" En ce qui concerne l'établissement des " Assemblées nationales ", il est d'importance
vitale que dans chaque pays, où les conditions sont favorables et où le nombre
des amis a augmenté et a atteint une mesure considérable, ... une " Assemblée
spirituelle nationale " soit immédiatement établie pour représenter les amis de
ce pays.
Son but immédiat est de stimuler, unifier et coordonner par des consultations
fréquentes et personnelles les diverses activités des amis, ainsi que celles des
Assemblées locales, de garder un étroit et constant contact avec la Terre sainte
et de prendre des mesures pour diriger en général les affaires de la Cause dans
le pays.
Elle servira aussi un autre but qui n'est pas moins essentiel que le premier,
car, au cours du temps, elle évoluera en Maison nationale de Justice (dont
il est fait mention dans le Testament d"Abdu'l-Baha en tant que " Maison de Justice
secondaire ") qui, selon les textes explicites du Testament, devra, en liaison
avec les autres Assemblées nationales dans tout le monde baha'i, élire directement
les membres de la Maison Universelle de Justice, le Conseil suprême qui guidera,
organisera et unifiera les affaires du mouvement dans le monde entier.
Il est expressément affirmé dans les Ecrits d"Abdu'l-Baha que ces Assemblées nationales
doivent être élues indirectement par les amis c'est-à-dire que les amis de chaque
pays doivent élire un certain nombre de délégués, lesquels, à leur tour, éliront
les membres de l'Assemblée spirituelle nationale parmi tous les amis du pays...
Cette Assemblée spirituelle nationale qui, en attendant l'établissement de la
Maison Universelle de Justice, doit être réélue chaque année, assume évidemment
de graves responsabilités, car elle doit exercer l'autorité complète sur toutes
les Assemblées sous sa juridiction et diriger les activités des amis, défendre
et protéger avec vigilance la Cause de Dieu, contrôler et surveiller les affaires
du mouvement en général...
Il lui reste aussi à décider si un point donné d'un certain problème est complètement
local dans sa nature et doit être réservé pour la considération et la décision
de l'Assemblée locale, ou bien s'il doit rester de sa compétence, et être considéré
comme une question qui doit recevoir sa considération spéciale. L'Assemblée spirituelle
nationale doit décider aussi des propos qui d'après son opinion doivent être référés
à la Terre sainte pour consultation et décision. " (Shoghi Effendi, Baha'i Administration, pp. 39-41, extrait d'une lettre datée
du 12 mars 1923; Les Principes de l'Administration baha'ie, pp. 79-80, édit. 1968.)
***
" Je crois fermement qu'il est d'une importance toute urgente qu'avec l'unité
de but et d'action bien établie parmi nous, et avec toute trace d'animosité et
de méfiance du passé bannie de nos coeurs, nous devions former un front uni et
combattre avec prudence et tact toute force qui pourrait obscurcir l'esprit du
Mouvement, provoquer une scission dans ses rangs et le limiter par une croyance
dogmatique et sectaire.
En principe, c'est aux membres élus des Assemblées spirituelles nationales dans
tout le monde baha'i que ce devoir très important revient, car la direction et
la conduite de toutes les activités spirituelles baha'ies ont été centralisées
et placées dans leurs mains, et aux yeux des peuples de leur pays elles sont l'organisme
suprême du pays, qui officiellement représente et sert les divers intérêts de
la Cause; ma plus ardente prière et mon désir le plus cher sont que l'infaillible
conduite de Baha'u'llah et les bénédictions de notre bien-aimé Maître permettent
de donner un exemple très élevé et sincère à toutes les institutions baha'ies
et aux Assemblées locales, et qu'elles montrent ce que l'harmonie absolue, la
délibération mûre et la coopération sincère peuvent réaliser.
Si cet organisme représentatif et responsable venait à manquer à cette nécessité
fondamentale pour tous les accomplissements victorieux, la structure entière s'écroulerait
sûrement et le grand Plan futur, révélé par le Maître dans son Testament, serait
violemment troublé et dangereusement retardé. " (Shoghi Effendi, Baha'i Administration, pp. 45-46, extrait d'une lettre datée
du 9 avril 1923; Les Principes de l'Administration baha'ie - partiellement-, p.
81, édit. 1968.)
***
" A propos de la méthode à adopter pour l'élection des Assemblées spirituelles
nationales, il est évident que le texte du Testament du Bien-Aimé ne nous donne
aucune indication sur la manière dont ces Assemblées doivent être élues. Cependant,
voici dans une de ses premières Tablettes, adressée à un ami en Perse, ce qui
a été nettement énoncé :
Quel que soit le moment où tous les amis de Dieu dans chaque pays élisent leurs
délégués, que ceux-ci élisent à leur tour leurs députés et que ces députés élisent
un corps, ce dernier sera considéré comme suprême Baytu'l-'Adl (Maison Universelle
de Justice).
***
Ces mots indiquent clairement qu'une élection en trois phases a été formulée par
'Abdu'l-Baha pour la formation de la Maison Internationale de Justice et, comme
il l'a expressément stipulé dans son Testament, que la "Maison secondaire de Justice
(c'est-à-dire les Assemblées nationales) doit élire les membres de la Maison
Universelle ", il est évident que les membres des Assemblées spirituelles nationales
devront être élus indirectement par l'ensemble des croyants dans leurs régions
respectives...
Si la nomination des délégués faisait partie des fonctions des Assemblées spirituelles
locales qui sont déjà des corps élus, le principe d'une élection en quatre phases
serait introduit, ce qui serait en désaccord avec les prévisions fixées expressément
dans la Tablette du Maître. D'autre part, si les Assemblées spirituelles locales,
dont le nombre des membres a été strictement limité à neuf, élisaient directement
les membres de l'Assemblée spirituelle nationale - maintenant ainsi le principe
d'une élection en trois phases - toutes les localités baha'ies qui doivent nécessairement
différer en force numérique, devraient alors participer également à l'élection
de l'Assemblée spirituelle nationale - une pratique qui serait contraire à l'équité
et à la justice. De plus, le principe central guidant à présent l'administration
de la Cause a été de rendre les Assemblées spirituelles nationales baha'ies aussi
indépendantes que possible dans la direction des affaires qui sont de leur domaine,
et de diminuer l'influence gênante de toute institution soumise à leur juridiction
qui pourrait affaiblir, directement ou indirectement, leur autorité et leur prestige.
" (Shoghi Effendi, Baha'i Administration, pp. 84-85, extrait d'une lettre datée
du 12 mai 1925.)
***
" Les buts élevés et les intentions pures, si louables soient-ils en eux-mêmes,
seront sûrement insuffisants s'ils ne sont pas soutenus par des mesures praticables
et par des méthodes solides. Une largesse de sentiment, une abondance de bonne
volonté et d'effort seront peu utiles si nous manquions d'agir avec discernement
et mesure et négligions de diriger leur expression dans les voies les plus avantageuses.
La liberté sans entraves de l'individu devrait être tempérée par la consultation
et le sacrifice mutuels, et l'esprit d'initiative et d'entreprise devrait être
renforcé par une compréhension plus profonde de la nécessité suprême d'une action
concertée et d'un dévouement plus complet au bien commun.
Il serait impossible à ce stade d'ignorer la nécessité ou de surestimer la signification
unique de l'institution de l'Assemblée spirituelle nationale - le pivot autour
duquel tournent toutes les activités des croyants à travers le continent d'Amérique.
Suprême est la position de ces représentants, graves leurs responsabilités, multiples
et pénibles leurs devoirs. Combien est grand le privilège, combien délicate la
tâche des délégués réunis, dont la fonction est d'élire de tels représentants
nationaux qui, par leurs services ennobliront et enrichiront les annales de la
Cause ! Si nous tournons nos regards vers les hautes qualifications des membres
des Assemblées spirituelles baha'ies, telles qu'elles sont énumérées dans les
Tablettes d"Abdu'l-Baha, nous seront remplis par un sentiment d'indignité et d'effroi.
Nous nous trouverions vraiment découragés si nous n'étions pas réconfortés par
la pensée que, si nous jouons noblement notre part, toutes faiblesses dans notre
vie seront largement compensées par l'esprit de Sa grâce et de Son pouvoir qui
conquiert tout. Alors, il est du devoir des délégués choisis de considérer, sans
aucune trace de passion et de préjugé, indépendamment de toute considération matérielle,
les seuls noms de ceux qui peuvent le mieux réunir les qualités nécessaires de
loyauté incontestable, de dévouement désintéressé, d'esprit bien formé, de faculté
reconnue et d'expérience mûre. Puisse l'Assemblée spirituelle nationale entrante
- les serviteurs choisis et privilégiés de la Cause - immortaliser la période
de leur intendance par des actes qui feront résonner l'honneur, la gloire et le
pouvoir du Plus Grand Nom. " (Shoghi Effendi, Baha'i Administration, pp. 87-88, extrait d'une lettre datée
du 3 juin 1925; partiellement Les Principes de l'Administration baha'ie, Pr. 69-70,
édit. 1968.)
***
" La structure administrative de la Cause étant maintenant suffisamment évoluée,
son but et son objet étant assez bien saisis et compris par chaque croyant et
ce dernier se familiarisant davantage avec sa méthode et son fonctionnement, je
crois qu'il est temps de l'utiliser pleinement et consciemment afin qu'elle favorise
le but pour lequel elle a été créée. Je crois fermement qu'elle devrait servir
à deux buts. D'une part elle devrait viser au développement ferme et graduel du
Mouvement selon les directives qui sont à la fois étendues, solides et universelles,
et de l'autre, elle devrait assurer la consolidation interne du travail déjà accompli.
Elle devrait fournir l'impulsion permettant aux forces dynamiques latentes dans
la foi de se développer, de se cristalliser et de former la vie et la conduite
des hommes, et de servir comme moyen d'échanger des idées et de coordonner les
activités parmi les éléments divers constituant la communauté baha'ie...
Tels sont, dans leurs grandes lignes, les principes directeurs que les personnes
auxquelles l'on a confié l'administration des affaires de la Cause, devraient
à présent s'efforcer de promouvoir, d'expliquer et d'établir fermement. Seul l'esprit
de foi inébranlable, la vigilance continue et l'effort patient pourront espérer,
en fin de compte, assurer la réalisation de ce désir chéri qui est le nôtre.
" Puissent les représentants nationaux d'Amérique s'élever avec une vision claire,
une détermination ferme et une vigueur renouvelée afin d'accomplir entièrement
la tâche sacrée qu'ils se sont proposée. " (Shoghi Effendi, Baha'i Administration, pp. 109-110, extrait d'une lettre datée
du 11 mai 1926.)
***
" Maintenant que l'ASN a été correctement constituée et ses officiers dûment nommés,
il incombe à tous d'introduire et de promouvoir des mesures qui consolideront
le travail que vous avez si bien commencé. L'institution du fonds national, un
bulletin baha'i semblable à celui qui est publié par l'ASN d'Amérique, une campagne
d'enseignement rigoureuse et bien conçue, un effort continu et réfléchi pour coordonner
les activités des Assemblées locales et des groupes à travers l'Inde et la Birmanie,
aussi bien que l'envoi de rapports détaillés et fréquents en Terre sainte, sont
parmi les besoins les plus essentiels et urgents du nouveau jour qui s'est levé
sur l'Inde. J'attends ardemment vos rapports et je vous assure de mes prières
continues pour le succès de vos travaux ardus. " (Shoghi Effendi, extrait d'une lettre datée du 28 octobre 1926, adressée à
l'Assemblée spirituelle nationale de l'Inde et de Birmanie, citée dans Dawn of
a New Day, pp. 14-15.)
***
" Je désire réaffirmer dans un langage clair et catégorique, le principe déjà
énoncé, soutenant l'autorité suprême de l'Assemblée nationale dans tout ce qui
touche l'intérêt de la foi dans ce pays. Il n'y aura pas de conflit d'autorité,
pas de dualité de forme ou de circonstance dans aucune sphère de la juridiction
baha'ie qu'elle soit locale, nationale ou internationale. L'Assemblée nationale,
quoiqu'elle soit la seule interprète de sa déclaration d'association et du statut
des règlements intérieurs, est cependant directement et moralement responsable,
si elle permet à quelqu'un ou à quelque institution d'abuser de ses privilèges
ou de refuser l'exercice de ses droits et privilèges, dans le cadre de sa juridiction.
Elle est la gardienne fidèle et le ressort des activités et des intérêts multiples
de chaque communauté nationale dans le monde baha'i. Elle est le seul anneau qui
lie ces communautés à la Maison Universelle de Justice, l'organisme suprême administratif
de la Dispensation de Baha'u'llah. " (Shoghi Effendi, extrait d'une lettre du 11 juin 1934 adressée à l'Assemblée
spirituelle nationale des Etats-Unis et du Canada; Les Principes de l'Administration
baha'ie, pp. 81-82, édit. 1968.)
***
" Le Gardien a été très heureux d'apprendre les progrès achevés par l'Assemblée
spirituelle nationale de l'Inde dans ses efforts pour consolider, pour élargir
et pour maintenir l'étendue de ses activités nationales. Les difficultés dans
votre chemin sont énormes. Sans doute, les différences de langues et de milieux
social et intellectuel rendent le travail assez difficile à accomplir et peuvent
freiner temporairement le fonctionnement harmonieux et efficace du mécanisme administratif
de la foi. Néanmoins, elles apportent aux débats de l'Assemblée nationale une
universalité qui lui manquerait autrement, et donnent à ses membres une largeur
de vue qu'il est de leur devoir de cultiver et de développer. Ce n'est pas l'uniformité
que nous devons rechercher dans la formation d'une Assemblée nationale ou locale.
Car le fondement de l'ordre administratif baha'i est le principe de l'unité dans
la diversité qui a été accentué si vivement et si souvent dans les Ecrits de la
Cause. Les différences qui ne dont pas fondamentales ni contraires aux enseignements
essentiels de la Cause doivent être maintenues, tout en conservant et assurant,
à n'importe quel prix, l'unité fondamentale de l'ordre administratif. L'unité
de but et de moyens est en effet indispensable au fonctionnement sûr et rapide
de toute Assemblée, que ce soit au niveau local ou national." (Shoghi Effendi, extrait d'une lettre datée du 2 janvier 1934 à l'Assemblée
spirituelle nationale de l'Inde et de Birmanie, citée dans Dawn of a New Day,
pp. 47-48.)
***
" A propos de votre question concernant le droit d'un membre de l'Assemblée spirituelle
nationale de révéler à cette institution des faits dont il a connaissance en tant
que membre de l'Assemblée spirituelle locale, le Gardien pense qu'une présentation
suffisante de tous les faits est non seulement le droit mais aussi le devoir de
chaque membre de l'Assemblée spirituelle nationale. Il est, en effet, de la responsabilité
de tout croyant fidèle et consciencieux ayant le privilège d'être membre de l'Assemblée
spirituelle nationale de fournir, pour l'information générale de ses collaborateurs
dans cette institution, tous les faits requis par celle-ci pour l'étude et le
règlement des cas sous sa considération. " (Extrait d'une lettre datée du 14 janvier 1935, écrite de la part de Shoghi
Effendi à l'Assemblée spirituelle nationale de l'Inde et de Birmanie.)
***
" La formation de chaque nouvelle Assemblée nationale doit en effet être envisagée
comme un pas en avant dans l'évolution de l'administration de la foi, et ce n'est
pas avant la constitution convenable d'un nombre suffisant de ces Assemblées nationales
que l'on peut espérer l'expansion future de la Cause. " (Extrait d'une lettre de 1934 écrite de la part de Shoghi Effendi à un croyant,
cité dans Baha'i News, n0 91, avril 1935, p. 15.)
