Extraits des Écrits de Baha'u'llah ñ
(Extraits de tablettes non encore traduites, sauf si la source de publication
en est donnée.)
1. Béni est le lieu, et la maison, et l'endroit, et la ville, et le coeur, et
la montagne, et le refuge, et la caverne,
et la vallée, et le pays, et la mer, et l'île et la prairie où a été faite la
mention de Dieu et où sa louange a été exaltée. ("Livre de prières"- M.E.B. édition 1973 - p.3)
Livre de prières
2. Les parents doivent s'efforcer d'élever leurs enfants dans un esprit religieux,
car si les enfants ne devaient pas atteindre à cette parure suprême, ils n'obéiraient
pas à leurs parents, ce qui, dans un certain sens, signifie qu'ils n'obéiraient
pas à Dieu. En effet, de tels enfants n'auront de considération pour personne
et feront exactement ce qui leur plaît. ("Compilation sur l'Éducation baha'ie"- M.E.B. édition 1978 - p.5)
3. Nous avons enjoint à chaque fils de servir son père. Ainsi en avons-Nous édicté
le commandement dans le Livre.
4. Les fruits de l'arbre de vie sont : la fidélité, la loyauté, la sincérité et
la pureté. Après avoir reconnu l'unité du Seigneur - exalté soit-Il - le plus
important de tous les devoirs est de tenir compte des droits de ses parents. Ce
sujet a été mentionné dans tous les livres de Dieu.
5. Béni est le foyer qui a atteint ma tendre miséricorde, au sein duquel mon souvenir
est célébré et qui est ennobli par la présence de mes bien aimés qui ont proclamé
ma louange, qui se sont fermement attachés à la corde de ma grâce et se sont honorés
en chantant mes versets. En vérité, ils sont les serviteurs exaltés que Dieu a
loués dans le Qayyumu'l-Asma et d'autres écrits. Il est, en vérité, celui qui
entend tout, celui qui répond, celui qui perçoit toute chose. (Livre de commentaires du Bab.)
6. Ces paroles bénies ont été prononcées par la Langue de grandeur dans le pays
du mystère (Andrinople); que sa parole soit exaltée et glorifiée !
Un des traits caractéristiques de cette plus grande dispensation est que les parents
de ceux qui ont reconnu et embrassé la vérité de cette révélation et qui à la
gloire de son nom, le Seigneur souverain ont bu à longs traits le vin scellé et
choisi du calice d'amour du seul vrai Dieu, ces parents, au moment de leur mort,
s'ils sont en apparence non croyants, seront investis avec bienveillance de la
clémence divine et partageront l'océan de sa miséricorde.
Cette faveur, cependant, ne sera accordée qu'aux âmes n'ayant causé de tort ni
à celui qui est la Vérité souveraine ni à ses bien-aimés.
Il en a été ordonné ainsi par celui qui est le Seigneur du trône céleste et le
Souverain de ce monde et du monde à venir.
7. Nous t'avons fait retourner à ton foyer en témoignage de notre miséricorde
envers ta mère, étant donné que nous l'avons trouvée accablée par le chagrin.
Nous t'avons ordonné dans le Livre de " n'adorer que Dieu et de témoigner de la
bonté envers tes parents".(Qur'an 46:15.) Ainsi a parlé le seul vrai Dieu, et
le décret a été accompli par le Tout-Puissant, l'infiniment Sage. C'est pourquoi
nous avons fait en sorte que tu retournes auprès d'elle et auprès de ta soeur,
afin que les yeux de ta mère en soient réjouis et qu'elle soit de ceux qui sont
reconnaissants.
Dis : Ô mon peuple ! Honore tes parents et rends-leur hommage. Ceci fera descendre
sur toi les bénédictions des nuages de la bonté de ton Seigneur, l'Exalté, le
Grand.
Lorsque nous avons appris sa tristesse, nous t'avons ordonné de retourner auprès
d'elle en témoignage envers toi de la miséricorde de notre présence et en guise
d'avertissement aux autres.
Gardez-vous de commettre ce qui pourrait attrister le coeur de vos père et mère.
Suivez le chemin de la Vérité qui est un chemin rectiligne. Si quelqu'un vous
donnait le choix entre l'occasion de me rendre service ou de leur rendre service,
choisissez de leur rendre service, et que ce service soit un chemin qui vous mène
à moi. Ceci est mon exhortation et mon commandement. C'est pourquoi, observez
ce que votre Seigneur, le Fort, le Bienveillant, vous a prescrit.
8. Il convient qu'après chaque prière, les serviteurs supplient Dieu d'accorder
grâce et pardon à leurs parents. Après quoi, l'appel de Dieu se lèvera : " Vous
recevrez en récompense des milliers de fois ce que vous avez demandé pour vos
parents !" Béni soit celui qui se souvient de ses parents quand il communie avec
Dieu. En vérité, il n'y a pas d'autre dieu que Lui, le Puissant, le Bien-Aimé. ("Sélections des Écrits du Bab"- M.E.B. édition 1984 - p.87)
Sélection des Ecrits du Bab
9. Ô mon Dieu ! Fais couler les flots de ta bonté et de tes bénédictions sur les
foyers dont les âmes ont embrassé ta foi, en témoignage de ta grâce et en signe
de la bienveillance de ta présence. ("Sélections des Écrits du Bab"- M.E.B. édition 1984 - p.185)
Sélection des Ecrits du Bab
10. En ce qui concerne la terminologie utilisée dans ma lettre, vous demandant
de vous consacrer au service de la cause de Dieu, en voici la signification :
limitez vos pensées à l'enseignement de la foi. Agissez jour et nuit en accord
avec les enseignements, les conseils et les exhortations de Baha'u'llah. Cela
n'empêche en rien le mariage. Vous pouvez vous marier et en même temps servir
la cause de Dieu; l'un n'exclut pas l'autre. Reconnaissez la valeur de ces jours
: ne laissez pas cette chance vous échapper. Priez Dieu qu'Il fasse de vous un
cierge lumineux, afin de pouvoir guider un grand nombre de personnes à travers
l'obscurité du monde. ("Sélections des écrits de 'Abdu'l-Baha"- M.E.B. édition 1983 - 65)
Sélection des écrits d'Abdu'l-Baha
11. Le mariage, aux yeux du grand public, est un lien physique, et cette union
ne peut être que temporaire puisqu'elle est condamnée d'avance à la séparation
physique au terme de la vie.
Parmi le peuple de Baha, cependant, le mariage doit être l'union du corps et de
l'esprit, car l'homme et la femme sont tous deux enflammés par le même vin, épris
du même visage incomparable; ils vivent et évoluent tous deux dans le même esprit
et sont illuminés par la même gloire. Ce lien qui les unit est un lien spirituel
et, par conséquent, il subsistera à tout jamais. De même jouiront-ils de liens
puissants et durables dans ce monde physique, car un mariage basé à la fois sur
l'esprit et sur le corps réalise une union réelle, durable. Cependant, si ce lien
est uniquement physique, il ne peut être que temporaire et doit inexorablement
disparaître à la séparation physique.
C'est pourquoi, lorsqu'on se marie dans le peuple de Baha, cette union doit être
considérée comme une relation véritable, une rencontre aussi bien spirituelle
que physique, afin qu'à travers chaque étape de la vie et dans tous les mondes
de Dieu cette union persiste, car cette réelle unité est le reflet de l'amour
de Dieu. ("Sélections des écrits de 'Abdu'l-Baha"- M.E.B. édition 1983 - 84)
Sélection des écrits d'Abdu'l-Baha
12. Le mariage baha'i est l'engagement de deux parties l'une envers l'autre ainsi
que leur attachement mutuel de coeur et d'esprit. Chacun, cependant, doit porter
la plus grande attention à la connaissance complète du caractère de l'autre afin
que l'alliance qui les engage devienne un lien éternel. Leur but doit être de
devenir des compagnons qui s'aiment et des camarades affectueux, et de ne faire
qu'un pour l'éternité...
Le vrai mariage entre baha'is est tel que l'épouse et son mari doivent être unis
à la fois physiquement et spirituellement afin de pouvoir toujours faire progresser
la vie spirituelle de l'autre et de goûter à l'unité éternelle à travers tous
les mondes de Dieu. C'est cela le mariage baha'i. ("Sélections des écrits de 'Abdu'l-Baha"- M.E.B. édition 1983 - 86)
Sélection des écrits d'Abdu'l-Baha
13. Et, surpassant toutes les autres unions, il y a celle qui lie les êtres humains,
particulièrement quand elle est réalisée dans l'amour de Dieu. Ainsi l'unité première
voit-elle le jour; ainsi les bases de l'amour sont-elles en rapport avec l'âme. ("Sélections des écrits de 'Abdu'l-Baha"- M.E.B. édition 1983 - 87)
Sélection des écrits d'Abdu'l-Baha
14. Votre femme n'est pas en harmonie avec vous mais, glorifié soit Dieu, la Beauté
bénie est satisfaite de vous et vous dispense les plus extrêmes bontés et bénédictions.
