1. Dieu, en vérité, chérit l'union et la concorde et abhorre la séparation et
le divorce. (Kitab-i-Aqdas, traduction provisoire)
Le Kitab-i-Aqdas
2. Si l'antipathie ou le ressentiment se développe chez le mari ou chez la femme,
le divorce n'est permis qu'après un délai d'une année entière... (Synopsis et Codification des lois et ordonnances du Kitab-i-Aqdas, le plus
saint Livre de Baha'u'llah, Centre mondial baha'i, 1973, p.42.)
Synopsys du Kitab-i-Aqdas
sur le mariage
3. Le mariage, pour une foule de gens, est un lien physique, et cette union ne
peut être que temporaire puisqu'elle est condamnée d'avance, en dernier ressort,
à une séparation physique.
Pour le peuple de Baha, cependant, le mariage doit être à la fois une union du
corps et de l'esprit car, ici, le mari et la femme sont tous deux enivrés du même
vin; tous deux sont amoureux du même Visage incomparable, tous deux vivent et
agissent par le même esprit, tous deux sont illuminés de la même gloire. Cette
relation entre eux est d'ordre spirituel et constitue ainsi un lien qui demeurera
à jamais. De même, ils jouissent de liens solides et durables dans le monde physique,
car si le mariage repose à la fois sur l'esprit et sur le corps, cette union est
véritable et pourra donc durer. Si, toutefois, le lien est physique et rien de
plus, il n'est assurément que provisoire et doit aboutir inexorablement à la séparation.
Ainsi, lorsque des baha'is contractent mariage, leur union doit être un véritable
lien de parenté, une rencontre à la fois spirituelle et physique, afin qu'à tous
les stades de leur vie et dans tous les mondes de Dieu leur union puisse durer,
car cette unité véritable est un rayon de l'amour divin.
De la même façon, lorsque des âmes évolueront jusqu'à être de véritables croyantes,
elles parviendront à une relation spirituelle les unes avec les autres et elles
témoigneront d'une tendresse qui n'est pas de ce monde. Elles seront toutes transportées
par un courant provenant de l'amour divin, et cette union qui est la leur, cette
relation, demeurera à jamais. Les âmes qui enseveliront leur ego dans l'oubli,
qui se dépouilleront des défauts de l'humanité et se libéreront de l'asservissement
humain, seront sans nul doute illuminées par les splendeurs célestes de l'unité,
et parviendront toutes à l'union véritable dans le monde immortel. (Sélections des écrits de 'Abdu'l-Baha, Haïfa, Centre mondial baha'i, 1982,
n°84, pp.116-117.)
Sélection des écrits d'Abdu'l-Baha
4. Quant à la question du mariage contracté selon la loi de Dieu: tu dois, en
premier lieu, choisir un conjoint qui te plaise, et la question est ensuite soumise
au consentement du père et de la mère. Avant que tu ne fasses ton choix, ceux-ci
n'ont aucun droit d'intervenir. (Sélections des écrits de 'Abdu'l-Baha, n°85, p.117.)
Sélection des écrits d'Abdu'l-Baha
5. Le mariage baha'i est l'engagement de deux parties l'une envers l'autre et
leur mutuel attachement sur le plan de l'esprit et du coeur. Chacun doit toutefois
veiller avec le plus grand soin à connaître intimement le caractère de l'autre,
afin que le pacte qui les reliera soit un lien qui demeure à jamais. Leur but
doit être celui-ci: devenir de tendres compagnons et camarades, en harmonie l'un
avec l'autre jusqu'à la fin des temps...
Dans le vrai mariage baha'i, le mari et la femme devraient être unis à la fois
physiquement et spirituellement, afin de pouvoir améliorer toujours davantage
leur vie spirituelle réciproque et de pouvoir jouir de l'unité éternelle à travers
tous les mondes de Dieu. Ceci est le mariage baha'i. (Sélections des écrits de 'Abdu'l-Baha, n°86, p.117.)
Sélection des écrits d'Abdu'l-Baha
6. Ô vous deux qui croyez en Dieu ! Le Seigneur qui n'a pas d'égal a créé la femme
et l'homme pour qu'ils demeurent l'un et l'autre des compagnons intimes et qu'ils
soient semblables à une seule et même âme. Ce sont deux époux, deux amis intimes
qui devraient se préoccuper de leur bien-être mutuel.
S'ils vivent de la sorte, ils passeront par ce monde dans un parfait contentement,
dans le bonheur et la paix du coeur, et deviendront l'objet de la grâce et de
la faveur divines dans le royaume céleste. Mais s'ils agissent autrement, ils
passeront leur existence dans une grande amertume, aspirant chaque instant à la
mort, et ils connaîtront la honte dans le royaume céleste.
Efforcez-vous alors de demeurer corps et âme l'un avec l'autre, telles deux colombes
dans leur nid; car ainsi, vous êtes bénis dans les deux mondes. (Sélections des écrits de 'Abdu'l-Baha, n°92, p.121.)
Sélection des écrits d'Abdu'l-Baha
7. Autrefois, en Perse, le divorce était très facile à obtenir. Parmi les peuples
de la dispensation précédente, la moindre petite affaire était cause de divorce.
Cependant, comme la lumière du royaume brillait de plus en plus, les âmes furent
vivifiées par l'esprit de Baha'u'llah, et ils renoncèrent alors totalement au
divorce. Maintenant en Perse, le divorce n'a plus cours parmi les amis, à moins
qu'il n'existe une raison impérieuse rendant toute harmonie impossible. En de
telles rares circonstances, quelques cas de divorce se présentent.
Maintenant les amis d'Amérique doivent vivre et se conduire de la même manière.
Ils doivent absolument éviter le divorce à moins que quelque chose ne survienne
les obligeant à se séparer en raison de leur aversion mutuelle, auquel cas, après
en avoir averti leur assemblée spirituelle, ils peuvent décider de divorcer. Ils
doivent alors patienter et attendre une année entière. Si, durant cette année,
l'harmonie n'est pas rétablie entre eux, alors le divorce peut être prononcé.
Le divorce ne devrait pas survenir par le fait d'une légère friction ou d'un simple
mécontentement entre homme et femme, le mari pensant à une union avec quelqu'autre
femme, ou bien, Dieu nous en préserve, la femme aussi à un autre mari. Ceci est
contraire au modèle des valeurs célestes et à la vraie chasteté. Les amis de Dieu
doivent vivre et se conduire en faisant preuve d'une conduite et d'un caractère
si parfaits qu'ils en étonneront les autres. L'amour entre mari et femme ne doit
pas être purement physique mais plutôt spirituel et céleste. Ces deux âmes devraient
être considérées comme une seule âme. Qu'il serait difficile de désunir une seule
âme ! Non, ce serait même une difficulté énorme !
En résumé, les fondements du royaume de Dieu sont basés sur l'harmonie et l'amour,
sur l'unité, sur les relations et l'union et non sur les différences, spécialement
entre mari et femme. Si l'un des deux devient la cause du divorce, il rencontrera
incontestablement de grandes difficultés, il deviendra la victime de calamités
redoutables et en éprouvera un profond remords. (D'une tablette traduite du persan.)
Extraits de lettres écrites de la part de Shoghi Effendiñ (Adressées à des personnes en particulier, sauf dans les cas mentionnés)
8. Quand une telle divergence de conviction et d'opinion se présente entre mari
et femme, c'est très malheureux car, sans aucun doute, elle porte atteinte à ce
lien spirituel qui est la forteresse de l'unité familiale, particulièrement lorsque
des difficultés surgissent. Cependant, la façon d'y remédier n'est pas de s'aliéner
le conjoint. Effectivement, un des buts de la cause est de rendre le lien familial
plus étroit. C'est pour cette raison que, dans tous les cas semblables, le Maître
avait l'habitude de conseiller l'obéissance aux désirs de l'autre et la prière.
Priez pour que votre mari puisse voir progressivement la lumière, et en même temps
agissez de manière à l'attirer plutôt que de lui porter préjudice. Vous aurez
la possibilité de servir librement la cause dès que l'harmonie aura été assurée. (15 juillet 1928.)
9. Selon l'Aqdas, le divorce est permis. Mais il est découragé. Mari et femme
ont tous deux le même droit de demander le divorce, quand l'un des deux sent qu'il
est absolument essentiel de le faire. Le divorce devient valide même si l'une
des parties refuse de l'accepter et après une année de séparation, période pendant
laquelle le mari est dans l'obligation de subvenir aux besoins de sa femme et
de ses enfants. (6 juillet 1935.)
10. Le Gardien a reçu votre lettre ... et a pris connaissance avec grande inquiétude
de vos problèmes et de vos difficultés familiales. Il souhaite vous assurer qu'il
priera avec ferveur pour vous et pour ceux qui, dans votre foyer, vous sont chers
afin que vous puissiez être guidée et assistée par le royaume d'en haut pour régler
vos différends et restaurer une harmonie complète et l'entente au sein de votre
foyer. Mais, tout en vous exhortant à faire les sacrifices nécessaires pour établir
l'unité dans votre famille, il désire que vous ne soyez pas découragée si vos
efforts ne portent pas de fruits immédiats. Vous devriez vous acquitter de votre
tâche avec une foi absolue afin de remplir de la sorte votre devoir de baha'ie.
Le reste est assurément entre les mains de Dieu. (23 juillet 1937.)