***
" Quant à votre question de savoir s'il conviendrait de révéler le contenu de
la correspondance de l'Assemblée spirituelle nationale à un croyant, le Gardien
pense que, bien que cela ne puisse être considéré comme étant une obligation imposable
au corps national par un croyant, il semblerait néanmoins hautement souhaitable
que l'Assemblée spirituelle nationale considère sympathiquement une telle demande
faite par un croyant. Il pense que cela éviterait de donner l'impression que l'Assemblée
travaille dans une atmosphère secrète totale et qu'elle est motivée par des mobiles
dictatoriaux. Cependant on laisse entièrement à la discrétion de l'Assemblée spirituelle
nationale la décision finale dans de telles affaires. Le principe fondamental
qu'on devrait toujours se rappeler, c'est que l'Assemblée spirituelle nationale
ne peut être obligée de révéler à qui que ce soit en dehors de l'Assemblée spirituelle
nationale tous les détails concernant son travail. Elle peut choisir de le faire
si elle veut, mais personne n'a le droit de lui imposer une telle action. Ceci
est naturellement le côté purement juridique de la question. Mais une attitude
purement juridique en ce qui concerne la Cause, surtout maintenant que la Foi
est encore dans un état d'enfance, est non seulement insuffisante mais pleine
de dangers et de difficultés imprévus. Les individus et les Assemblées doivent
apprendre à coopérer et à coopérer intelligemment s'ils veulent s'acquitter d'une
façon adéquate de leurs devoirs et obligations envers la Foi. Et une telle coopération
n'est pas possible sans foi et confiance mutuelles. " (Extrait d'une lettre datée du 19 juin 1935, écrite de la part de Shoghi Effendi,
citée dans Letters from the Guardian to Australia and New Zealand, p. 9.)
***
" Shoghi Effendi désire encore une fois exhorter votre Assemblée à considérer
avec soin et sympathie cette affaire qui occupe son attention déjà depuis plusieurs
mois. Elle doit étudier avec soin la situation, et ayant examiné profondément
tous ses aspects et pris une décision, elle doit l'exécuter immédiatement et sans
hésitation. Trop de délai ne nuit pas seulement aux intérêts du solliciteur, mais
aura, de plus, l'effet d'amoindrir l'autorité et le prestige de votre Assemblée.
" (Extrait d'une lettre datée du 12 août 1935, écrite de la part de Shoghi Effendi
à l'Assemblée spirituelle nationale de l'Inde et de Birmanie.)
***
" L'évolution du Plan impose trois obligations à tous les croyants individuellement,
à toutes les Assemblées locales aussi bien qu'à l'Assemblée nationale elle-même,
obligations qu'ils doivent reconnaître et accomplir consciencieusement. Chaque
croyant, aucunement intimidé par les incertitudes, les périls et la rigueur financière
qui affligent la nation, doit répondre à cet appel selon les limites de sa capacité,
assurer cette affluence continue et abondante des fonds dans le trésor national,
de laquelle dépend principalement l'exécution efficace du Plan. Un devoir non
moins obligatoire incombe aux Assemblées locales dont la fonction particulière
et le haut privilège consistent à faciliter l'admission des nouveaux croyants
dans la communauté et, par ce moyen, à stimuler l'infusion de sang nouveau dans
ses institutions organiques. Je les prie particulièrement... de cesser d'insister
d'une façon trop stricte sur les observances et les croyances moins importantes
qui pourraient mettre un obstacle dans le sentier d'un candidat sincère qui désire
ardemment s'engager sous la bannière de Baha'u'llah. Tout en restant fidèles aux
titres fondamentaux d'éligibilité déjà établis, les membres de chaque Assemblée
devraient essayer par leur patience, leur amour, leur tact et leur sagesse de
soutenir le nouveau venu dès son admission jusqu'à sa maturité, et de le gagner
peu à peu à une acceptation sans réserve de tout ce qui a été prescrit dans les
enseignements. Quant à l'Assemblée nationale, dont la responsabilité inévitable
est de sauvegarder l'intégrité, de coordonner les activités et de stimuler la
vie de la communauté entière, elle devrait délibérer avec soin pour trouver le
moyen de mieux permettre aux croyants individuels ainsi qu'aux Assemblées locales
d'accomplir leurs tâches respectives. Par leurs appels répétés, par leur empressement
à dissiper tout malentendu et à écarter tout obstacle, par l'exemple de leur vie
et de leur vigilance sans relâche, par leur haut sentiment de la justice, leur
humilité, leur consécration et leur courage, ils doivent, non moins que le reste
de la communauté, démontrer à ceux qu'ils représentent la capacité de remplir
leur rôle dans le progrès du Plan dans lequel ils sont engagés. Puisse l'Esprit
tout-conquérant de Baha'u'llah pénétrer dans chaque partie constituante de ce
système fonctionnant harmonieusement, de façon à lui permettre d'apporter efficacement
sa propre part à l'accomplissement du Plan. " (Shoghi Effendi, Messages to America, pp. 11-12, extrait d'une lettre datée
du 30 janvier 1938.)
***
" Une telle droiture de conduite (1) doit se manifester avec une puissance
toujours accrue, dans chaque verdict que les représentants élus de la communauté
baha'ie, en n'importe quelle qualité, seront appelés à prononcer... Elle doit
servir d'exemple dans le comportement de tous les électeurs baha'is, lorsqu'ils
exercent leurs droits et, leurs fonctions sacrées... Elle doit constituer l'ornement
le plus brillant de la vie, des occupations, des efforts, et des propos de chaque
enseignant baha'i, qu'il travaille dans son pays ou à l'étranger, qu'il occupe
les premiers rangs du corps des enseignants ou qu'il occupe une position de moindre
activité et responsabilité. Elle doit être la marque distinctive de ce corps,
qui est réduit en nombre et pourtant intensément dynamique et hautement responsable,
des représentants nationaux élus de chaque communauté baha'ie, qui constitue le
pilier de soutien et l'unique instrument de l'élection, dans chaque communauté,
de la Maison Universelle dont le nom et le titre, ainsi que Baha'u'llah l'a ordonné,
symbolise la droiture de conduite, dont la plus haute mission est de sauvegarder
et de mettre en vigueur les lois.
(1) " ...avec ses implications de justice, d'équité de véracité, d'honnêteté,
d'impartialité, de loyauté et d'exactitude. " (Voir L'Avènement de la Justice divine. p. 34)
Si grandiose et transcendant est ce principe de la justice divine, principe qui
doit être considéré comme la couronne des distinctions de toutes les Assemblées
locales et nationales en leur qualité de précurseurs de la Maison Universelle
de Justice, que Baha'u'llah lui-même subordonne ses propres inclinations et désirs
à la force irrésistible de ses exigences et implications. " Dieu est mon témoin
! " explique-t-il ainsi, " ne serait-ce pas contraire à la loi de Dieu, j'aurais
baisé la main de mon assassin éventuel et je l'aurais fait héritier de mes biens
terrestres. Je suis retenu, cependant, par l'engagement de la loi établie dans
le Livre et suis moi-même dépourvu de toute possession terrestre ". " Sache, en
vérité ", affirme-t-il de façon significative, " que ces grandes oppressions qui
ont accablé le monde le préparent à l'avènement de la Plus Grande Justice ". "
Dis ", à nouveau nous assure-t-il, " il est apparu avec la justice dont l'humanité
a été ornée, et pourtant les peuples sont, pour la plupart, encore endormis ".
" La lumière des hommes est la justice ", statue-t-il de plus, " ne l'étouffez
point avec les vents contraires de l'oppression et de la tyrannie. Le but de la
justice est l'apparition de l'unité parmi les hommes ". " Aucun rayonnement ",
déclare-t-il, " ne peut se comparer avec celui de la justice. L'organisation du
monde et la tranquillité de l'humanité en dépendent ". " O peuple de Dieu ! "
s'exclame-t-il, " ce qui façonne le monde est la justice, car elle est soutenue
par deux piliers, la récompense et la rétribution. Ces deux piliers sont les sources
de la vie pour le monde. "...
Il n'est pas étonnant donc que l'auteur de la révélation baha'ie ait choisi d'associer
le nom et le titre de cette Maison qui sera la gloire couronnant ses institutions
administratives, non pas au pardon mais à la justice, d'avoir fait de la justice
l'unique base et les fondements permanents de sa Plus Grande Paix et de l'avoir
proclamée, dans ses " Paroles Cachées " " la plus aimée de toutes choses ", à
ses yeux. " (Shoghi Effendi, L'Avènement de la Justice divine, pp. 38-41, 25 décembre 1938.)
***
" Dans les pays où les communautés baha'ies locales étaient assez fortes et en
nombre suffisant, des mesures furent prises en vue de la création d'Assemblées
nationales, pivots autour desquels doivent tourner toutes les affaires d'ordre
national. Désignées par 'Abdu'l-Baha, dans son Testament, comme les " Maisons
secondaires de justice ", elles constituent les corps électoraux servant à former
la Maison Internationale de Justice, et elles ont le pouvoir de diriger, unifier,
coordonner et stimuler les activités individuelles ainsi que celles des Assemblées
locales sous leur juridiction. Prenant largement appui sur les communautés locales
organisées - celles-ci étant elles-mêmes les piliers soutenant l'institution qu'il
faut considérer comme l'objectif suprême de l'ordre administratif baha'i - ces
Assemblées sont élues, selon le principe de la représentation proportionnelle,
par les délégués des communautés locales baha'ies, rassemblés en convention pendant
la période de la fête de Ridvan. Elles possèdent l'autorité nécessaire qui leur
permet d'assurer le développement harmonieux et efficace des activités baha'ies
dans leurs sphères respectives, et sont dégagées de toute responsabilité directe
vis-à-vis de leurs électeurs quant à leur ligne de conduite et à leurs décisions.
Elles ont pour devoir sacré de consulter les délégués sur leurs opinions, d'encourager
leurs suggestions, d'obtenir leur confiance et leur coopération, et de les mettre
au courant de leurs plans, de leurs problèmes et de leurs actes. Leurs ressources
financières proviennent du fonds national auquel les croyants de toutes catégories
sont exhortés à contribuer. " (Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, pp. 416-417, 1970.)
***
" Maintenant que vous avez été élu à l'Assemblée spirituelle nationale, il pense
que cela vous offre à présent la plus grande possibilité de servir. Vous devriez
subordonner tout autre travail pour la Cause à celui-ci, vous devriez conserver
vos forces pour ce travail - si vous trouvez qu'il ne vous en reste pas suffisamment
pour les autres tâches ! Tous vos longs services dévoués à la Cause ont été un
entraînement et une préparation pour des activités plus vastes, et cette élection
à l'Assemblée spirituelle nationale elle-même n'est qu'une préparation, espère-t-il,
pour un travail encore plus grand dans l'avenir. " (Extrait d'une lettre datée du 28 juillet 1944, écrite de la part de Shoghi
Effendi à un croyant.)
***
" Il a été très heureux de voir qu'il y a eu des changements parmi les membres
de l'Assemblée spirituelle nationale cette année, non pas pour des raisons de
personnalité, mais parce qu'un changement est bon en lui-même et apporte une nouvelle
perspective aux discussions d'une Assemblée. Il a été heureux aussi de voir que
ces changements ont eu pour résultat d'apporter à l'Assemblée spirituelle nationale
des personnes plus jeunes; étant donné la quantité énorme de travail qu'entraînera
ce deuxième Plan de sept ans, ceci aidera beaucoup les membres plus âgés de ce
corps. " (Extrait d'une lettre datée du 21 mai 1946, écrite de la part de Shoghi Effendi
à un croyant.)
***
" Nous devrions respecter l'Assemblée spirituelle nationale et l'Assemblée spirituelle
locale parce que ce sont des institutions fondées par Baha'u'llah. Cela n'a rien
à voir avec la personnalité, c'est beaucoup plus élevé. Ce sera un grand jour
lorsque les amis, soient-ils membres ou non d'une Assemblée, arriveront à saisir
complètement que ce ne sont pas les individus d'une Assemblée qui sont importants
mais l'Assemblée elle-même en tant qu'institution. " (Extrait d'une lettre datée du 7 juillet 1949, écrite de la part de Shoghi
Effendi à un croyant.)
***
" Le Gardien regrette qu'étant donné l'énoncé du Maître que les délibérations
des Assemblées doivent être secrètes et confidentielles, on puisse permettre à
quelqu'un n'étant pas membre de l'Assemblée, d'assister aux réunions de l'Assemblée
spirituelle nationale. Il faut toujours se rappeler que les questions de principe
n'admettent aucun écart; ... des sujets très personnels qui nuiraient à l'honneur
et au bonheur des autres sont souvent discutés par les Assemblées nationales et
le danger qu'une confidence soit trahie est déjà assez grand avec les neuf représentants
choisis de toute la communauté, sans y introduire des personnes qui n'en sont
pas membres. Il vous faudra simplement rendre vos procès-verbaux un peu plus compacts,
et sacrifier, si nécessaire, une certaine mesure d'efficacité afin de suivre ce
principe très important. " (Extrait d'une lettre du 5 juillet 1950, écrite de la part de Shoghi Effendi
à l'Assemblée nationale des Etats-Unis.)
***
" Evidences hostilité croissante extérieur machinations continues intérieur présageant
combat désastreux destiné ranger armée lumière forces obscurité à la fois séculaires
religieuses prédit langage sans équivoque 'Abdu'l-Baha nécessitant cette heure
cruciale association plus étroite Mains cinq continents corps représentants élus
communautés nationales baha'ies monde entier enquête commune activités infâmes
ennemis internes adoption mesures effectives prudentes neutraliser leurs complots
perfides protéger masse croyants arrêter diffusion influence néfaste. Appelle
Mains Assemblées nationales chaque continent désormais établir séparément contact
direct délibérer chaque fois faisable échanger aussi fréquemment possible rapports
à être présentés par leurs Conseils auxiliaires respectifs Comités nationaux exercer
vigilance sans relâche s'acquitter sans faiblesse devoirs sacrés inéluctables.
Sécurité foi précieuse préservation santé spirituelle communauté baha'ie vitalité
foi ses membres individuels fonctionnement effectif ses institutions érigées laborieusement
réalisation ses entreprises mondiales accomplissement son destin ultime tout dépendant
directement acquittement approprié lourdes responsabilités reposant maintenant
membres ces deux institutions occupant avec Maison Universelle Justice après institution
Gardiennat premier rang hiérarchie administrative divinement ordonnée Ordre mondial
Baha'u'llah. " (Shoghi Effendi, Messages to the Baha'i World, 1950-1957, extrait d'un câblogramme
daté du 4 juin 1957.)
***
II. - RELATION AVEC LA CONVENTION
" Jusqu'ici, la Convention nationale a été convoquée en principe pour la considération
des circonstances variées accompagnant l'élection de l'Assemblée spirituelle nationale.
