Baha'u'llah
Introduction à sa vie et à son enseignement
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Notes 2.
Britannica Yearbook, 1988, indique que la communauté bahà'ìe
compte environ cinq millions de membres. La Foi bahà'ìe est
présentée comme la religion la plus largement répandue
sur Terre après le christianisme. Il y a aujourd'hui 155 assemblées
nationales bahà'ìes les dans des pays indépendants et
des territoires importants du globe, et plus de 17000 assemblées élues
fonctionnant au niveau local. D'après les estimations, 2 112 nationalités
et cultures sont représentées.
3.
Arnold Toynbee, A Study 0f History, Vol. VIII (London : Oxford, 1954), p.1
17.
4.
Le Bàb (la porte ou l'entrée) est né à Chiraz,
le 20octobre 1819. Il se nommait Siyyid 'Ali-Mohammad.
5.
Les Ecrits du Bàb sur l'avènement de celui que Dieu rendra
manifeste contiennent des allusions à l'an Neuf et l'an Dix-Neuf,
(c'est-à-dire environ 1852 et 1863, selon le calcul en années
lunaires, en prenant pour l'an un, 1844, date de la déclaration de
la mission du Bàb). A plusieurs reprises, le Bàb annonça
à certains de ses disciples qu'ils en viendraient à reconnaître
d'eux-mêmes, puis à servir, celui que Dieu manifestera.
6.
Les disciples enthousiastes du Bàb, pour la plupart de jeunes étudiantsen
théologie, proclamaient son message dans les mosquées et sur
les places publiques. Le clergé musulman réagit en attisant
la vindicte populaire. Malheureusement, ces événements coïncidèrent
avec une crise politique provoquée par la mort de Mohamed Chah et par
la lutte pour la succession qui s'ensuivit. Le clan politique vainqueur, attaché
au roi adolescent, Nasser-ed-Din Chah, dirigea l'armée royale contre
les bàbis. Ceux-ci, par référence à l'islam dans
lequel ils avaient baigné, estimaient avoir un droit moral à
la légitime défense. Ils se barricadèrent dans des abris
de fortune et soutinrent des sièges longs et sanglants. Ils furent
finalement vaincus et massacrés, et le Bàb fut exécuté.
Alors deux jeunes bàbis, simples d'esprit, munis d'une arme à
feu à portée dérisoire, ouvrirent le feu sur le Chah
en pleine rue. Cet incident foumit le prétexte aux persécutions
les plus sanglantes perpétrées contre les bàbis, soulevant
en retour les protestations des ambassades occidentales. Pour un récit
de cette période, voir W Hatcher et D. Martin, "The Bahà'ì
Faith : The Emerging Global Religion" (San Francisco : Harper and Row, 1985),
pp. 6-32.
7.
Pour un récit détaillé, voir "Dieu passe prés
de nous", chapitres l à V. L'intérêt du monde occidental
pour le mouvement bàbi trouva sa source dans la publication en 1865
du livre "Les religions et les philosophies dans l'Asie centrale" de Joseph
Arthur comte de Goblneau, ambassadeur de France à la cour de Perse.
(Paris : Didier, 1865).
8.
Bahà'u'llàh, "Epistle to the son of the Wolf" (Wilmette : Bahâ'ì
Publishing Trust, 1979), pp. 20-21.
9.
Un certain nombre d'observateurs, diplomates et militaires occidentaux, ont
laissé des récits déchirants de ce dont ils furent témoins.
Les autorités perses eurent à enregistrer plusieurs protestations
officielles. Voir Moojan Momen, "The Bàbi and Bahà'ì
Reilgions, 1844-1944 (Oxford: George Ronald, 1981).
10.
Bahà'u'llàh, "Epistle to the son of the Wolf" op. cit. p. 21.
12.
On peut comprendre la grande méfiance qui régnait en Perse envers
les gouvemernents russe et britannique. Pendant longtemps, ceux-ci s'étaient
ingérés dans les aflaires Persanes.
13.
Au centre de ces conflits se trouvait Mlrza Yahyà, un jeune demi-frère
de Bahà'u'llàh. Alors qu'il était encore jeune et sous
la tutelle de Bahà'u'llàh, Yahyà avait reçu le
titre nominatif de chef de la communauté bàbie, en attendant
l'avènement imminent de Celui que Dieu rendra manifeste. Tombant
sous l'influence d'un ancien théologien musulman, Siyyid Muhammad lsfahani,
Yahyà s'éloigna peu à peu de son frère. Plutôt
que de déclarer ouvertement son opposition, il trouva un exutoire à
son ressentiment dans une agitation souterraine qui eut un effet désastreux
sur le moral déjà bien affecté des exilés. Yahyâ
refusa de considérer Bahà'u'llàh comme une Manifestation
divine et ne joua aucun rôle dans le développement de la Foi
bahà'ìe.
