Voici une traduction de courtoisie extraite d'un mémorandum du 22 avril 1999 préparé
par le Département de recherche de la Maison Universelle de Justice, concernant
l'attitude baha'ie vis-à-vis de la transsexualité :
<< Le Dr ... indique qu'en tant baha'ie et médecin, elle a une attitude
neutre vis-à-vis des travestis et des transsexuels et aimerait savoir le point
de vue baha'i par rapport à ces conditions. Elle se demande si elles sont à considérer
comme des "déviations sexuelles" ou comme dues aux "influences hormonales pendant
la grosesse" (une opinion scientifique actuelle). Elle demande aussi : "devrions-nous
les accepter ou plutôt essayer de les aider à retrouver une 'normalité', comme
pour les homosexuels".>>
En ce qui concerne la transsexualité, les extraits suivants de lettres de la part
de la Maison Universelle de Justice contiennent des éclaircissements qui peuvent
être utile au Dr ... :
" La Maison Universelle de Justice n'a pas trouvé de textes dans les Ecrits
baha'is qui traitent explicitement des sujets de la transsexualité ou d'opérations
chirurgicales pour changer de sexe ou pour établir un sexe unique.
Elle a décidé que le changement de sexe ou des tentatives de changement de sexe
devraient, actuellement, être considérés comme des questions sur lesquelles l'opinion
et le conseil d'experts en ce domaine devraient être sollicités. Si l'opinion
médicale conseille un changement de sexe, et si l'individu concerné décide d'accepter
ce conseil, aucune sanction administrative ne devrait être imposée à un tel individu
par les institutions baha'ies." (lettre du 29 décembre 1989 à un individu)
Sur la question spécifique de changement de sexe, la Maison de Justice n'a trouvé
aucun texte ; son attitude est que ce sujet est principalement une question médicale
et en tant que telle exige le conseil et l'opinion d'expert en ce domaine.
" Il n'est pas du domaine de juridiction d'une assemblée de conseiller à M. ...
de subir ou non une intervention pour changer de sexe, mais l'assemblée a le droit
de lui demander de fournir la preuve, médicale et juridique, indiquant quel est
son sexe.
En d'autres termes, jusqu'à ce qu'elle [l'assemblée] reçoive la preuve que cette
personne est devenue une femme, elle doit partir du principe qu'elle est un homme
et son comportement moral doit se conformer aux normes baha'ies sur cette base.
Une fois qu'il aura été certifié que son sexe a changé, cette personne devra observer
les principes moraux tels qu'ils s'appliquent à une femme, et la communauté sera,
on le suppose, informée de ce changement.
Bref, subir l'intervention est une question médicale et l'assemblée n'est concernée
que par le changement de statut qui en résulte." (lettre du 27 décembre 1987, à une Assemblée spirituelle nationale)