Mais tâchez encore d'être patient avec votre épouse afin que, par bonheur, elle
puisse être transformée et que son coeur puisse être éclairé. ("Sélections des écrits de 'Abdu'l-Baha"- M.E.B. édition 1983 - 89)
Sélection des écrits d'Abdu'l-Baha
15. En ce qui concerne votre estimé mari : il vous incombe de vous conduire envers
lui avec une grande gentillesse, de prendre ses souhaits en considération et d'être
en tout temps conciliante avec lui, jusqu'à ce qu'il découvre que le fait de vous
être dirigée vers le royaume de Dieu n'a fait qu'accroître votre amour pour Dieu
et votre tendresse envers lui ainsi que l'intérêt que vous portez à ses désirs,
quelles que soient les circonstances. ("Sélections des écrits de 'Abdu'l-Baha"- M.E.B. édition 1983 - 91)
Sélection des écrits d'Abdu'l-Baha
16. Ô vous deux, croyants en Dieu ! Le Seigneur, l'Incomparable, a fait en sorte
que l'homme et la femme demeurent ensemble dans la plus étroite union et qu'ils
soient même comme une seule âme. Ce sont deux collaborateurs, deux amis intimes,
et chacun devrait se préoccuper du bien-être de l'autre.
En vivant de cette façon, ils traverseront ce monde dans une parfaite satisfaction,
dans la félicité et la paix du coeur, et ils deviendront l'objet de la grâce et
de la faveur divines dans le royaume céleste. Mais, s'ils agissent autrement,
ils mèneront une vie de grande amertume, espérant la mort à tout moment, et ils
seront chargés de honte dans le royaume des cieux.
Luttez donc pour vivre l'un et l'autre, en âme et en esprit, comme deux colombes
dans leur nid, car cette union sera bénie dans les deux mondes. ("Sélections des écrits de 'Abdu'l-Baha"- M.E.B. édition 1983 - 92)
Sélection des écrits d'Abdu'l-Baha
17. Ô vous, mères affectueuses ! Sachez qu'aux yeux de Dieu, la meilleure façon
de l'adorer est d'éduquer les enfants et de les élever dans toutes les perfections
du genre humain, et nulle action plus noble que celle-ci ne peut être imaginée. ("Sélections des écrits de 'Abdu'l-Baha"- M.E.B. édition 1983 - 114)
Sélection des écrits d'Abdu'l-Baha
18. Ô bien-aimé de 'Abdu'l-Baha ! Sois le fils de ton père et le fruit de cet
arbre. Sois un fils né de son âme et de son coeur et non seulement d'eau et d'argile.
Un fils véritable est celui qui descend de la branche spirituelle de l'homme.
Je prie Dieu que tu puisses en tout temps être confirmé et renforcé. ("Sélections des écrits de 'Abdu'l-Baha"- M.E.B. édition 1983 - 117)
Sélection des écrits d'Abdu'l-Baha
19. Remarquez la facilité avec laquelle sont conduites les affaires d'une famille
unie, les progrès réalisés par ses membres et comment ils prospèrent dans le monde.
Leurs entreprises sont ordonnées, ils jouissent du confort et de la tranquillité,
ils vivent en sécurité, leur situation est assurée, ils suscitent l'envie de tous.
Au fil des jours, une telle famille ne fait que se grandir et accroître son honneur. ("Sélections des écrits de 'Abdu'l-Baha"- M.E.B. édition 1983 - 221)
Sélection des écrits d'Abdu'l-Baha
20. Réconforte ta mère et efforce-toi de réaliser ce qui réjouira son coeur. ("Tablets of 'Abdu'l-Baha Abbas"- p.74)
21. Transmets mes salutations et mes souhaits ardents à la consolation de tes
yeux ... et à ton plus jeune fils... ("Consolation des yeux " expression idiomatique
persane signifiant " enfant".) En vérité, je les aime autant qu'un père compatissant
aime ses chers enfants. Quant à toi, aie pour eux un amour débordant et mets tout
en oeuvre pour les élever, de telle sorte qu'ils grandissent, nourris du lait
de l'amour de Dieu, étant donné que c'est le devoir des parents d'élever parfaitement
et complètement leurs enfants.
Les enfants ont aussi certains devoirs sacrés envers leurs parents, devoirs mentionnés
dans le livre de Dieu et considérés comme devoirs envers Dieu.(Voir extrait 4
de cette compilation.) La prospérité des enfants en ce monde et dans le royaume
dépend du bon plaisir des parents, autrement, ils s'égareront manifestement. ("Tablets of 'Abdu'l-Baha Abbas"- pp.262-263)
22. Quant à ta question concernant le mari et son épouse ainsi que les liens entre
eux et les enfants que Dieu leur a donnés, sache, en vérité, que le mari est celui
qui s'est tourné sincèrement vers Dieu, s'est éveillé à l'appel de la beauté de
l'Infiniment-Glorieux et chante les versets de l'unité dans les grandes assemblées;
qu'une femme est un être qui cherche les noms et attributs de Dieu et qui désire
en être inondée; et le lien qui les unit n'est autre que la parole de Dieu qui,
en vérité, est la cause du rassemblement des foules et de l'union de ceux qui
sont éloignés. Ainsi, le mari et la femme sont-ils attirés par affinité, unis
et vivant en harmonie comme s'ils ne faisaient qu'une personne. De leur union,
de leur vie commune et de leur amour découlent de grands résultats dans ce monde,
aussi bien matériellement que spirituellement. Le résultat spirituel est l'apparition
des bontés divines. Le résultat matériel en est la naissance des enfants dans
le berceau de l'amour de Dieu, qui se nourrissent du lait de la connaissance de
Dieu, qui croissent dans le sein du don de Dieu et qui sont élevés dans le giron
de l'éducation divine. Ces enfants sont ceux dont le Christ a dit : " En vérité,
ils sont les enfants
du royaume !" ("Tablets of 'Abdu'l-Baha Abbas"- pp.605-606)
23. Les amis de Dieu doivent vivre, se comporter et faire preuve d'une telle excellence
de caractère et de conduite qu'ils en deviennent une source d'étonnement. L'amour
entre mari et femme ne doit pas être purement physique, mais surtout spirituel
et céleste. Ces deux âmes devraient être considérées comme une âme unique. Comme
il serait difficile de diviser une seule âme ! Oui, ce serait vraiment d'une grande
difficulté.
En bref, la fondation du royaume de Dieu est basée sur l'harmonie et l'amour,
l'unité, les rapports entre les individus et l'union, et non sur les différences,
particulièrement entre mari et femme. ("Discouraging Divorce" compilation de la Maison Universelle de Justice, janvier
1980 - Haïfa, Centre mondial baha'i)
24. Vous avez demandé si un mari pouvait empêcher sa femme d'embrasser la lumière
divine ou si une femme pouvait dissuader son mari d'entrer dans le royaume de
Dieu. En vérité, aucun des deux ne peut empêcher l'autre d'entrer dans le royaume,
sauf si le mari éprouve un attachement excessif envers sa femme ou réciproquement.
En vérité, quand l'un des deux adore l'autre en excluant Dieu, il pourrait empêcher
l'autre d'atteindre son royaume.
25. Je supplie Dieu, par sa grâce, de faire de votre maison un centre de diffusion
de la lumière de l'orientation divine, de propagation des paroles de Dieu et d'embrasement
continuel de ses fidèles servantes et serviteurs par le feu de l'amour. Sache
à n'en point douter que chaque maison d'où un hymne de louange s'est élevé jusqu'au
royaume de gloire en célébration du nom de Dieu est vraiment un foyer céleste
et l'un des jardins de délices dans le paradis de Dieu.
26. Si vous pouviez témoigner de la considération et de la gentillesse envers
vos parents de telle sorte qu'ils en éprouvent de la satisfaction, cela me ferait
également plaisir, car les parents doivent être profondément respectés, et il
est essentiel qu'ils se sentent satisfaits, à condition de ne pas vous empêcher
d'accéder au parvis du Tout-Puissant ni de vous retenir de marcher dans le chemin
du royaume. En vérité, il leur appartient de vous encourager et de vous stimuler
dans cette direction.
27. Ô Seigneur ! Dans cette très grande dispensation, tu acceptes l'intercession
des enfants au nom des parents. C'est là une des faveurs infinies et spéciales
de cette dispensation. C'est pourquoi, ô toi Seigneur de bonté, accepte la requête
de ton serviteur au seuil de ton unicité et immerge son père dans l'océan de ta
grâce, car ce fils s'est levé pour te servir et se dépense en tout temps dans
le sentier de ton amour. En vérité, tu es celui qui donne, celui qui pardonne,
le Bienveillant !
28. Traitez vos parents et vos amis, même étrangers, dans un esprit d'extrême
amour et de gentillesse.