14.
Bahà'u'llàh, "Le llvre de la certitude" (Paris, Presses universitaires
de France, 1987), p. 120.
15.
Bahà'u'llàh, "Les paroles cachées" (Bruxelles, Maison
d'éditions baha'ies), première partie, § 2, 5,15 et 35.
16.
Bahà'u'llàh, "Le livre de la certitude" op. cit. pp. 1-2, pp.
94-95.
17.
Shoghi Effendi, "Dieu passe près de nous" (Bruxelles,
Maison d'éditions baha'ies, 1976), pp. 130-131.
18.
Citation du prince Zaynu'l-Abidin Khan, "Dieu passe près de nous" op.
cit. p. 128.
19.
"La femme, une compilation" (Bruxelles: Maison d'éditions baha'ies,
1986) p. 31.
20.
"Dieu passe près de nous", op. cit. p. 145. Petit à petit, après
1863, le mot bahà'ì a remplacé celui de bàbi pour
désigner la nouvelle foi, marquant le fait qu'une religion entièrement
nouvelle était apparue.
21.
Cité dans "L'avènement de la justice divine" de Shoghi Effendi
(Bruxelles, Maison d'éditions baha'ies, 1973), p. 102.
22.
Bahà'u'llàh : "Extraits des Ecrits de Bahà'u'llàh"
(Bruxelles: Maison d'éditions baha'ìes, 1-90) , p. 10 chap VII
§ 1.
23.
Op. cit. p. 195 chap. CXXXVI § 7.
24.
Op. cit. p. 219 chap CLVI § 1.
25.
Op. cit. p. 8 chap. V § 3.
27.
Les deux citations d'Abdu'l-Bahà et de Bahà'u'llàh, sont
extraites respectivement de "Bahà'u'llàh et l'ère nouvelle",
de J.E. Esslemont (Bruxelles : Maison d'éditions baha'ies, 1991) p.
181. et de "Tablets of Bahà'u'llàh revealed after the Kitàb-i-Aqdas"
(Haifa: Bahà'ì world center, 1982), pp. 22-23.
28.
"Dieu passe près de nous", cit. pp. 121-150, donne le récit
de ces événements.
29.
"Extraits des Ecrits de Bahà'u'llàh", op. cit. chap. I, p. 6,
§ 5.
30.
"Le livre de la certitude", op. cit. pp. 47-48.
34.
"Extraits des Ecrits de Bahà'u'llàh", p. 41 chap. XXXIV §1
35.
Op. cit. p. 45 chap XVII §4.
36.
Op. cit. p. 44 chap XVII §2 et 3.
37.
Cité dans "L 'avènement de la justice divine", op. ct. p. 104.
38.
"Extraits des Ecrits de Bahà'ù'llàh", op. cit. p. 90
chap LXX §2.
39.
Op. cit. p. 54 chap XXXIV § 6 et 7.
40.
Op. cil. p. 108 chap. LXXXIII § 1.
41.
Op. cit. p. 217 chap CLVI §1
42.
Pour un exposé détaillé sur cette question, voir "Les
leçons de Saint-Jean-d'Acre" de 'Abdu'I-Bahà (Paris : Presses
universitaires de France, 1970), pp. 159-193.
43.
Voir par exemple les paroles du Christ : "Qu'as-tu à m'interroger sur
ce qui est bon ? Un seul est le Bon. (Matthieu XIX, 17); "Moi et mon Père
ne sommes qu'un" (Jean X,30). Traduction Crampon.
44.
"Extraits des Ecrits de Bahà'u'llàh", op. cit. chap. XC, p.
117 §l et p.118 §2.
45.
Op. cit. pp. 35, 37 chap XXII § 2, 4 et 7.
46.
Op. ct. p. 39, chap. XXII, § 10.
47.
Nouveau Testament, (Jean I, 1 0).Traduction Crampon.
48.
"Extraits des Ecrits de Bahà'u'llàh", op. cil. p. 94, chap.
LXX IV § 1.
49.
Shoghi Effendi: "The World Order of Bahà'u'llàh" selected letters,
(Wilmette: Bahà'ì publishing trust, 1982), p. 117.
50.
Dans les Ecrits bahà'ìs, le terme Adam est utilisé symboliquement
dans deux sens différents. L'un se réfère à la
naissance du genre humain, tandis que l'autre désigne la première
des Manifestations de Dieu. La citation est extraite de "Extraits des Ecrits
de Bahà'u'llàh", op. cit. p.50 chap XXXI § 7.
