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Table des matières
I. La place de l'érudition
1.1. L'importance du savoir
et de l'érudition
1.2. Les caractéristiques
du "véritable érudit"
1.3. Le champ de "l'érudition
baha'ie"
1.4. L'évaluation de l'érudition
II. Les
fonctions de l'érudition baha'ie
2.1.
Promotion du bien-être de l'humanité
2.2.
La défense de la foi
2.3.
L'expansion et la consolidation de la communauté baha'ie
2.4.
La contribution au développement de l'érudition
III. Les
principes généraux et les directives
3.1.
Le fondement spirituel
3.2.
Sciences "utiles"
3.3.
Les attitudes de l'érudit
3.4.
Les points de méthodologie
3.5.
L'alliance
I. La place de l'érudition
1.1. L'importance du savoir et de l'érudition
D'après les Écrits de Baha'u'llah
1. La connaissance est un des dons merveilleux de Dieu. Il incombe à chacun
de l'acquérir. Certains arts et moyens matériels aujourd'hui manifestes ont
été acquis grâce à sa connaissance et à sa sagesse révélées dans des épîtres
et des tablettes par sa Plume très exaltée - Plume qui recèle un trésor d'où
les perles précieuses de la sagesse et de la parole ainsi que les arts et les
métiers du monde sont amenés à la lumière.
(Les Tablettes de Baha'u'llah révélées après le Kitab-i-Aqdas, Maison d'Éditions
Baha'ies, Bruxelles, 1994, p. 38)
Les Tablettes de Baha'u'llah
2. La connaissance est comme des ailes pour la vie de l'homme et une échelle
pour son ascension. Il incombe à chacun de l'acquérir. Néanmoins, il faudrait
acquérir la connaissance des sciences qui sont profitables aux peuples de la
terre, mais non de celles qui commencent par des mots et finissent par des mots.
Grand, en effet, est le droit des hommes de science et des artisans sur les
peuples du monde. Le Livre Mère en témoigne au jour de son retour. Heureux ceux
qui possèdent une oreille attentive. En vérité, la connaissance est un véritable
trésor pour l'homme et une source de gloire, de bonté, de joie, d'exaltation,
de courage et de bonheur pour lui. Ainsi a parlé la Langue de grandeur dans
cette très grande prison.
(Les Tablettes de Baha'u'llah révélées après le Kitab-i-Aqdas, Maison d'Éditions
Baha'ies, Bruxelles, 1994, p. 53)
Les Tablettes de Baha'u'llah
D'après les écrits et propos de 'Abdu'l-Baha
3. Efforcez-vous d'être à la pointe des connaissances de votre époque, et déployez
tous vos efforts pour faire progresser la civilisation divine...
Cela comprend nécessairement la promotion des arts, la découverte de nouvelles
merveilles, l'expansion du commerce et de l'industrie. Les méthodes visant au
développement d'une civilisation et à l'embellissement du pays doivent aussi
être encouragées; et il faut aussi inculquer l'obéissance absolue au gouvernement
et éviter toute trace de sédition.
(D'après une tablette traduite du persan)
4. ... je prie instamment les amis de Dieu de s'efforcer, dans la mesure de
leurs compétences, de suivre ces lignes de conduite. Au plus ils s'efforceront
d'agrandir le champ de leurs connaissances, au plus les résultats seront satisfaisants.
Que les aimés de Dieu, qu'ils soient jeune ou vieux, homme ou femme, s'activent,
chacun selon ses capacités, et s'efforcent constamment d'acquérir les différentes
branches de la connaissance et des arts de leur temps, à la fois spirituelles
et séculières.
(D'après une tablette traduite de l'arabe)
5. Toute bénédiction est divine d'origine, mais aucune ne peut être comparée
à ce pouvoir de la quête et de la recherche intellectuelle, qui est un don éternel
produisant des fruits au délice infini. L'homme savoure à jamais ces fruits.
Tout autre bienfait est temporaire; celui-ci est une possession éternelle. La
souveraineté elle-même a ses limites et ses revers; c'est une royauté et un
empire que personne ne peut usurper ou détruire. C'est, en quelques mots, une
bénédiction éternelle et une effusion divine, le don suprême de Dieu à l'homme.