29. Ô servantes du Seigneur qui subsiste par Lui-même! Efforcez-vous d'atteindre
à l'honneur et au privilège destinés aux femmes. Sans aucun doute, la plus grande
gloire pour les femmes est la servitude devant son seuil et la soumission devant
sa porte; c'est la possession d'un coeur vigilant et la louange de Dieu, l'Incomparable;
c'est l'amour sincère envers les autres servantes et la chasteté sans tache; c'est
l'obéissance et la considération envers leur mari, l'attention portée aux enfants
et leur éducation; et c'est la sérénité, la dignité, la persévérance
dans le souvenir du Seigneur, et l'attirance et l'embrasement les plus grands.
30. Quant à ta question concernant la consultation d'un père avec son fils ou
d'un fils avec son père en matière de commerce et de négoce, la consultation est
l'un des éléments essentiels du fondement de la loi divine. Une telle consultation
est sans aucun doute excellente, que ce soit entre père et fils ou avec d'autres
personnes. Il n'existe rien de mieux. Les hommes doivent se consulter en toute
matière, car cela les conduira au coeur de chaque problème et leur permettra de
trouver la bonne solution.
31. Ô vous deux, frères affectionnés ! Votre frère tant aimé a écrit et mentionné
vos noms et vous a chaudement loués et recommandés. Remarquez combien il est attiré
par vous et combien il vous aime. Ainsi devrait être un frère, aussi affectionné
et à l'âme si élevée, contrairement au frère de 'Abdu'l-Baha qui est plus amer
que le venin.
32. Le père doit toujours s'efforcer d'éduquer son fils et de lui faire connaître
les enseignements célestes. Il doit le conseiller et l'encourager en tout temps,
lui enseigner une conduite et un caractère dignes d'éloges, lui permettre de recevoir
une instruction scolaire et l'enseignement des sciences et des arts jugés utiles
et nécessaires. En bref, qu'il lui inculque les vertus et les perfections du monde
de l'humanité. Et, par-dessus tout, il doit continuellement lui rappeler le souvenir
de Dieu, afin que ses artères et ses veines palpitent de l'amour de Dieu.
D'un autre côté, le fils doit faire preuve de la plus grande obéissance envers
son père et doit se comporter comme un serviteur humble et modeste. Il doit, jour
et nuit, rechercher avec application le confort et le bien-être de son père qui
l'aime et l'assurer de son bon plaisir. Il doit renoncer à son repos et à son
plaisir et s'efforcer constamment d'apporter la joie au coeur de sa mère et de
son père afin d'atteindre, de cette manière, le bon plaisir du Tout-Puissant et
d'être aidé avec bienveillance par les hôtes de l'Inaperçu.
33. Chérissez votre mari et soyez toujours aimable envers lui, aussi maussade
qu'il soit. Même si votre tendre bonté le rend plus amer encore, manifestez encore
plus de gentillesse, plus de tendresse, soyez plus aimante et tolérez ses actes
cruels et ses mauvais traitements.
34. La variété des caractères héréditaires tient à la force et à la faiblesse
de la constitution, c'est-à-dire, lorsque les deux parents sont faibles, les enfants
le seront; s'ils sont forts, les enfants seront robustes. De même, la pureté du
sang a des conséquences importantes, car le germe sain est comme la souche supérieure
qui se retrouve chez les plantes et chez les animaux. Par exemple, vous verrez
que des enfants nés de parents faibles et chétifs auront naturellement une constitution
chétive et des nerfs fragiles; ils seront affligés de maux divers, n'auront ni
patience ni endurance, ni fermeté ni persévérance et seront irréfléchis; car les
enfants héritent de la faiblesse et de l'instabilité de caractère de leurs parents.
Par contre, une bénédiction spéciale est conférée à certaines familles et certaines
générations. Ainsi, c'est une bénédiction spéciale que tous les prophètes des
enfants d'Israël soient issus de la descendance d'Abraham. C'est une bénédiction
que Dieu a conférée à cette descendance dont Moïse est issu par son père et sa
mère, le Christ par la lignée de sa mère, ainsi que Muhammad, le Bab et tous les
prophètes et saintes manifestations d'Israël. La Beauté bénie (Baha'u'llah.) descend
aussi en ligne directe d'Abraham car, outre Ismael et Isaac, celui-ci avait d'autres
fils qui, en ces temps-là, émigrèrent vers la Perse et l'Afghanistan, et la Beauté
bénie est un de leurs descendants.
Il est donc évident que le caractère héréditaire a aussi son importance au point
que, si les caractères ne sont pas conformes à leurs origines, bien qu'appartenant
physiquement à cette lignée, spirituellement ils ne sont pas considérés comme
membres de la famille, comme Canaan (Cf. Genèse 9:25) n'est pas considéré comme
étant de la race de Noé. ("Leçons de Saint-Jean-d'Acre"- P.U.F. édition 1982 - p.219)
Les leçons de Saint-Jean d'Acre
35. Un père et une mère endurent toutes les peines et les soucis pour leurs enfants,
et souvent, lorsque ceux-ci arrivent à l'âge de la maturité, les parents s'en
vont dans l'autre monde. Il leur arrive rarement de voir ici-bas la récompense
de ce qu'ils ont souffert pour leurs enfants. Il faut donc que ceux-ci, en retour,
fassent preuve de charité et de bonté, et qu'ils implorent, pour leurs parents,
le pardon et la clémence. Ainsi vous devez, par gratitude pour l'affection et
l'amour que vous a montrés votre père, donner aux pauvres par amour pour lui et,
avec la plus grande soumission et humilité, implorer le pardon et la rémission
des péchés et demander la miséricorde suprême. ("Leçons de Saint-Jean-d'Acre"- P.U.F. édition 1982 - pp.236-237)
Les leçons de Saint-Jean d'Acre
36. Si l'amour et l'accord règnent dans une famille, cette famille progressera,
sera éclairée et spirituelle; mais si l'inimitié et la haine existent en son sein,
sa destruction et sa dissolution seront inévitables. ("The Promulgation of Universal Peace" pp.144-5)
37. Selon les enseignements de Baha'u'llah, la famille, étant une unité humaine,
doit être éduquée selon les règles de sainteté. Toutes les vertus doivent être
enseignées à la famille. L'intégrité du lien familial doit constamment être prise
en considération et les droits des membres de cette famille ne doivent pas être
violés. Les droits du fils, du père, de la mère doivent être respectés; aucun
d'eux ne doit être arbitraire. Tout comme le fils a certaines obligations envers
son père, le père a aussi certaines obligations envers son fils. La mère, la soeur
et d'autres membres de la famille ont leurs prérogatives bien définies. Tous ces
droits et prérogatives doivent être préservés, tout en maintenant l'unité familiale.
Le préjudice causé à l'un sera considéré comme un préjudice causé à tous; l'honneur
de l'un sera l'honneur de tous. ("Compilation sur l'Éducation baha'ie"- M.E.B. édition 1978 - p.64)
38. L'enfant ne doit pas être accablé ou blâmé parce qu'il est immature; il doit
être élevé patiemment. ("The Promulgation of Universal Peace" pp.180-1)
39. Quand vous aimez un membre de votre famille ou un compatriote, que ce soit
avec un rayon de l'amour infini. Que ce soit en Dieu et pour Dieu. Aimez toute
personne en qui vous trouvez les attributs de Dieu, qu'elle soit de votre famille
ou d'une autre. ("Causeries de 'Abdu'l-Baha à Paris"- M.E.B. édition 1987 - pp.33-34)
Les causeries d'Abdu'l-Baha à Paris
40. Ceci est en vérité une maison baha'ie. Chaque fois qu'une maison ou un lieu
de réunion semblable est créé, il contribue puissamment au développement général
de la ville et de la contrée où il est situé. Il favorise le progrès de l'instruction
et de la science, et il est connu pour sa puissante spiritualité et pour l'amour
qu'il répand chez les habitants. ("Causeries de 'Abdu'l-Baha à Paris"- M.E.B. édition 1987 - p.63)
Les causeries d'Abdu'l-Baha à Paris
41. Considérez l'effet pernicieux de la discorde et de la dissension dans une
famille; pensez ensuite aux faveurs et aux bénédictions qui entourent cette famille
lorsque ses membres sont unis. Que d'avantages et de bénédictions incalculables
descendraient sur la grande famille humaine si l'unité et la fraternité étaient
établies! En ce siècle, alors que les résultats salutaires de l'unité et les effets
néfastes de la discorde sont si clairement évidents, les moyens de réaliser la
solidarité humaine sont apparus dans le monde. Sa Sainteté Baha'u'llah a proclamé
et fourni les moyens par lesquels l'hostilité et la dissension pourraient être
éliminées du monde. Il n'a laissé aucune raison ni aucune possibilité de lutte
ou de désaccord. En premier lieu, il a proclamé l'unité du genre humain et des
enseignements religieux spécifiques aux conditions humaines existantes. ("Star of the West", Vol.XVII, n°7, p.232)
42. Mon foyer est un havre de paix. Mon foyer est un lieu de joie et de délice.
Mon foyer est une maison pleine de rires et d'exaltation. Quiconque franchit les
portes de ce foyer doit en sortir avec un coeur joyeux. C'est le foyer de la lumière;
quiconque y entre doit devenir rayonnant. ("Star of the West", Vol.XX, n°2, p.52)
43. Il est très important pour l'homme de fonder un foyer. Tant qu'il est jeune,
en raison de la satisfaction de soi propre à la jeunesse, il n'en réalise pas
la signification, mais cela deviendra une source de regret lorsqu'il vieillira...