J'estime, cependant, vu l'expansion et l'importance croissante de la sphère administrative
de la Cause, le sentiment général, les tendances dominantes parmi les amis, et
les signes de l'augmentation de l'interdépendance des Assemblées spirituelles
nationales dans tout le monde, que les représentants réunis et accrédités par
les croyants devraient non seulement exercer leur droit vital et légitime d'élire
l'Assemblée spirituelle nationale, mais qu'ils devraient aussi remplir les fonctions
d'un corps consultatif éclairé et coopératif qui enrichisse l'expérience, relève
le prestige, soutienne l'autorité et assiste aux délibérations de l'Assemblée
spirituelle nationale. C'est ma conviction que, pour l'intérêt de la Cause que
nous tous nous aimons et servons, il est du devoir des membres de l'Assemblée
entrante, élus par les délégués pendant la Convention, de chercher et de respecter
extrêmement, séparément et ensemble, les avis, les opinions estimées et les sentiments
sincères des délégués réunis. Effaçant parmi eux toutes les traces de secret,
de réticence indue, d'attitude d'écart dictatorial, ils doivent étaler avec profusion
aux yeux des délégués qui les ont élus, leurs plans, leurs espérances et leurs
attentions. Ils doivent familiariser les délégués avec les différentes matières
qu'ils doivent considérer en cours d'année, étudier et peser calmement et consciencieusement
les opinions et les jugements des délégués. Pendant les quelques jours où la Convention
est en session, et après la dispersion des délégués, l'Assemblée nouvellement
élue doit chercher les voies et les moyens d'entretenir la compréhension, de faciliter
et maintenir les échanges de vues, d'approfondir la confiance, et de soutenir
par toutes les évidences tangibles, leur seul désir de servir et de faire avancer
le bonheur commun. Le plus humble et le plus ignorant des amis pourra apporter
parfois, même souvent par la force pure et inspirante du désintéressement et de
la dévotion ardente, une part distincte et mémorable dans des discussions hautement
engagées dans n'importe quelle Assemblée donnée. Grande doit être la considération
rendue par ceux que les délégués élisent pour servir à un poste si important.
Bien que peu remarquable, cette manifestation est révélatrice du pouvoir de dévotion
sincère et empressée.
A cause des limites inévitables imposées par la convocation des fréquentes et
longues sessions de la Convention, l'Assemblée spirituelle nationale doit garder
entre ses mains la décision finale, pour toutes les matières qui touchent aux
intérêts de la Cause en Amérique; tel le droit de décider si une Assemblée spirituelle
locale ne fonctionne pas en accord avec les principes posés pour la conduite et
l'avancement de la Cause. C'est mon ardente prière qu'elle utilise sa haute position
responsable, non seulement pour conduire sagement et efficacement les affaires
de la Cause, mais aussi pour l'extension et l'approfondissement de l'esprit de
cordialité, et le support mutuel sincère, dans sa coopération avec ses collaborateurs
à travers le pays. Le mandat des délégués à la Convention, c'est-à-dire le droit
de décider de la validité des lettres de créance des délégués à une Convention
donnée, appartient à l'Assemblée nationale sortante, ainsi que le droit de décider
qui aura le privilège de voter, soit qu'une Assemblée spirituelle locale soit
pour la première fois formée dans une localité donnée, soit que des divergences
s'élèvent entre un nouveau postulant et une Assemblée déjà établie; tout est ultimement
placé entre les mains de l'Assemblée spirituelle nationale. Pendant que la Convention
est en session et que les délégués accrédités ont déjà élu les membres de l'Assemblée
spirituelle nationale pour l'année courante parmi les croyants de tous le pays,
il est d'une valeur infinie et d'une nécessité suprême que les affaires qui ont
besoin d'une décision immédiate, soient complètement et publiquement considérées,
et qu'après de mûres délibérations on essaie d'obtenir l'unanimité sur les décisions
vitales. En vérité, cela a toujours été le plus cher désir de notre Maître 'Abdu'l-Baha,
que les amis dans leurs conseils, locaux comme nationaux, par leur sincérité,
l'honnêteté de leur dessein, leur simplicité d'esprit, et leur franchise dans
la discussion, achèvent toutes choses à l'unanimité. Si dans certains cas cela
est impraticable, le verdict de la majorité doit prévaloir, et la minorité doit
se soumettre en toutes circonstances, joyeusement, spontanément et continuellement.
Seul, le pouvoir enveloppant et pénétrant de sa conduite et de son amour peuvent
permettre à cet ordre nouvellement développé de se fortifier et de fleurir au
milieu de l'orage et de la violence d'un âge turbulent, et de défendre sa haute
revendication dans la plénitude des temps, afin qu'il soit universellement reconnu
comme le seul havre de bonheur constant et de paix. " (Shoghi Effendi, Baha'i Administration, pp. 78-80, extrait d'une lettre datée
du 29 janvier 1925; Les Principes de l'Administration baha'ie, pp. 67-69, édit.
1968.)
***
" En ce qui concerne les congrès et Conventions baha'is annuels, j'estime que,
quoiqu'il ne soit pas nécessaire de convoquer un tel corps de représentants chaque
année, il est cependant très préférable, du point de vue de ses fonctions qui
sont uniques pour la promotion de l'harmonie et de la bonne volonté, l'éloignement
des malentendus et l'augmentation du prestige de la Cause, que l'Assemblée spirituelle
nationale fasse l'effort de réunir annuellement les représentants élus des croyants.
Il serait évidemment plus facile et tout à fait désirable, quoique ce ne soit
pas absolument essentiel, que l'Assemblée spirituelle nationale puisse faire en
sorte que la tenue d'un tel congrès soit synchronisée avec le moment où les élections
nationales sont renouvelées, et que les deux événements prennent place, si pas
au 1er Ridvan, au moins pendant les douze jours de joie qui sont considérés comme
les plus importants festivals baha'is. A part les élections locales qui sont universellement
renouvelées le 21 avril, il est entièrement à la discrétion de l'Assemblée spirituelle
nationale de décider, en considérant les susdites observations, du temps et de
l'endroit où la Convention baha'ie et l'élection nationale doivent avoir lieu.
Si l'Assemblée spirituelle nationale décidait après mûre délibération de ne pas
avoir de Convention et de congrès baha'is en une certaine année, elle pourrait
alors élaborer, mais seulement dans un tel cas, un plan pour assurer que l'élection
annuelle de l'Assemblée spirituelle nationale ait lieu par courrier, à condition
qu'on puisse la diriger consciencieusement, efficacement et promptement. Il me
semble aussi que l'on peut, sans objection, permettre d'envoyer leurs votes en
dernier ressort aux délégués qui ne peuvent faire le voyage pour siéger à la Convention
baha'ie, ceci seulement pour l'élection des membres de l'Assemblée spirituelle
nationale par envoi au secrétaire de l'Assemblée nationale, car selon mon opinion
les avantages d'une telle procédure augmenteront le poids des considérations déjà
mentionnées dans votre lettre. Il faut cependant faire apparaître clairement à
tous les représentants élus - on se doit de leur rappeler continuellement - que
cette responsabilité est sacrée, et qu'il est préférable d'assister en personne
si possible, aux sessions de la Convention, de prendre une part active à toutes
les entreprises et de faire connaître de plus près à leurs collaborateurs dès
leur retour, les accomplissements, les décisions et les aspirations des représentants
des croyants réunis d'Amérique. " (Shoghi Effendi, Baha'i Administration, pp. 91-92, extrait d'une lettre datée
du 24 octobre 1925; Les Principes de l'Administration baha'ie, pp. 70-71, édit.
1968.)
***
" Le Gardien désire rappeler à l'Assemblée spirituelle nationale, et éclaircir
complètement vis-à-vis des croyants, que le privilège du corps suprême aux Etats-Unis
et au Canada, qui pose, abroge et amende les principes de l'Administration de
la Foi, avec l'approbation du Gardien, n'est pas le fait de la Convention, bien
qu'elle soit représentative, mais de l'Assemblée spirituelle nationale; d'un autre
côté, il est du devoir sacré et c'est la fonction principale de l'Assemblée spirituelle
nationale de ne restreindre dans aucune circonstance la liberté des délégués rassemblés,
dont la double fonction est d'élire les représentants nationaux, et de leur soumettre
des recommandations selon leurs désirs. La fonction de la Convention est purement
de conseil quel que soit l'avis qu'elle donne, elle n'impose rien à ceux qui finalement
prennent la décision dans les affaires purement administratives; cependant la
plus grande précaution doit être exercée afin que rien n'embarrasse les délégués
dans le libre et complet exercice de leurs fonctions. En accomplissant cette fonction
sacrée, aucune influence quelle qu'elle soit, aucune pression d'un côté ou de
l'autre, même de la part de l'Assemblée nationale ne devrait, en aucune circonstance,
affecter leurs vues ou restreindre leur liberté. Les délégués doivent être complètement
indépendants de toutes actions administratives; ils doivent aborder leurs tâches
avec un détachement absolu, et doivent concentrer leur attention sur les solutions
les plus importantes et les plus pressantes.
Le Gardien croit que le droit d'élection du président et du secrétaire de la Convention
devrait être donné à l'assemblée des délégués, de peur qu'une objection ne se
soulève et que les membres de l'Assemblée nationale sortante ne cherchent à diriger
la discussion d'une manière qui conviendrait à leurs intérêts personnels. L'Assemblée
nationale, cependant, doit en tout temps maintenir avec vigilance, défendre, justifier
et renforcer les dispositions de la déclaration d'association culturelle, ainsi
que les règlements intérieurs qui s'attachent à la Convention. L'Assemblée spirituelle
nationale a le droit de poser, renforcer et d'interpréter la constitution nationale
des Baha'is du pays. Elle ne pourra pas, si elle désire rester fidèle à cette
constitution, poser des règlements même d'un caractère secondaire, qui puissent
gêner la liberté sans restriction des délégués à conseiller et à élire ceux qu'ils
pensent réunir le mieux les qualifications nécessaires à l'appartenance d'un corps
si élevé.
Selon l'opinion considérée du Gardien, il ne faut pas donner aux non-délégués
le droit d'intervenir directement pendant les sessions de la Convention. Ils ne
doivent avoir la possibilité d'exprimer leurs sentiments et ne peuvent participer
aux délibérations de la Convention que par l'intermédiaire d'un délégué accrédité.
Il pourrait résulter beaucoup de confusion et de complications par après, si une
pareille restriction n'était pas imposée dans une réunion qui, en principe, est
destinée aux délégués accrédités de la communauté baha'ie. Ayant pris cette restriction
en considération, il est du devoir de l'Assemblée spirituelle nationale de trouver
des voies et des moyens qui lui permettrait d'obtenir des suggestions valables,
non seulement du nombre total des délégués élus, mais de la grande masse de ses
collaborateurs, autant qu'il soit humainement possible.
Shoghi Effendi ne s'est pas éloigné des principes administratifs établis. Il croit
qu'il n'a pas réduit l'autorité législative de l'Assemblée spirituelle nationale,
ni investi la Convention d'un pouvoir excessif, lui permettant de remplacer ou
de rivaliser avec ceux qu'elle-même doit élire. Le but du Gardien, est de rappeler
aux amis, plus parfaitement qu'avant, les deux principes cardinaux de l'Administration
baha'ie qui sont : l'autorité suprême et indiscutable de l'Assemblée spirituelle
nationale pour les affaires nationales dans les limites imposées par la déclaration
d'association et le statut des règlements intérieurs, ainsi que la liberté absolue
des délégués de la Convention à consulter, délibérer sur les actes, et désigner
les successeurs de leur Assemblée nationale. Le Gardien est certain que vous expliquerez
et publierez plus largement les principes, déjà établis, dont dépendent le progrès,
l'unité et le bonheur des institutions administratives baha'ies. "
[Ajouté par Shoghi Effendi de sa propre main :]
" Un extrême soin et une grande vigilance doivent être exercés afin que n'apparaisse
pas un nouveau malentendu au sujet de ces issues fondamentales. La racine du principe
de l'Administration baha'ie est absolument maintenue. L'éloignement de ses doctrines
n'est pas à espérer. L'autorité indiscutable de l'organisme suprême de l'administration
baha'ie a été réaffirmée, alors que la liberté sans entrave de chacun des croyants
et des délégués pour exercer leurs fonctions a été à nouveau réaffirmée et renforcée.
La croissance et le succès de l'administration léguée par 'Abdu'l-Baha doit finalement
dépendre de la coopération harmonieuse et continuelle des deux institutions principales
baha'ies en Amérique. Puisse la Convention de l'année prochaine être témoin du
triomphe de ces principes fondamentaux. " (Extrait d'une lettre datée du 18 août 1933, écrite de la part de Shoghi Effendi
à l'Assemblée spirituelle nationale des Etats-Unis et du Canada; Les Principes
de 1' Administration baha'ie, pp. 72-74, édit. 1968.)
***
" En ce qui concerne les statuts, droits et prérogatives de la Convention annuelle
baha'ie, le Gardien désire expliquer clairement à tous les croyants que cette
réunion annuelle des délégués n'est, en aucune manière, un organisme consultatif
pour toute l'année; sa double fonction est d'élire l'Assemblée spirituelle nationale,
et d'offrir des suggestions constructives au sujet de l'administration générale
de la Cause, ce qui est limité à une période définie et, par conséquent, l'opinion
courante parmi quelques croyants, suivant laquelle les délégués doivent servir
comme organisme consultatif toute l'année, est en désaccord avec les principes
fondamentaux de l'administration, principes qui ne sont pas encore spécifiés.
Shoghi Effendi croit fermement que la consultation doit être maintenue entre l'Assemblée
spirituelle nationale et tous les croyants, et lorsque la Convention n'est pas
en session, cette consultation peut être le mieux maintenue à travers l'action
des Assemblées locales, dont une des fonctions essentielles est d'agir comme intermédiaires
entre les communautés locales et leurs représentants nationaux. La Convention
doit être considérée comme une réunion temporaire, qui a certaines fonctions spécifiques
à remplir, pendant une période limitée. Son statut est ainsi limité dans le temps
aux sessions de la Convention, la fonction de consultation étant autrement laissée
à tous les croyants par l'intermédiaire des Assemblées spirituelles locales. "
[Ajouté par Shoghi Effendi de sa propre main :]
" Je voudrais affirmer sans équivoque et sans la moindre hésitation, que la Convention
annuelle ne doit pas être considérée comme un organisme destiné à exercer des
fonctions semblables à celles que possède un parlement ordinaire sous forme de
gouvernement démocratique. L'ordre administratif renfermé dans les enseignements
de Baha'u'llah, et que les croyants d'Amérique ont soutenu et établi, ne doit
en aucune circonstance être identifié à des principes fondamentaux de démocraties
actuelles. Il n'est pas même identique aux formes pures du gouvernement aristocratique
ou autocratique. Les physionomies déplaisantes de chacun de ces systèmes politiques
sont complètement évitées. Il mêle, comme aucun système politique humain n'y a
réussi, les vérités salutaires et les éléments bénéfiques qui constituent les
contributions valables que chacune de ces formes de gouvernement a apportées à
la société dans le temps passé. La consultation franche et absolue est la fondation
de cet ordre unique. L'autorité est concentrée entre les mains des membres élus
de l'Assemblée nationale. Le pouvoir et l'initiative sont en principe laissés
à l'organisme complet des croyants agissant à travers leurs représentants locaux.
Pour engendrer ces forces qui doivent donner naissance à l'organisme de leurs
administrateurs nationaux, la double fonction de responsabilité suprême et de
seule prérogative des délégués est réunie dans la Convention. Rien ne manque en
fait de collaboration étroite et constante entre les différents organes de l'administration
baha'ie, qui ne lui permette de réaliser son grand destin. " (Extrait d'une lettre datée du 18 novembre 1933, écrite de la part de Shoghi
Effendi à l'Assemblée spirituelle nationale des Etats-Unis et du Canada; Les Principes
de l'Administration baha'ie, pp. 74-75, édit. 1968.)