11. La validité d'un mariage baha'i est dépendante du consentement libre et entier
des quatre parents. La liberté des parents d'exercer ce droit est sans restriction
et inconditionnelle. Ils peuvent refuser leur consentement quelle qu'en soit la
raison, et ils sont responsables de leur décision devant Dieu seul. (19 mars 1938.)
12. En ce qui concerne le divorce, le Gardien a spécifié qu'il est découragé,
désavoué et opposé au bon plaisir de Dieu. L'assemblée doit faire circuler parmi
les amis tout ce que la plume d 'Abdu'l-Baha a révélé à ce sujet afin qu'ils l'aient
toujours parfaitement à l'esprit. Le divorce dépend de l'approbation et de la
permission de l'assemblée spirituelle. Dans de telles affaires, les membres de
l'assemblée doivent étudier et examiner chaque cas séparément et avec soin. S'il
y a des motifs sérieux de divorce et si l'on se rend compte que la réconciliation
est absolument impossible, que l'antipathie est intense et ne peut disparaître,
alors l'assemblée peut approuver le divorce. (7 juillet 1938, à une assemblée spirituelle nationale.)
13. Le Gardien a reçu votre lettre ... et a pris connaissance avec grande inquiétude
du manque d'harmonie qui existe entre vous et votre mari.
Tout en souhaitant que je vous assure de ses prières pour la résolution de vos
problèmes familiaux, il vous conseille vivement de vous efforcer, par tous les
moyens en votre pouvoir, de régler vos différends et de ne pas leur permettre
d'atteindre des proportions telles qu'ils vous conduisent à une séparation complète
et définitive d'avec votre mari.
Car si, selon la loi baha'ie, le divorce est permis, il est cependant hautement
déconseillé, et on ne devrait y avoir recours que lorsque tout effort pour l'éviter
s'est avéré vain et sans aucune efficacité.
Il vous appartient, ainsi qu'à M. ..., de réfléchir soigneusement aux implications
spirituelles qu'entraînerait toute tentative de divorce d'un côté ou de l'autre
et, fortifiés par le pouvoir de la foi et confiants dans les bénédictions que
confère à chacun de ses fidèles une adhésion stricte aux principes et aux lois
de Baha'u'llah, de prendre la décision de résoudre vos difficultés communes et
de rétablir l'harmonie, la paix et le bonheur de votre vie familiale. (11 septembre 1938.)
14. Je désire vous assurer, en particulier, de ses prières pour que vous soyez
guidé dans l'élaboration de votre projet d'union par le mariage avec le Dr ...
Puisse le Bien-Aimé vous aider à arrêter la bonne décision et vous éviter l'anxiété
et la souffrance qu'entraîne inévitablement une action trop précipitée dans ce
genre d'affaires. Vous devriez prêter à cette question, qui est d'un tel intérêt
vital pour votre avenir, toute l'attention qu'elle mérite, et en examiner tous
les aspects soigneusement et sans passion. La décision finale repose entre vos
mains et celles du Dr ... (17 janvier 1939.)
15. Les enseignements baha'is non seulement encouragent la vie conjugale, la considérant
comme un mode de vie normal et naturel pour toute personne saine de corps et d'esprit
et consciente de sa responsabilité sociale, mais ils élèvent le mariage au statut
d'une institution divine, son but sacré et principal étant la perpétuation de
la race humaine qui est la fleur même de la création tout entière et son élévation
au rang véritable que Dieu lui a destiné. (15 avril 1939.)
16. La situation à laquelle vous êtes confronté (Un croyant qui, ayant épousé
sa première femme par compassion, désirait maintenant avoir la permission d'épouser
une femme dont il était amoureux, disant que sa femme était d'accord pour qu'il
prenne cette deuxième femme.)est, il faut en convenir, difficile, mais non moins
graves et vraiment vitales sont les responsabilités qu'elle entraîne et que, en
tant que disciple fidèle et loyal, vous devriez assumer consciencieusement et
complètement. Le Gardien, par conséquent, tout en étant parfaitement conscient
des circonstances particulières à votre cas, et quelque profonde que puisse être
la sympathie qu'il vous porte dans la résolution de ce défi auquel vous êtes malheureusement
confronté, ne peut, en raison des injonctions catégoriques contenues dans les
enseignements, ni approuver votre demande de contracter un second mariage alors
que votre première femme est toujours en vie et unie à vous par les liens sacrés
du mariage, ni même suggérer ou approuver votre divorce juste pour avoir l'autorisation
d'en épouser une autre.
Car les enseignements baha'is non seulement excluent la possibilité de la bigamie,
mais aussi, tout en permettant le divorce, le considèrent comme un acte répréhensible
auquel on ne devrait avoir recours qu'en des circonstances exceptionnelles, et
lorsque des dénouements graves sont en jeu, dépassant des considérations telles
que l'attraction physique ou la compatibilité et l'harmonie sexuelles.
L'institution du mariage établie par Baha'u'llah, bien qu'attachant à l'aspect
physique de l'union conjugale l'importance qui lui est due, considère que cet
aspect est subordonné aux fonctions et aux objectifs moraux et spirituels dont
l'a investie une Providence sage et bienveillante. Ce n'est qu'en donnant à ces
différentes valeurs l'importance qui leur est due, et seulement sur la base de
la subordination du physique au moral et du charnel au spirituel, qu'un tel laisser-aller
et de tels excès, tristes témoignages de notre âge décadent, peuvent être évités
dans la relation conjugale et que la vie familiale peut être restaurée dans sa
pureté première, remplissant la vraie fonction pour laquelle Dieu l'a instituée.
Le Gardien priera très ardemment pour que, inspiré et guidé par de telles valeurs
divines, et fortifié par l'assistance et le soutien continuel de Baha'u'llah,
vous puissiez régler vos relations avec les personnes concernées de manière satisfaisante
et aboutir ainsi à la seule solution équitable à ce réel défi de votre vie. (8 mai 1939.)
17. Il a noté la question que vous aviez posée concernant le problème du mariage
et sa rareté parmi les croyants en général. Effectivement, il regrette profondément
que certains de nos jeunes croyants n'attachent pas l'importance requise à la
question du mariage et semblent, comme vous le dites, avoir l'impression que la
vie conjugale a été déconseillée dans la cause. C'est, de toute évidence, une
conception erronée, et quiconque prend la peine de lire attentivement et intelligemment
les paroles de Baha'u'llah et de s'attarder sur leurs implications ne peut qu'être
convaincu de la vérité selon laquelle, dans la foi baha'ie, le mariage, et la
vie familiale en particulier, sont tous deux non seulement louables mais constituent
une fonction sociale d'une importance hautement vitale, puisque c'est à travers
eux seuls que la race humaine se perpétue.
Les croyants devraient bien savoir que, quoique Baha'u'llah n'ait pas fait du
mariage une obligation formelle, il l'a néanmoins doté d'une signification spirituelle
et sociale telle qu'aucun croyant, dans des circonstances normales, ne peut justifier
le fait de ne pas en tenir compte. En fait, dans son livre de lois (le Kitab-i-Aqdas,
il insiste avec vigueur sur son importance et en définit le but essentiel, à savoir
la procréation et l'éducation des enfants dans la religion de Dieu, pour qu'ils
puissent le connaître et l'adorer, le mentionner et louer son nom. (17 février 1940.)
18. ... il se réjouit, en effet, de l'heureuse nouvelle du règlement de vos différends
familiaux avec Mme ... et particulièrement de savoir que vous avez entrepris en
commun un voyage d'enseignement très réussi... Ce lien né du service commun pour
la cause qui unit si étroitement vos coeurs et qui s'est avéré une solution si
efficace à vos problèmes personnels, il espère et priera pour cela avec ferveur
sera consolidé davantage au fil des années par votre participation commune et
accrue au travail d'enseignement... (16 décembre 1940.)
19. Concernant la question de savoir s'il est nécessaire d'obtenir le consentement
des parents d'une participante non baha'ie à un mariage avec un baha'i: puisque
Baha'u'llah avait déclaré que le consentement des parents des deux parties est
requis afin de promouvoir l'unité et d'éviter les frictions, et puisque l'Aqdas
ne mentionne aucune exception à cette règle, le Gardien pense qu'en toutes circonstances
le consentement des parents des deux parties est nécessaire. (12 août 1941, à une assemblée spirituelle nationale.)
20. Baha'u'llah ayant insisté avec une grande énergie sur le caractère sacré du
mariage, les croyants devraient tout mettre en oeuvre pour créer l'harmonie dans
leurs foyers et pour vivre dans une situation qui, au moins, ne soit pas néfaste
pour leurs enfants. Mais si, après des prières et des efforts empreints de sacrifice,
cela s'avère tout à fait impossible, alors ils peuvent avoir recours au divorce. (10 novembre 1943.)
21. Le mariage, dans l'Aqdas, est présenté comme le lien le plus sacré et le plus
fort, et les baha'is devraient comprendre que le divorce est considéré comme la
dernière solution, qu'il doit, si possible, être évité à tout prix et ne doit
pas être accordé à la légère. (17 octobre 1944.)
22. Il pense que vous et votre femme devriez faire tout ce qui est en votre pouvoir
pour créer une relation harmonieuse entre vous et pour éviter, si possible, le
divorce par tous les moyens. Selon l'éthique baha'ie, le mariage est une relation
très sérieuse et sacrée, et le divorce une solution extrême qui doit être évitée
si cela est humainement possible. (10 août 1945.)