Vous devriez, par conséquent, vous efforcer sincèrement d'acquérir les sciences
et les arts. Au plus vous acquerrez de connaissances, au plus vous réaliserez
le dessein divin. L'homme de science est perspicace et clairvoyant, alors que
l'ignorant qui néglige ce développement est aveugle. L'esprit investigateur
est attentif, vif; l'esprit insensible et indifférent est sourd et mort. Un
homme de science est un véritable répertoire et un représentant de l'humanité,
car par le raisonnement inducteur et la recherche il est informé de tout ce
qui est relatif à l'humanité, son état, sa condition et son vécu. Il étudie
le corps social, comprend les problèmes sociaux et tisse la chaîne et la trame
de la civilisation. En fait, la science peut être comparée à un miroir dans
lequel se révèlent et se réfléchissent la multitude des formes et images de
tout ce qui existe. C'est le fondement même de tout développement individuel
et national. Sans cette base de recherche, tout développement est impossible.
Par conséquent, efforcez-vous de rechercher assidûment le savoir et la connaissance
de tout ce qui repose dans le pouvoir de ce merveilleux bienfait.
(The Promulgation of Universal Peace : discours prononcés par 'Abdu'l-Baha
lors de son voyage aux États-Unis et au Canada en 1912, Wilmette, Baha'i Publishing
Trust, 1982, p. 50)
D'après une lettre écrite de la part de Shoghi Effendi
6. ... Baha'u'llah considérait l'éducation comme l'un des facteurs fondamentaux
d'une véritable civilisation. Toutefois, cette éducation, pour être bien adaptée
et féconde, devrait être complète et prendre en compte aussi bien le côté physique
et intellectuel de l'homme que ses aspects spirituels et éthiques.
(Lettre à un croyant datée du 9 juillet 1931)
1.2. Les caractéristiques du "véritable érudit"
D'après les Écrits de Baha'u'llah
7. Soyez heureux, ô vous les savants en Baha. Par le Seigneur ! Vous êtes les
vagues du très puissant océan, les étoiles du firmament de gloire, les étendards
du triomphe qui flottent entre ciel et terre. Vous êtes les manifestations de
la fermeté parmi les hommes et les aurores de la parole divine pour tous ceux
qui vivent sur terre.
(Kitab-i-Aqdas, Maison d'Éditions Baha'ies, Bruxelles, 1996, paragraphe 173)
Le Kitab-i-Aqdas
8. Le Grand Être dit : L'homme de grande érudition et le sage doté d'une sagesse
pénétrante sont les deux yeux du corps de l'humanité. Si Dieu le veut, la terre
ne sera jamais privée de ces deux plus grands dons.
(Les Tablettes de Baha'u'llah révélées après le Kitab-i-Aqdas, Maison d'Éditions
Baha'ies, Bruxelles, 1994, p. 179)
Les Tablettes de Baha'u'llah
9. Sache qu'il est réellement instruit celui qui a reconnu ma révélation et
s'est désaltéré à l'océan de ma connaissance, qui a pris son essor dans l'atmosphère
de mon amour, a rejeté tout autre que moi et s'est saisi fermement de ce qui
est descendu du royaume de ma parole merveilleuse. Il est, en vérité, semblable
à un oeil pour l'humanité et semblable à l'esprit de vie pour le corps de toute
la création. Glorifié soit le Très-Miséricordieux qui l'a éclairé et l'a fait
se lever et servir sa grande et puissante cause. En vérité, un tel homme est
béni par le concours céleste et par ceux qui résident dans le tabernacle de
grandeur, et qui ont bu à longs traits mon vin scellé, en mon nom, le Tout-Puissant,
l'Omnipotent.
(Les Tablettes de Baha'u'llah révélées après le Kitab-i-Aqdas, Maison d'Éditions
Baha'ies, Bruxelles, 1994, pp. 217-218)
Les Tablettes de Baha'u'llah
10. Regarde, comment celui qui, le jour de la révélation de Dieu, n'arrive pas
à atteindre la grâce de la " divine présence " et à reconnaître sa manifestation,
peut-il être qualifié avec raison d'érudit, même s'il a passé des siècles à
poursuivre la connaissance, et même s'il a acquis tout le savoir limité et matériel
de l'homme ? Il est assurément évident qu'il ne peut en aucun cas être considéré
comme quelqu'un qui possède la connaissance véritable. Alors que le plus illettré
des hommes, s'il a l'honneur de recevoir cette distinction suprême est, en vérité,
considéré comme l'un de ces hommes divinement érudits dont la connaissance émane
de Dieu; car un tel homme a atteint le faîte de la connaissance et est parvenu
au sommet le plus haut du savoir.