***
" En ce qui concerne le statut des membres de l'Assemblée spirituelle nationale
aux sessions de la Convention, le Gardien pense que les membres des deux Assemblées,
sortante et entrante, doivent avoir le droit complet de participer aux discussions
de la Convention. Les membres de l'Assemblée spirituelle nationale qui ont été
élus comme délégués, en plus du droit de participation, sont invités à voter.
Le Gardien désire ainsi rendre plus effectives les délibérations et les recommandations
des représentants nationaux. Il estime que l'exercice d'un tel droit par les membres
de l'Assemblée spirituelle nationale leur permettrait de consulter pleinement
les délégués réunis, d'échanger avec eux, complètement et franchement, leurs vues
et de considérer collectivement les intérêts, les besoins et les nécessités de
la Cause. Il croît que telle est la première fonction de la Convention. " (Extrait d'une lettre datée du 25 décembre 1933, écrite de la part de Shoghi
Effendi à l'Assemblée spirituelle nationale des Etats-Unis et du Canada, citée
dans Baha'i News, n0 81, février 1934, p. 3; Les Principes de l'Administration
baha'ie, p. 76, édit .1968.)
***
" Concernant la lettre circulaire que vous avez envoyée aux Assemblées locales
afin de définir les droits et les fonctions spécifiques de la Convention annuelle
baha'ie et d'expliquer encore une fois les rapports qui lient ce corps à l'Assemblée
spirituelle nationale, le Gardien désire que j'affirme encore son point de vue
suivant lequel l'autorité de l'Assemblée spirituelle nationale est sans partage,
indiscutable en toutes matières appartenant à l'administration de la Foi partout
aux Etats-Unis et au Canada, et c'est pourquoi chaque Baha'i, délégué, groupe,
Assemblée, lui doivent une obéissance sincère et sans réserve. Il est convaincu
que l'acceptation sincère et l'application complète de cette stipulation vitale
de l'Administration est essentielle au maintien de l'unité à un degré très élevé
parmi les croyants et indispensable au travail effectif de la machine administrative
de la Foi dans chaque pays.
Il espère que par vos efforts, les amis coopéreront en vue de suivre les instructions
du Gardien sur ce point, et vous avez l'assurance renouvelée de ses prières et
supplications pour vous et pour vos collaborateurs à l'Assemblée nationale. " (Extrait d'une lettre datée du 11 juin 1934, écrite de la part de Shoghi Effendi
à l'Assemblée spirituelle nationale des Etats-Unis et du Canada; partiellement
: Les Principes de l'Administration baha'ie, p. 81, édit. 1968.)
***
III. - RELATION AVEC LA COMMUNAUTÉ
" Ce qui m'a fait plus de plaisir encore, c'est d'apprendre que les membres de
ce Corps central chargé d'une responsabilité si grave et affrontant des tâches
si délicates et difficiles, attirent individuellement et collectivement non seulement
la sympathie de leurs frères et soeurs spirituels mais qu'ils peuvent aussi compter
sur leur appui actif et sincère, dans la campagne de service à la Cause de Baha'u'llah.
Ce doit en effet être ainsi, car, si la coopération véritable et soutenue, et
la confiance mutuelle cessent d'exister entre les amis individuels et leurs Assemblées
locales et nationales, le travail entièrement bienfaisant de la Cause devra s'arrêter
et rien d'autre ne saura lui permettre de fonctionner harmonieusement et efficacement
à l'avenir.
Il est vrai que la Cause, comme tout autre Mouvement, a ses propres obstacles,
complications et difficultés imprévues, mais en contraste avec toute autre organisation
humaine, elle inspire un esprit de foi et de dévotion qui ne manquera jamais de
nous persuader de faire des efforts redoublés et sincères pour faire face à ces
difficultés et pour faire disparaître toutes les différences qui peuvent et devront
s'élever.
Je m'attends, avec un espoir fervent, à recevoir des nouvelles de ces efforts
redoublés de votre part, de la forte détermination que vous ne permettrez jamais
de faiblir, du maintien, à tout prix, de l'unité, de l'efficacité et de la dignité
de la Cause. " (Shoghi Effendi, Baha'i Administration, p. 28, extrait d'une lettre datée du
23 décembre 1922.)
***
" La nécessité de centraliser l'autorité dans l'Assemblée spirituelle nationale
et de concentrer le pouvoir dans les diverses Assemblées locales est manifeste
quand nous pensons que la Cause de Baha'u'llah se trouve toujours dans son âge
de développement tendre et dans la période de transition; rappelons-nous que la
juste portée des instructions mondiales du Maître et leur signification exacte,
comme elles ont été prescrites dans son Testament, n'ont pas encore été entièrement
saisies, et que le Mouvement tout entier ne s'est pas suffisamment cristallisé
aux yeux du monde.
C'est notre tâche première de surveiller avec beaucoup de vigilance la façon et
le caractère de sa croissance, de combattre efficacement les forces de séparation
et de tendances sectaires, de peur que l'esprit de la Cause ne soit obscurci,
son unité menacée, ses enseignements corrompus, de peur que l'orthodoxie excessive
d'une part, et la liberté irresponsable de l'autre, ne le poussent à dévier de
ce droit sentier qui, seul, est capable de la conduire à la réussite. " (Shoghi Effendi, Baha'i Administration, p. 42, extrait d'une lettre datée du
12 mars 1923.)
***
" Souvenons-nous que, tout à fait à la racine de la Cause, se pose incontestablement
le principe du droit personnel de s'exprimer, la liberté de déclarer sa conscience
et d'exposer ses idées...
Souvenons-nous aussi que la note dominante de la Cause de Dieu n'est pas l'autorité
dictatoriale, mais l'humble camaraderie, non pas le pouvoir arbitraire mais l'esprit
de franchise et la consultation affectueuse. Rien, sauf l'esprit d'un vrai baha'i,
ne peut espérer la réconciliation des principes de grâce et de justice, de liberté
et de soumission, du caractère sacré du droit de l'individu et de celui du renoncement,
de la vigilance, discrétion et prudence d'une part, et de la camaraderie, de la
franchise et du courage de l'autre.
Les devoirs de ceux qui sont librement et consciencieusement élus comme représentants,
ne sont pas moins vitaux et obligatoires que les obligations de ceux qui les ont
choisis. Leur fonction n'est pas de dicter, mais de consulter, et de consulter,
non seulement entre eux-mêmes, mais autant que possible avec les amis qu'ils représentent.
Ils ne doivent se considérer que comme les instruments les plus efficaces pour
une représentation plus adéquate et plus digne de la Cause de Dieu. Ils ne doivent
jamais supposer qu'ils sont les ornements centraux du corps de la Cause, intrinsèquement
supérieurs aux autres en capacité ou mérite, et les seuls promoteurs de ses enseignements
et principes. Ils doivent entreprendre leurs tâches avec extrême humilité et essayer,
par leur esprit large et leur raisonnement, leur sens de la justice et du devoir,
leur franchise, leur modestie, leur dévouement complet au bonheur et à l'intérêt
des amis, de la Cause et de l'humanité, de gagner, non seulement la confiance,
le vrai support et le respect de ceux qu'ils servent, mais également leur estime
et leur affection réelle. Ils doivent, en tout temps, éviter l'esprit d'exclusivité,
l'atmosphère de secret, se libérer d'une attitude autoritaire, et bannir toutes
formes de préjugés et passions de leurs délibérations. Ils devraient dans les
limites d'un sage jugement, s'attirer la confiance de leurs amis, les informer
de leurs plans, leur faire part de leurs problèmes et soucis, et demander leurs
avis et conseils. Et, lorsqu'ils seront arrivés à une certaine décision, ils devraient,
après une consultation calme, pleine de sollicitude et cordiale, se tourner vers
Dieu pour prier, et avec sincérité, conviction et courage enregistrer leur vote,
et se soumettre à la voix de la majorité dont le Maître nous a dit que c'est la
voix de la vérité, qu'elle ne doit jamais être récusée, et qu'elle doit toujours
être respectée de tout coeur. Cette voix, les amis doivent y répondre de bon coeur,
et la considérer comme le seul moyen pouvant assurer la protection et l'avancement
de la Cause. " (Shoghi Effendi, Baha'i Administration, pp. 63-64, extrait d'une lettre datée
du 23 février 1924; Les Principes de l'Administration baha'ie, pp. 51-53, édit.
1968.)
***
" Le Bulletin que vous avez récemment lancé remplit une fonction extrêmement vitale
et a été admirablement bien commencé. Je vous encourage à élargir sa portée selon
les limites de vos ressources afin qu'avec le temps vous puissiez réserver une
partie spéciale à chaque phase de vos activités administratives, dévotionnelles,
humanitaires, financières, éducatives et ainsi de suite. Pour qu'il puisse atteindre
son but, il doit réunir les qualités essentielles d'exactitude, de régularité,
d'efficacité, de dignité et de sagesse. Il devrait devenir un élément important
en promouvant la compréhension, en fournissant des nouvelles des activités baha'ies
à la fois locales et étrangères, en stimulant l'intérêt, en combattant les mauvaises
influences, et en soutenant et en sauvegardant les institutions de la Cause. Il
devrait être rendu aussi représentatif que possible, plein de nouvelles et d'informations
récentes, et devrait éveiller le plus grand intérêt parmi les croyants ainsi que
parmi les admirateurs dans tous les coins du monde. Je nourris de grands espoirs
pour son avenir immédiat et j'espère que vous consacrerez une attention spéciale
à son développement et qu'en envisageant des mesures bien conçues et de portée
mondiale, vous transformerez ce Bulletin en ce qui deviendra, j'espère, le premier
Journal baha'i du monde. " (Shoghi Effendi, Baha'i Administration, p. 82, extrait d'une lettre datée du
10 avril 1925.)
***
" Qu'il soit bien clair pour chaque lecteur investigateur, que, parmi les plus
importants devoirs sacrés incombant à ceux qui doivent initier, diriger et coordonner
les affaires de la Cause, se trouve celui de gagner par tous les moyens possibles,
la confiance et l'affection de ceux qu'ils ont le privilège de servir. Il est
de leur devoir de s'informer et de se familiariser avec les points de vue, les
sentiments dominants, les convictions personnelles de ceux dont ils ont l'obligation
solennelle de promouvoir le bonheur. Leur devoir est de purifier une fois pour
toutes leurs délibérations et la conduite générale de leurs affaires de cet air
distant de soupçon et de mystère, d'atmosphère étouffante de prétention dictatoriale,
en bref, de toutes paroles et actions qui peuvent faire sentir la partialité,
l'égocentrisme et le préjudice. D'autant plus qu'ils tiennent le droit sacré et
exclusif de la décision finale entre leurs mains, il est de leur devoir d'engager
des discussions, de prendre des informations, de porter au grand jour les griefs,
d'accueillir les avis même des plus humbles membres de la famille baha'ie, d'exposer
leurs motifs, de tracer leurs plans, de justifier leurs actions, de réviser, si
nécessaire, leurs verdicts, de favoriser le sens de la coopération et de la collaboration,
de l'entendement et de la confiance réciproque entre eux-mêmes, d'une part, et
toutes les Assemblées locales et croyants individuels de l'autre." (Shoghi Effendi, extrait d'une lettre datée du 18 octobre 1927, écrite à l'Assemblée
spirituelle nationale des Etats-Unis et du Canada; Les Principes de l'Administration
baha'ie, pp. 86-87, édit. 1968.)
***
" Concernant le Bulletin proposé... le Gardien pense que c'est une idée splendide
et qui rendra un service unique et bien nécessaire à votre Assemblée dans ses
efforts d'établir l'Administration et de rendre le fonctionnement de ses institutions
à travers l'Australie et la Nouvelle-Zélande plus efficace. Il a non seulement
le grand avantage de mettre les amis bien au courant des événements et du progrès
dans la Cause, mais il pourra aussi aider à consolider l'unité organique des croyants
en les mettant en contact complet avec la juridiction de l'Assemblée spirituelle
nationale. Il est à espérer que ce corps fera tout son possible en vue de maintenir
la publication de ce Bulletin et fera bon usage de ce moyen splendide pour élargir
davantage les fondations des Assemblées locales et nationales. " (Extrait d'une lettre datée du 23 septembre 1936, écrite de la part de Shoghi
Effendi à l'Assemblée spirituelle nationale d'Australie et de Nouvelle-Zélande.)
***
"Le contact de cette Assemblée spirituelle nationale entre les membres de l'Assemblée
nationale et les croyants a certainement une très grande valeur pour la Cause,
car il sert, plus que tout autre moyen, à promouvoir la coopération intelligente
l'amitié et la bonne entente parmi les amis. Il est donc de la responsabilité
de l'Assemblée spirituelle nationale de stimuler cette croissance par tous les
moyens en son pouvoir et ainsi d'aider à consolider plus complètement son autorité
et son prestige dans la communauté. Il n'y a rien qui puisse nuire davantage que
l'attitude de réserve ou d'isolement du corps général des croyants.
Shoghi Effendi espère que la réussite qui a suivi cette dernière séance de l'Assemblée
spirituelle nationale à San Francisco stimulera les membres à tenir leurs réunions
dans autant de centres que possible. Il prie avec ferveur pour qu'ils soient guidés
à cet égard. " (Extrait d'une lettre datée du 4 décembre 1936, écrite de la part de Shoghi
Effendi à un croyant.)
***
" Avant de terminer, le Gardien désire que je confirme la proposition contenue
dans votre lettre à savoir que c'est une des fonctions essentielles de l'Assemblée
spirituelle nationale d'être toujours consciente des conditions locales dans chaque
communauté et d'essayer, par des contacts personnels et par une correspondance
régulière, de guider les amis, individuellement et collectivement, dans toutes
leurs activités. " (Extrait d'une lettre datée du 30 janvier 1938, écrite de la part de Shoghi
Effendi à un croyant.)
***
" Que chaque participant dans la campagne embrassant tout le continent commencée
par les croyants américains et particulièrement par ceux qui se sont engagés dans
le travail de pionnier dans les territoires vierges, garde à l'esprit la nécessité
d'un contact étroit et constant avec ces organismes responsables désignés pour
diriger, coordonner et faciliter les activités d'enseignement de la communauté
entière. Que ce soit le corps de leurs représentants nationaux élus ou que ce
soient les principales institutions auxiliaires, le comité national d'enseignement
ou ses organes subsidiaires, les comités régionaux d'enseignement ou les Assemblées
spirituelles locales et leurs comités d'enseignement respectifs, ceux qui travaillent
pour diffuser la cause de Baha'u'llah devraient, par l'échange constant d'idées,
par des lettres, des circulaires, des rapports, des bulletins et d'autres moyens
de communication avec ces instruments établis et désignés pour la propagation
de la foi, assurer un fonctionnement sans heurts et rapide de l'appareil d'enseignement
de leur ordre administratif. La confusion, le retard, la répétition des efforts,
la dissipation des énergies seront ainsi complètement évités, et le puissant flot
de grâce de Baha'u'llah, coulant en abondance et sans le moindre obstacle à travers
des canaux essentiels inondera à tel point les coeurs et les âmes des hommes qu'ils
seront aptes à produire la moisson prédite à plusieurs reprises par 'Abdu'l-Baha.
" (Shoghi Effendi, L'Avènement de la Justice divine, pp. 70-71, 25 décembre 1938.)