En cette cause glorieuse, la vie d'un couple marié devrait ressembler à la vie
des anges dans le ciel une vie remplie de joie et de délice spirituel, une vie
d'unité et de concorde, une amitié mentale et physique. Le foyer devrait être
ordonné et bien organisé. Par leurs idées et leurs pensées les conjoints devraient
être comme les rayons du soleil de vérité et comme le rayonnement des brillantes
étoiles du ciel. Comme deux oiseaux, ils devraient chanter des mélodies sur les
branches de l'arbre d'amitié et d'harmonie. Ils devraient toujours être transportés
de joie et d'allégresse et être une source de bonheur pour le coeur des autres.
Ils devraient montrer l'exemple à leurs semblables, manifester un amour réel et
sincère l'un envers l'autre et éduquer leurs enfants de telle manière qu'ils couvrent
leur famille de gloire et de renommée.
Extraits de lettres écrites par Shoghi Effendi à des croyantsñ
44. Je vous conseille vivement de vous concentrer un certain temps sur les moyens
qui, à votre avis, pourront finalement vous attirer la bonne volonté, la tolérance
et la sympathie de votre mari. Témoignez-lui énormément de gentillesse et de considération,
et essayez, au moment opportun, de lui faire découvrir le but et l'esprit de la
foi. Je prierai pour le succès de vos efforts et vous souhaite, de tout mon coeur,
le bonheur. (20 mars 1928)
45. Je ne peux m'empêcher, par amour et sympathie pour vous, d'ajouter quelques
mots pour que vous compreniez bien la nécessité de témoigner continuellement les
plus grands égards, considération et amour à votre cher et estimé mari. Je nourris
de grands espoirs pour que son acceptation définitive de la cause que vous aimez
tant et servez si bien dépende avant tout de votre attitude et de la considération
que vous lui témoignez. Ma profonde sympathie vous accompagne dans les tâches
domestiques qui, je le sais, pèsent lourdement sur votre coeur. Je continuerai
à prier pour vous du plus profond de mon coeur, afin que vous puissiez réaliser,
à travers vos nombreuses activités, votre désir le plus cher. (20 décembre 1928)
Extraits de lettres écrites de la part de Shoghi
Effendiñ
(Les lettres suivantes sont adressées à des personnes en particulier, sauf
dans les cas mentionnés.)
46. L'apparition d'une telle divergence de conviction et d'opinion entre mari
et femme est très regrettable, car elle déprécie ce lien spirituel qui est la
forteresse de l'unité familiale, particulièrement lorsque des difficultés surgissent.
Cependant, la façon d'y remédier n'est pas de s'aliéner le conjoint. Effectivement,
un des buts de la cause est de rendre le lien familial plus étroit. C'est pour
cette raison que, dans tous les cas semblables, le Maître avait l'habitude de
conseiller l'obéissance aux désirs de l'autre et la prière. Priez pour que votre
mari puisse graduellement voir la lumière, et agissez en même temps de manière
à l'attirer plutôt que de lui porter préjudice. Vous aurez la possibilité de servir
librement la cause dès que l'harmonie aura été assurée. (15 juillet 1928)
47. En de telles circonstances, le Maître demandait habituellement aux amies d'être
prodigues d'amour et d'être exceptionnellement obéissantes envers leur mari. De
telles personnes ont besoin de voir à travers des actes que la cause n'est pas
venue détruire les liens familiaux, mais les renforcer, qu'elle n'est pas venue
éliminer l'amour mais le fortifier, qu'elle n'a pas été créée pour affaiblir les
institutions sociales mais pour les consolider. (14 octobre 1928)
48. Il est certain que Shoghi Effendi aimerait vous voir, vous et les autres amis,
donner à la cause l'entièreté de votre temps et de votre énergie, car nous avons
un important besoin de collaborateurs compétents; mais le foyer est une institution
que Baha'u'llah est venu renforcer et non affaiblir. Beaucoup de choses regrettables
sont arrivées dans des foyers baha'is où cette dernière recommandation avait été
négligée. Servez la cause, mais souvenez-vous aussi de vos devoirs envers votre
famille. C'est à vous de trouver le juste milieu et de faire en sorte que l'un
ne vous fasse pas négliger l'autre. Nous aurions beaucoup plus de maris dans la
cause si les femmes étaient plus réfléchies et modérées dans leurs activités baha'ies. (14 mai 1929)
49. Un vrai foyer baha'i est une réelle forteresse sur laquelle la cause peut
compter lorsqu'elle planifie ses campagnes. Si X et Y s'aiment et veulent se marier,
Shoghi Effendi ne désire pas qu'ils croient, en agissant de la sorte, se priver
eux-mêmes du privilège de servir; en réalité, une telle union augmentera leur
aptitude à servir. Il n'y a rien de plus beau que des jeunes baha'is qui se marient
et qui fondent de vrais foyers baha'is, conformes au désir de Baha'u'llah. Envoyez-leur
s'il vous plaît à tous deux les salutations affectueuses du Gardien. (6 novembre 1932)
50. Un dieu qui serait uniquement aimant ou uniquement juste ne serait pas un
dieu parfait. La divinité doit comprendre ces deux aspects, de même qu'un père
doit les exprimer tous deux dans son attitude envers ses enfants. Si nous y réfléchissons
un instant, nous remarquerons que notre bien-être ne peut être assuré que lorsque
ces deux attributs divins sont mis en pratique et en valeur et de façon égale. (29 avril 1933)
51. Il n'y a aucune limite à vos offrandes pour le temple. Plus nous donnons,
mieux cela vaudra pour la cause et pour nous-mêmes. Mais votre situation est particulière
puisque votre mari n'est pas un croyant. Si vous réussissez à le convaincre de
l'importance de vos dons à la cause, tant mieux, mais ne soyez jamais en opposition
avec lui à ce sujet et ne permettez pas que quoi que ce soit vienne troubler la
paix et l'unité de votre vie familiale. (21 septembre 1933)
52. Le Gardien désire particulièrement que je vous exhorte à la patience et à
la confiance, et par-dessus tout que vous montriez à votre mari le plus grand
amour et une extrême gentillesse en réponse à toute l'opposition et à la haine
que vous recevez de lui. Dans de tels cas, une attitude conciliante et amicale
est non seulement le devoir de chaque baha'i, mais aussi le moyen le plus efficace
de gagner à la cause la sympathie et l'admiration de ceux qui en étaient précédemment
les adversaires et les ennemis. L'amour est, en vérité, un élixir très puissant
qui peut transformer les êtres les plus vils et les plus misérables en âmes célestes.
Que votre exemple contribue à confirmer la vérité de ce merveilleux enseignement
de notre foi. (6 décembre 1935)
53. Le Gardien ... a pris connaissance avec grande inquiétude de vos problèmes
et de vos difficultés familiales. Il désire vous assurer qu'il priera avec ferveur
pour vous et pour ceux qui, dans votre foyer, vous sont chers, afin que vous puissiez
être guidée et assistée par le royaume d'en haut pour régler vos différends et
restaurer une complète harmonie et l'entente au sein de votre foyer. Mais, tout
en vous exhortant à faire les sacrifices nécessaires pour établir l'unité dans
votre famille, il désire que vous ne soyez pas découragée si vos efforts ne portent
pas de fruits immédiats. Vous devez vous acquitter de votre tâche avec une foi
absolue afin de remplir de la sorte votre devoir de baha'ie. Le reste est assurément
entre les mains de Dieu.
En ce qui concerne l'attitude de votre mari envers la foi : aussi hostile qu'il
soit, vous devez toujours espérer pouvoir, graduellement, réussir à gagner sa
sympathie envers la foi par des moyens conciliants et amicaux et par des efforts
de patience, de tact et de sagesse. Vous ne devez, en aucune circonstance, essayer
de lui dicter vos convictions religieuses ni les lui imposer.
De même, vous ne devriez jamais permettre que son opposition à la cause mette
un sérieux frein à vos activités... Vous devriez agir avec tact et patience, en
restant confiante en ce que Baha'u'llah sera pour vous un guide et un appui. (23 juillet 1937)
54. La récente confirmation de votre amie ... et son très vif désir de servir
et de promouvoir la foi l'ont rendu très heureux. Il priera certainement pour
elle et pour qu'elle puisse, malgré l'opposition de ses parents et de sa famille,
approfondir sa connaissance et sa compréhension des enseignements, et être bientôt
animée d'un tel zèle qu'elle se lèvera et attirera à la cause un grand nombre
de ses anciens coreligionnaires.
