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![]() La religion source de concorde et non de conflit Par Farhan YAZDANI |
Le déferlement de la violence religieuse est pour les Baha'is la violation et la perversion de l'essence même de la Religion car les Écrits baha'is considèrent que la Religion, dans son état pur, n'a d'autre but que l'Amour et la Concorde :
"L'essence de la Foi de Dieu et de sa religion réside, en ce jour, dans le principe que la diversité des confessions et des croyances religieuses ne doit être à aucun prix, parmi les Hommes, une cause de discorde. Ces règles et observances, ces puissants systèmes religieux si fermement établis, procèdent d'une même Source et sont les rayons d'une seule Lumière. Le fait qu'ils diffèrent doit être tout entier rapporté à la diversité des besoins que présentaient les âges où ils furent promulgués.
Ceignez vos reins, ô peuple[s] (.), pour apaiser le tumulte des luttes et dissensions religieuses qui agitent les nations de la Terre, de telle sorte qu'il n'en reste aucune trace. La haine et le fanatisme religieux sont un feu dévorant dont nul ne saurait étouffer la violence. Seule, la main du pouvoir divin peut délivrer l'Humanité des ravages qu'il exerce.
(.) Vous êtes les fruits d'un même arbre, les feuilles d'une même branche ! Que vos relations avec vos semblables soient toujours empreintes d'amour et d'harmonie, de l'esprit le plus amical et le plus fraternel.
Fréquentez tous les Hommes ô peuple[s] (.), dans un esprit amical et fraternel. Si vous sentez que vous possédez quelque vérité et un joyau dont les autres sont privés, faites-leur en part avec bonté et bonne grâce. S'ils l'acceptent, votre but est atteint. En cas de refus, abandonnez-les à eux mêmes, en priant toutefois Dieu de les guider. Gardez-vous de toute rudesse à leur égard. Un langage bienveillant est l'aimant qui attire les cours des hommes. C'est le pain de l'esprit, il revêt les mots de signification, il est la fontaine d'où coule la lumière de sagesse et de l'intelligence."
(Baha'u'llah - Extraits des Écrits, § CXXXII)
Il s'en suit que, pour les Baha'is, abandonner une religiosité qui nourrit la haine est un véritable acte religieux !
Au-delà de la tolérance et de la réconciliation inter-religieuse, il est d'une urgence vitale d'établir les bases d'une véritable collaboration en vue d'une religiosité dirigée vers la Paix et le bien-être de la Race humaine.
1. Religion source de civilisation
"...Tous les hommes ont été crées pour travailler à l'établissement et à l'amélioration
croissante de la civilisation. Le Tout Puissant m'en rend témoignage : agir comme
les bêtes des champs est indigne de l'homme. Les vertus qui conviennent à sa dignité
sont la tolérance, la compassion, la miséricorde et une tendre bonté à l'égard
de tous les peuples et de toutes les tribus de la terre."
(Baha'u'llah, Extraits, CIX)
"…la civilisation n'a pas de fondement solide si le sens moral, l'intelligence
et les aptitudes des hommes ne sont pas dirigés."
(Abdu'l-Baha, Causeries à Paris, 22 octobre 1911)
"De même que le corps de l'homme a besoin d'un vêtement pour le couvrir, le corps
de l'humanité doit être orné du manteau de la justice et de sagesse, sa robe étant
la Révélation qui lui est donnée par le Seigneur."
(Baha'u'llah, in Vers l'Apogée de la race humaine, voir aussi Baha'u'llah, Extraits
§ XXXIV)
"Sache que, lorsque le Fils de l'homme (le Christ) rendit son âme à Dieu, toute
la création fut secouée d'un long sanglot. Mais il avait, en se sacrifiant, insufflé
en toute chose créés une capacité nouvelle…. La plus profonde sagesse qu'aient
exprimée les plus sages des hommes, les plus hautes connaissances qu'aient acquises
les plus savants d'entre eux, les arts que les mains les plus habiles aient produits,
l'influences qu'ont pu exercer les plus puissants monarques, ne sont que des manifestations
du pouvoir vivifiant dégagé par son esprit transcendant, omnipénétrant et resplendissant.
….Par lui, le lépreux guérit de la lèpre de l'ignorance et de perversité. Par
lui le débauché et le pervers furent purifiés. Par le pouvoir qu'il tenait du
Tout-Puissant, les yeux des aveugles s'ouvrirent à la lumière du jour et l'âme
des pécheurs fut sanctifiée."