(Le Livre de la Certitude, Presses Universitaires de France, Paris, 1965,
pp. 70-71)
Livre de la certitude
D'après les écrits de 'Abdu'l-Baha
11. ... il existe de ces hommes de sciences, renommés et accomplis, doués de
qualités louables et d'une grande érudition, qui craignent Dieu et suivent les
voies du salut. Dans le miroir de leurs esprits se réfléchissent les formes
des réalités transcendantes, et la lampe de leur vision interne puise sa lumière
dans le soleil du savoir universel. De nuit comme de jour, ils se vouent à la
recherche méticuleuse dans des sciences profitables à l'humanité, et ils se
consacrent à la formation d'étudiants de talent. Il est certain qu'à leur regard
pénétrant, tous les trésors des rois ne sauraient être comparés à une seule
goutte des eaux du savoir, et des montagnes d'or et d'argent ne sauraient peser
davantage que la solution d'un problème difficile. À leurs yeux, les joies extérieures
à leur travail ne sont que jouets pour enfants, et la lourde charge de biens
inutiles n'est bonne que pour l'ignorant et l'âme vile. Heureux, tels des oiseaux,
ils remercient le ciel pour une poignée de graines, et le chant de leur sagesse
éblouit les esprits des plus sages de ce monde...
... la joie et la grandeur, le rang et la position, le plaisir et la paix d'un
individu n'ont jamais résidé dans sa richesse personnelle, mais plutôt dans
l'excellence de son caractère, ses nobles élans, l'étendue de son savoir, et
sa capacité à résoudre des problèmes difficiles...
Pour chaque chose, cependant, Dieu a créé un signe et un symbole, et instauré
des normes et des moyens pour la connaître. Des signes de perfection à la fois
intérieurs et extérieurs doivent caractériser ceux qui sont spirituellement
savants; ils doivent être d'humeur agréable, de nature éveillée, purs d'intention,
intellectuellement brillants, perspicaces, intuitifs, discrets et clairvoyants,
modérés, respectueux, et éprouver une crainte sincère de Dieu. Car une bougie
éteinte, quels que soient son diamètre et sa taille, ne vaut guère mieux qu'un
palmier improductif ou qu'un tas de bois mort...
Une tradition qui fait autorité dit : Quant à celui qui est du nombre des érudits
(Ulama, de l'arabe `alima, savoir, peut être traduit par érudits, savants, autorités
religieuses), il doit se protéger, défendre sa foi, résister à ses passions
et obéir aux commandements de son Seigneur. Il est ensuite du devoir de tous
de suivre son exemple.
(Le Secret de la Civilisation divine, Maison d'Éditions Baha'ies, Bruxelles,
1973, pp. 41-42, 43, 55-56)
Le secret de la Civilisation Divine
D'après des lettres écrites de la part de Shoghi
Effendi
12. En rapport avec la question de savoir si les baha'is devraient connaître
les différentes sciences et branches du savoir, Shoghi Effendi souhaite que
je vous informe, qu'à la fois, Baha'u'llah et 'Abdu'l-Baha ont assigné un rang
très élevé aux lettrés et aux savants, et dans l'une de ses tablettes Baha'u'llah
dit que tous les baha'is devraient témoigner du respect à l'égard de telles
personnes. Il est certain, d'autre part, qu'une connaissance des différentes
branches du savoir élargit tout point de vue et qu'il nous est alors davantage
possible d'approfondir notre compréhension et de réaliser la signification du
mouvement baha'i et de ses principes.
(Lettre à un croyant datée du 14 décembre 1924)
13. La cause a besoin de plus d'érudits baha'is, de gens qui non seulement lui
soient dévoués, croient en elle et soient impatients d'en parler aux autres,
mais qui aient également une connaissance approfondie des enseignements et de
leur signification, qui puissent mettre ses enseignements en corrélation avec
les pensées et les problèmes de leurs contemporains à travers le monde.
(Lettre à un croyant datée du 21 octobre 1943)
1.3. Le champ de "l'érudition baha'ie"
D'après une lettre écrite de la part de la Maison
Universelle de Justice
14. En cette étape précoce du développement de la foi, il ne paraît pas utile
de proposer une définition trop restrictive du terme " érudition baha'ie ".
Dans une lettre écrite récemment de la part de la Maison Universelle de Justice
à une association d'études baha'ies, elle déclare que :
La Maison de justice vous conseille de ne pas essayer de définir d'une manière
trop étroite la forme que devrait prendre l'érudition baha'ie, ou l'approche
que devraient adopter les érudits. Vous devriez plutôt essayer de développer
à l'intérieur de votre association le respect d'un vaste éventail d'approches
et d'expériences. Certains baha'is souhaiteront travailler seuls, d'autres en
consultation et en collaboration avec ceux dont les centres d'intérêts sont
similaires. Vous devriez avoir pour objectif de promouvoir une atmosphère de
respect et de tolérance mutuels qui englobera aussi bien les érudits dont l'intérêt
principal concerne les questions d'ordre théologique, que ceux qui s'intéressent
aux contributions apportées par les enseignements baha'is à la pensée contemporaine
dans le domaine des arts et des sciences.