***
" Le Gardien est sans doute bien conscient des imperfections qui existent dans
le mécanisme administratif de la Cause, mais il croit fermement que celles-ci
devraient être attribuées non au système administratif lui-même, mais plutôt aux
administrateurs de la foi qui, à cause de leurs limitations humaines et leurs
imperfections, ne peuvent jamais espérer remplir entièrement ces conditions idéales
énoncées dans les enseignements. Une grande partie des défauts qui existent actuellement
dans les activités des croyants seront cependant éliminés peu à peu, à mesure
que la communauté se développera et gagnera de l'expérience, et que des conditions
plus saines et harmonieuses s'établiront. Et c'est pour la réalisation de ce but
élevé que les amis devraient lutter avec ardeur et dans l'unité.
Le Gardien est certain que, aussi désolé que vous soyez à la vue des difficultés
auxquelles est actuellement confrontée la communauté américaine, et aussi révoltantes
que vous semblent l'attitude et les imperfections de certains de ces membres,
loin de vous décourager, vous serez stimulé à faire tout votre possible pour remédier
à de telles conditions malsaines, confiant que, dans votre effort sincère et consciencieux,
vous serez aidé et guidé par les confirmations infaillibles de Baha'u'llah. " (Extrait d'une lettre datée du 14 mai 1939, écrite de la part de Shoghi Effendi
à un croyant.)
***
" Le Gardien pense qu'une grande partie des difficultés dont les croyants... croient
souffrir provient du fait qu'ils n'ont pas bien saisi l'administration et ne l'ont
pas mise en pratique. Beaucoup d'entre eux semblent être portés à mettre en question
continuellement et à critiquer les décisions de leurs Assemblées. Si les Baha'is
sapent les dirigeants mêmes qui, si peu mûrs soient-ils, essaient de coordonner
les activités baha'ies et de gérer les affaires baha'ies, s'ils critiquent continuellement
leurs actes, et disputent ou déprécient leurs décisions, ils empêcheront non seulement
tout véritable progrès dans le développement de la Foi de se réaliser, mais ils
éloigneront aussi les profanes qui se demandent, avec raison, comment nous espérons
unifier le monde entier quand nous sommes nous-mêmes si désunis !
A cela, il n'y a qu'un seul remède étudier l'administration, obéir aux Assemblées
et que chaque croyant cherche à perfectionner son propre caractère en tant que
Baha'i. Nous ne pourrons. jamais exercer d'influence sur les autres si nous ne
pouvons l'exercer sur nous-mêmes. Si nous sommes meilleurs, si nous témoignons
de l'amour, de la patience et de la compréhension pour les faiblesses des autres,
si nous cherchons à ne jamais critiquer mais plutôt à encourager, les autres feront
de même et nous pourrons vraiment aider la Cause par notre exemple et par notre
force spirituelle. Lorsque l'administration vient d'être établie, partout les
Baha'is trouvent qu'il est très difficile de s'adapter. Dans l'intérêt de l'unité
ils doivent apprendre à obéir même si l'Assemblée a tort. Ils doivent sacrifier
leur personnalité dans une certaine mesure afin que la vie de la communauté puisse
croître et se développer dans son ensemble. Ces choses sont difficiles, mais nous
devons comprendre qu'elles nous mèneront à un genre de vie beaucoup plus grand
et plus parfait lorsque la Foi sera bien établie conformément à l'administration.
Le Gardien vous conseille de respecter les décisions de l'Assemblée spirituelle
nationale en toutes choses. Si, connaissant les besoins de la Foi... elle trouve
que ce n'est pas le moment ni recommandable de publier vos écrits, vous devriez
accepter sa décision. D'ailleurs, vous ne devriez pas essayer de publier des livres
ou des brochures sans son consentement. Concentrez-vous sur l'enseignement de
la Sainte Foi et fiez-vous à Baha'u'llah. Le Gardien priera pour vous et pour
tous les autres chers amis là-bas. " (Extrait d'une lettre datée du 26 octobre 1943, écrite de la part de Shoghi
Effendi à un croyant.)
***
" Les Baha'is ont entièrement le droit d'adresser des critiques à leurs Assemblées;
ils peuvent librement exprimer leurs opinions sur les objectifs ou sur les membres
des corps élus de l'Assemblée locale ou nationale, mais ensuite ils doivent accepter
sans réserve les conseils ou la décision de l'Assemblée, selon les principes déjà
prescrits pour de tels sujets dans l'administration baha'ie...
Il a toujours le droit d'intervenir et de révoquer les décisions d'une Assemblée
nationale; s'il ne possédait pas ce droit il serait absolument incapable de protéger
la Foi, de même que l'Assemblée spirituelle nationale, si elle se trouvait dépouillée
du droit de révoquer la décision d'une Assemblée locale, serait incapable de veiller
au bien-être national de la communauté baha'ie et de la guider...
Il est du devoir de l'Assemblée spirituelle nationale de faire preuve de la plus
grande sagesse, de la plus grande patience et du plus grand tact en s'occupant
des affaires de la Cause. Bien des différends qui surviennent entre les croyants
sont dus à leur immaturité, à leur zèle extrême et à leur sincérité. " (Extrait d'une lettre datée du 13 mai 1945, écrite de la part de Shoghi Effendi,
citée dans Letters from the Guardian to Australia and New Zealand, pp. 55-57.)
***
" Partout dans le monde, les Assemblées spirituelles nationales doivent actuellement
faire preuve de la plus grande patience dans leurs relations avec les amis à cause
de leur immaturité spirituelle; sinon les amis comme cela semble devenir rapidement
le cas en Australie, se rangeront d'un côté, leur amertume s'accroîtra et ce qui
avait commencé comme une bagatelle (si injustifiée et regrettable que soit
cette déviation de l'esprit baha'i) deviendra une menace pour le progrès de
la Foi et le retardera nettement. " (Extrait d'une lettre du 8 août 1945, écrite de la part de Shoghi Effendi,
citée dans Letters from the Guardian to Australia and New Zealand, p. 58.)
***
" Maintes et maintes fois en parcourant la correspondance qu'il a reçue de votre
Assemblée, il a été frappé par le fait que les amis ont agi d'une façon si peu
administrative. Au lieu de soumettre leurs accusations, leurs problèmes et leurs
soucis à leur Assemblée locale ou à l'Assemblée nationale, ils se sont référés
à des individus ou aux membres individuels de l'Assemblée, ou ils ont refusé de
se réunir avec l'Assemblée. La première chose qu'un croyant doit faire, c'est
de s'adresser à une Assemblée. C'est la raison même d'avoir des Assemblées ! Il
pense que cette difficulté ne serait jamais survenue si les Baha'is s'étaient
servis de leurs Assemblées comme ils auraient dû le faire. " (Extrait d'une lettre datée du 30 juin 1949, écrite de la part de Shoghi Effendi
à l'Assemblée spirituelle nationale d'Allemagne et d'Autriche.)
***
" La question de votre budget soulevée dans votre lettre est d'une grande importance.
Malgré le nombre que vous représentez et l'enthousiasme des Baha'is, votre Assemblée
doit faire face au fait qu'elle représente une communauté très pauvre du point
de vue pécuniaire. Un budget trop ambitieux qui pèserait lourd sur les amis serait
très imprudent car, à moins qu'il ne soit réalisé, il leur donnerait, à la fin
de l'année, un sentiment de frustration intense.
Il trouve que ce que vous avez ébauché est excessif. Surtout pendant cette première
année de son existence, votre Assemblée devra être moins ambitieuse par rapport
aux projets qui exigent de l'argent, et elle devra se vouer particulièrement à
encourager les amis, à renforcer les fondations des Assemblées locales, à aider
les groupes à atteindre le rang d'Assemblée et à approfondir par tous les moyens
possibles l'éducation des amis africains dans la Foi.
Les autres Assemblées spirituelles nationales, comme vous le savez, ont leurs
propres problèmes financiers, et, bien qu'il n'y ait aucune objection à leur demander
de vous aider, le Gardien doute beaucoup qu'il leur soit actuellement possible
d'ajouter très substantiellement à vos fonds. " (Extrait d'une lettre datée du 6 juillet 1956, écrite de la part de Shoghi
Effendi à l'Assemblée spirituelle nationale de l'Afrique centrale et orientale.)
***
" Il apprécie votre esprit de dévotion à la Foi, mais il pense que vous-même,
votre mari et... devriez obéir aux instructions de l'Assemblée spirituelle nationale.
Il n'y aura pas de protection pour la Foi, à moins que les amis ne soient prêts
à se soumettre à leurs corps administratifs, surtout lorsque ceux-ci agissent
de bonne foi; les croyants, individuellement, ne sont pas en état de juger leur
Corps national. Si un tort a été commis, nous devons le laisser entre les mains
de Dieu, sachant que, comme l'a dit 'Abdu'l-Baha, Il le corrigerait et, en attendant,
ne pas disloquer la Cause de Dieu en rabâchant constamment ces choses. " (Extrait d'une lettre datée du 3février 1957, écrite de la part de Shoghi Effendi
à un croyant.)
***
" Il pense que votre Assemblée doit avoir devant elle la balance spécifiée par
Baha'u'llah lui-même, à savoir, la justice, la récompense et le châtiment. Bien
que la Cause soit encore jeune et tendre, et beaucoup de ses croyants inexpérimentés,
et que de ce fait la patience affectueuse soit souvent nécessaire au lieu de mesures
sévères, cela ne veut pas dire qu'une Assemblée spirituelle nationale puisse tolérer
en toutes circonstances la conduite honteuse, scandaleusement contraire à nos
enseignements de la part d'un de ses membres, quel qu'il soit et d'où qu'il vienne.
Vous devez veiller avec vigilance et protéger les intérêts de la communauté baha'ie,
et dès que vous remarquez qu'un... Baha'i... agit d'une manière qui déshonore
le nom de la Foi, vous devez l'avertir et, si nécessaire, le priver immédiatement
de son droit de vote s'il refuse de changer sa conduite. C'est de cette façon
seulement qu'on peut sauvegarder la pureté de la Foi. Le compromis et les mesures
faibles obscurciront la vision de ses adeptes, saperont son énergie, l'abaisseront
aux yeux du public et l'empêcheront de faire des progrès. " (Extrait d'une lettre datée du 14 août 1957, écrite de la part de Shoghi Effendi
à l'Assemblée spirituelle nationale d'Allemagne et d'Autriche.)
***
IV. - RELATION AVEC LE MONDE EXTÉRIEUR
" ...à mesure que le Mouvement croît en vigueur et en pouvoir, les Assemblées
spirituelles nationales devraient être encouragées, si les circonstances le permettent
et si les moyens dont elles disposent le justifient, à avoir recours à la double
méthode de gagner directement ou indirectement le public éclairé à accepter sans
réserve la Foi baha'ie. L'une des méthodes prendrait un ton ouvert, décisif et
audacieux. L'autre, sans impliquer d'aucune sorte la moindre déviation de loyauté
stricte à la Cause de Dieu, serait progressive et prudente. L'expérience révélera
le fait que chacune de ces méthodes pourrait de sa propre façon spéciale convenir
à un tempérament et à une classe de gens particulière, et que chacune, étant donné
l'état actuel d'une société constamment changeante, devrait être judicieusement
essayée et utilisée.
Je pense que c'est aux représentants nationaux des croyants de chaque pays d'utiliser
et d'associer les deux méthodes, celle qui est directe aussi bien que celle qui
est graduelle, de façon à assurer le plus grand bénéfice et l'avantage le plus
complet à cette Cause qui croît sans arrêt...
Vu que le Mouvement étend la portée de son influence et que ses possibilités de
reconnaissance plus complète se multiplient, je pense qu'on devrait accentuer
de plus en plus le double caractère des obligations qui incombent aux représentants
nationaux élus. Tout en s'engageant avant tout dans la poursuite de leur tâche
principale qui consiste surtout à former et à consolider les institutions administratives
baha'ies, ils devraient essayer de participer, dans des limites reconnues, au
travail d'institutions qui, bien qu'inconscientes de la revendication de la Cause
baha'ie, sont poussées par un désir sincère de promouvoir l'esprit qui anime la
Foi... Ces deux obligations incombant aux communautés baha'ies organisées, loin
de se neutraliser ou de sembler poursuivre des buts opposés, devraient être considérées
comme complémentaires et comme remplissant, chacune à sa manière, une fonction
vitale et nécessaire.
C'est aux représentants nationaux de la Cause baha'ie d'observer les conditions
dans lesquelles ils travaillent, d'estimer les forces en jeu dans leur propre
milieu, de peser avec soin et par des prières les mérites de chaque procédé et
de se former une opinion correcte quant à l'accent à donner à ces deux méthodes.
Alors seulement ils pourront d'une part protéger et stimuler le progrès indépendant
de la Foi baha'ie et de l'autre soutenir la revendication de ses principes universels
devant les indécis et les incrédules. " (Shoghi Effendi, Baha'i Administration, pp. 124-127, extrait d'une lettre datée
du 20 février 1927.)
***
" Le Gardien pense qu'il est dommage qu'à la suite de l'excès d'enthousiasme du
fonctionnaire en question, on ait mis à la disposition des Baha'is un bâtiment
d'école avant d'avoir décidé officiellement s'il leur serait possible d'y envoyer
un enseignant.
Nous devons avoir grand soin dans nos rapports avec le public, surtout avec les
fonctionnaires, de ne pas créer des situations embarrassantes pour nous et susceptibles
d'amoindrir notre prestige aux yeux des non-baha'is.
Le Gardien attache la plus grande importance à votre travail; et il est ravi de
voir que vous poursuivez vos divers projets avec tant d'enthousiasme et de dévotion.
L'idéal serait de pouvoir accepter une telle offre; mais comme la Cause doit soutenir
tant de fardeaux en ce moment, nous sommes forcés d'agir selon le dicton d' 'Abdu'l-Baha
: sacrifier l'important pour le plus important. " (Extrait d'une lettre datée du 29 décembre 1951, écrite de la part de Shoghi
Effendi au Comité national d'enseignement de l'Assemblée spirituelle nationale
d'Argentine, du Chili, d'Uruguay, du Paraguay et de Bolivie.)
***
V. - FONCTION DES OFFICIERS
" Tous les dons et toutes les contributions devraient être offerts au trésorier
de l'Assemblée pour le but spécifique de promouvoir les intérêts de la Cause...
Il est de l'obligation sacrée de tout serviteur consciencieux et fidèle de Baha'u'llah
qui désire voir sa Cause progresser, de contribuer librement et généreusement
à l'augmentation de ce fonds. Les membres de l'Assemblée spirituelle le dépenseront
comme bon leur semblera afin de promouvoir la campagne d'enseignement, d'aider
les nécessiteux, d'établir des institutions éducatives baha'ies et d'élargir de
toute manière possible leur sphère de service. " (Shoghi Effendi, Baha'i Administration, pp. 41-42, extrait d'une lettre datée
du 12 mars 1923.)
***
" A l'heure qu'il est, l'élection de la nouvelle Assemblée spirituelle nationale
et celle de ses officiers aura probablement été effectuée. La fonction du secrétaire
de l'Assemblée spirituelle nationale est très importante et la marche efficace
et sans heurts de l'organisation baha'ie en Inde et en Birmanie dépendra largement
de lui...
" Il est évident qu'il n'est point facile d'exécuter efficacement, à fond et avec
tact, ces devoirs multiples, et Shoghi Effendi espère beaucoup que quelqu'un pourra
être trouvé qui sera à même d'y consacrer sa capacité, le temps et l'énergie nécessaires
pour les exécuter d'une façon satisfaisante. " (Extrait d'une lettre datée du 12 mai 1925, écrite de la part de Shoghi Effendi
à l'Assemblée spirituelle nationale de l'Inde et de Birmanie.)