(Extraits des Ecrits de Baha'u'llah, § XXXVI)
"Sache à n'en point douter, que ces prophètes, en leur essence, ne font qu'une
seule et même personne. Leur unité est absolue. Dieu, le Créateur, dit: Il n'y
a de distinction d'aucune sorte entre les porteurs de mon message. Ils n'ont tous
qu'un seul et même objet, et le secret de l'un est le secret de l'autre. Honorer
l'un de préférence aux autres, en exalter certains au-dessus des autres n'est
permis en aucune façon.
Seule diffère la mesure elle-même des révélations apportées au monde par les prophètes
de Dieu. Chacun d'eux a reçu un message distinct, avec la mission de le révéler
d'une certaine manière. C'est ainsi que semble varier la grandeur de divers prophètes.
Leur révélation peut être comparée à la lumière que la lune répand sur la terre.
Bien que chaque fois qu'elle apparaît, elle donne de son éclat une mesure nouvelle,
sa splendeur inhérente reste cependant la même et demeure à l'abri de l'extinction.
Il en ressort avec évidence que toute apparente variation dans l'intensité de
la lumière apportée par les divers prophètes n'est pas inhérente à cette lumière
elle même, mais qu'elle doit être imputée à la réceptivité essentiellement variable
d'un monde en perpétuel devenir. Chaque prophète que le tout-puissant Créateur
a décidé d'envoyer aux peuples de la terre reçoit avec son message la mission
d'agir de la façon qui convient le mieux au temps dans lequel il apparaît. Dieu,
en lui en lui confiant cette mission, a un double objectif: Il se propose d'abord
de libérer les enfants des hommes des ténèbres de l'ignorance, de les guider vers
la lumière de la vraie compréhension, et ensuite d'assurer la paix de l'humanité,
en lui fournissant tous les moyens par lesquels cette paix peut être établie.
Les prophètes de Dieu doivent être considérés comme des médecins dont la tâche
est d'accroître le bien-être du monde et de ses peuples, afin de guérir par l'esprit
d'unité, la maladie d'une humanité divisée… Rien d'étonnant en conséquence, si
ce Médecin prescrit aujourd'hui un remède différent de celui qu'il a ordonné autrefois.
Comment en pourrait-il être autrement , alors que la maladie exige pour chacune
de ses phases un traitement particulier?" (Extraits des Ecrits de Baha'u'llah,
§ XXXIV)
"L'objet fondamental de la Foi de Dieu et de Sa religion est de sauvegarder les
intérêts de la race humaine, d'établir son unité et de développer entre les hommes
l'esprit d'amour et de fraternité. Tel est le droit sentier que devez suivre,
la fondation immuable sur laquelle vous devez bâtir. Tout ce que vous édifierez
sur de tels fondements, les chances et vicissitudes de ce monde n'en pourront
entamer la résistance, ni le cours des siècles innombrables en miner la structure."
(Baha'u'llah, Extraits des Ecrits, CX)
2. Concorde inter religieux
"Il incombe, en ce jour, à tout homme, de s'attacher à ce qui est propre à servir
les intérêts et à exalter la condition de chaque nation et de tout gouvernement
juste. Par chacun des versets qu'a révélés la plume du Très-Haut, les portes de
l'amour et de l'unité ont été largement ouvertes à la face des hommes. Nous avons
déjà déclaré …"Fréquentez les fidèles de toutes les religions dans un esprit d'amitié
et de camaraderie." Tout ce qui était entre les enfants des hommes une cause d'éloignement,
de trouble et de discorde, a été annulé et aboli par la révélation de ces paroles….
O vous qui habitez la terre! Le trait distinctif de cette révélation suprême est
que Nous avons, d'une part, effacé des pages du saint livre de Dieu tout ce qui
était parmi les enfants des hommes une cause de discorde et de malice, et que
d'autre part, Nous avons posé les principes essentiels de la concorde, de la compréhension
et de l'éternelle et parfaite unité." (Extraits des Ecrits de Baha'u'llah, § XLIII)
"L'essence de la foi de Dieu et de sa religion réside, en ce jour, dans le principe
que la diversité des confessions et des croyances religieuses ne doit être à aucun
prix, parmi les hommes, une cause de discorde. Ces règles et observances, ces
puissants systèmes religieux si fermement établis, procèdent d'une même source
et sont les rayons d'une seule lumière. Le faite qu'ils diffèrent doit être tout
entier rapporté à la diversité des besoins que présentaient les âges où ils furent
promulgués.