Elle ne devrait cependant, en aucune circonstance, permettre que ses parents se
détachent complètement d'elle, mais il est de son devoir sacré de lutter, par
des efforts continus, patients et affectueux, afin de gagner leur sympathie envers
la foi et même, qui sait, susciter leur confirmation... (6 juillet 1938)
55. Quant à vos plans, le Gardien approuve totalement votre idée de ne négliger
en aucune circonstance l'éducation de vos enfants, aussi urgents et vitaux que
soient les besoins de l'enseignement, car vous avez envers eux une obligation
aussi sacrée qu'envers la cause.
Tout plan ou arrangement auquel vous pourriez parvenir, qui combinerait votre
double devoir envers votre famille et envers la cause et vous permettrait de reprendre
votre travail actif de pionnier enseignant, tout en prenant grand soin de vos
enfants pour que leur avenir dans la cause ne soit pas compromis, rencontreraient
l'approbation sincère du Gardien. (17 juillet 1938)
56. L'institution du mariage établie par Baha'u'llah, bien qu'attachant à l'aspect
physique de l'union conjugale l'importance qui lui est due, considère que cet
aspect est subordonné aux fonctions et objectifs moraux et spirituels dont l'a
investie une Providence sage et bienveillante. Ce n'est qu'en donnant à ces différentes
valeurs l'importance qui leur est due et seulement sur base de la subordination
du physique au moral et du charnel au spirituel qu'un tel laisser-aller et de
tels excès, tristes témoignages de notre âge décadent, pourront être évités dans
la relation conjugale et que la vie familiale sera restaurée dans sa pureté première,
remplissant la vraie fonction pour laquelle Dieu l'a instituée. (8 mai 1939)
57. Bien que le Gardien apprécie hautement votre désir de prendre une part plus
active dans le travail d'enseignement, il conçoit également que, par respect pour
les désirs de votre mari envers qui, en tant que croyante, vous êtes liée par
des devoirs non moins sacrés vous devriez vous efforcer d'arranger vos projets
de manière à ne pas trop vous éloigner de lui, particulièrement si lui-même craint
que vous ne rompiez, même temporairement, votre vie familiale. (5 juin 1939)
58. Néanmoins, Shoghi Effendi est reconnaissant de ce qu'il (votre mari) ne s'oppose
pas, en principe, à votre fréquentation des réunions baha'ies et vous laisse toute
liberté de participer aux activités locales baha'ies. Même s'il insiste pour que
vous obteniez son consentement sur ce point, vous ne devriez pas en être blessée
ou découragée, mais vous devriez plutôt poursuivre vos efforts pour gagner, de
manière conciliante et amicale, sa sympathie envers la cause. Vous n'avez aucune
raison sérieuse de lui en vouloir tant qu'il n'interfère pas sans raison dans
votre travail baha'i et ne vous empêche pas de remplir vos obligations vitales,
spirituelles et administratives envers la foi.
Le Gardien priera entre-temps pour que vos espoirs de le voir actif et confirmé
dans la foi soient réalisés et que vous soyez guidée et adoptiez envers lui une
attitude baha'ie tellement sincère qu'elle éveille plus encore sa sympathie envers
la foi et développe les énergies spirituelles latentes en son coeur, au point
de provoquer son entière confirmation dans la foi. Restez confiante et persistez
dans vos efforts avec assurance. (5 août 1939)
59. La tâche d'élever un enfant baha'i, comme il est souligné et répété à maintes
reprises dans les écrits baha'is, est la responsabilité principale de la mère
dont le privilège incomparable est en effet de créer dans sa maison les conditions
les plus favorables à son bien-être et à son progrès matériel et spirituel. La
formation qu'un enfant reçoit d'abord de sa mère constitue la plus solide fondation
pour son développement futur et, pour cette raison, le souci suprême de votre
femme devrait être de s'efforcer, dès maintenant, de donner à son fils nouveau-né
l'éducation spirituelle qui lui permettra plus tard d'assumer pleinement et de
s'acquitter convenablement de tous les devoirs et responsabilités de la vie baha'ie. (16 novembre 1939)
60. Il a noté, avec des sentiments de véritable admiration, votre ardent désir
de servir dans le domaine de l'enseignement pionnier, mais il est attristé d'entendre
que les circonstances de votre vie familiale ne vous permettent pas de réaliser
ce désir si cher à votre coeur.
Alors qu'il apprécie sincèrement votre ardeur à enseigner la foi dans ces territoires
lointains et non encore ouverts à la foi, il a le sentiment qu'eu égard à l'opposition
de votre mari et du besoin qu'ont vos enfants de votre aide et de vos conseils,
vous devriez plutôt, pour le moment, vous efforcer de travailler dans les localités
où la foi n'a pas encore pénétré, au voisinage de ... ou des villes avoisinantes. (7 novembre 1940)
61. La question de l'instruction et de l'éducation des enfants, dans le cas où
l'un des parents est non baha'i, ne concerne que les parents eux-mêmes. Ceux-ci
devraient en décider suivant la voie qu'ils estiment être la meilleure et la plus
propice au maintien de l'unité de leur famille et du bien-être futur de leurs
enfants. Lorsque l'enfant atteint sa maturité, pleine liberté devra cependant
lui être donnée de choisir sa religion, indépendamment des voeux et des désirs
de ses parents. (14 décembre 1940 à l'Assemblée Spirituelle Nationale des Baha'is de l'Inde)
62. ...maintenant que tous deux vous ressentez le désir sincère d'unir vos efforts
pour rendre votre vie conjugale heureuse, Shoghi Effendi vous conseille de faire
tout ce qui est en votre pouvoir, avec amour et gentillesse, pour rallier votre
mari à vos convictions et lui ôter ses préjugés concernant la cause. (27 novembre 1941)
63. Elle ne devrait certainement pas s'affliger s'il lui semble que sa famille
n'est pas réceptive aux enseignements, car l'illumination spirituelle n'atteint
pas toutes les âmes. En vérité, beaucoup de membres des familles des prophètes
eux-mêmes n'ont pas été convertis, même face à l'exemple et à la persuasion des
manifestations de Dieu; c'est pourquoi les amis ne devraient pas être angoissés
par cette situation, mais plutôt laisser l'avenir de ceux qu'ils aiment entre
les mains de Dieu et, par leur dévotion et leurs services envers la foi, gagner
le droit d'intercéder pour leur renaissance spirituelle finale. (9 mars 1942)
64. Aussi profonds que soient les liens familiaux, nous devons toujours nous rappeler
que les liens spirituels le sont beaucoup plus encore; ils sont éternels et survivent
à la mort, alors que les liens physiques, s'ils ne sont pas soutenus par des liens
spirituels, sont limités à cette vie. Vous devriez user de tout ce qui est en
votre pouvoir, par la prière et l'exemple, pour ouvrir les yeux de votre famille
à la foi baha'ie, mais vous ne devriez pas trop vous désoler de leurs actions.
Tournez-vous vers vos frères et soeurs baha'is qui vivent avec vous dans la lumière
du royaume. (8 mai 1942)
65. Notre foi concerne les enfants autant que les personnes plus âgées, et son
coeur se réjouit de les voir travailler ensemble à la proclamation à toute l'humanité
de ce grand message bienfaisant. (30 novembre 1942)
66. En ce qui concerne la déclaration du Gardien selon laquelle le travail de
pionnier dépend du consentement et de l'accord des parents, vous avez demandé
si cette règle s'applique de façon égale à ceux qui sont majeurs et à ceux qui
ne le sont pas. La réponse du Gardien est que la règle s'applique uniquement à
ceux qui n'ont pas encore atteint leur majorité. (18 janvier 1943 à l'Assemblée Spirituelle Nationale des Baha'is d'Iran)
67. Baha'u'llah a fortement conseillé à tous les êtres humains cette forme de
vie naturelle et légitime qu'est le mariage. Cependant, il a également souligné
avec fermeté sa nature spirituelle qui, sans aucunement exclure une vie physique
normale, est l'aspect essentiel du mariage. Que deux êtres vivent dans l'amour
et l'harmonie est bien plus important que d'être dévorés de passion l'un pour
l'autre. L'un est un immense roc solide sur lequel ils peuvent s'appuyer en cas
de besoin, l'autre n'est qu'une chose purement temporaire qui peut s'éteindre
à tout moment. (20 janvier 1943)
68. Le Gardien, dans ses remarques ... concernant les relations entre parents
et enfants, épouses et maris, aux États-Unis, voulait dire qu'il existe dans ce
pays une tendance chez les enfants à devenir trop indépendants vis-à-vis des désirs
de leurs parents et à manquer au respect qui leur est dû. Les épouses aussi ont,
dans certains cas, tendance à exercer, à un degré injuste, leur domination sur
leur époux, ce qui, bien sûr, n'est pas correct, de même que ne le serait pas
une domination injuste du mari sur sa femme. (22 juillet 1943)
69. Il pense que vous devriez, par tous les moyens, témoigner à votre mari le
plus grand amour et la plus vive sympathie. S'il nous arrive de douter quant à
la manière de nous conduire en tant que baha'is, nous devrions penser à 'Abdu'l-Baha
, étudier sa vie et nous demander ce qu'il aurait fait, car il est notre exemple
parfait en toute chose. Et vous savez à quel point il était tendre et comme son
affection et sa gentillesse brillaient sur chacun comme la lumière du soleil.