***
" Quant à votre question de savoir si le président de l'Assemblée spirituelle
nationale a le droit de prescrire une règle quelconque pendant sa période d'activité,
le Gardien me prie de préciser qu'aucune décision n'est valable sans avoir été
ratifiée par les autres membres de l'Assemblée nationale. Le président n'a aucune
capacité législative spéciale, sauf en tant que membre de l'Assemblée. " (Extrait d'une lettre datée du 28 février 1937, écrite de la part de Shoghi
Effendi à l'Assemblée spirituelle nationale de l'Inde et de Birmanie.)
***
" A propos de la résolution n° 15 notée dans le procès-verbal de votre Assemblée
spirituelle nationale, le Gardien désire que vous fassiez bien comprendre à tous
les croyants qu'être membre d'une Assemblée ou d'un comité baha'is est une obligation
sacrée que chaque membre fidèle et consciencieux de la communauté devrait accepter
joyeusement et avec confiance, si humble et inexpérimenté soit-il. Dès qu'il a
été élu à servir au sein d'une certaine Assemblée, le croyant a le devoir de faire
de son mieux en vue d'assister à toutes les réunions de l'Assemblée et de coopérer
avec ses compagnons, à moins qu'il ne soit empêché d'y assister pour une cause
de force majeure telle qu'une maladie, et dans ce cas, il devrait en avertir l'Assemblée.
Il est du devoir de l'Assemblée spirituelle nationale d'encourager et aussi de
faciliter l'assistance des membres aux réunions de l'Assemblée. Si un membre n'a
aucune raison valable pour justifier son absence répétée des réunions de l'Assemblée
on devrait l'aviser, et même le prévenir, et si délibérément il ne tient aucun
compte d'un tel avertissement, l'Assemblée aura alors le droit de suspendre ses
droits en tant que membre votant de la communauté. Une telle sanction administrative
paraît absolument impérieuse et nécessaire et, sans équivaloir à une expulsion
complète d'un tel membre de la Cause, elle le prive de toute participation réelle
à ses fonctions et à ses affaires administratives. Aussi est-ce une mesure rectificative
très efficace dont l'Assemblée peut se servir contre tous ces individus tièdes
et peu sérieux de la communauté. " (Extrait d'une lettre datée du 2 juillet 1939, écrite de la part de Shoghi
Effendi à l'Assemblée spirituelle nationale de l'Inde et de Birmanie.)
***
" Quant à la question : quelle attitude doivent adopter les Assemblées baha'ies
si elles sont mécontentes des services de l'un de leurs officiers ? Si ce mécontentement
engage la loyauté d'un officier de l'Assemblée envers la Foi, à la suite d'un
vote majoritaire, celui-ci doit démissionner. Mais dans le cas où le mécontentement
est dû à l'incapacité d'un membre ou simplement à une négligence de sa part dans
l'accomplissement de ses devoirs, cela ne constituera pas une justification suffisante
pour forcer sa résignation ou sa démission de l'Assemblée. Il devra être gardé
en fonction jusqu'à la nouvelle élection. " (Extrait d'une lettre datée du 22 novembre 1940, écrite de la part de Shoghi
Effendi à l'Assemblée spirituelle nationale des îles Britanniques; Les Principes
de l'Administration baha'ie, p. 58, édit. 1968.)
***
" Au sujet de votre question concernant le secrétaire de l'Assemblée spirituelle
nationale : il ne peut y avoir de secrétaire élu à titre définitif qui remplirait
des fonctions d'année en année, car cela serait contraire aux principes de l'administration;
cependant le Gardien pense que l'Assemblée spirituelle nationale devrait fournir
une aide salariée au secrétaire afin de le mettre à même de s'acquitter efficacement
de ses devoirs et de poursuivre en même temps sa propre profession si cela lui
est nécessaire. En d'autres mots le secrétaire de l'Assemblée spirituelle nationale
peut se faire aider par une secrétaire à plein temps si le travail l'exige. " (Extrait d'une lettre datée du 12 juin 1943, écrite de la part de Shoghi Effendi
à l'Assemblée spirituelle nationale de l'Inde et de Birmanie.)
***
" En général, le secrétaire d'une Assemblée doit prendre soin de communiquer exactement
la décision de la majorité ou l'avis de l'institution. Il ne peut certainement
y avoir aucune objection à ce qu'il s'exprime en termes appropriés, et à ce qu'il
éclaircisse l'affaire tout en restant fidèle à la décision ou aux instructions
de l'Assemblée. Mais il ne devrait naturellement pas y faire entrer ses avis personnels
sans l'approbation de l'Assemblée. " (Extrait d'une lettre du 19 octobre 1947, écrite de la part de Shoghi Effendi
à un croyant.)
***
" Il regrette d'avoir jugé nécessaire d'insister sur le fait que le secrétaire
de votre Assemblée doit habiter à Buenos-Aires afin que le secrétariat puisse
être situé au centre de cette région; c'est un principe général que les amis doivent
suivre partout. Une situation semblable à la vôtre s'est produite en Scandinavie
où le secrétaire habitait Oslo au lieu de Stockholm, et un changement a été nécessaire
là-bas aussi. Comme la Croisade de dix ans est en voie de déroulement, il devient
de plus en plus important que le travail avance d'une manière uniforme suivant
des principes généraux applicables à tous. " (Extrait d'une lettre datée du 29juillet 1957, écrite de la part de Shoghi
Effendi à l'Assemblée spirituelle nationale d'Argentine, du Chili, d'Uruguay,
du Paraguay et de Bolivie.)
***
VI. - RÉUNIONS DE L'ASSEMBLÉE
" J'attends toujours impatiemment des rapports fréquents et détaillés de l'Assemblée
nationale et je désire vivement que ses membres se réunissent aussi souvent que
possible afin de diriger, coordonner et renforcer activement, efficacement et
constamment les activités des individus et des Assemblées locales à travers l'Inde
et la Birmanie. Je languis de recevoir des informations plus précises et j'exhorte
son secrétaire d'assurer la distribution prompte et élargie de chaque communication
de la Terre sainte ou de n'importe quel autre centre baha'i. Je vous assure de
mes prières affectueuses. " (Shoghi Effendi, post-scriptum à une lettre datée du 5 mars 1925 à l'Assemblée
spirituelle nationale de l'Inde et de Birmanie.)
***
" Un autre élément qui, de l'avis du Gardien, est essentiel au développement de
votre Assemblée spirituelle nationale est de tenir de fréquentes réunions. Bien
que les membres habitent très loin les uns des autres, ils peuvent néanmoins communiquer
par correspondance. Il n'est pas nécessaire que tous les membres assistent à toutes
les séances. Ceux qui pour une raison quelconque sont empêchés d'assister en personne
aux réunions de l'Assemblée spirituelle nationale peuvent exprimer leurs vues
par écrit et les envoyer à l'Assemblée. L'essentiel, c'est de ne pas permettre
à vos activités nationales de souffrir de quelque façon, de retarder et de renvoyer
son travail à plus tard à cause de telles considérations secondaires et nécessairement
sans importance. " (Extrait d'une lettre datée du 2 janvier 1934, écrite de la part de Shoghi
Effendi à l'Assemblée spirituelle nationale de l'Inde et de Birmanie.)
***
" Le Gardien se réjouit d'apprendre la démarche faite par votre Assemblée en vue
de consacrer de plus en plus ses réunions à la considération des buts et des plans
principaux, et de s'étendre moins sur les questions de détail et de caractère
administratif purement secondaires. Cependant, il insiste pour que toutes les
décisions, sauf celles d'un genre banal et sans importance ayant trait à des affaires
courantes, soient prises par les neuf membres après délibération attentive et
consciencieuse. Toute tendance à décentraliser ou à déléguer l'autorité à une
personne ou à un corps quelconques pour prendre des décisions sur des questions
ne concernant directement que l'Assemblée spirituelle nationale elle-même, serait
nuisible et devrait être arrêtée dès le début. C'est justement pour cette raison,
c'est-à-dire pour mettre l'Assemblée spirituelle nationale en état de remplir
convenablement et complètement ses fonctions de consultation et de délibération
sur ces questions qui concernent la communauté nationale sous sa juridiction,
que le nombre de ses membres a été limité à neuf, afin qu'il ne soit pas trop
difficile d'aboutir à des décisions qui demanderaient souvent une action rapide
et la délibération mûre de tous les membres. Aux fins de sauvegarder le caractère
distinctif d'une telle institution centrale détenant l'autorité, des réunions
plus fréquentes sembleraient être nécessaires, d'autant plus que les problèmes
dont elle devra s'occuper sont destinés à augmenter en nombre et en importance
avec l'expansion constante de la Foi en Amérique du Nord. " (Extrait d'une lettre datée du 28 janvier 1939, écrite de la part de Shoghi
Effendi à l'Assemblée spirituelle nationale des Etats-Unis et du Canada.)
***
" De plus, il pense que l'Assemblée spirituelle nationale devrait se réunir plus
souvent, même si tous les membres ne peuvent pas toujours y assister. Les décisions
par correspondance n'ont pas la vitalité de celles qui résultent d'une consultation
active, et maintenant, que la Foi fait de si bon progrès et qu'elle a une fondation
administrative solide, il faut agir plus systématiquement et avec plus de vigueur.
" (Extrait d'une lettre datée du 16 juillet 1946, écrite de la part de Shoghi
Effendi à l'Assemblée spirituelle nationale d'Australie et de Nouvelle-Zélande.)
***
VII. - COMITÉS NATIONAUX
" Les événements importants dans de pareilles activités spirituelles touchant
la Cause en général dans ce pays..., loin d'être sous la juridiction d'une Assemblée
locale ou d'un groupe d'amis, doivent être minutieusement et complètement dirigés
par une administration spéciale, élue par l'organisme national, et constituée
comme un comité responsable, sur lequel l'organisme national doit exercer une
surveillance constante et générale. " (Shoghi Effendi, Baha'i Administration, p. 24, extrait d'une lettre datée du
5 mars 1922; Les Principes de l'Administration baha'ie, p. 83, édit. 1968.)
***
" J'approuve beaucoup les mesures que vous avez prises pour centraliser votre
travail et pour le distribuer aux divers comités qui, chacun dans sa propre sphère,
se sont chargés si efficacement et à fond de gérer leurs propres affaires. " (Shoghi Effendi, Baha'i Administration, p. 28, extrait d'une lettre datée du
23 décembre 1922.)
***
" Les questions vitales touchant les intérêts de la Cause dans ce pays, telles
que la traduction et la publication, le Mashriqu'l-Adhkar, l'enseignement et les
autres affaires de ce genre qui sont distinctes des affaires strictement locales,
doivent être placées sous la juridiction complète de l'Assemblée nationale.
Celle-ci devra référer chacune de ces questions, précisément comme le font les
Assemblées locales, à un comité spécial que ses membres éliront d'entre tous les
amis de ce pays, lequel comité entretiendra les mêmes rapports avec elle que ses
comités locaux avec leurs Assemblées locales respectives. " (Shoghi Effendi, Baha'i Administration, p. 40, extrait d'une lettre datée du
12 mars 1923.)
***
" Au sujet de la décision récente de l'Assemblée spirituelle nationale de remettre
à ses comités nationaux autant de détails du travail que possible, j'estime devoir
faire remarquer que cela soulève une question fondamentale d'une importance suprême,
car elle implique un principe unique dans l'administration de la Cause, gouvernant
les relations qui devraient être maintenues entre le corps administratif central
et ses organes auxiliaires à l'action exécutive et législative. Comme il a déjà
été souligné, ces comités sont établis par l'Assemblée spirituelle nationale,
leur renouvellement, leurs membres et leurs fonctions doivent être reconsidérés,
séparément chaque année, par l'Assemblée nationale entrante, et leur rôle est
de faire une étude complète de la tâche qui leur est confiée, de donner leur avis
dans des rapports, d'assister à l'exécution des décisions qui, dans des questions
vitales, sont exclusivement et directement données par l'Assemblée nationale.
Une extrême vigilance, et un effort énergique leur est demandé pour qu'ils puissent
réaliser convenablement leurs devoirs si élevés et si sérieux, ainsi que les fonctions
qu'ils doivent remplir. Ils doivent essayer, dans les limites imposées par les
circonstances actuelles, de maintenir l'équilibre d'une manière telle que le malheur
de centralisation excessive qui empêche, embrouille et, au bout d'un long fonctionnement,
déprécie la valeur des services baha'is, soit, d'un côté complètement évité, et
que, d'autre part, soit complètement détourné le péril de décentralisation totale
qui affaiblit l'autorité gouvernante des mains des représentants nationaux et
des croyants. L'absorption des petits détails de l'administration baha'ie par
le personnel de l'Assemblée spirituelle nationale est évidemment nuisible à l'efficacité
et à un accomplissement habile des devoirs baha'is; une autorité trop grande cependant,
accordée à des organismes, qui ne doivent pas être considérés autrement que comme
conseillers experts et assistants exécutifs, compromettrait les pouvoirs vitaux
et étendus, prérogatives des organismes qui, avec le temps, évolueront vers les
Maisons nationales de justice baha'ies. Je suis tout à fait conscient de l'effort
et du sacrifice qu'une adhésion fidèle à un principe si essentiel de l'administration
baha'ie - un principe qui à la fois ennoblira et distinguera la méthode baha'ie
d'administration des systèmes courants du monde - exige des représentants nationaux
des croyants à ce stade à peine commencé de notre évolution; je sens néanmoins
que je ne peux m'empêcher d'insister sur les grandes lignes selon lesquelles les
affaires de la Cause devraient être conduites de plus en plus, lignes dont la
connaissance est Si essentielle pendant cette période formative des institutions
administratives baha'ies. " (Shoghi Effendi, Baha'i Administration, pp. 141-142, extrait d'une lettre datée
du 18 octobre 1927; Les Principes de l'Administration baha'ie, pp. 83-84, édit.
1968.)
***
" Aidées des comités nationaux responsables devant elles, comités qu'elles choisissent,
sans aucune discrimination, dans l'ensemble des croyants relevant de leur juridiction
et chargent chacun d'une tâche particulière dans le service de la Foi, ces Assemblées
nationales baha'ies, au fur et à mesure de leurs activités, se sont révélées,
par l'esprit de discipline qu'elles inculquaient et par leur attachement absolu
aux principes qui leur ont permis de s'élever au-dessus de tous les préjugés de
race, de nationalité, de classe et de couleur, capables de conduire, de remarquable
façon, le nombre croissant d'activités d'une Foi récemment affermie.
Les comités nationaux eux-mêmes ne furent pas moins énergiques ni moins dévoués
en s'acquittant de leurs fonctions respectives. Soit qu'ils défendent les intérêts
vitaux de la Foi, exposent sa doctrine, disséminent sa littérature, consolident
ses finances, organisent le travail d'enseignement, recherchent la cohésion de
ses éléments constituants, achètent ses sites historiques, mettent ses archives
sacrées, ses trésors et ses reliques en sûreté, soit dans leurs rapports avec
les diverses institutions de la société dont ils font partie, soit encore en enseignant
la jeunesse, en éduquant les enfants et en améliorant le statut des croyants en
Orient, les membres de ces différents services, agissant sous l'égide des représentants
nationaux élus de la communauté baha'ie, ont largement démontré qu'ils étaient
capables de servir efficacement ses nombreux intérêts vitaux. " (Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, pp. 417-418, 1970.)