Ceignez vos reins, ô peuple de Baha, pour apaiser le tumulte des luttes et dissensions
religieuses qui agitent les nations de la terre, de telle sorte qu'il n'en reste
aucune trace…. La haine et le fanatisme religieux sont un feu dévorant dont nul
ne saurait étouffer la violence. Seule, la main du pouvoir divin peut délivrer
l'humanité des ravages qu'il exerce.
…Vous êtes les fruits d'un même arbre, les feuilles d'une même branche. Que vos
relations avec vos semblables soient toujours empreinte d'amour et d'harmonie,
de l'esprit le plus amical et le plus fraternel.
Fréquentez tous les hommes ô peuple de Baha, dans un esprit amical et fraternel.
Si vous sentez que vous possédez quelque vérité et un joyau dont les autres sont
privés, faites-leur en part avec bonté et bonne grâce. S'ils l'acceptent, votre
but est atteint. En cas de refus, abandonnez-les à eux mêmes, en priant toutefois
Dieu de les guider. Gardez-vous de toute rudesse à leur égard. Un langage bienveillant
est l'aimant qui attire les coeurs des hommes. C'est le pain de l'esprit, il revêt
les mots de signification, il est la fontaine d'où coule la lumière de sagesse
et de l'intelligence…" (Baha'u'llah, Epistle to the Son of the Wolf, p 14, Extraits
des Ecrits § CXXXII)
"Ces querelles proviennent du fait que las hommes s'attachent au rituel et aux
pratiques extérieures, tout en oubliant le simple vérité de base… Si la religion
devrait n'être qu'une cause de discorde, il vaudrait mieux qu'il n'y en eût pas".
(Abdu'l-Baha, Causeries à Paris, 26 novembre 1911)
3. L'amour ciment
"Nous déclarons que l'amour est la cause d'existence de tous les phénomènes et
que l'absence d'amour est la cause de désintégration et de non-existence…. Quand
nous observons l'univers, nous remarquons que tous les êtres composés ou phénomènes
existants, sont constitués primitivement d'éléments isolés, liés entre eux par
un pouvoir d'attraction… Chez l'homme, … au-delà de ces pouvoirs inférieurs, nous
découvrons… l'attraction du coeur ; les sensibilités et affinités qui lient les
hommes entre eux, leur permettant de vivre et de s'associer en amitié et solidarité.
Il est donc évident, que dans le monde humain, le plus grand roi et souverain
est l'amour. Si l'amour était éteint, le pouvoir d'attraction était dissipé, l'affinité
des coeurs humains détruite, les phénomènes de la vie humaine disparaîtraient."
(Abdu'l-Baha, Divine Art of Living, p 97)
"…Tous les êtres existent par cette loi d'action et d'aide mutuelles. Si cette
loi d'échange mutuel des forces devrait être supprimée de l'arène de la vie, l'existence
serait entièrement détruite… La vie de chaque être puise bienfait et soutien dans
toutes les autres innombrables existences… Comparez le monde d'existence au corps
d'un homme. Tous les membres s'entraident ; et la vie continue. Lorsque dans ce
merveilleux organisme, il y a désunion, la vie se transforme en mort et les parties
de ce corps se désintègrent ; …par cette illustration nous voyons que le fondement
de la vie repose sur cette entraide et assistance ; la cause de destruction et
non existence, serait l'interruption de cette entraide. Plus le monde aspire vers
la civilisation, plus l'importance de cette question primordiale de la coopération
et d'assistance devient manifeste…. Tellement, que la survie du genre humain dépend
de cette relation mutuelle…" (Abdu'l-Baha, Divine Art of Living, p 114)
"…si l'amour de Dieu n'existait pas, las perfections de l'humanité seraient détruites
et anéanties; …si l'amour de Dieu n'existait pas, l'union spirituelle serait une
chimère; si l'amour de Dieu n'existait pas, la lumière de l'unité n'éclairerait
pas l'humanité; si l'amour de Dieu n'existait pas, l'Est et l'Ouest ne seraient
pas, comme deux amoureux, dans les bras l'un de l'autre; si l'amour de Dieu n'existait
pas, la division et la désunion n'auraient pas été changées en intimité; si l'amour
de Dieu n'existait pas, l'affection n'aurait pas remplacée l'indifférence; si
l'amour de Dieu n'existait pas, l'étranger ne serait pas devenu l'ami ! …. Cette
transformation des moeurs, cette rectification de la conduite et des paroles sont-elles
possibles autrement que par l'amour de Dieu? Non par Dieu; Si, à l'aide de la
science et de nos connaissances, nous voulions introduire ces moeurs et coutumes,
certes cela prendrait mille ans, et elles ne se répandraient pas dans la multitude!"