23. Il était vraiment désolé d'apprendre que vous et votre mari êtes toujours
si malheureux ensemble. C'est toujours une source de tristesse dans la vie quand
des gens mariés ne peuvent bien s'entendre, mais le Gardien pense que vous et
votre mari, en envisageant de divorcer, devriez penser à l'avenir de vos enfants
et à la façon dont cette grave démarche influera sur leur vie et leur bonheur.
Si vous ressentez le besoin d'être conseillés et de consulter quelqu'un, il vous
suggère de consulter votre assemblée locale; vos condisciples baha'is feront certainement
tout leur possible pour vous conseiller et vous aider, pour protéger vos intérêts
et ceux de la cause. (16 novembre 1945.)
24. Le Gardien a l'impression que votre mari est un excellent homme, et il se
réjouit d'apprendre que vous faites en sorte d'être réunis. Il a la ferme conviction
que, si possible, les baha'is, et plus particulièrement les baha'is qui, comme
vous et votre famille, servent si activement et si remarquablement la cause, devraient
donner aux nouveaux croyants et aux jeunes baha'is un exemple élevé en toutes
circonstances. Puisque Baha'u'llah était fort hostile au divorce (même s'il le
permet) et considérait le mariage comme une responsabilité des plus sacrées, les
croyants devraient faire tout ce qui est en leur pouvoir pour préserver les mariages
qu'ils ont contractés et en faire des unions exemplaires, gouvernés par les mobiles
les plus nobles. (19 octobre 1947.)
25. Baha'u'llah a établi clairement que le consentement de tous les parents en
vie était requis pour un mariage baha'i. Cette loi est d'application, que les
parents soient baha'is ou non, divorcés depuis des années ou non. Il a établi
cette loi importante afin de fortifier la structure sociale, de resserrer davantage
les liens familiaux, de générer une certaine gratitude et un certain respect dans
le coeur des enfants envers ceux qui leur ont donné la vie, et de guider leur
âme dans le voyage éternel vers le Créateur. Nous, baha'is, devons réaliser que
dans la société actuelle c'est exactement le processus inverse qui est en train
de prendre place: les jeunes se soucient de moins en moins des désirs de leurs
parents, le divorce est considéré comme un droit naturel, et obtenu sous les prétextes
les plus futiles, les plus injustifiés et les plus mesquins. Les personnes séparées,
et surtout si l'une d'entre elles a eu la charge complète des enfants, ne sont
que trop désireuses de minimiser l'importance du partenaire dans le mariage, lui
aussi responsable en tant que parent de la mise au monde de ces enfants. Les baha'is
doivent, par une adhésion stricte aux lois et aux enseignements baha'is, combattre
ces forces corrosives qui détruisent si rapidement la vie du foyer et la beauté
des relations familiales, et qui sont la cause du déchirement de la structure
morale de la société. (25 octobre 1947 à une assemblée spirituelle nationale.)
26. Il est indubitable que les croyants en Amérique, probablement influencés inconsciemment
par l'extrême relâchement général des moeurs et par l'attitude désinvolte envers
le divorce qui semble l'emporter d'une manière croissante, ne considèrent pas
celui-ci de manière suffisamment sérieuse et ne semblent pas saisir le fait que,
bien que Baha'u'llah l'ait permis, il ne l'a permis que comme solution extrême
et le condamne sévèrement.
La présence d'enfants ne peut pas être un facteur ignoré dans le divorce, car
elle fait sûrement peser une responsabilité morale encore plus lourde sur l'homme
et la femme qui envisagent de franchir un tel pas. Le divorce, dans ces circonstances,
ne concerne plus uniquement ces deux êtres, leurs désirs et leurs sentiments,
mais concerne aussi tout l'avenir des enfants et leur propre attitude face au
mariage.
Quant à savoir si vous et M. ... devriez divorcer maintenant: c'est une affaire
qui vous concerne tous deux si intimement, ainsi que vos enfants et votre avenir,
qu'il ne pense pas pouvoir en dire plus que ce qu'il a déclaré ci-dessus. La décision
doit reposer sur vous deux. (19 décembre 1947.)
27. Le divorce devrait être rigoureusement évité par les croyants, et on ne devrait
y recourir qu'en des circonstances exceptionnelles et urgentes. La société moderne
est criminellement négligente envers le caractère sacré du mariage, et les croyants
doivent combattre énergiquement cette tendance. (5 janvier 1948.)
28. Il fut peiné d'apprendre le manque d'harmonie et de bonheur survenu dans votre
foyer, et il vous assure qu'il priera pour leur rétablissement.
Il vous suggère que vous ne donnez peut-être pas à votre mari suffisamment d'amour
physiquement et spirituellement pour que vous restiez le centre de son intérêt.
Les problèmes conjugaux sont souvent très compliqués et subtils, et nous, les
baha'is, étant des gens éclairés et progressistes, ne devrions pas hésiter, si
cela semble nécessaire ou désirable, à nous tourner vers la science pour nous
aider dans de tels cas. Si vous et votre mari parliez de vos problèmes ensemble
ou séparément avec un bon médecin, peut-être découvririez- vous le moyen de remédier
aux problèmes de votre mari, ou tout au moins d'essayer de le faire. C'est vraiment
dommage que deux croyants, unis dans cette cause glorieuse et ayant le bonheur
de posséder une famille, ne puissent vivre ensemble de manière vraiment harmonieuse,
et il pense que vous devriez entreprendre des actions constructives et ne pas
permettre à la situation d'empirer. Quand l'ombre de la séparation plane sur le
mari et la femme, ils ne devraient épargner aucun effort pour l'empêcher de devenir
une réalité.
Il vous exhorte à consacrer tous deux davantage de votre temps à l'enseignement
de la cause et à prier ensemble pour que Baha'u'llah puisse vous donner l'un pour
l'autre un amour véritable et durable. (5 juillet 1949.)
29. Il fut extrêmement peiné d'apprendre que vous envisagiez de vous séparer de
votre mari. Comme vous le savez certainement, Baha'u'llah considère le mariage
comme un lien très sacré; et le divorce n'est conseillé aux baha'is que dans des
circonstances très exceptionnelles et insupportables.
Le Gardien ne dit pas que vous ne devez pas vous séparer de votre mari; mais il
vous supplie d'examiner, dans le recueillement de la prière non seulement parce
que vous êtes croyante et anxieuse d'obéir aux lois divines, mais aussi pour le
bonheur de vos enfants s'il ne vous est pas possible de vous élever au-dessus
des restrictions que vous avez ressenties dans votre mariage jusqu'à présent,
et de repartir ensemble.
Il nous semble souvent que notre bonheur se trouve dans une certaine direction
et cependant, si nous devons payer un prix trop élevé pour celui-ci, il se peut
que nous découvrions en fin de compte que nous n'avons pas réellement acquis la
liberté ou le bonheur, mais seulement quelque nouvel état de frustration et de
désillusion. (5 avril 1951.)
30. Il pense que vous devriez par tous les moyens vous efforcer de conserver l'unité
de votre mariage, particulièrement pour le bien de vos enfants qui, comme tous
les enfants de parents divorcés, ne peuvent que souffrir de fidélités contradictoires,
car ils sont privés des bénédictions d'un père et d'une mère vivant sous le même
toit et qui, ensemble, les aiment et veillent à leur intérêt.
Maintenant que vous réalisez que votre mari est malade, vous devriez pouvoir vous
résigner à accepter les difficultés émotionnelles que vous avez vécues avec lui,
et ne pas adopter une attitude rancunière, quelles que soient vos souffrances.
Nous savons que Baha'u'llah a très fortement désapprouvé le divorce; et les baha'is
ont le devoir de faire un effort presque surhumain pour ne pas permettre qu'un
mariage soit dissous. (6 mars 1953.)
31. Il est du devoir des baha'is de ne pas commettre d'adultère s'ils sont mariés
et de s'abstenir de relations sexuelles avant le mariage. Le fait de ne pas se
marier n'est pas considéré comme un péché dans la foi baha'ie, mais Baha'u'llah
recommande aux croyants de se marier.
Il n'existe pas d'enseignement dans la foi baha'ie faisant état d'âmes soeurs (Note
de l'éditeur: cette réponse semble être en relation avec une croyance ancienne
qui enseigne qu'une âme a toujours une âme soeur qui lui est prédestinée et qu'elle
rencontrera inévitablement dans ce monde ou dans l'autre.). Ce qui y est stipulé
est que le mariage devrait conduire à une profonde amitié de l'esprit qui durera
dans l'autre monde où la sexualité et les échanges réciproques inhérents au mariage
n'existent pas, mais seulement la manière par laquelle nous devrions établir avec
nos parents, nos enfants, nos frères et soeurs et nos amis un profond lien spirituel
qui sera éternel et pas seulement des liens purement physiques de relations humaines. (4 décembre 1954.)
32. Il a été profondément peiné d'apprendre que votre mariage semble être un échec
total. Je n'ai pas besoin de vous dire en tant que baha'i que chaque baha'i doit
faire tous les efforts possibles pour sauvegarder son mariage, pour l'amour de
Dieu plutôt que pour lui-même. Dans le cas de pionniers, c'est encore plus important,
parce qu'ils sont exposés au yeux du public. Cependant, sur de tels sujets, il
ne convient pas et il n'est pas bon que le Gardien fasse pression sur les individus.