***
"Il pense qu'on devrait encourager les Assemblées locales à se rendre compte que
les comités nationaux ont été constitués pour servir à leurs besoins, non pour
leur donner des ordres d'une façon arbitraire, et pour unifier le travail de la
Cause qui se répand maintenant si rapidement aux îles Britanniques. Les comités
en question devraient déployer beaucoup de tact dans leurs relations avec une
jeune Assemblée qui commence à prendre son essor, car cet esprit d'indépendance,
s'il est bien dirigé, peut la mener à être forte et indépendante plutôt que faible
et comptant toujours sur d'autres corps pour la faire avancer. Cependant, les
Assemblées devraient certainement coopérer avec les comités nationaux et ne pas
refuser leur aide. " (Extrait d'une lettre datée du 5 novembre 1948, écrite de la part de Shoghi
Effendi à l'Assemblée spirituelle nationale des Iles Britanniques.)
***
VIII. - SOUPLESSE DANS LES QUESTIONS SECONDAIRES
" A propos de votre critique relative à l'article VIII des statuts de l'Assemblée
spirituelle nationale, le Gardien désire vous faire savoir que puisque ceci est
une question secondaire émanant du principe général qu'il a déjà prescrit dans
l'une de ses récentes communications adressée à vous-même et à l'Assemblée spirituelle
nationale concernant le pouvoir des délégués et leurs relations avec l'Assemblée
nationale, il ne trouve pas nécessaire d'entrer dans ces détails qui, par leur
nature même, tombent sous la juridiction de l'Assemblée spirituelle nationale.
C'est à ce Corps que vous devriez soumettre toute critique, que ce soit à propos
des clauses de la constitution ou en relation avec d'autres phases du travail
administratif de la Cause. Ce n'est pas au Gardien de s'occuper de questions de
détail. Ses devoirs accablants et urgents et la nature même de sa position en
tant que Gardien suprême de la Foi, le mettent dans l'impossibilité de s'immiscer
dans les affaires de caractère local et d'une importance relativement secondaire.
C'est à vous, en qualité d'un des membres distingués du corps administratif le
plus élevé de la Cause aux Etats-Unis, de rappeler à vos collaborateurs ce qui
est de leur devoir de considérer et de mettre en action. Le Gardien prescrit le
principe général, et c'est à l'Assemblée nationale d'indiquer à toutes les Assemblées
locales et à tous les groupes la meilleure façon de l'appliquer d'après leurs
conditions locales. " (Extrait d'une lettre du 11 novembre 1933, écrite de la part de Shoghi Effendi
à un croyant.)
***
" Concernant son câblogramme envoyé en juillet à votre Assemblée, l'exhortant
à ne plus distribuer davantage de communications au sujet de diverses questions
administratives, le Gardien désire que je répète encore une fois et que je confirme
les instructions et les explications déjà transmises dans l'une de ses récentes
communications à l'Assemblée spirituelle nationale, dans le sens que la publication
de ces communications ne satisfait plus à un besoin urgent et que leur multiplication
n'aboutirait qu'à rendre trop rigide l'administration de la Cause. Il pense que
les ordonnances et les règlements divers contenus dans Baha'i Administration ainsi
que les communications supplémentaires déjà publiées par l'Assemblée nationale
sont, à présent, suffisamment détaillés pour guider les amis dans leurs activités
actuelles. Lui-même s'est abstenu à dessein, ces dernières années, d'y ajouter
encore des ordonnances administratives ou même d'élucider et d'élaborer celles
qui sont déjà appliquées. Raison de plus pour que votre Assemblée, elle aussi,
cesse de multiplier les ordonnances administratives, lesquelles, vu leur nombre
croissant, doivent nécessairement entraver et confondre les croyants qui sont
appelés à les exécuter. Il n'est pas nécessaire que votre Assemblée prévoie des
situations qui n'existent pas et prescrive des ordonnances et des règlements généraux
pour y répondre. Il serait plus sage de considérer individuellement chaque cas
à mesure qu'il se présente, et alors de résoudre le problème qui s'y rattache
de la manière la plus convenable et la plus pratique. Les croyants d'Amérique
ainsi que leurs représentants nationaux doivent désormais diriger leur attention
sur les questions plus importantes et plus vitales qu'une administration déjà
établie est sommée d'envisager et de prendre en main, plutôt que de dépenser leurs
énergies en considérant des questions administratives purement secondaires. Le
Gardien désire que votre Assemblée se réfère à la communication déjà mentionnée
qui traite ce sujet. " (Extrait d'une lettre datée du 25 novembre 1937, écrite de la part de Shoghi
Effendi à l'Assemblée spirituelle nationale des Etats-Unis et du Canada.)
***
" En lisant votre rapport annuel de la Convention, le Gardien a noté la demande
présentée selon laquelle l'Assemblée spirituelle nationale devrait prescrire certaines
règles de procédure. Il a déjà avisé l'Assemblée spirituelle nationale d'Amérique
de renoncer désormais à prescrire de nouveaux règlements et ordonnances, ceux-ci
tendant à rendre rigides les affaires de la Cause et finalement à obscurcir son
esprit et à retarder sa croissance. Il pense que votre Assemblée devrait apporter
le même soin et éviter d'introduire des règles de procédure qui existent déjà.
L'Assemblée doit juger chaque cas qui se présente à elle selon son mérite et elle
doit décider individuellement sans avoir recours à de nouveaux règlements. " (Extraits d'une lettre datée du 29 juin 1941, écrite de la part de Shoghi Effendi
à l'Assemblée spirituelle nationale de l'Inde et de Birmanie.)
***
" Maintenant que votre Assemblée a été formée et qu'elle commence son existence
indépendante comme corps national, il désire faire ressortir un point sur lequel
il insiste constamment auprès des autres corps nationaux : vous devez éviter de
publier des ordonnances et des règlements. Les principes fondamentaux prescrits
dans l'administration baha'ie doivent naturellement être maintenus, mais les Assemblées
ont tendance à constamment publier des procédures détaillées et des règles pour
les amis, et il trouve que cela empêche le travail de la Cause et que c'est tout
à fait prématuré. Autant que possible les cas qui se présentent devraient être
traités et résolus à mesure qu'ils surgissent plutôt que de prescrire une règle
d'une portée générale qui doit englober tous les cas semblables éventuels. Ceci
garantit l'élasticité de l'Ordre administratif et empêche la bureaucratie de se
développer et d'entraver le travail de la Cause. Vous devez également vous souvenir
que vous êtes maintenant un Corps national tout à fait indépendant et vous devez
considérer l'administration des affaires de la Foi sous votre juridiction comme
étant votre problème particulier. Vous n'avez plus besoin de suivre chacune des
règles établies par l'Assemblée spirituelle nationale d'Amérique, pas plus que
les Assemblées spirituelles nationales des Iles Britanniques ou de l'Australie
et de la Nouvelle-Zélande. L'uniformité dans les principes de base est essentielle
mais pas dans chaque détail. Au contraire, la diversité, la solution convenant
à la situation locale est importante. " (Extrait d'une lettre datée du 4 novembre 1948, écrite de la part de Shoghi
Effendi à l'Assemblée spirituelle nationale du Canada.)
***
" Il a été particulièrement content de voir que les membres de votre Assemblée
sont partis en tournée pour prendre contact avec les amis dans un effort d'approfondir
leur compréhension du fonctionnement de l'administration et aussi leur connaissance
de la Foi en général. Il pense qu'en Amérique Latine, surtout actuellement, ce
rapprochement intime, affectueux et amical avancera le travail plus que tout autre
chose. En effet, il va jusqu'à conseiller à votre Assemblée d'éviter d'inonder
les amis de circulaires et de bulletins superflus. Vous devez toujours tenir compte
de la différence réelle entre les peuples du sud et ceux du nord; vous servir
des même techniques que celles adoptées aux Etats-Unis serait désastreux car la
mentalité et les circonstances de leur vie sont tout à fait différentes. Autant
les amis ont besoin d'administration, autant faut-il la leur présenter d'une façon
agréable, sinon ils ne pourront pas l'assimiler et au lieu de consolider le travail,
vous trouverez des croyants qui s'en détacheront. " (Extrait d'une lettre datée du 30 juin 1952, écrite de la part de Shoghi Effendi
à l'Assemblée spirituelle nationale de l'Amérique centrale.)
***
" Quant au Manuel administratif, il vous exhorte à ne rien ajouter aux règles
et ordonnances, mais à essayer de les restreindre et à décider des cas à mesure
qu'ils surviennent; il y a une tendance naturelle à codifier les enseignements
et à produire des manuels de procédure, mais il n'y a pas assez de Baha'is dans
le monde entier pour la justifier, et il exhorte constamment les diverses Assemblées
spirituelles nationales de se garder de cette tendance. Il n'a pas du tout le
temps de revoir ces choses lui-même; à vrai dire, votre Assemblée et toutes les
autres devront assumer davantage de responsabilités face à votre travail afin
de lui alléger son fardeau. Il est épuisé par tout son travail et par le matériel
supplémentaire qu'il doit lire. " (Extrait d'une lettre datée du 19juin 1953, écrite de la part de Shoghi Effendi
à l'Assemblée spirituelle nationale de l'Amérique centrale.)
***
" Il espère que votre Assemblée prêtera une attention spéciale et constante en
vue d'encourager les amis dans leur travail d'enseignement et de faciliter leurs
tâches. Comme les nouvelles Assemblées nationales se forment, il estime qu'il
lui incombe de les avertir d'éviter les règles et les ordonnances qui entraveraient
le travail des croyants par la bureaucratie. Un excès d'administration peut même
être pire pour la Cause à ce stade qu'un manque d'administration. Les croyants
sont, pour la plupart, jeunes dans la Cause; s'ils font des erreurs, ce n'est
pas aussi important que si leur esprit est accablé parce qu'on leur dit tout le
temps faites ceci et ne faites pas cela ! Le nouveau corps national devrait être
comme des parents affectueux, veillant sur leurs enfants, les aidant, et non comme
un juge sévère attendant l'occasion de démontrer ses pouvoirs judiciaires. La
raison pour laquelle il vous signale ceci, c'est que constamment, depuis les vingt
dernières années et plus, il l'a fait remarquer aux anciennes Assemblées nationales
expérimentées, et il ne veut pas que les corps plus jeunes commettent les mêmes
erreurs. On devrait s'occuper des cas individuels à mesure qu'ils surgissent;
les enseignements que les croyants possèdent sont suffisants pour résoudre tous
leurs problèmes à ce stade, et il n'est aucun besoin d'ajouter des règles et des
ordonnances supplémentaires. " (Extrait d'une lettre datée du 30 juin 1957, écrite de la part de Shoghi Effendi
à l'Assemblée spirituelle nationale d'Alaska.)
***
" Le seul but des corps administratifs baha'is en cette époque consiste à enseigner,
à augmenter le nombre des membres, des Assemblées et des groupes, et non à créer
des règles et des ordonnances, à gêner le travail par une bureaucratie superflue,
mais à s'assurer qu'un grand souffle de vitalité spirituelle et d'inspiration
atteigne les amis par leur nouveau corps national. Votre Assemblée devrait constamment
se le rappeler, encourager et stimuler les amis dans le domaine de l'enseignement,
aplanir les difficultés, apaiser les malentendus et les sentiments blessés par
de l'amour, de la sympathie et de la sagesse, vous abstenir de prendre des mesures
rudes et, par-dessus tout, d'organiser à l'excès les affaires des communautés.
Il y a partout, parmi les gens, une tendance déterminée à essayer pour ainsi dire
de suradministrer, et le Gardien bien-aimé le fait remarquer à votre Assemblée
pendant la première année même de son existence afin de la mettre en garde contre
ce danger qui étoufferait la vie spirituelle de la communauté. Vous pouvez être
certains que bien, bien des fois il a donné ce même avertissement aux anciens
corps nationaux. éprouvés tels que l'Amérique, l'Allemagne, l'Angleterre, etc.
" (Extrait d'une lettre datée du 5 juillet 1957, écrite de la part de Shoghi
Effendi à l'Assemblée spirituelle nationale des pays Bénélux.)
***
" Votre Assemblée doit être très prudente pour ne pas surcharger les Baha'is de
règles et d'ordonnances, de lettres circulaires et d'instructions. Le but de l'administration
à ce stade consiste à souffler sur le feu nouvellement embrasé dans le coeur des
gens qui ont accepté la Foi, de créer en eux le désir et la capacité d'enseigner,
de faciliter le travail des pionniers et de l'enseignement et d'aider à approfondir
la connaissance et la compréhension des amis. Le Gardien bien-aimé donne cet avertissement
puisqu'une longue pratique lui a montré que toutes les Assemblées spirituelles
nationales ont tendance à suradministrer. Dans leur enthousiasme elles oublient
qu'elles n'ont qu'une poignée d'âmes inexpérimentées à guider et elles essaient
d'accomplir leurs tâches comme si elles avaient une population énorme à diriger
! Cela étouffe alors l'esprit des amis, et le travail d'enseignement en souffre.
" (Extrait d'une lettre datée du 15 juillet 1957, écrite de la part de Shoghi
Effendi à l'Assemblée spirituelle nationale de l'Asie du Nord-Est.)
***
IX. - LES APPELS
" Pour faciliter les choses et pour éviter les malentendus il préfère vous renvoyer,
ainsi que les amis individuels, à elle (l'Assemblée nationale). Il est
sûr que vous serez entièrement satisfait en lui soumettant la question. Le but
du Gardien en cela n'est pas d'user de faux-fuyants mais uniquement de rendre
les choses plus faciles et d'éliminer les malentendus. Dans toutes les matières
semblables, les amis devraient s'adresser d'abord à l'Assemblée locale, puis à
l'Assemblée nationale, et c'est seulement au cas où ils n'obtiennent aucune satisfaction
qu'ils devraient s'adresser au Gardien à ce sujet. Cette façon de faire évitera
beaucoup de difficultés. " (Extrait d'une lettre datée du 11 novembre 1932, écrite de la part de Shoghi
Effendi à un croyant, citée dans Baha'i News, n° 71, février 1933, p. 2.)
***
" Toute chose, quelle qu'elle soit, touchant les intérêts de la Cause et impliquant
l'Assemblée nationale en tant que corps, devrait, si elle est considérée comme
peu satisfaisante par les Assemblées locales ou par les croyants individuels,
être référée à l'Assemblée nationale elle-même. Ni le corps général des croyants,
ni une Assemblée locale, ni même les délégués à la Convention annuelle ne devraient
être considérés comme ayant l'autorité d'admettre des appels contre la décision
de l'Assemblée nationale. Si l'affaire était soumise au Gardien, il serait de
son devoir de l'examiner avec le plus grand soin et de décider si les sujets en
question lui donnent le droit de la considérer personnellement ou de la laisser
entièrement à la discrétion de l'Assemblée nationale.
Ce principe administratif, que le Gardien réaffirme et souligne, est si clair,
Si compréhensif et si simple qu'il pense qu'aucun malentendu en ce qui concerne
son application ne peut survenir. Il n 'y a aucune exception à cette règle et
le Gardien désapprouverait toute tentative d'élaborer ou de s'arrêter davantage
sur ce principe fondamental clairement énoncé.