(Abdu'l-Baha, Leçons de Saint Jean d'Acre, P.U.F., § LXXXIV, p 338)
"La religion devrait unir tous les coeurs et faire disparaître les guerres et les
dissensions de la surface de la terre… Si la religion devient une cause d'inimitié,
de haine et de division, mieux vaudrait qu'elle n'existât pas. Abandonner une
telle religion serait un véritable acte religieux… si le remède ne fait qu'aggraver
le mal, mieux vaut la laisser de côté. Toute religion qui n'est pas une cause
d'amour et d'unité, n'est pas une religion. Tous les saintes Prophètes… donnèrent
des prescriptions pour guérir l'humanité. Aussi, tout remède qui rend malade ne
provient pas du Médecin éminent et suprême". (Abdu'l-Baha, Causeries à Paris)
"Quand la religion, délivrée de ses superstitions, de ses traditions et de ses
dogmes inintelligibles, se trouvera en conformité avec la science, alors une grande
force d'union et d'assainissement paraîtra dans le monde. Cette force détruira
toutes les guerres, les conflits, les luttes et les discordes et l'humanité sera
unie dans la Puissance de l'Amour de Dieu." (Abdu'l-Baha, Causeries à Paris)
"Regardez le monde des créatures : quelle diversité dans leurs espèces, … Regardez
un beau jardin rempli de fleurs… chaque fleur a son charme différent, sa beauté
particulière, une agréable couleur et un délicieux parfum qui lui sont propres…
Ainsi en est-il pour l'humanité… les différences au sein de la famille humaine
devraient être la cause de l'amour et de l'harmonie, de même qu'en musique l'accord
parfait résulte de la résonance simultanée d'un grand nombre de notes différentes…"
(Abdu'l-Baha, Causeries à Paris, 28 octobre 1911)
"Les notions de (divisions) de religion, de race et de nation, ne sont que des
divisions instituées par l'homme et nécessaires dans le seul domaine de la spéculation."
(Abdu'l-Baha, Causeries à Paris)
"L'homme peut-il imaginer une bénédiction plus grande que de savoir que, par l'assistance
divine, les moyens de confort, de paix, et de prospérité de la race humaine sont
entre ses mains ?" (Abdu'l-Baha, Divine Art of Living, 1926 Edition, p 31
4. L'économie du coeur
"Les fondements de toute la condition économique sont de nature divine et liés
au monde du coeur et de l'esprit. Cela est amplement exposé dans l'enseignement
baha'i et sans connaître ses principes, aucun progrès dans la situation économique
ne sera possible. Les baha'is accompliront ce progrès et cette amélioration sans
sédition et sans appel à la force physique; ils réaliseront cela non pas par le
conflit mais par la solidarité. Les coeurs doivent être soudés ensemble, l'amour
doit prendre une telle place que les riches tendront volontiers la main pour aider
les pauvres en adoptant des mesures pour engager ces reformes économiques de façon
durable."
"Ainsi, efforcez vous de créer l'amour dans les coeurs pour les rendre rayonnants
et radieux.... Quand l'amour de Dieu est établi, tout le reste se réalisera. Voilà
le véritable fondement de l'économie. Efforcez vous de créer l'attraction des
les coeurs plutôt que de contraindre les esprits.... Les questions économiques
sont passionnantes, mais la puissance qui touche, contrôle et attire les coeurs
des hommes est l'amour de Dieu." (Abdu'l-Baha, Boston, 23 juillet 1912; in Promulgation
of Universal Peace, p 233-4)
5. La religion source d'ordre
"La religion est une radieuse lumière, et une forteresse imprenable pour la protection
et le bien-être des peuples du monde, car le respect de Dieu incite l'homme au
bien et l'éloigne du mal. Si la lampe de la religion faiblit, la confusion et
le chaos s'ensuivent et les lumières de l'équité, de la justice, de la tranquillité
et de la paix s'éteignent à la fois" (Baha'u'llah in Vers l'Apogée de la race
humaine; p 37)
"La religion est l'agent le plus puissant pour l'établissement de l'ordre dans
le monde et pour le paisible contentement de ceux qui l'habitent. L'ébranlement
des piliers de la religion a accru la force des ignorants et les a rendus hardis
et pleins d'arrogance. En vérité, je vous le dis, tout ce qui tend à affaiblir
la religion renforce la perversité des méchants et le résultat ne peut être que
l'anarchie." (Baha'u'llah cité par Shoghi Effendi in Vers l'Apogée de la race
humaine)
"Pansez les meurtris avec les mains de la justice et par le sceptre des commandements
de votre Seigneur, le Maître Suprême, le Très-Sage, rabaissez l'oppresseur qui
prospère." (Baha'u'llah, Le Kitab-i-Aqdas #88, 1873, La Proclamation de Baha'u'llah,
p 81)
"Le temps viendra où la nécessité impérieuse de tenir une vaste assemblée d'hommes
englobant toute l'humanité sera universellement ressentie. Les dirigeants et les
rois de la Terre devront nécessairement y participer et, prenant part à ses délibérations,
considérer les voies et les moyens propres à établir les bases de la grande paix
du monde parmi les hommes. Une telle paix exige que les grandes puissances décident
de se réconcilier totalement, en vue de la tranquillité des peuples de la Terre.