Il peut seulement faire appel à vous et ... d'essayer encore; mais si vous ne
pouvez surmonter cette épreuve, c'est naturellement un problème personnel. (13 janvier 1956.)
33. Le Gardien priera pour que vous trouviez la solution à vos problèmes. Il priera
pour la guérison de votre fils et pour le bonheur et l'unité de votre famille.
La véritable base de l'unité est le service, et il espère que tous les membres
de votre famille se lèveront et redoubleront d'efforts dans l'enseignement de
la foi. (6 septembre 1956.)
34. Partout où se trouve une famille baha'ie, ceux qui sont concernés devraient,
par tous les moyens, faire tout ce qu'ils peuvent pour la préserver, car le divorce
est fortement condamné dans les enseignements, alors que l'harmonie, l'unité et
l'amour sont cités comme les idéaux les plus élevés des relations humaines. Ceci
doit toujours s'appliquer aux baha'is, qu'ils travaillent comme pionniers ou non. (9 novembre 1956, à une assemblée spirituelle nationale.)
Extraits de lettres écrites de la part de la Maison Universelle
de Justiceñ (A des croyants individuels sauf dans les cas mentionnés différemment)
35. Considérant les problèmes dont vous et votre femme faites l'expérience, la
Maison de Justice souligne que l'unité de votre famille devrait avoir priorité
sur toute autre considération. Baha'u'llah est venu apporter l'unité au monde
et celle de la famille est fondamentale. Par conséquent, nous devons croire que
le but de la foi est de renforcer la famille et non de l'affaiblir. Par exemple,
le service de la cause ne devrait pas être une cause de négligences envers la
famille. Il est important que vous programmiez votre temps de telle façon que
votre vie familiale soit harmonieuse et que votre ménage reçoive l'attention qui
lui est nécessaire.
Baha'u'llah a également souligné l'importance de la consultation. Nous ne devrions
pas penser que cette méthode précieuse de recherche de solutions soit limitée
aux institutions administratives de la cause. La consultation familiale, basée
sur une discussion franche, complète et animée de la conscience du besoin de modération
et d'équilibre, peut être la panacée pour les conflits domestiques. Les femmes
ne devraient pas tenter de dominer leur mari, ni les maris leur femme. (1er août 1978.)
36. Votre lettre ... qui décrit les difficultés auxquelles votre famille est confrontée,
a peiné la Maison Universelle de Justice et il nous est demandé de vous communiquer
ce qui suit.
Ayant noté que vous et votre conjoint avez consulté votre assemblée spirituelle
au sujet de vos problèmes familiaux mais n'avez reçu aucun conseil et que vous
avez également discuté de votre situation avec un conseiller familial sans aucun
succès, la Maison de Justice pense qu'il est essentiel que votre mari et vous
compreniez que le mariage peut être une source de bien-être procurant un sentiment
de sécurité et de bonheur spirituel. Néanmoins, cela ne vient pas tout seul.
Pour que le mariage devienne un havre de contentement, il requiert la coopération
des conjoints eux-mêmes et l'assistance de leurs familles. Vous mentionnez votre
inquiétude au sujet de votre fille aînée. Il vous est suggéré de l'inclure, ainsi
que, peut-être, vos plus jeunes enfants, dans des consultations familiales. En
tant que baha'is, nous comprenons l'importance du procédé consultatif et nous
ne devrions pas penser qu'il ne doit être utilisé que par les assemblées spirituelles. (24 juin 1979.)
37. Une antipathie rédhibitoire survenant entre les partenaires n'est pas simplement
un manque d'amour pour son conjoint, mais une antipathie qui ne peut être dissipée.
Il appartient à l'assemblée spirituelle de décider si cette condition existe avant
d'établir la date du commencement de l'année de patience, et ceci à la demande
de l'une des parties. Il n'est pas nécessaire que l'autre partie souhaite demander
le divorce.
Une fois que la date du début de l'année de patience a été fixée, les parties
sont dans l'obligation de faire tous les efforts possibles pour aplanir leurs
différends et pour essayer de préserver le mariage. L'assemblée spirituelle a
l'obligation de leur offrir toute l'assistance à cet effet...
... De toute évidence, demander l'assistance de son assemblée spirituelle fait
partie de la procédure baha'ie du divorce, et les parties concernées devraient
consulter l'assemblée spirituelle au sujet de leurs problèmes. Il est laissé à
la discrétion des parties ou de l'une d'entre elles d'utiliser également l'aide
de conseillers conjugaux professionnels. (12 juillet 1979.)
38. Votre lettre du ... à la Maison Universelle de Justice montre clairement que
vous cherchez à rétablir votre mariage à la lumière des écrits baha'is et par
différents moyens de consultation et d'assistance. Il nous est demandé de vous
communiquer son conseil sur ce sujet vital qu'est la réconciliation des partenaires
dans le contexte d'une compréhension de soi et de sa relation aux autres.
Vous êtes prié de persévérer dans vos études, dans vos prières pour la résolution
de vos problèmes, et dans votre méditation qui pourrait vous apporter guidance
et confiance, attendu que la compréhension de soi et de ses relations avec les
autres est contenue dans les Ecrits et dans l'exemple du Maître 'Abdu'l-Baha.
Ni vous ni votre mari ne devriez hésiter à poursuivre une consultation auprès
de conseillers conjugaux professionnels, individuellement et, si possible, ensemble,
et également à bénéficier du soutien apporté par les conseils d'amis sages et
mûrs. Des conseils venant de non-baha'is peuvent être utiles mais il est, en général,
nécessaire de les tempérer par un éclairage baha'i.
Vous demandez comment faire face à la colère. La Maison de Justice suggère que
vous gardiez en mémoire les exhortations contenues dans les Ecrits concernant
la nécessité de passer outre aux imperfections des autres, de pardonner et de
tenir secrets leurs méfaits, de ne pas exposer leurs défauts, mais de chercher
et de reconnaître leurs mérites, et de s'efforcer d'être toujours indulgent, patient
et miséricordieux. Les passages suivants de lettres écrites de la part du bien-aimé
Gardien vous seront utiles:
Chaque individu possède des qualités que nous pouvons apprécier et admirer, et
qui nous permettent de les aimer; et peut-être que si vous décidez de ne penser
qu'aux qualités de votre mari, cela vous aidera-t-il à améliorer la situation...
Vous devriez détourner vos pensées des choses qui vous bouleversent, et prier
constamment Baha'u'llah de vous assister. Alors, vous découvrirez comment ce pur
amour, allumé par Dieu, qui brille dans notre âme quand nous lisons et étudions
les enseignements, réchauffera et guérira plus que tout autre chose.
Chacun de nous est responsable d'une seule vie, sa propre vie. Chacun de nous
est incommensurablement loin d'être parfait comme l'est notre Père céleste, et
la tâche qui consiste à perfectionner notre propre existence et notre propre caractère
est une tâche qui exige toute notre attention, toute notre volonté et toute notre
énergie... (17 juillet 1979.)
39. Les relations entre mari et femme doivent être examinées dans le contexte
de l'idéal baha'i de la vie familiale. Baha'u'llah est venu apporter l'unité au
monde, et l'unité fondamentale est celle de la famille. C'est pourquoi nous devons
croire que la foi est un élément de consolidation de la famille et non de son
affaiblissement, et que l'une des clés d'une consolidation de l'unité est la consultation
affectueuse. L'atmosphère qui règne dans une famille baha'ie, ainsi qu'au sein
de l'ensemble de la communauté, devrait refléter l'idée dominante de la cause
de Dieu qui, selon les instructions du bien-aimé Gardien, n'est pas l'autorité
dictatoriale, mais l'humble camaraderie, non pas le pouvoir arbitraire, mais l'esprit
d'une consultation franche et affectueuse...
Dans tout groupe, aussi affectueuse que soit la consultation, il peut néanmoins
exister des points sur lesquels, de temps en temps, un accord ne peut intervenir.
Dans une assemblée spirituelle, ce dilemme est résolu par un vote majoritaire.
Il ne peut cependant y avoir de majorité là où deux parties seulement sont impliquées,
comme dans le cas d'un mari et de sa femme. Il y a dès lors des occasions où une
femme devrait se rendre à l'avis de son mari et des occasions où le mari devrait
se rendre à l'avis de sa femme, mais jamais l'un des deux ne devrait injustement
dominer l'autre... (28 décembre 1980, à une assemblée spirituelle nationale.)
40. Vous avez, toutefois, demandé des règles de conduite spécifiques qui régissent
les relations entre maris et femmes. La Maison de Justice ne désire pas répondre
à cette question et elle estime qu'il existe déjà suffisamment de conseils dans
la compilation traitant du sujet. Par exemple, le principe selon lequel l'égalité
des droits de tous et de chacun dans la famille doit être observée, et le conseil
selon lequel la consultation affectueuse devrait être l'idée dominante, que tous
les problèmes doivent être réglés dans l'harmonie et l'amour et qu'il est des
moments où l'homme et la femme devraient s'incliner devant les désirs de l'autre.