Les problèmes auxquels la Foi s'attaque en ce moment, qu'ils soient à l'échelle
nationale ou internationale, sont si urgents et si importants que personne parmi
ses fidèles adhérents ne peut se permettre de dépenser ses énergies précieuses
pour des détails provenant de l'application de principes administratifs ou même
pour le perfectionnement du mécanisme de l'administration lui-même. Les questions
purement secondaires peuvent être remises jusqu'à ce que les tâches primaires
soient accomplies. " (Extrait d'une lettre datée du 10 septembre 1934, écrite de la part de Shoghi
Effendi à l'Assemblée spirituelle nationale des Etats-Unis et du Canada.)
***
" Quant à votre deuxième question relative au droit qu'a un comité de faire appel
à l'Assemblée spirituelle nationale contre l'Assemblée locale qui l'a élu, le
Gardien me prie de vous communiquer que cette question étant plutôt de nature
secondaire enveloppant l'application d'un règlement administratif mineur peut
être soumise à la considération et à la décision de votre Assemblée. C'est une
question qui devrait être laissée à la discrétion de votre Assemblée. " (Extrait d'une lettre datée du 14 janvier 1935, écrite de la part de Shoghi
Effendi à l'Assemblée spirituelle nationale de l'Inde et de Birmanie.)
***
" Lorsque l'Assemblée locale a émis sa décision à ce sujet, vous avez alors le
droit de faire appel à l'Assemblée spirituelle nationale si vous le désirez, afin
qu'elle examine votre cas. Mais avant d'agir ainsi, il est de votre devoir en
tant que croyant ferme et loyal d'accepter sans réserve et de tout votre coeur
la demande de l'Assemblée spirituelle nationale d'entrer en consultation commune
avec votre Assemblée locale. Vous devriez avoir confiance qu'en obéissant aux
ordres de votre Assemblée nationale vous réussirez, non seulement à résoudre vos
propres problèmes avec les amis, mais en plus vous leur donnerez un noble exemple.
Shoghi Effendi espère donc que vous suivrez le conseil et les directives de l'Assemblée
spirituelle nationale, confiant que l'aboutissement final de toutes ces questions
vous rendra justice complète ainsi qu'à tous les intéressés. " (Extrait d'une lettre datée du 2 octobre 1935, écrite de la part de Shoghi
Effendi à un croyant.)
***
" Quant à la question que vous avez mentionnée concernant l'Assemblée spirituelle
de Chicago et l'un de ses membres, chaque fois qu'une violation des droits baha'is
ou qu'une erreur de procédure se produit, les amis devraient soulever la question
avec l'Assemblée intéressée et ensuite, s'ils ne sont pas satisfaits, avec l'Assemblée
spirituelle nationale. C'est à la fois leur privilège et leur devoir. " (Extrait d'une lettre datée du 10 juillet 1942, écrite de la part de Shoghi
Effendi à un croyant.)
***
" Les comités devraient d'abord soumettre leurs problèmes à l'Assemblée spirituelle
nationale et chercher à les résoudre d'une façon satisfaisante; s'ils ne sont
pas satisfaits, ils ont le droit de faire appel au Gardien lui-même. Le Gardien
décidera alors si c'est une question sur laquelle il doit prononcer lui-même ou
s'il la renverra au corps national. " (Extrait d'une lettre datée du 28 mars 1943, écrite de la part de Shoghi Effendi
à un croyant.)
***
" On peut faire appel contre la décision de l'Assemblée locale à l'Assemblée nationale,
et contre la décision de l'Assemblée nationale au Gardien. Mais il faut observer
le principe d'autorité dont nos corps élus sont investis. Ce n'est pas une chose
qu'on peut apprendre sans difficultés et sans épreuves. " (Extrait d'une lettre datée du 30 juin 1949, écrite de la part de Shoghi Effendi
à l'Assemblée spirituelle nationale d'Allemagne et d'Autriche.)
***
" Il propose que vous laissiez tomber complètement la question de votre appel.
A moins qu'il n'entraîne une question majeure très sérieuse, ce qui, cette fois,
à son avis; n'est pas le cas; faire aboutir ces sujets est bien plus susceptible
de nuire à la Cause que de lui faire du bien.
L'on commet beaucoup d'erreurs mais, la plupart du temps, elles ne sont pas suffisamment
graves que pour justifier la création de discorde et soulever des questions menant
à des disputes et à des discussions sans fin qui font perdre du temps et de l'énergie
qu'on vouerait plus avantageusement à l'action créatrice. " (Extrait d'une lettre datée du 8 décembre 1950, écrite de la part de Shoghi
Effendi à un croyant.)
***
" Les amis ont le droit incontestable de faire appel à l'Assemblée nationale d'Australie
et d'exprimer leurs opinions pour qu'il soit permis à... d'enseigner les gens
de toutes les races comme elle l'a fait jusqu'ici, mais en attendant, elle devrait
obéir aux désirs de l'Assemblée nationale, parce que tous les Baha'is doivent
apprendre à vivre selon les principes administratifs de notre Foi, sinon ils ne
font que saper les institutions-mêmes qu'ils s'efforcent de créer, lesquelles,
comme nous le savons, contiennent la solution aux problèmes du monde. Il est souvent
difficile d'adopter cette ligne de conduite, mais c'est celle qu' 'Abdu'l-Baha
a toujours demandée aux amis de suivre; et l'obéissance, même lorsque nous croyons
que les instructions données ne sont pas sages, porte en elle-même des bénédictions
d'en haut. " (Extrait d'une lettre datée du 29 novembre 1952, écrite de la part de Shoghi
Effendi à un croyant.)
***
X .- L'ESPRIT ET LA FORME DE L'ADMINISTRATION BAHA'IE
" Le temps est mûr en effet pour que les activités multiples dans lesquelles les
serviteurs et les servantes de Baha'u'llah sont engagés si sérieusement et avec
tant de dévotion, soient harmonisées et conduites avec unité, coopération et efficacité,
afin que l'effet d'un tel effort conjugué et systématisé, à travers lequel un
Esprit tout-puissant se déverse sans arrêt, puisse dépasser tout autre accomplissement
du passé, si glorieux fût-il... " (Shoghi Effendi, Baha'i Administration, p. 24, extrait d'une lettre datée du
5 mars 1922.)
***
" Il attend constamment avec impatience d'apprendre de bonnes nouvelles concernant
la propagation du Message et ceci dépend surtout, il en est fermement convaincu,
des efforts conjugués et harmonieux des amis et des Assemblées. Sans unité, sans
coopération et sans le service désintéressé, les amis seront sûrement incapables
d'atteindre leur but. Comment pourrons-nous croître en nombre et en force si nous
n'opposons pas un front uni aux forces qui menacent, tant de l'intérieur que de
l'extérieur, de saper l'édifice même de la Cause ? L'unité est donc la clef principale
du succès. Et la meilleure façon d'assurer et de consolider l'unité organique
de sa Foi, c'est de renforcer l'autorité des Assemblées nationales. L'Assemblée
nationale est la tête et les Assemblées locales sont les divers organes du corps
de la Cause. Assurer la coopération complète entre ces diverses parties, c'est
sauvegarder les meilleurs intérêts de la Foi en lui permettant de neutraliser
les forces qui menacent de percer les rangs des fidèles. " (Extrait d'une lettre datée du 20 septembre 1933, écrite de la part de Shoghi
Effendi à un croyant.)
***
" L'efficacité administrative et l'ordre devraient toujours être accompagnés d'un
degré égal d'amour, de dévotion et de développement spirituel. Tous les deux sont
essentiels, et essayer de les dissocier l'un de l'autre, c'est enlever la vie
au corps de la Cause. Actuellement, alors que la Foi se trouve encore dans son
enfance, il faut avoir grand soin de peur que la simple routine administrative
n'étouffe l'esprit qui doit nourrir le corps de l'administration elle-même. Cet
esprit est la force motrice et propulsive de sa vie même.
Mais, comme déjà fait ressortir, l'esprit et la forme sont tous les deux essentiels
au développement sûr et rapide de l'administration. Maintenir un équilibre parfait
entre eux est la responsabilité principale et unique des administrateurs de la
Cause. " (Extrait d'une lettre datée du 10 décembre 1933, écrite de la part de Shoghi
Effendi à l'Assemblée spirituelle nationale des Etats-Unis et du Canada.)
***
" Il apprécie pleinement l'esprit qui vous a poussé à obéir de tout votre coeur
et sans aucune hésitation aux instructions de l'Assemblée nationale et il croit
fermement que votre attitude dans toute l'affaire constitue un exemple que les
amis apprendront volontiers à suivre. Vous avez sacrifié et devez en effet continuer
de sacrifier quelques-unes de vos vues et de vos opinions personnelles à propos
du travail d'enseignement dans l'intérêt de maintenir l'autorité de l'Assemblée
spirituelle nationale. Car un tel sacrifice de votre part n'entraîne pas la soumission
à un individu, mais il a l'effet de renforcer l'autorité de la communauté dans
son ensemble comme elle s'est exprimée par l'intermédiaire de ses représentants
dûment reconnus. Nous devrions en effet apprendre à mettre un frein à notre individualisme
lorsque nous sommes en face de problèmes et de questions qui touchent le bien-être
général de la Cause. Car la vie communautaire baha'ie suppose une conscience de
solidarité collective suffisamment forte pour permettre à chaque croyant de sacrifier
ce qui est essentiellement personnel par égard pour le bien commun. " (Extrait d'une lettre datée du 31 mai 1934, écrite de la part de Shoghi Effendi
à un croyant.)
***
" Il est en effet passionnant d'observer la rapidité et la sûreté avec lesquelles
la communauté baha'ie florissante dans ce pays lointain établit la Foi de Baha'u'llah,
proclame et maintient sans crainte ses vérités et ses normes, multiplie ses institutions,
défend ses intérêts, répand sa littérature et démontre son pouvoir et son esprit
invincibles. Je m'en réjouis, je m'en sens fier, et j'en suis éternellement reconnaissant.
Avec une ferveur redoublée je ne peux que prier celui qui vous a si manifestement
guidés et soutenus, d'augmenter votre nombre, d'écarter tout obstacle qui obstrue
votre chemin, de sauvegarder votre unité, de bénir vos entreprises et de vous
permettre de démontrer de nouveau et avec une force encore plus grande, la réalité
de la foi qui vous anime dans l'accomplissement de vos devoirs sacrés. Ayez confiance
et persévérez. " (Shoghi Effendi, post-scriptum de sa main dans une lettre datée du 30 juillet
1941, écrite à l'Assemblée spirituelle nationale d'Australie et de Nouvelle-Zélande.)
***
" L'excommunication est une chose spirituelle et jusqu'à présent, c'est toujours
le Gardien qui a exercé ce pouvoir, et il pense que pour le moment, il doit continuer
à l'exercer. Seuls les ennemis réels de la Cause sont excommuniés. D'autre part,
les personnes qui déshonorent manifestement la Foi ou qui refusent de se soumettre
à ses lois pourront, en punition, être privées de leurs droits de vote; c'est
en soi-même une action sévère et, en conséquence, il exhorte toujours toutes les
Assemblées nationales (en mesure de prendre une telle initiative) à avertir
d'abord et à plusieurs reprises la personne concernée avant de prendre la décision
de la priver de ses droits de vote. Il estime que votre Assemblée, dans ces cas,
doit agir avec la plus grande sagesse, et n'imposer de sanction que si, aux yeux
du public, le croyant fait sérieusement du tort à la Foi par sa conduite ou si,
d'une manière flagrante, il viole les lois de Dieu. Si une telle sanction était
imposée à la légère, les amis finiraient par ne plus y attacher d'importance ou
par croire que l'Assemblée spirituelle nationale en fait usage chaque fois qu'elle
se fâche contre des croyants désobéissants. Nous devons toujours nous souvenir
que certaines de ces personnes, les plus désagréables envers leur Corps national
et paraissant mauvaises et souvent enfantines, sont fréquemment des croyants très
loyaux, pensant protéger les intérêts réels de leur foi en attaquant les décisions
de l'Assemblée spirituelle nationale !
Le Gardien croit fermement que partout dans le monde baha'i tout entier, les croyants
doivent apprendre à fond et suivre les principes de leur Ordre administratif divinement
établi. Ils ne résoudront jamais leurs problèmes en s'écartant de la procédure
correcte... Les baha'is doivent apprendre à s'élever au niveau des lois de Baha'u'llah
qui sont infiniment plus élevées, plus exigeantes et plus parfaites que celles
que le monde connaît à présent. Se sauver, se combattre, encourager la dissension
ne feront pas avancer la communauté indienne ni aucune autre communauté; cela
n'aboutira qu'à immobiliser les plans de Baha'u'llah et le travail jusqu'à ce
que les croyants s'unissent pour le servir ou que des âmes nouvelles, plus dévouées,
s'élèvent pour les remplacer. " (Extrait d'une lettre datée du 8 mai 1948, écrite de la part de Shoghi Effendi
à l'Assemblée spirituelle nationale de l'Inde et de Birmanie.)
***
"Il est très fâcheux que certains croyants ne semblent pas comprendre le fait
que l'Ordre administratif, les Assemblées locales et nationales représentent le
modèle pour l'avenir, si inadéquates qu'elles paraissent parfois. Nous devons
obéir et soutenir ces institutions, car c'est la loi baha'ie. Avant d'avoir appris
à ce faire, nous ne pourrons enregistrer aucun progrès réel. Les amis qui croient
que l'Assemblée spirituelle nationale fait erreur dans certains domaines supposent
inconsciemment que le Gardien ne sait pas ce qui se passe, ce qui n'est pas vrai.
Il surveille très attentivement les diverses Assemblées nationales et il n'hésite
jamais à intervenir lorsqu'il le juge nécessaire. Saper la confiance dans le Corps
national bouleverse la Foi, confond et éloigne les amis, et empêche ce que le
Maître a désiré par-dessus tout: que les Baha'is soient comme une âme dans de
nombreux corps, unis et affectueux. Les Baha'is sont loin d'être parfaits, individuellement
ou lorsqu'ils sont membres d'institutions élues, mais le système de Baha'u'llah
est parfait et peu à peu, les croyants mûriront et le système fonctionnera mieux.
Le regard attentif du Gardien empêche toute erreur sérieuse, et les croyants devraient
le savoir et coopérer complètement avec leurs Assemblées. " (Extrait d'une lettre datée du 1er novembre 1950, écrite de la part de Shoghi
Effendi à un croyant.)
***
" Il faudrait aider les amis à résoudre leurs problèmes, à s'approfondir dans
la foi et à augmenter leur unité et leur amour les uns pour les autres. De cette
façon vous verrez que votre travail avancera rapidement et que le corps national
ressemblera au battement d'un coeur sain au milieu de la communauté, transfusant
de l'amour spirituel, de l'énergie et de l'encouragement à tous ses membres. " (Extrait d'une lettre datée du 30 juin 1957, écrite de la part de Shoghi Effendi
à l'Assemblée spirituelle nationale d'Alaska.)
***
" L'Assemblée nationale est le gardien du bien-être de la Foi, responsabilité
lourde, et des plus sacrées et inéluctables. Elle doit toujours être vigilante,
toujours aux aguets, toujours prête à agir et, sur toutes les questions de principe
fondamental, refuser de se compromettre ne serait-ce que pour un instant. Seulement
de cette façon, on peut protéger le corps de la Foi de toute maladie. " (Extrait d'une lettre datée du 14 août 1957, écrite de la part de Shoghi Effendi
à l'Assemblée spirituelle nationale d'Allemagne et d'Autriche.)
***
Editeur : Maison d'Editions Baha'ies - 205, rue du Trône - 1050 Bruxelles -
Belgique - D/1978/1547/4