51.
Op. cit. p. 140, chap. CVI, § 2.
52.
Op. cit. p. 100, chap. LXXVIII, § 3.
53.
Voir Bahà'u'llàh, "Les sept vallées et les quatre vallées"
(Bruxelles : Maison d'éditions baha'fes, 1982), p.21 54.
"The World Order of Bahà'u'llàh", op. cit. p. 116.
55.
"Les Sept vallées et les Quatre vallées", op. cit. p. 17.
56.
"Extraits des Ecrits de Bahà'u'llàh", op. cit. p. 140. chap.
CVII § 1.
57.
Op. cit. p. 189, chap. CXXXI, § 2.
58.
Op. cit. p. 6, chap. I, § 5.
59.
Nouveau Testament, (Jean X, 16).
60.
Pour un commentaire des enseignements de Bahà'u'llàh sur l'évolution
du genre humain vers sa maturité, voir "The World Order of Bahà'u'llàh",
op. cil. pp. 162-63, 202.
61.
"Extraits des Ecrits de Bahà'u'llàh", op. cit. p. 142. §
CXI
62.
"Tablets of Bahà'u'llàh", op. cit. p. 64.
63.
"Extraits des Ecrits de Bahà'u'llàh", op. cit. p. 64, chap.
XLI Il, § 4.
64.
"Tablets of Bahà'u'llàh", op. cit. p. 164.
65.
"Extraits des Ecrits de Bahà'u'llàh", op. cit. p. 7, chap. IV,
§ 1-2.
66.
"Tablets of Bahà'u'llàh", op. cil. pp. 66-67.
67.
"La femme", une compilation (Bruxelles: Maison d'éditions baha'ies,
1986), p. 31.
68.
Un concours de circonstances exceptionnelles avait rendu les autorités
centrales de Constantinople particulièrement 69.
Pour le texte complet de la citation, extrait d'une lettre en date du 10 janvier
1886 de l'ambassadeur d'Autriche, le comte Von Prokesch-Osten, au comte de
Gobineau, voir "Bàbi and Bahà'ì Religions", pp. 186-187.
70
"Revelation" Vol. II, p. 399.
71.
"Tablets of Bahà'u'llàh", op. cit. p.138
72
"Extraits des Ecrits de Bahà'u'llàh", op. cit. p. 138-139, chap.
CV, § 1-4-5.
73.
Op. cit. p. 165-166, chap. CXVIII, § 5-7.
74.
Op. cit. p. 165, chap. CXVIII, § 6.
75.
Pour une description de ces événements, voir "Revelation", Vol.
III, spécialement pp. 296, 331.
76.
Pour une description de cette expérience voir "Dieu passe près
de nous", op. cit. pp. 170-180.
77.
Dans les années 1850, deux personnalités religieuses allemandes,
Christoph Hoffmann et Georg David Hardegg, collaborèrent au développement
de la Société du Temple. Ils se fixèrent pour but de
fonder en Terre sainte une ou plusieurs communautés qui prépareraient
la voie pour le retour du Christ. Ayant quitté l'Allemagne le 6 août
1868, le groupe fondateur arriva à Haïfa le 30 octobre 1868, deux
mois après l'arrivée même de Bahà'u'llàh.
78.
Pour une description des désastres qui survinrent à la Turquie
d'Europe pendant la guerre russo-turque de 1877-1878, voir Addendum III dans
"King of Glory", pp. 460-62.
79.
Cité dans "La proclamation de Bahà'u'llàh", Maison d'éditions
bahà'ìes, Bruxelles, 1983, p. 24.
80.
Alistair Horne, "The fall of Paris" (London : Macmillan, 1965), p.34.
81.
Cité dans "La proclamation de Bahà'u'llàh", op. cit.
p. 81.
84.
"La proclamation de Bahà'u'llàh", op. cit. p. 63.
85.
"Epistle to the Son of the Wolf", op. cit. p. 14.
86.
"Le livre de la certitude", op. cit. pp. 7-8.
87.
La proclamation de Bahà'u'llàh", op. cit. p.75
89."Epistle
to the Son of the Wolf" op. cit. p. 99.
90.
"La proclamation de Bahà'u'llàh", op. cit. p.76
91.
"Extraits des Ecrits deBahà'u'llàh, op. cit. p. 131, chap. XCIX
§ 1.
92.
Op. cit. p. 167, chap. CXX, § 1 et § 2.
93.
Op. cit. p. 28, chap. XVII, § 2.
94.
Op. cit. p. 141, chap. CIX, § 2.
95.
Op cit. p. 129, chap. XCVI, § 2.
96
"Tablets of Bahà'u'llàh", op. cit. p 69.
97.