Quant à préciser dans quelles circonstances exactement ce renoncement devrait
s'effectuer, il revient à chaque couple d'en décider. Si, à Dieu ne plaise, ils
ne peuvent se mettre d'accord et si leur différend conduit à une brouille, ils
devraient demander conseil auprès de personnes dont la sincérité et le jugement
sûr leur inspirent confiance, ceci afin de préserver et de renforcer leurs liens
de famille unie. (16 mai 1982.)
41. En ce qui concerne la définition du terme aversion en relation avec la loi
du divorce baha'i, la Maison Universelle de Justice fait remarquer qu'il n'y a
aucune raison spécifique pour un divorce baha'i tel qu'il en existe dans certains
codes de lois civiles. La loi baha'ie permet le divorce mais, comme l'ont déclaré
clairement à la fois Baha'u'llah et 'Abdu'l-Baha, le divorce est abhorré. Ainsi,
du point de vue du croyant à titre individuel, il devrait faire tout son possible
pour s'abstenir de divorcer. Les baha'is devraient être profondément conscients
de la sainteté du mariage et devraient s'efforcer de faire de leur union un lien
éternel d'unité et d'harmonie. Cela exige des efforts, des sacrifices, de la sagesse
et de l'abnégation. Un baha'i ne devrait considérer la possibilité de divorcer
que si la situation est intolérable et si il ou elle éprouve une forte aversion
envers l'autre partenaire. Ceci est une norme à soutenir par l'individu. Ce n'est
pas une loi, mais une exhortation. C'est un but que nous devrions nous efforcer
d'atteindre.
Du point de vue de l'assemblée spirituelle, par contre, le sujet est quelque peu
différent. L'assemblée spirituelle devrait toujours s'inquiéter du fait que les
croyants de sa communauté approfondissent leur compréhension du concept baha'i
du mariage, surtout les jeunes, afin que la seule pensée du divorce leur soit
odieuse...
On peut donc considérer que l'aversion n'est pas un terme juridique spécifique
qu'il est nécessaire de définir. En effet, de nombreux autres termes sont utilisés
pour décrire la situation qui peut, selon la loi baha'ie, conduire à un divorce
tels que l'antipathie, le ressentiment, l'éloignement, l'impossibilité d'établir
l'harmonie et l'impossibilité de la réconciliation. Les textes, néanmoins, font
ressortir que le divorce est sévèrement condamné, qu'il devrait être envisagé
comme un dernier recours quand des circonstances rares et pressantes existent,
et que le partenaire qui est la cause du divorce deviendra sans conteste ... victime
de calamités redoutables. (3 novembre 1982.)
42. Quand une demande de divorce est introduite auprès d'une assemblée spirituelle,
ses premières pensées et ses premières actions devraient être de réconcilier le
couple et de s'assurer qu'il connaît les enseignements baha'is sur le sujet. Si
Dieu le veut, l'assemblée réussira sans qu'il soit besoin de recourir à l'année
de patience. Néanmoins, si l'assemblée constate qu'elle n'est pas en mesure de
persuader la partie concernée de retirer sa demande de divorce, elle doit conclure
que, de son point de vue, il semble exister une antipathie rédhibitoire et elle
n'a pas d'autre alternative que d'établir la date du commencement de l'année de
patience. Pendant cette année, le couple a la responsabilité de tenter d'aplanir
ses différends, et l'assemblée a le devoir de l'aider et de l'encourager. Mais
si l'année de patience se termine sans réconciliation, le divorce baha'i doit
être accordé à la date de l'accord du divorce civil si ce dernier n'a pas déjà
été prononcé. (6 mai 1987.)
43. Il est clair que les enseignements baha'is exigent un niveau absolu de fidélité
dans la relation entre mari et femme. Un extrait d'une lettre datée du 28 septembre
1941 à un croyant, écrite de la part de Shoghi Effendi, citée dans Messages from
the Universal House of Justice 1968 - 1973, page 108, déclare:
La question que vous soulevez concernant la place que peut tenir dans la vie de
quelqu'un un profond lien d'amour avec une personne autre que son mari ou sa femme,
cette question est clairement définie dans les enseignements baha'is. La chasteté
implique, aussi bien avant qu'après le mariage, une vie sexuelle immaculée et
chaste. Avant le mariage, absolument chaste, après le mariage, absolument fidèle
au compagnon choisi. Fidèle dans tous les actes sexuels, fidèle en parole et en
action.
Il est également évident d'après les enseignements baha'is qu'aucun mari ne devrait
soumettre sa femme à quelque abus que ce soit, et qu'une telle action répréhensible
est l'antithèse de la relation fondée sur le respect mutuel et l'égalité prescrits
dans les écrits baha'is ... une relation régie par les principes de la consultation
et dénuée de l'usage de la force pour imposer l'obéissance à la volonté de l'un
des conjoints. (22 juillet 1987.)
44. La Maison de Justice vous conseille de persévérer dans les efforts ardus que
vous faites pour surmonter les difficultés de votre mariage. Elle note avec satisfaction
que vous et votre mari vous êtes tournés vers l'assemblée spirituelle locale afin
d'être guidés, que vous avez recherché l'aide d'un baha'i conseiller conjugal.
De telles démarches, quand elles sont doublées d'efforts solides et déterminés,
augmentent considérablement les perspectives de continuité de votre mariage. Néanmoins,
il faut également garder à l'esprit que le fait que Baha'u'llah ait permis le
divorce est, sans aucun doute, une indication que dans certaines circonstances,
il est inévitable. Si vos sérieux efforts pour préserver votre mariage n'aboutissent
pas au résultat désiré, vous ne devriez pas être affolée. (28 avril 1989.)
45. La Maison de Justice est peinée d'apprendre que vous et votre mari passez
par des difficultés conjugales. Elle a fréquemment conseillé aux croyants dans
des situations semblables de se tourner vers les assemblées spirituelles pour
leur demander conseil et pour les consulter, et de suivre ces avis dans leurs
efforts pour préserver l'unité de leur relation conjugale. Il s'est avéré utile,
dans de nombreux cas, de rechercher l'aide de conseillers conjugaux professionnels
et compétents qui peuvent fournir des orientations et des conseils précieux quant
à l'utilisation de mesures constructives pour engendrer un plus grand degré d'unité. (17 juillet 1989.)
46. ... aucun mari ne devrait soumettre sa femme à quelque abus, qu'il soit émotionnel,
mental ou physique... Quand une femme baha'ie se trouve dans une telle situation
et qu'elle pense ne pas pouvoir la résoudre par une consultation avec son mari,
elle peut parfaitement se tourner vers l'assemblée spirituelle locale pour obtenir
conseils et guidance, et elle peut également juger hautement salutaire de rechercher
l'assistance de conseillers professionnels compétents. Si le mari est aussi baha'i,
l'assemblée spirituelle locale peut attirer son attention sur la nécessité d'éviter
un comportement abusif et peut, si c'est nécessaire, prendre des mesures vigoureuses
pour l'encourager à se conformer aux exhortations contenues dans les enseignements.
Il y a eu de nombreux cas où, grâce à un effort béni et déterminé, et assisté
par le pouvoir de la prière et les conseils d'experts, le couple a réussi à surmonter
des obstacles apparemment infranchissables qui empêchaient la réconciliation et
à reconstruire une base solide pour son mariage. Il y a aussi d'innombrables exemples
d'individus qui ont pu opérer des changements drastiques et durables dans leurs
comportements en puisant les forces spirituelles disponibles grâce à la générosité
de Dieu.
Comme vous le savez, dans la foi baha'ie, le divorce est déconseillé et on ne
devrait y avoir recours que quand un effort prolongé pour aboutir à une réconciliation
s'est avéré infructueux. Néanmoins, il faudrait également noter que le divorce
est permis quand une antipathie rédhibitoire existe entre les deux partenaires. (6 août 1989.)
Durant ces derniers mois, de nombreuses questions ont été soulevées sur la position
baha'ie vis-à-vis du divorce et sur l'importance de préserver les liens du mariage.
Ces questions ont contribué à stimuler à la fois une révision de la guidance contenue
dans les enseignements baha'is sur ce sujet vital et une étude de certaines implications
de ces enseignements dans la vie quotidienne. L'intérêt principal de l'exposé
suivant se limite à une considération de la position baha'ie envers le mariage
et le divorce, aux motifs du divorce baha'i et à une discussion sur les démarches
envisageables pour renforcer les mariages en détresse. Nous n'avons pas essayé
d'aborder des sujets tels que les conditions requises pour l'année de patience
et la responsabilité de l'assemblée spirituelle dans l'application de la loi baha'ie
sur le divorce.
1. La position baha'ie vis-à-vis
du mariage et du divorceñ
Le thème du divorce doit être considéré dans le contexte de la conception baha'ie
du mariage. Baha'u'llah est venu apporter l'unité au monde et l'unité fondamentale
est celle qui lie les partenaires dans le
mariage.
'Abdu'l-Baha décrit le mariage comme un véritable lien de parenté, une rencontre
physique et spirituelle, une union qui durera dans tous les mondes de Dieu. Il
se réfère aux conjoints comme à deux amis intimes et affirme que s'ils vivent
dans l'unité, ils passeront en ce monde dans un parfait contentement, dans le
bonheur et la paix du coeur, et deviendront les objets de la grâce et des faveurs
divines dans le royaume céleste.