Votre mari et votre enfant ont droit à votre amour et vous donnent une merveilleuse
opportunité de démontrer votre foi dans la cause.
Vous devriez aussi prier Baha'u'llah pour qu'il vous aide à vous unir à votre
mari et faire de votre maison un foyer véritable et heureux. (9 mars 1946)
70. Il fut vraiment désolé de voir que vous aviez des difficultés dans votre foyer
à cause de la foi baha'ie. Il estime que vous devriez faire tout ce qui est en
votre pouvoir pour favoriser l'amour et l'harmonie entre votre mari et vous-même,
pour votre bien à tous deux et pour celui de vos enfants. Vous devriez cependant
lui faire comprendre que chaque homme est libre de chercher Dieu pour lui-même
et que, sans jamais chercher à l'influencer ou même à discuter de la foi s'il
ne le désire pas, vous devriez être libre d'assister aux réunions. Le Gardien
espère que, par la patience, le tact et la prière, vous triompherez peu à peu
de ses préjugés. (16 mars 1946)
71. Un baha'i n'est jamais obligé de rester en un endroit déterminé; si vous ne
pouviez gagner votre vie à ... et désiriez être près de vos parents âgés, vous
aviez parfaitement le droit de partir. (1er avril 1946)
72. Shoghi Effendi désire que j'ajoute cette note en rapport avec votre mariage
: il pense qu'aucun croyant, en quelque circonstance que ce soit, ne peut jamais
se servir de la cause ou d'un service qu'il lui rend pour motiver l'abandon de
sa vie conjugale : le divorce, comme nous le savons, est très fortement condamné
par Baha'u'llah, et seules des raisons d'une extrême gravité peuvent le justifier.
(7 avril 1947)
73. En ce qui concerne vos problèmes familiaux, il pense que, si vous désirez
un conseil, vous devriez soumettre ces questions à votre assemblée. Un des devoirs
de ces assemblées est de conseiller et d'aider les amis, et c'est votre privilège
de vous tourner vers votre assemblée. (10 avril 1947)
74. Il a été très heureux d'apprendre votre désir de participer au travail de
pionnier... Il pense que vos activités dans ce domaine ne devraient pas être une
source de mésentente entre vous et votre cher mari, et il vous assure qu'il priera
pour lui aux tombeaux sacrés, afin que Dieu lui fasse prendre conscience de la
signification de notre foi et le stimule à la servir. (30 avril 1947)
75. Baha'u'llah a clairement spécifié que le consentement de tous les parents
vivants est requis pour le mariage baha'i. Ceci s'applique aux parents baha'is
aussi bien que non baha'is, divorcés depuis des années ou non. Il a prescrit cette
loi pour consolider l'édifice social, pour resserrer plus étroitement les liens
familiaux, pour faire naître dans le coeur des enfants la reconnaissance et le
respect pour ceux qui leur ont donné la vie et mis leur âme sur le chemin éternel
qui mène à leur Créateur. Nous, baha'is, devons réaliser que, dans la société
d'aujourd'hui, le processus inverse se produit : les jeunes se préoccupent de
moins en moins des désirs de leurs parents, le divorce est considéré comme un
droit naturel que l'on obtient pour les prétextes les plus futiles, les plus mesquins
et les plus injustifiables. Les personnes séparées l'une de l'autre, particulièrement
si l'une d'entre elles a eu la garde entière des enfants, ne désirent que trop
amoindrir l'importance de leur partenaire tout aussi responsable, comme parent,
de la mise au monde de ces enfants. Les baha'is doivent, par une stricte observance
des lois et des enseignements baha'is, combattre ces forces corrosives qui détruisent
si rapidement la vie du foyer et la beauté des relations familiales, et qui mettent
en pièces la structure morale de la société. (25 octobre 1947 à l'Assemblée Spirituelle Nationale des Baha'is des États-Unis)
76. En ce qui concerne les questions que vous lui avez posées: bien que vous soyez
dans une certaine mesure une charge financière pour vos enfants, il a la ferme
conviction que c'est pour eux un privilège de s'occuper de vous; vous êtes leur
mère et leur avez donné la vie, et par la bonté de Baha'u'llah, ils sont maintenant
attirés par sa foi. Tout ce qu'ils font pour vous n'est qu'une faible récompense
pour tout ce que vous avez fait pour eux. (20 septembre 1948)
77. Très grande est votre responsabilité envers votre fils et votre mari, et le
Gardien espère que votre travail vous permettra bientôt de retourner vers eux,
au moins pour quelque temps, afin de leur donner cet amour et cet encouragement
qui sont une grande contribution de la femme à la vie de famille. (5 août 1949)
78. Il fut particulièrement heureux d'apprendre que vos relations familiales sont
si bonnes, et il a le sentiment que vous agissez correctement en vous inclinant
devant les désirs de votre mari et en restant plus longtemps à l'étranger. Le
Gardien a depuis longtemps conscience que, dans certains cas, les baha'is américains
ne vivent pas selon l'idéal du mariage énoncé par Baha'u'llah. Ils sont enclins
à subir l'influence de l'attitude légère et égoïste des gens envers le lien du
mariage. Par conséquent, lorsqu'il voit que vous vivez, avec succès, selon le
modèle baha'i, en y mettant le meilleur de vous-même et en préservant ce lien
sacré qui vous unit à votre mari, il est vraiment très heureux.
Il espère que vous deviendrez un exemple pour les autres. Car il désapprouve la
façon dont certaines baha'ies, sous prétexte de service à la cause, se débarrassent
de leur mari pour en prendre un autre! (2 avril 1950)
79. Le maintien de l'unité familiale est un des principes essentiels de la foi.
Bien sûr, cela n'implique pas qu'un membre de la famille ait le droit d'influencer
la foi d'un autre membre. Si ceci est compris par tous, il semble certain que
l'unité soit possible. (6 juillet 1952)
80. Le Gardien priera pour que votre mère puisse devenir baha'ie et serve très
activement la cause de Dieu. Il faut garder à l'esprit que, par votre vie baha'ie
de dévouement, votre mère sera touchée autant, sinon plus, qu'en lisant et en
étudiant. Voir les effets des enseignements baha'is sur la vie de quelqu'un d'autre
produit très souvent un très grand effet. (12 juillet 1952)
81. Il pense que vous devriez, par tous les moyens, vous efforcer de conserver
l'unité de votre mariage, particulièrement pour le bien de vos enfants qui, comme
tous les enfants de parents divorcés, ne peuvent que souffrir dans leur fidélité
filiale, car ils sont privés des bénédictions d'un père et d'une mère vivant sous
le même toit et qui, ensemble, les aiment et veillent à leur bien-être.
Maintenant que vous réalisez que votre mari est malade, vous devriez pouvoir accepter
les difficultés émotionnelles que vous avez vécues avec lui, et ne pas adopter
une attitude rancunière, quelles que soient vos souffrances.
Nous savons que Baha'u'llah a très fortement désapprouvé le divorce; et c'est
vraiment le devoir des baha'is de faire un effort presque surhumain pour ne pas
permettre qu'un mariage soit dissous. (6 mars 1953)
82. Le Gardien apprécie pleinement votre désir de voyager comme pionnière en ce
moment et d'aider à l'établissement de la foi dans les territoires encore vierges;
mais vous ne devez pas aller à l'encontre des désirs de votre mari et l'obliger
à tout abandonner pour vous permettre de servir la foi de cette manière.
Nous devons garder présents à l'esprit les désirs et les droits de ceux qui, dans
notre vie, nous sont étroitement liés. Si votre mari désire que vous restiez où
vous êtes, il y existe certainement de vastes possibilités d'enseignement. (31 juillet 1953)
83. Bien que vos fils ne puissent être dès le début capables de servir avec vous
comme pionniers, ils vous y aident certainement par leur esprit de dévouement
et leur complète coopération. La vie dans le meilleur des cas est tellement pleine
de vicissitudes imprévues que laisser vos enfants à la maison ne présente pas,
pense-t-il, de risques supplémentaires. Ils sont dévoués à la foi et seront sans
aucun doute inspirés par votre exemple. (10 août 1953)
84. Quant à votre question concernant votre départ comme pionnière ... le Gardien
pense, eu égard à l'aversion de Baha'u'llah envers le divorce, qu'il n'est pas
correct pour un baha'i, même dans le but de devenir pionnier, de détruire un mariage.