Si un roi s'avisait de prendre les armes contre un autre, tous devraient se lever
unanimement et l'en empêcher. Ainsi, les nations du monde n'auront plus besoin
d'armements, excepté pour préserver la sécurité de leurs royaumes et assurer l'ordre
à l'intérieur de leur territoire (…). Ce n'est point d'aimer son propre pays qu'il
convient de se glorifier, mais plutôt d'aimer le monde entier. La terre est un
seul pays et tous les hommes en sont les citoyens." (Baha'u'llah, Extraits, CXVII)
"Il est un véritable Baha'i, celui qui s'efforce jour et nuit à progresser et
à évoluer sur le chemin de l'effort humain, dont le désir le plus cher est de
vivre et d'agir de façon à enrichir et à illuminer le monde; dont la source d'inspiration
est l'Essence de la Perfection Divine; dont le but dans vie est de se conduire
de telle sorte qu'il devienne une cause de progrès infini. C'est seulement quand
il a atteint des dons aussi parfaits, peut-on dire de lui qu'il est un Baha'i.
Dans cette sainte dispensation, le couronnement des âges et des cycles anciens,
la foi n'est plus une simple reconnaissance de l'unité de Dieu, mais plutôt la
vie vécue qui manifeste les vertus et les perfections qu'impliquent une telle
croyance." (Abdu'l-Baha, Selection from Baha'i Scripture, p330, Baha'i Revelation
p284 (Traduction non révisée)
"L'équilibre du monde s'est trouvé rompu par la vibrante influence de ce grand,
de ce nouvel Ordre Mondial. L'ordre sur lequel reposait jusque-là l'humanité a
été révolutionné par cet unique et merveilleux Système dont les yeux des mortels
n'avaient jamais vu l'équivalent". (Extraits des écrits de Baha'u'llah, LXX)
6. L'éducation spirituelle
"…l'éducation rend l'ignorant instruit, le faible courageux ; …il faut faire grand
cas de cette éducation car, de même que les maladies dans les monde des corps
se communiquent très facilement, de même les dispositions sont extrêmement contagieuses
dans les âmes et les coeurs". (Abdu'l-Baha, Leçons de Saint Jean d'Acre, P.U.F.,
p 243)
"…la vengeance, … est blâmable, … la loi de la communauté punira l'agresseur ,
mais ne se vengera pas… cette punition a pour but d'avertir, de protéger, et d'arrêter
la cruauté et l'injustice, afin que d'autres ne se mettent pas à être tyranniques".
(Abdu'l-Baha, Leçons de Saint Jean d'Acre, P.U.F., p 306)
"… il est possible de donner aux masses une telle éducation, qu'elles évitent
et redoutent de perpétrer des crimes, au point que pour elles le crime lui même
serait la plus grande punition… Les communautés sont, nuit et jour, occupées à
confectionner des lois pénales, à préparer et à organiser des instruments et des
armes de correction ; … au lieu de cela, les communautés devraient, jour et nuit
s'efforcer, avec la dernière ardeur, de faire l'éducation des hommes, …" (Abdu'l-Baha,
Leçons de Saint Jean d'Acre, P.U.F., p 308)
"La mission des prophètes de Dieu a été d'éduquer les âmes de l'humanité et de
les libérer de l'asservissement aux instincts naturels et aux tendances physiques.