Une diversité similaire devrait caractériser les efforts des érudits baha'is
pour adapter leurs intérêts et leurs talents aux besoins de la foi. Le cours
des événements mondiaux, le développement de nouveaux courants de pensée et
la progression du travail d'enseignement tendent tous à mettre en valeur des
domaines attrayants et utiles vers lesquels les érudits baha'is devraient tourner
leur attention. De même, l'expansion des activités de la Communauté internationale
baha'ie dans ses relations avec des bureaux des Nations-Unies et d'autres organismes
internationaux fournit aux érudits de nouvelles occasions d'apporter une contribution
directe et précieuse à l'accroissement du prestige de la foi et à sa proclamation
dans une couche influente et réceptive de la société. Tandis que la communauté
baha'ie continue inexorablement à émerger de l'obscurité, elle aura à faire
face, à la fois sur le plan intérieur et extérieur, à des ennemis qui calomnieront
et dénatureront ses principes, afin de désillusionner ses admirateurs et d'ébranler
la foi de ses adhérents; les érudits baha'is ont, en raison de leur contribution
à des mesures préventives et leur réponse à des accusations diffamatoires portées
contre la foi, un rôle vital à jouer dans la défense de celle-ci.
Il devrait par conséquent y avoir, à l'intérieur du champ de l'érudition baha'ie,
de la place non seulement pour ceux qui s'intéressent aux questions d'ordre
théologique et aux origines historiques de la foi, mais aussi pour ceux qui
souhaitent relier les enseignements baha'is à leur sphère d'intérêt académique
ou professionnel, et pour les croyants qui, même s'ils ne possèdent pas les
titres universitaires nécessaires ont, par leur étude intuitive des enseignements,
acquis certaines connaissances intéressantes pour les autres...
La Maison de justice souhaite éviter l'usage des termes "érudition baha'ie"
et "érudits baha'is" dans un sens exclusif qui établirait en réalité une démarcation
entre ceux qui ont accès à ce titre et ceux qui en sont exclus. Il est clair
que ces termes sont relatifs, et que ce qui peut être considéré pour un baha'i
comme un effort méritoire dans le domaine de l'érudition, s'il est mesuré aux
activités des personnes avec lesquelles il est en rapport, peut aussi ne présenter
qu'un intérêt moins important comparé aux productions des éminents érudits que
la foi a engendrés. La Maison de justice souhaite la création d'une communauté
baha'ie au sein de laquelle les membres s'encourageront mutuellement, où l'oeuvre
accomplie sera respectée, et où tous les croyants réaliseront que chaque individu
s'efforce à sa manière de mieux comprendre la révélation de Baha'u'llah et de
participer au développement de la foi.
(Lettre à un croyant datée du 19 octobre 1993)
1.4. L'évaluation de l'érudition
D'après les Écrits de Baha'u'llah
15. Respectez parmi vous les ministres de la religion et les savants, ceux dont
la conduite s'accorde avec ce qu'ils professent, qui ne transgressent point
les limites fixées par Dieu, et dont les jugements sont conformes aux commandements
révélés dans son Livre. Sachez qu'ils sont des lampes destinées à guider ceux
qui sont dans les cieux et sur la terre. En vérité, ceux qui dédaignent et négligent
les prêtres et savants de leur entourage s'aliènent la grâce dont Dieu les avait
favorisés.
(Extraits des Écrits de Baha'u'llah, Maison d'Éditions Baha'ies, Bruxelles,
1979, p. 85)
Extraits des Ecrits de Baha'u'llah
16. Ô peuple de Dieu ! Les hommes de savoir justes qui se consacrent à guider
les autres et qui sont libérés et protégés des impulsions d'une nature vile
et cupide sont, aux yeux de celui qui est le Désir du monde, les étoiles du
firmament de la vraie connaissance. Il est essentiel de les traiter avec déférence.
Ils sont en fait les sources d'eau vive, les étoiles brillantes, les fruits
de l'Arbre sacré, les interprètes du pouvoir des cieux et les océans de la sagesse
céleste. Heureux celui qui les suit. En vérité, une telle âme est comptée dans
le livre de Dieu, le Seigneur du trône puissant, parmi celles pour lesquelles
tout sera bien.