Il vous encourage donc à vous efforcer de toute votre âme de vous réconcilier
avec votre mari, puisqu'il considère que ceci est plus important que de partir
comme pionnière vers un territoire non encore ouvert à la foi. (27 août 1953)
85. ...il désire que je vous dise qu'il approuve votre voyage comme pionnier.
Cependant, si vous croyez que votre départ vers une île du Pacifique détruira
vos relations avec votre père, il suggère alors que votre épouse parte maintenant
et qu'ensuite, selon les circonstances, vous puissiez la rejoindre plus tard. (27 septembre 1953)
86. Etant donné que votre mari ne désire pas réellement être séparé de vous, mais
au contraire désire maintenir votre mariage, le Gardien pense que, comme baha'ie,
vous n'avez pas le droit de détruire ce mariage à cause de votre désir de servir
la foi.
Le mariage est une institution vraiment sacrée. Baha'u'llah a dit que son but
est de promouvoir l'unité. Si les amis, pour le bien de la cause, négligent cette
institution, ils donnent au public une bien pauvre idée de la foi. Actuellement,
les peuples du monde sont tellement immoraux et traitent l'institution du mariage
avec tant de légèreté; et nous, baha'is, en contraste avec les peuples du monde,
nous essayons de créer un modèle moral élevé et de rétablir la sainteté du mariage.
Si votre mari vous permet, dans une certaine mesure, d'enseigner et occasionnellement
de voyager pour les intérêts de la foi, tant mieux; mais il ne pense pas que la
foi doive devenir ce qui détruira votre vie familiale. (6 juin 1954)
87. Il estime, compte tenu des sentiments et de la situation de votre mari et
considérant que vos deux enfants plus âgés voudront naturellement vous voir et
le devraient en effet pour que vous puissiez les aider dans leur vie baha'ie que
la sagesse pour vous serait de voyager comme pionnière avec votre époux quelque
part aux États-Unis, où vos services seraient de la plus grande valeur. (29 juillet 1954)
88. Il apprécie beaucoup les services que vous avez rendus comme pionnière. Il
espère qu'à partir de maintenant, vous et votre cher mari pourrez servir ensemble
la foi dans l'unité et avec dévouement, étant donné que ceci est la forme la plus
élevée de coopération baha'ie dans le mariage. (3 mars 1955)
89. Si l'état de santé de vos parents est tel que votre présence est vraiment
nécessaire, alors vous ne devriez pas les quitter. Cependant, si un autre parent
peut prendre soin d'eux, alors vous pourriez participer au travail réalisé à ...
et assister là-bas les amis dans l'établissement solide
de la foi. (28 octobre 1955)
90. Il priera pour que l'opposition de votre mari et de votre soeur puisse se
modifier grâce au comportement empreint d'amour, de gentillesse, de patience et
de tolérance dont vous ferez preuve à leur égard. (20 mars 1956)
91. Partout où se trouve une famille baha'ie, ceux qui sont concernés devraient,
par tous les moyens, faire ce qu'ils peuvent pour la préserver, car le divorce
est fortement condamné dans les enseignements, alors que l'harmonie, l'unité et
l'amour sont cités comme les idéaux les plus élevés des relations humaines. Ceci
doit toujours s'appliquer aux baha'is, qu'ils travaillent comme pionniers ou non. (9 novembre 1956 à l'Assemblée Spirituelle Nationale des Baha'is d'Amérique
centrale)
92. Maintenant que vous avez trouvé en vous-même ce que vous cherchiez et que
vous ajoutez cette joie dans votre vie au service de notre foi glorieuse, il pense
que vous devriez plus que jamais montrer plus de gentillesse et de considération
envers votre mari et faire tout ce qui est en votre pouvoir pour qu'il sente que
cela ne vous a pas séparée de lui, mais a seulement accru votre amour pour lui
et votre désir d'être une bonne épouse. Qu'il soit finalement prêt ou non à devenir
baha'i, l'avenir seul pourra le dire, mais il n'existe aucun doute quant à votre
devoir de lui faire apprécier le fait que votre nouvelle affiliation n'entrave
en rien sa vie familiale ou son mariage, mais au contraire les a tous deux renforcés.
Il est très difficile pour quelqu'un qui a découvert ce qu'il sait être la vérité,
de côtoyer et de voir un parent proche et cher complètement aveugle à cette vérité.
Il est tentant de " le secouer et de lui faire voir la lumière, mais ceci mène
souvent au désastre. Dans de tels cas, le silence, l'amour et la patience gagneront
de plus grandes victoires. Votre mari n'a cependant pas le droit de vous demander
de ne plus être baha'ie. C'est aller trop loin. Personne ne devrait empiéter sur
le lien sacré que tout être humain a le droit d'avoir avec son Créateur. (20 avril 1957)
93. Cependant, et vous le savez sans aucun doute, Baha'u'llah a établi que le
but du mariage est de promouvoir l'unité, et vous devriez vous souvenir de cela
dans vos relations avec votre famille non baha'ie : ils ne peuvent ressentir ce
que nous ressentons vis-à-vis de sujets tels que l'amitié raciale, et nous ne
devons pas leur imposer nos opinions mais, avec sagesse et amour, chercher à les
éduquer. (30 août 1957)
Extraits de messages de la Maison Universelle
de Justiceñ
(Les extraits suivants sont adressés individuellement à des croyants, sauf
les cas mentionnés)
94. Quant à votre autre question concernant les relations tendues entre votre
belle-mère et vous-même et les moyens d'apaiser cette situation, nous estimons
que vous devriez persévérer dans vos efforts pour établir l'unité familiale avec
l'aide de votre mari et en vous consultant tous deux. Selon votre description
de l'attitude inamicale de votre belle-mère à votre égard, il est certain que
vous n'aurez pas la tâche facile. Cependant, l'essentiel est que, comme baha'ie,
vous soyez consciente de l'exhortation de 'Abdu'l-Baha de se concentrer sur les
qualités de l'individu, et de considérer que cette manière d'approcher votre belle-mère
peut renforcer votre résolution d'aboutir à l'unité. De plus, la prière persévérante
vous donnera la force de poursuivre vos efforts. (6 septembre 1970)
95. Un baha'i qui a un problème peut désirer prendre sa propre décision après
avoir prié et en avoir soupesé par lui-même tous les aspects. Il se peut qu'il
préfère prendre conseil auprès d'amis ou de conseillers professionnels tels que
son médecin ou son avocat, afin d'en tenir éventuellement compte lorsqu'il prendra
sa décision. Lorsque le cas implique plusieurs personnes, comme cela se présente
dans des problèmes familiaux, il se peut qu'il désire rassembler ceux qui en sont
affectés pour qu'ils puissent parvenir à une décision collective. (19 mars 1973 à l'Assemblée Spirituelle Nationale des Baha'is du Canada)
96. Que la mère soit le premier instructeur de l'enfant n'a rien d'étonnant, car
l'enfant se tourne naturellement d'abord vers sa mère. Cette disposition de la
nature ne minimise nullement le rôle du père dans la famille baha'ie. Encore une
fois, égalité de droits ne signifie pas identité de fonctions. (23 juin 1974)
97. Considérant les problèmes dont vous et votre femme faites l'expérience, la
Maison de Justice fait remarquer que l'unité de votre famille devrait avoir priorité
sur toute autre considération... Par exemple, le service de la foi ne devrait
pas être cause de négligences envers la famille. Il est important que vous programmiez
votre temps de telle façon que votre vie familiale soit harmonieuse et que votre
ménage reçoive l'attention qui lui est nécessaire. Baha'u'llah a également souligné
l'importance de la consultation. Nous ne devrions pas penser que cette méthode
précieuse pour aboutir à des solutions soit limitée aux institutions administratives
de la foi. La consultation familiale, basée sur une discussion franche, complète
et animée de la conscience du besoin de modération et d'équilibre, peut être la
panacée pour les conflits domestiques. (1er août 1978)
98. Bien que les services baha'is doivent être rendus dans un esprit de sacrifice,
on ne peut perdre de vue l'importance donnée dans nos Écrits sacrés aux responsabilités
des parents vis-à-vis de leurs enfants ainsi qu'aux devoirs des enfants envers
leurs parents. (19 novembre 1978)
99. Chers amis baha'is,
La Maison Universelle de Justice a reçu votre lettre du 16 octobre 1980 contenant
une lettre de l'Assemblée Spirituelle de Howick qui soulève des questions résultant
de la lecture du livre " When We Grow Up" de Bahiyyih Nakhjavani, et elle m'a
chargé de vous transmettre ce qui suit :
La Maison de Justice suggère que toutes les instructions des Écrits saints concernant
le sujet spécifique des relations entre hommes et femmes soient considérées à
la lumière du principe fondamental de l'égalité des sexes, énoncé de manière répétée
et péremptoire dans les textes sacrés. Dans une de ses tablettes, 'Abdu'l-Baha
affirme : " En cet âge divin, les bienfaits de Dieu ont enveloppé le monde de
la femme. L'égalité de l'homme et de la femme, sauf dans certains cas négligeables,
a été pleinement et catégoriquement annoncée. Les distinctions ont été complètement
supprimées." Que l'homme et la femme diffèrent l'un de l'autre par certaines caractéristiques
et fonctions est un fait inéluctable de la nature; l'essentiel est qu'`Adu'l-Baha
considère ces inégalités entre les sexes comme " négligeables".