Ils sont comme des jardiniers, et le monde de l'humanité est le champ de leur
culture,...ils redressent les branches tordues, et progressivement transforment
cet immense terrain sauvage et inculte en un verger magnifique, produisant une
abondance merveilleuse.... Si le monde de la nature était parfait et complet,
il n'y aurait pas besoin d'une telle éducation et d'une telle culture dans le
monde humain...." ('Abdu'l-Baha, ROM p 41)
"L'homme est le talisman suprême. Mais, faute d'une éducation convenable, il a
été frustré de ce qui lui appartient en propre. D'un mot sorti de la bouche de
Dieu, il a été appelé à être; d'un autre, il a été rendu capable de reconnaître
la source où il doit puiser son éducation; par un troisième mot lui ont été garanties
sa condition et sa destinée.... Voyez en l'homme une mine riche en gemmes d'une
inestimable valeur. Mais, seule, l'éducation peut révéler les trésors de cette
mine et permettre à l'humanité d'en profiter." (Extraits des Ecrits de Baha'u'llah,
§CXXII, M.E.B.)
"Certains croient qu'un sens inné de la dignité humaine empêchera l'homme de commettre
des actions mauvaises et assurera sa perfection spirituelle et matérielle....
cependant, si nous réfléchissons aux leçons de l'histoire, il devient évident
que ce sens de l'honneur et de la dignité est lui-même un des bienfaits provenant
des enseignements des prophètes de Dieu...." (Abdu'l-Baha, Secret de la Civilisation
Divine, p 124-126, Compilation sur l'éducation baha'i, p 13, M.E.B.)
"L'enfant à sa naissance est loin d'être parfait. Il ... est même naturellement
attiré vers le mal. Il devrait être formé, ses penchants naturels mis en harmonie,
ajustés et contrôlés, et si nécessaire supprimés ou régularisés afin d'assurer
un développement sain, physique et moral." (Shoghi Effendi, lettre du 9 07 39,
dans Compilation sur l'éducation baha'ie, M.E.B., p 55 , et dans Le mariage baha'i
et la vie familiale, §162, M.E.B.)
"L'objet qui se trouve à la base de la révélation de tout livre céleste, que dis-je
! de chaque verset de révélation divine est d'ouvrir le coeur des hommes au sentiment
de justice et d'éveiller en même temps leur intelligence, afin que la paix et
la tranquillité puissent fermement s'établir entre eux tous. Tout ce qui inspire
confiance, tout ce qui exalte leur condition et accroît leur contentement est
recevable aux yeux de Dieu. A quelles sublimes hauteurs l'homme se pourrait élever
s'il se décidait à remplir sa destinée; mais à quelles profondeurs d'avilissement
ne peut-il descendre, profondeurs que les plus infimes des créatures n'ont jamais
atteintes" (Baha'u'llah, Extraits, CI)
"O Toi qui es le Seigneur des Seigneurs, j'atteste que Tu es le Seigneur de la
création et l'Educateur souverain de tous les êtres, tant visibles qu'invisibles
! … Je confesse que tu n'as d'autre désir que la régénération du monde, l'établissement
de l'unité de ses peuples et le salut de tous ses habitants" (Baha'u'llah, Extraits
CXV)
(13) Il est préférable de guider une seule âme, plutôt que de posséder tout ce
qui se trouve sur la terre, car tant que cette âme guidée reste à l'ombre de l'arbre
de l'unité divine, elle bénéficiera, ainsi que celle qui l'a guidée, de la tendre
miséricorde de Dieu, alors que la possession des biens terrestres cessera au moment
de la mort. Le chemin vers la guidance est un chemin d'amour et de compassion.
non de force et de coercition. Telle a été la méthode employée par Dieu dans le
passé et elle continuera de l'être dans le futur ! Il permet à qui lui plaît de
pénétrer à l'ombre de Sa miséricorde. En vérité, Il est le Protecteur suprême,
le Très-Généreux.
Il n'y a pas de paradis plus merveilleux pour aucune âme, que d'être exposée à
la manifestation de Dieu en son jour, d'entendre ses versets et de croire en eux,
d'atteindre sa présence qui n'est rien d'autre que la présence de Dieu, de naviguer
sur la mer du royaume céleste de son bon plaisir et de prendre part aux fruits
de choix du paradis de sa divine unicité
(Le Bayan est divisé en vahids et chapitres, auxquels ces numéros se réfèrent
chapitre II, 16).