(Les Tablettes de Baha'u'llah révélées après le Kitab-i-Aqdas, Maison d'Éditions
Baha'ies, Bruxelles, 1994, p. 101)
Les Tablettes de Baha'u'llah
17. Prenez garde, ô mes aimés, de ne point dédaigner les mérites de mes serviteurs
savants que Dieu a choisis dans sa grâce pour être les interprètes, parmi la
race humaine, de son nom, " le Façonneur ". Efforcez-vous de développer des
métiers et des entreprises dont chacun, jeune ou vieux, puisse tirer profit.
Nous sommes libérés de ces ignorants qui imaginent vainement que la sagesse
est de donner libre cours à leurs propres chimères et de répudier Dieu, le Seigneur
de tous les hommes, même si Nous entendons certains de ces insouciants avancer
de telles affirmations aujourd'hui.
(Les Tablettes de Baha'u'llah révélées après le Kitab-i-Aqdas, Maison d'Éditions
Baha'ies, Bruxelles, 1994, p. 157)
Les Tablettes de Baha'u'llah
D'après les écrits et propos de 'Abdu'l-Baha
18. ... la religion de Dieu est l'instigatrice de la vérité, la fondatrice de
la science et du savoir, pleine de bienveillance envers les érudits; c'est la
force civilisatrice de l'humanité, la révélatrice des secrets de la nature,
la lumière des horizons du monde. Comment donc peut-on dire qu'elle s'oppose
à la connaissance ? Dieu m'en préserve ! Pour Dieu, la connaissance est le don
le plus merveilleux de l'homme, la plus noble de ses perfections. Seul l'ignorant
s'oppose à la connaissance, et celui qui déteste connaissance et science est,
non pas un homme, mais un animal dépourvu d'intelligence. Car la connaissance
est lumière, vie, félicité, perfection et beauté, et le moyen d'approcher le
seuil de l'Unité. Elle est l'honneur et la gloire du monde humain, le plus noble
des dons de Dieu. Connaissance et conduite sont synonymes, et l'ignorance une
véritable erreur.
(Les Leçons de Saint-Jean d'Acre, Presses Universitaires de France, Paris,
1982, p. 143)
Les leçons de Saint-Jean d'Acre
19. Certains piliers ont été établis en tant que supports inébranlables de la
foi de Dieu. Les plus puissants sont l'étude et l'utilisation de l'esprit, le
développement de la conscience et la connaissance intime des réalités de l'univers
et des mystères de Dieu Tout-Puissant.
Promouvoir la connaissance est un devoir incontournable imposé à chacun des
amis de Dieu. Il incombe à cette assemblée spirituelle, à cette divine assemblée,
de déployer le plus grand zèle dans l'éducation des enfants afin que, dès leur
plus jeune âge, ils soient formés à se conduire en baha'is et à suivre les voies
de Dieu, qu'ils croissent et prospèrent, telles de jeunes plantes, dans les
eaux limpides que sont les conseils et exhortations de la Beauté bénie.
(Sélections des écrits de 'Abdu'l-Baha, Maison d'Éditions Baha'ies, Bruxelles,
1983, p. 125)
Sélection des écrits d'Abdu'l-Baha
D'après une lettre de Shoghi Effendi
20. Les responsabilités des membres des assemblées spirituelles engagés dans
l'enseignement de la cause de Dieu en Orient, ont été clairement définies dans
les textes saints...
Ils doivent aussi les convaincre de l'importance de certaines vertus telles
que la loyauté et la piété, la pureté d'intention, la bonté de coeur, le détachement
des chaînes de ce monde matériel... Ils doivent les encourager vivement à se
renseigner soigneusement sur les différentes branches des connaissances de leur
temps ... arts et sciences ... et à penser constamment à servir les intérêts
de leurs contemporains; à approfondir leurs connaissances en étudiant consciencieusement
les écrits saints, et à appliquer les conseils divins qu'ils contiennent aux
circonstances, besoins et conditions de la société actuelle; à éviter de s'immiscer
dans les affaires confuses des partis politiques, à ne pas se soucier ou s'impliquer
dans les controverses des politiciens, les querelles des théologiens, ou dans
toute théorie sociale chancelante commune chez les hommes.
Ils les encouragent enfin à être sincèrement soumis, à la fois en pensée et
en parole, aux lois décrétées par le gouvernement du pays, et à se démarquer
des méthodes, concepts et arguments sans fondements des conformistes aussi bien
que des modernistes extrêmes; à honorer, vénérer et respecter ... et soutenir
les efforts des ... protagonistes des arts et des sciences, à estimer et révérer
les savants et les érudits; à encourager le droit à la liberté de conscience;
et à éviter de critiquer et de dénigrer les habitudes, coutumes et croyances
des autres individus, peuples ou nations.
(Lettre du 30 janvier 1926 aux assemblées spirituelles d'Iran, traduite du
persan)
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