Les relations entre mari et femme doivent être examinées dans le contexte de l'idéal
baha'i de la vie familiale. Baha'u'llah est venu apporter l'unité au monde, et
une unité fondamentale est celle de la famille. C'est pourquoi nous devons croire
que la foi est un élément de consolidation de la famille et non de son affaiblissement,
et que l'une des clés de cette consolidation est la consultation affectueuse.
L'atmosphère qui règne dans une famille baha'ie, ainsi qu'au sein de l'ensemble
de la communauté, devrait refléter " l'idée dominante de la cause de Dieu "qui,
selon les instructions du bien-aimé Gardien," n'est pas l'autorité dictatoriale,
mais l'humble camaraderie, non pas le pouvoir arbitraire, mais l'esprit d'une
consultation franche et affectueuse."
Toutefois, une famille est un genre très particulier de "communauté". Le département
de la recherche n'a découvert aucune déclaration qui désigne le père comme responsable
de la "sécurité, du progrès et de l'unité de la famille" ainsi qu'il est écrit
dans le livre de Bahiyyih Nakhjavani, mais on peut inférer d'un certain nombre
de ses responsabilités que le père peut être considéré comme le "chef " de la
famille. Les membres d'une famille ont tous des devoirs et des responsabilités
les uns envers les autres et envers l'entité familiale, mais ces devoirs et responsabilités
diffèrent d'un membre à l'autre en raison de leurs rapports naturels. Les parents
ont l'inéluctable devoir d'éduquer leurs enfants et non l'inverse; les enfants
ont le devoir d'obéir à leurs parents les parents n'obéissent pas aux enfants
la mère et non le père met les enfants au monde, les allaite jusqu'au sevrage
et est donc leur premier éducateur. De là le droit des filles d'être éduquées
en priorité par rapport aux garçons et, comme le secrétaire de Shoghi Effendi
l'a écrit de sa part, " la tâche d'élever un enfant baha'i, ainsi que souligné
à maintes reprises dans les écrits baha'is, est la responsabilité principale de
la mère, dont le privilège unique est certainement de créer dans son foyer les
conditions favorables à son bien-être et à son développement matériel et spirituel.
L'éducation que l'enfant reçoit d'abord par sa mère constitue la fondation la
plus solide de son développement futur." Un corollaire de cette responsabilité
de la mère est son droit d'être nourrie et entretenue par son époux. Un mari n'a
pas de droit explicite d'être entretenu par sa femme. Ce principe de la responsabilité
du mari de pourvoir aux besoins de la famille et de la protéger trouve aussi son
application dans la loi sur la succession qui prévoit qu'à la mort du père intestat,
la demeure familiale revienne non pas à la veuve, mais au fils aîné, ce dernier
ayant en même temps la responsabilité de prendre soin de sa mère.
C'est dans ce contexte de responsabilités et de devoirs mutuels et complémentaires
qu'il faut lire la tablette dans laquelle 'Abdu'l-Baha donne l'exhortation suivante
:
" Ô servantes du Seigneur qui subsiste par Lui-même ! Efforcez-vous d'atteindre
l'honneur et le privilège ordonnés pour les femmes. Sans aucun doute, la plus
grande gloire pour les femmes est la servitude devant son seuil et la soumission
devant sa porte; c'est avoir un coeur vigilant et chanter la louange du Dieu incomparable;
c'est l'amour sincère envers les autres servantes et la chasteté sans tache; c'est
l'obéissance et la considération envers leur mari, l'attention portée aux enfants
et leur éducation, et c'est la sérénité, la dignité, la persévérance dans le souvenir
du Seigneur et l'attirance et l'embrasement les plus grands."
Cette exhortation au degré extrême de la spiritualité et de l'abnégation de soi
ne doit pas être comprise comme une définition légale donnant au mari l'autorité
absolue sur son épouse car, dans une lettre écrite à un croyant et datée du 22
juillet 1943, le secrétaire du bien-aimé Gardien écrit de sa part:
"Le Gardien, dans ses commentaires sur les relations existant en Amérique ...
entre parents-enfants et maris-épouses, voulait dire qu'il existe chez les enfants
de ce pays une tendance à être trop indépendants vis-à-vis des désirs de leurs
parents et à manquer au respect qui leur est dû. Les épouses aussi, dans certains
cas, auraient tendance à exercer, à un degré injuste, leur domination sur leur
époux, ce qui, bien sûr, ne serait pas correct, de même que ne le serait pas une
domination injuste du mari sur sa femme.
Dans tout groupe, aussi affectueuse que soit la consultation, il peut néanmoins
exister des points sur lesquels, de temps en temps, un accord ne peut intervenir.
Dans une assemblée spirituelle, ce dilemme est résolu par un vote majoritaire.
Il ne peut cependant y avoir de majorité lorsque deux parties seulement sont concernées,
comme dans le cas d'un mari et de sa femme. Il y a dès lors des occasions où la
femme devrait se rendre à l'avis de son mari et vice versa , mais jamais l'un
des deux ne devrait injustement dominer l'autre. En bref, la relation entre le
mari et son épouse devrait être celle qui a été exprimée dans la prière révélée
par 'Abdu'l-Baha et souvent lue lors des mariages baha'is : " En vérité, ils se
sont mariés en soumission à ton commandement. Fais qu'ils deviennent des signes
de l'harmonie et de l'unité jusqu'à la fin des temps."
Toutes les relations décrites ci-dessus se passent au sein de la famille, mais
il existe une sphère de relations entre hommes et femmes bien plus large que celle
du foyer, et cette relation doit aussi être examinée dans le contexte d'une société
baha'ie et non d'après les normes sociales du passé ou du présent. Par exemple,
bien que la mère soit la première éducatrice de l'enfant et qu'elle ait la plus
importante influence formatrice durant son développement, le père a également
la responsabilité de l'éducation de l'enfant, et cette responsabilité est si grave
que Baha'u'llah a déclaré qu'un père qui ne l'assume pas perd ses droits à la
paternité.
De même que la responsabilité première d'entretenir financièrement la famille
incombe au mari, cela n'implique nullement que la place de la femme soit confinée
à la maison. Au contraire, 'Abdu'l-Baha a déclaré que :" Dans cette révélation
de Baha'u'llah, les femmes vont la main dans la main avec les hommes. Elles ne
seront distancées dans aucun domaine. Leurs droits sont égaux à ceux des hommes.
Elles entreront dans toutes les branches administratives de la politique. Elles
atteindront en tout un niveau qui sera considéré comme la station la plus élevée
du monde de l'humanité, et elles prendront part à toutes les entreprises." ("Paris Talks" p.182)
Les causeries d'Abdu'l-Baha à Paris
Et encore :
" Il arrivera que, lorsque les femmes participeront pleinement et de manière égale
aux affaires du monde, pénétreront avec assurance et compétence dans la grande
arène des lois et de la politique, la guerre cessera..."
("Promulgation of Universal Peace", p.145)
Dans la " Tablette du Monde", Baha'u'llah lui-même a envisagé que les femmes,
comme les hommes, pourraient être le soutien de la famille, lorsqu'il déclarait:
"Chacun, qu'il soit homme ou femme, devrait remettre une partie de ce qu'il ou
elle gagne par le commerce, l'agriculture ou toute autre activité, à une personne
digne de confiance, qui l'utilisera pour l'éducation et l'instruction des enfants.
Cette somme devrait être dépensée dans ce but au vu et au su des administrateurs
de la Maison de Justice." ("Compilation sur l'Éducation baha'ie"- M.E.B. édition 1978 - p.4)
Un élément très important pour établir une telle égalité est la stipulation de
Baha'u'llah selon laquelle garçons et filles doivent suivre essentiellement le
même programme d'études scolaires. Nous espérons que les explications et les commentaires
qui précèdent aideront l'A.S.L. de Howick à résoudre les questions posées dans
sa lettre. (28 décembre 1980 à l'Assemblée Spirituelle Nationale des Baha'is de Nouvelle
Zélande)
ñ LA VIE FAMILIALE
Maison d'Éditions Baha'ies
205, rue du Trône
1050 Bruxelles
D/1547/1989/3 - ISBN 2-87203-014-X