Shoghi Effendi, dans des lettres écrites de sa part, qualifia le mariage d'institution
divine et de lien le plus sacré et le plus fort qui devrait conduire à une profonde
amitié spirituelle, laquelle durera dans l'autre monde.
L'harmonie, l'unité et l'amour sont décrits comme les idéaux les plus élevés des
relations humaines. Il s'ensuit donc que, partout où une famille baha'ie existe,
tous les efforts devraient être mis en oeuvre pour la préserver. Le mariage et
la vie familiale ont une fonction sociale extrêmement importante la perpétuation
de la race humaine et la préservation de l'ordre social.
Les enseignements baha'is permettent le divorce mais en découragent fortement
l'usage. Shoghi Effendi indique que Baha'u'llah ne l'a permis que comme solution
extrême et qu'il le condamne sévèrement. Il nota que les croyants étaient enclins
à subir les influences culturelles prédominantes qui détruisent si rapidement
la vie du foyer et la beauté des relations familiales et qui mettent en pièces
la structure morale de la société. Il déclara la société moderne coupable d'être
négligente d'une façon criminelle envers la nature sacrée du mariage et appela
les amis à combattre cette tendance énergiquement. Il est, par conséquent, utile
d'examiner de plus près les instructions contenues dans les Ecrits afin d'atteindre
à une compréhension plus profonde de la position baha'ie vis-à-vis du divorce
et d'identifier les moyens d'endiguer son flot croissant.
La gravité du divorce nous est clairement transmise dans les écrits baha'is. Par
exemple, dans le Kitab-i-Aqdas, Baha'u'llah déclare que Dieu ... abhorre la séparation
et le divorce, tandis que 'Abdu'l-Baha explique que si un des conjoints devient
la cause du divorce, il rencontrera incontestablement de grandes difficultés,
deviendra la victime de malheurs redoutables et en éprouvera un profond remords.
Quoique le divorce ne soit pas interdit dans la foi baha'ie, il est très fortement
désapprouvé. Des lettres écrites de la part de Shoghi Effendi indiquent que le
divorce est déconseillé, désapprouvé et contre le bon plaisir de Dieu. Il est
considéré comme un acte répréhensible et il est demandé aux croyants de faire
un effort quasiment surhumain pour ne pas permettre qu'un mariage baha'i soit
dissous. Le divorce est, par conséquent, considéré comme une solution extrême
qui doit être évitée si cela est humainement possible.
Mari et femme ont tous deux le droit de demander le divorce s'ils estiment absolument
essentiel de le faire. Le secrétaire du Gardien, écrivant de sa part, a indiqué
que, quoique permis, le divorce n'est conseillé aux baha'is que dans des circonstances
exceptionnelles et insupportables et que les croyants ne devraient y avoir recours
que lorsque tout effort pour l'éviter s'est avéré vain et sans efficacité aucune.
Dans ce contexte, on doit également reconnaître que le fait même que Baha'u'llah
ait permis le divorce est une indication que dans certaines circonstances, il
est inévitable.
Dans quelles circonstances le divorce est-il donc autorisé?
Dans le synopsis et la codification du Kitab-i-Aqdas, le Livre le plus saint de
Baha'u'llah (Haïfa, Centre mondial baha'i, 1973), page 42, il est écrit que
"si l'antipathie ou le ressentiment se manifeste chez le mari ou chez la femme,
le divorce n'est autorisé qu'après un délai d'une année entière."
'Abdu'l-Baha a aussi conseillé aux croyants de
"absolument éviter le divorce à moins que quelque chose ne survienne les obligeant
à se séparer en raison de leur aversion mutuelle, auquel cas, après en avoir averti
leur assemblée spirituelle, ils peuvent décider de divorcer."
La Maison Universelle de Justice relie la notion d'aversion au concept de une
antipathie rédhibitoire et déclare que le divorce est autorisé quand une antipathie
rédhibitoire existe entre les partenaire. De plus, elle clarifie qu'une telle
antipathie ... n'est pas simplement un manque d'amour pour son conjoint mais une
antipathie qui ne peut être dissipée et stipule qu'il faut que l'assemblée spirituelle
convienne que cette condition semble exister avant de pouvoir établir la date
de l'année de patience.
Il est intéressant de noter qu'il n'y a aucune raison spécifique pour un divorce
baha'i tel qu'il en existe dans certains codes de lois civiles Ainsi, la mauvaise
conduite de l'une des parties et des considérations telles que le manque d'attraction
physique ou de compatibilité et d'harmonie sexuelles ne constituent pas automatiquement
des causes de divorce. La Maison Universelle de Justice a clarifié cette notion
en disant que :
Un baha'i ne devrait envisager la possibilité d'un divorce que si la situation
est intolérable et si il ou elle éprouve une forte aversion envers l'autre partenaire.
Le degré d'aversion est par conséquent un élément clé. La responsabilité de déterminer
si une aversion, une antipathie ou un ressentiment existe dans une situation particulière
repose sur les conjoints individuellement en consultation avec l'assemblée spirituelle.
Une préparation soignée est une première étape essentielle à la préservation d'un
mariage baha'i. 'Abdu'l-Baha et Shoghi Effendi ont établi un certain nombre de
directives utiles pour aider les individus à prendre des décisions sages et réfléchies
par rapport au mariage. Par exemple, le Maître a conseillé aux partenaires potentiels
de veiller avec le plus grand soin à connaître intimement le caractère de l'autre
afin que le pacte qui les reliera soit un lien qui demeure à jamais.
Le secrétaire du Gardien, écrivant de sa part à un croyant qui avait demandé son
conseil au sujet d'un projet de mariage, l'a mis en garde contre une action trop
précipitée qui inévitablement provoque anxiété et souffrance et l'a incité à prêter
à cette question, d'un tel intérêt vital pour votre avenir, toute l'attention
qu'elle mérite, et d'en examiner tous les aspects soigneusement et sans passion.
Le choix du partenaire dans le mariage appartient aux personnes concernées. 'Abdu'l-Baha
déclare que, avant que ce choix ne soit fait, les parents n'ont aucun droit d'intervenir.
Néanmoins, une fois que les partenaires ont choisi, la question est alors soumise
au consentement du père et de la mère. Shoghi Effendi, dans une lettre datée du
19 mars 1938 écrite de sa part, a affirmé que la liberté des parents dans l'exercice
de leur droit de consentir au mariage de leur enfant est sans restriction et inconditionnelle.
De plus, il a déclaré qu'ils peuvent refuser leur consentement quelle qu'en soit
la raison, et qu'ils sont responsables de leur décision devant Dieu seul.
Il faut signaler que l'exigence du consentement parental au mariage n'est pas
simplement une réglementation administrative. Elle est décrite comme une loi importante
que Baha'u'llah a établie pour fortifier la structure sociale, pour resserrer
davantage les liens familiaux, Son but est de promouvoir l'unité et d'éviter le
désaccord.
Les écrits baha'is contiennent de nombreuses références sur l'importance de maintenir
des relations familiales affectueuses et unies. Les amis ne sont pas seulement
appelés à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour préserver les mariages qu'ils
ont contractés, mais ils doivent également en faire des unions exemplaires, régies
par les motifs les plus nobles. Pour aborder ce thème, voici précisément des extraits
de lettres écrites de la part de Shoghi Effendi et de la Maison Universelle de
Justice en réponse aux questions posées par des croyants qui éprouvaient des difficultés
conjugales, afin de préciser les démarches qui pourraient être entreprises pour
réduire la nécessité du divorce.
Des efforts patients, guidés par la prière et empreints de sacrifice sont nécessaires
à la préservation de la vie du couple et de la famille. A cet égard, Shoghi Effendi
demandait aux couples d'entreprendre des actions constructives et de ne pas permettre
à une situation qui se détériore de s'aggraver:
Quand l'ombre de la séparation plane sur un mari et une femme, ils ne devraient
épargner aucun effort pour l'empêcher de devenir une réalité.
Les couples sont encouragés à faire tous les efforts pour sauvegarder leur mariage
pour l'amour de Dieu, plutôt que pour eux-mêmes, assurés de savoir que même si
leurs tentatives ne portent pas de fruits immédiats, ils accomplissent, de ce
fait, leur devoir de baha'i.
La relation entre mari et femme se caractérise par le respect mutuel et l'égalité.
Elle est régie par les principes de la consultation et dénuée de l'usage de la
force pour imposer l'obéissance à la volonté de l'un des conjoints. Quand on lui
demanda de stipuler des règles spécifiques de conduite pour gouverner la relation
entre maris et femmes, la Maison Universelle de Justice attira l'attention sur
certaines grandes lignes de conduite contenues dans les écrits:
... par exemple, le principe selon lequel les droits de tous et de chacun dans
la famille doivent être observés, et le conseil selon lequel la consultation affectueuse
devrait être l'idée dominante, que tous les problèmes doivent être réglés dans
l'harmonie et l'amour, et qu'il est des moments où le mari et la femme devraient
s'incliner devant les désirs de l'autre. Quant à préciser dans quelles circonstances
exactement ce renoncement devrait se manifester, il appartient à chaque couple
d'en décider. Si, à Dieu ne plaise, ils ne peuvent se mettre d'accord et si leur
différend conduit à une mésentente , ils devraient demander conseil auprès de
personnes dont la sincérité et le jugement sûr leur inspirent confiance, ceci
afin de préserver et de renforcer les liens de famille unie.