Op. cit. pp 163-164, chap. CXVII.
98.
"Epistle to the son of the Wolf," op. cit. p. 11. La phrase Non de ma propre
volonté, apparaît dans le même paragraphe immédiatement
au-dessus de l'extrait cité.
99.
Un fils de Bahà'u'llàh, Mìrzà Midhì, jeune
homme de 22 ans, mourut d'une chute accidentelle dûe aux conditions
de détention de la famille.
100.
"Extraits des Ecrits de Bahà'u'llàh", op. cit. p. 61, chap.
XLI §1.
101.
"Dieu passe prés de nous" op. cit. p. 89.
102.
"The World order of Bahà'u'llàh", op. cit. p. 113.
103.
"Extraits des Ecrits de Bahà'u'llàh", op. cit. p.1 50, chap.
CXII, §17
104.
"Tablets of Bahà'u'llàh", op. cit. p. 169.
105.
"Epistle to the son of the Wolf", op. cit. pp. 11-12.
106.
Bien que l'ordre de bannissement donné par le sultan Abdu'l-'Aziz n'ait
jamais été formellement révoqué, les autorités
politiques responsables en vinrent à le considérer comme nul
et non avenu. En conséquence, elles indiquèrent à Bahà'u'llàh
qu'il pouvait établir sa résidence en dehors des murs de la
ville, s'il le souhaitait.
107.
Le manoir avait été construit par un riche marchand arabe chrétien
de Saint-Jean-d'Acre qui l'avait abandonné parce qu'une épidémie
de peste s'était déclarée. La propriété
fut d'abord louée puis achetée par la communauté bahà'ìe
quelques années après le décès de Bahà'u'llàh.
La sépulture de Bahà'u'llàh est située dans un
mausolée au milieu des jardins de Bahji, elle est maintenant un lieu
de pélerinage pour le monde bahà'ì.
108.
Pour un résumé de cet ensemble d'enseignements voir "The World
Order of Bahà'u'llàh, op. cit. pp. 143~57, et les "Principes
de l'administration bahà'ìe" de Shoghi Effendi (Paris : Assemblée
spirituelle nationale des bahà'ìs de France, 1968). Un texte
pivot decet ensemble d'Ecrits, "Le livre le plus saint" (Kitàb-i-Aqdas)
sera traduit en français. Commenté et annoté, il sera
publié en 1992, à l'occasion du centenaire du décès
de Bahà'u'llàh.
109.
"L 'Avènement de la justice divine", op. cit. p. 44.
110.
Edward G. Browne, "A traveler's narrative" (New York: Bahà'ì
publishing committee, 1930), pp. xxxlx-xi. cité dans Bahà'u'llàh
et l'ère nouvelle (Bruxelles, Maison d'éditions bahà'ìes,
1990, p. 54).
1.
Bahà'u'llàh (Gloire de Dieu) né Husayn 'Ali. Le texte qui
fait autorité sur les missions du Bàb et de Bahà'u'llàh
est "Dieu passe prés de nous" de Shoghi Effendi (Bruxelles
: Maison d'éditions bahà'ìes, 1976). Pour une étude
biographique voir "Bahà'u'llàh : The King of Glory" de Hasan Balyuzi
(Oxford :George Ronald, 1980). Les Ecrits de Bahà'u'llàh sont passés
en revue de façon détaillée dans "The Revelation of Bahà'u'llàh"
d'Adib Taherzadeh, en quatre volumes (Oxford, George Ronald, 1975).
"Certes, Si pour les sages, il est honteux de chercher dans la Tenre le Seigneurdes
Seigneurs, c'est pourtant la preuve
d'une ferveur intense dans la recherche."
favorables à Bahà'u'llàh et rétives aux pressions
du gouvemement perse. Le gouverneur de Bagdad, Namig Pacha avait décrit
avec enthousiasme, dans l'un de ses rapports, le caractère et l'influence
du distingué exilé persan. Le sultan Abdu'l-'Aziz fut intrigué
et finalement intéressé, car, bien que calife de l'islam sunnite,
il se considérait oemme un chercheur mystique. D'un autre côté,
l'avis de son premier ministre, Ali Pacha joua un rôle non négligeable.
Erudit confirmé en langue et en littérature persanes ainsi que
prétendu modernisateur de l'administration turque, Bahà'u'llàh
lui apparaissait comme un personnage éminemment sympathique. Ce lut
sans aucun doute cette combinaison de sympathie et d'intérêt
qui conduisit le gouvernement Ottoman à inviter Bahà'u'llàh
à la capitale plutôt que de l'envoyer dans un endroit plus éloigné
ou de le livrer aux autorités de Perse, comme elles le réclamaient.