La réconciliation exige une attitude indulgente et de la bonne volonté pour s'efforcer
d'arranger les différends et pour éviter d'agir de manière à s'aliéner l'autre
partie. Au sujet du développement d'une attitude indulgente, la Maison Universelle
de Justice a fourni le conseil suivant à une épouse qui demandait comment venir
à bout de sentiments de colère survenus lors d'un désaccord conjugal :
" Vous demandez comment faire face à la colère. La Maison de Justice suggère que
vous gardiez en mémoire les exhortations présentes dans nos écrits concernant
la nécessité de passer outre aux imperfections des autres; de pardonner et de
tenir secrets leurs méfaits, de ne pas exposer leurs défauts, mais de chercher
et de reconnaître leurs mérites, et de s'efforcer d'être toujours indulgent, patient
et miséricordieux. Les passages suivants des lettres écrites de la part du bien-aimé
Gardien vous seront utiles:
Chaque individu possède des qualités que nous pouvons apprécier et admirer, et
qui nous permettent de l'aimer; et peut-être que si vous décidez de ne penser
qu'aux qualités de votre mari, cela vous aidera à améliorer la situation... Vous
devriez détourner vos pensées des choses qui vous bouleversent, et prier constamment
Baha'u'llah de vous assister. Alors, vous découvrirez comment ce pur amour, allumé
par Dieu, qui brûle dans notre âme quand nous lisons et étudions les enseignements,
réchauffera et guérira plus que tout autre chose.
Chacun de nous est responsable d'une seule vie, sa propre vie. Chacun de nous
est incommensurablement loin d'être parfait comme l'est notre Père céleste et
la tâche qui consiste à perfectionner notre propre existence et notre caractère
exige toute notre attention, toute notre volonté et toute notre énergie....
L'importance cruciale des efforts coopératifs des conjoints pour créer un mariage
sûr et heureux est soulignée dans un extrait d'une lettre écrite de la part de
la Maison Universelle de Justice citée ci-dessous:
Ayant noté que vous et votre conjoint avez consulté votre assemblée spirituelle
au sujet de vos problèmes familiaux mais n'avez reçu aucun conseil, et que vous
avez également discuté de votre situation avec un conseiller familial sans aucun
succès, la Maison de Justice pense qu'il est tout à fait essentiel que vous et
votre mari compreniez que le mariage peut être une source de bien-être communiquant
un sentiment de sécurité et de bonheur spirituel. Néanmoins, cela ne vient pas
tout seul. Pour que le mariage devienne un havre de contentement, il requiert
la coopération des conjoints eux-mêmes et l'assistance de leurs familles.
Dans des lettres adressées à des couples qui envisageaient de divorcer, Shoghi
Effendi attira l'attention sur le fait que la présence d'enfant fait peser une
responsabilité morale encore plus lourde sur l'homme et la femme qui envisagent
une telle démarche. Il leur est demandé de réfléchir à l'avenir de leurs enfants
et de reconnaître que les enfants de parents divorcés ne peuvent que souffrir
de fidélités contradictoires, car ils sont privés des bénédictions d'un père et
d'une mère vivant sous le même toit et qui, ensemble, les aiment et veillent à
leur intérêt.
Il faudrait noter que, quoique les enseignements baha'is insistent beaucoup sur
le fait de peser soigneusement l'impact potentiel d'un divorce sur les enfants,
il n'est pas demandé au couple de rester marié uniquement à cause de l'existence
d'enfants dans le ménage. Shoghi Effendi, dans une lettre datant du 10 novembre
1943 écrite de sa part, a affirmé:
Baha'u'llah a insisté avec une grande énergie sur le caractère sacré du mariage,
les croyants devraient tout mettre en oeuvre pour créer l'harmonie dans leur foyers
ainsi qu'une situation qui, au moins, ne soit pas néfaste pour leurs enfants.
Mais si, après des prières et des efforts empreints de sacrifice, cela s'avère
tout à fait impossible, alors ils peuvent avoir recours au divorce.
La Maison Universelle de Justice a assimilé la consultation affectueuse à une
des clés du renforcement de l'unité dans la famille. Bien plus, la Maison Universelle
de Justice a affirmé que la consultation familiale basée sur une discussion franche
et complète, et animée de la conscience du besoin de modération et d'équilibre,
peut être la panacée pour les conflits domestiques. Pour être efficace, une telle
consultation doit, non seulement être franche, modérée et équilibrée mais être
caractérisée par un respect mutuel et un souci d'égalité. Par exemple, décrivant
le processus de la consultation et de la prise de décision au sein de la famille,
la Maison Universelle de Justice a déclaré:
Dans tout groupe, aussi affectueuse que soit la consultation, il persiste néanmoins
des points sur lesquels, de temps en temps, un accord ne peut intervenir. Dans
une assemblée spirituelle, ce dilemme est résolu par un vote majoritaire. Il ne
peut cependant être question de majorité là où deux parties seulement sont impliquées
comme dans le cas d'un mari et de son épouse. Il y a dès lors des moments où la
femme devrait se rendre à l'avis de son mari, et des occasions où le mari devrait
se rendre à l'avis de sa femme, mais il ne devrait jamais y avoir de domination
injuste de l'un sur l'autre.
Quand les croyants passent par des difficultés conjugales, ils sont encouragés
à se tourner vers les assemblées spirituelles pour leur demander conseil et pour
les consulter, et à suivre ces avis dans leurs efforts pour préserver l'unité
de leur relation conjugale. Les responsabilités générales et permanentes de l'assemblée
spirituelle dans la gestion d'une demande de divorce baha'i et dans le conseil
aux croyants sont détaillées dans l'extrait suivant d'une lettre datée du 6 mai
1987 écrite de la part de la Maison Universelle de Justice:
Quand une demande de divorce est introduite auprès d'une assemblée spirituelle,
ses premières pensées et ses premières actions devraient être de réconcilier le
couple et de s'assurer qu'il connaît les enseignements baha'is sur le sujet. Si
Dieu le veut, l'assemblée spirituelle réussira sans qu'il soit besoin de recourir
à l'année de patience. Néanmoins, si l'assemblée constate qu'elle n'est pas en
mesure de persuader la partie concernée de retirer sa demande de divorce, elle
doit conclure que, de son point de vue, il semble exister une antipathie rédhibitoire
et elle n'a pas d'autre alternative que d'établir la date du commencement de l'année
de patience. Pendant cette année, le couple a la responsabilité de tenter d'aplanir
ses différends et l'assemblée a le devoir de l'aider et de l'encourager....
En plus de la consultation avec l'assemblée spirituelle, il pourrait être salutaire
pour le couple, individuellement et, si possible, ensemble. de rechercher l'assistance
de conseillers conjugaux professionnels et compétents. De tels professionnels
peuvent, selon la Maison Universelle de Justice, fournir des orientations et des
conseils précieux quant à l'utilisation de mesures constructives pour engendrer
un plus grand degré d'unité. De plus, la Maison de Justice suggère qu'il est en
général nécessaire de tempérer un conseil non baha'i par un éclairage baha'i.
Shoghi Effendi a décrit le service comme la vraie base de l'unité familiale et
a appelé les membres de la famille à redoubler d'efforts dans l'enseignement de
la foi. Le secrétaire du Gardien, écrivant de sa part à un couple qui avait entrepris
en commun une tournée d'enseignement très réussie, a affirmé:
Ce lien né du service commun pour la cause, qui unit si étroitement vos coeurs
... s'est avéré une solution si efficace à vos problèmes personnels.
Et il a exprimé l'espoir que ce lien serait consolidé davantage au fil des années
et par votre participation commune et accrue au travail d'enseignement.
Dans un autre cas où la dysharmonie et le malheur étaient survenus dans un couple,
il lui fut conseillé de consacrer plus de son temps à l'enseignement de la cause
et de prier ensemble pour que Baha'u'llah puisse vous donner un amour vrai et
durable l'un pour l'autre.
Les enseignements baha'is présentent une approche très équilibrée du thème du
divorce. D'une part, le divorce est déconseillé et on ne devrait y avoir recours
que quand un effort prolongé pour opérer une réconciliation s'est avéré infructueux.
D'autre part, le divorce est permis quand une antipathie rédhibitoire existe entre
les deux partenaires, Les conjoints ont, en premier lieu, la responsabilité morale
de déterminer à la fois l'étendue de l'aversion et si leur effort a été suffisamment
prolongé. L'assemblée spirituelle doit également conclure que la condition d'antipathie
ou de ressentiment semble exister avant d'établir la date de l'année de patience.
L'effort requis pour préserver et renforcer un mariage baha'i est prolongé et
obligatoire. Il requiert des prières, de la persévérance, de l'abnégation, un
respect mutuel, une volonté de coopérer et de pardonner, et une consultation franche
et affectueuse. Cela peut parfois être très pénible. Néanmoins, la Maison Universelle
de Justice donne l'assurance que le résultat d'un effort béni et déterminé, même
dans des cas apparemment impossibles, reçoit fréquemment la bénédiction d'une
issue positive. Il y a eu de nombreux cas où, grâce à un effort béni et déterminé,
assisté par le pouvoir de la prière et le conseil d'experts, le couple a réussi
à surmonter des obstacles apparemment infranchissables qui empêchaient la réconciliation
et à reconstruire une base solide pour son mariage. Il y a aussi d'innombrables
exemples d'individus qui ont pu opérer des changements drastiques et durables
dans leur comportement en puisant les forces spirituelles disponibles grâce à
la générosité de Dieu.
Le numéro entre parenthèses qui suit chaque référence correspond au numéro de
l'extrait dans la compilation annexée.
1. Sélections des écrits de 'Abdu'l-Baha, Haïfa, centre mondial baha'i, 1982,
n°84, p.117 (3).
2. Idem (3).
3. Idem (3).
4. Idem (3).
5. Idem (3).
6. Sélections des écrits de 'Abdu'l-Baha, n°92, p.121 (6).
7. Idem (6).
8. D'une lettre datée du 15 avril 1959 écrite de la part de Shoghi Effendi à un
croyant (15).
9. D'une lettre datée du 17 octobre 1944 écrite de la part de Shoghi Effendi à
un croyant (21).
10. D'une lettre datée du 4 décembre 1954 écrite de la part de Shoghi Effendi
à un croyant (31).
11. D'une lettre datée du 9 novembre 1956 écrite de la part de Shoghi Effendi
à une assemblée spirituelle nationale (34).
12. Idem (34).
13. D'une lettre datée du 17 février 1940 écrite de la part de Shoghi Effendi
à un croyant (17).
14. D'une lettre datée du 19 décembre 1947 écrite de la part de Shoghi Effendi
à un croyant (26).
15. Idem (26).
16. D'une lettre datée du 25 octobre 1947 écrite de la part de Shoghi Effendi
à une assemblée spirituelle nationale (25).
17. D'une lettre datée du 5 janvier 1948 écrite de la part de Shoghi Effendi à
un croyant (27).
18. Idem (27).
19. Idem (27).
20. Baha'u'llah, du Kitab-i-Aqdas (traduction provisoire) (1).
21. 'Abdu'l-Baha, d'une tablette traduite du persan (7).
22. D'une lettre datée du 6 mars 1953 écrite de la part de Shoghi Effendi à un
croyant (30).
23. D'une lettre datée du 7 juillet 1938 écrite de la part de Shoghi Effendi à
une assemblée spirituelle nationale (12).
24. D'une lettre datée du 6 mai 1939 écrite de la part de Shoghi Effendi à un
croyant (16).
25. D'une lettre datée du 6 mars 1953 écrite de la part de Shoghi Effendi à un
croyant (30).
26. D'une lettre datée du 10 août 1945 écrite de la part de Shoghi Effendi à un
croyant (22).
27. D'une lettre datée du 6 juillet 1935 écrite de la part de Shoghi Effendi à
un croyant (9).
28. D'une lettre datée du 5 avril 1951 écrite de la part de Shoghi Effendi à un
croyant (29).
29. D'une lettre datée du 11 septembre 1938 écrite de la part de Shoghi Effendi
à un croyant (13).
30. D'une lettre datée du 28 avril 1989 écrite de la part de la Maison Universelle
de Justice à un croyant (44).
31. Synopsis et Codification des lois et ordonnances du Kitab-i-Aqdas, le Livre
le plus saint de Baha'u'llah, Haïfa
centre mondial baha'i, 1973, p.42 (2).
32. 'Abdu'l-Baha, d'une tablette traduite du persan (7).
33. Idem (7).
34. D'une lettre datée du 12 juillet 1979 écrite de la part de la Maison Universelle
de Justice à un croyant (37).
35. D'une lettre datée du 6 août 1989 écrite de la part de la Maison Universelle
de Justice à un croyant (46).
36. D'une lettre datée du 12 juillet 1979 écrite de la part de la Maison Universelle
de Justice à un croyant (37).
37. D'une lettre datée du 6 mai 1987 écrite de la part de la Maison Universelle
de Justice à un croyant (42).
38. D'une lettre datée du 3 novembre 1982 écrite de la part de la Maison Universelle
de Justice à un croyant (41).
39. D'une lettre datée du 8 mai 1939 écrite de la part de Shoghi Effendi à un
croyant (16).
40. D'une lettre datée du 3 novembre 1982 écrite de la part de la Maison Universelle
de Justice à un croyant (41).
41. 'Abdu'l-Baha, d'une tablette traduite du persan (7).
42. Idem (7).
43. Synopsis et Codification des lois et ordonnances du Kitab-i-Aqdas, le Livre
le plus saint de Baha'u'llah, p.42 (2).
44. Sélections des Ecrits de 'Abdu'l-Baha, n°86, p.117 (5).
45. D'une lettre datée du 17 janvier 1939 écrite de la part de Shoghi Effendi
à un croyant (14).
46. Idem (14).
47. Idem (14).
48. Idem (14).
49. Sélections des écrits de 'Abdu'l-Baha, n°85, p.117 (4).
50. Idem (4).
51. D'une lettre datée du 19 mars 1938 écrite de la part de Shoghi Effendi à un
croyant (11).
52. Idem (11).
53. Idem (11).
54. Idem (11).
55. D'une lettre datée du 25 octobre 1947 écrite de la part de Shoghi Effendi
à une assemblée spirituelle nationale (25).
56. Idem (25).
57. D'une lettre datée du 12 août 1941 écrite de la part de Shoghi Effendi à une
assemblée spirituelle nationale (19).
58. D'une lettre datée du 19 octobre 1947 écrite de la part de Shoghi Effendi
à un croyant (24).
59. Idem (24).
60. D'une lettre datée du 5 juillet 1949 écrite de la part de Shoghi Effendi à
un croyant (28).
61. Idem (28).
62. D'une lettre datée du 13 janvier 1956 écrite de la part de Shoghi Effendi
à un croyant (32).
63. D'une lettre datée du 23 juillet 1937 écrite de la part de Shoghi Effendi
à un croyant (10).
64. Idem (10).
65. D'une lettre datée du 22 juillet 1987 écrite de la part de la Maison Universelle
de Justice à un croyant (43).
66. Idem (43).
67. D'une lettre datée du 16 mai 1982 écrite de la part de la Maison Universelle
de Justice à un croyant (40).
68. D'une lettre datée du 11 septembre 1938 écrite de la part de Shoghi Effendi
à un croyant (13).
69. D'une lettre datée du 15 juillet 1928 écrite de la part de Shoghi Effendi
à un croyant (8).
70. D'une lettre datée du 17 juillet 1979 écrite de la part de la Maison Universelle
de Justice (38).
71. d'une lettre datée du 24 juin 1979 écrite de la part de la Maison Universelle
de Justice à un croyant (36).
72. D'une lettre datée du 19 décembre 1947 écrite de la part de Shoghi Effendi
à un croyant (26).
73. D'une lettre datée du 16 novembre 1945 écrite de la part de Shoghi Effendi
à un croyant (23).
74. D'une lettre datée du 6 mars 1953 écrite de la part de Shoghi Effendi à un
croyant (30).
75. D'une lettre datée du 10 novembre 1943 écrite de la part de Shoghi Effendi
à un croyant (20).
76. D'une lettre datée du 28 décembre 1980 écrite de la part de la Maison Universelle
de Justice à une assemblée spirituelle nationale (39).
77. Idem (39).
78. D'une lettre datée du 1er août 1978 écrite de la part de la Maison Universelle
de Justice à un croyant (35).
79. D'une lettre datée du 28 décembre 1980 de la part de la Maison Universelle
de Justice à une assemblée spirituelle nationale
(39)
80. D'une lettre datée du 17 juillet 1989 écrite de la part de la Maison Universelle
de Justice à un croyant (45).
81. D'une lettre datée du 6 mai 1987 de la part de la Maison Universelle de Justice
à un croyant (42).
82. D'une lettre datée du 17 juillet 1979 de la Maison Universelle de Justice
à un croyant (38).
83
D'une lettre datée du 17 juillet 1989 de la Maison Universelle de Justice à un
croyant (45).
84. D'une lettre datée du 17 juillet 1979 écrite de la part de la Maison Universelle
de Justice à un croyant (38).
85. Idem (38).
86. D'une lettre datée du 6 septembre 1956 écrite de la part de Shoghi Effendi
à un croyant (33).
87. Idem (33).
88. Idem (33).
89. Idem (33).
90. D'une lettre datée du 16 décembre 1940 écrite de la part de Shoghi Effendi
à un croyant (18).
91. Idem (18).
92. Idem (18).
93. Idem (18).
94. Idem (18).
95. D'une lettre datée du 5 juillet 1949 écrite de la part de Shoghi Effendi à
un croyant (28).
96. Idem (28).
97. D'une lettre datée du 6 août 1989 écrite de la part de la Maison Universelle
de Justice à un croyant (46).
98. Idem (46).
99. 'Abdu'l-Baha, d'une tablette traduite du persan (7).
100. D'une lettre datée du 6 août 1989 écrite de la part de la Maison Universelle
de Justice à un croyant (46).
101. Synopsis et Codification des lois et ordonnances du Kitab-i-Aqdas, le Livre
le plus saint de Baha'u'llah, p.42 (2).
102. D'une lettre datée du 6 août 1989 écrite de la part de la Maison Universelle
de Justice à un croyant (46).
103. Idem (46).
ñ Maison d'Editions Baha'ies
205, rue du Trône
1050 Bruxelles
D/1547/1991/3 - ISBN 2-87203-026-3