- Rudolp Jeckel et Joachim Wach en viennent à la même conclusion (sociologiste de la religion).

- Même Kurt Hutten, responsable du centre protestant sur les sujets idéologistes, à Stuttgart, considère la religion baha'ie comme une "religion à part entière" dans son livre, et non comme une secte, malgré son style acéré.

- Helmut Von Glasenapp, scientifique réputé dès 1957, traita la foi baha'ie comme une religion plutôt que comme une secte, donnant cette explication suivante le 3 octobre 1961:
"Il est vrai que la religion baha'ie a ses racines en Islam, mais elle représente une forme indépendante de culte, et ce n'est pas une secte islamique. Autrement, il faudrait considérer le Christianisme comme étant une secte juive sur les mêmes bases qu'il est issu du Judaïsme."

- Le 10 octobre 1961, Gerhard Rosenkranz éclaira sa précédente position de nouveau:
"Dans l'histoire récente des religions, le Baha'isme démontre comment un mouvement peut s'élever à partir d'une religion mondiale existante, l'Islam, non seulement en devenant lui-même une religion mondiale, mais contenant l'addition de toutes les caractéristiques phénoménologiques d'une religion... Ce fut un singulier accomplissement de Baha'u'llah qui couronna les éléments de base de la religion indépendante déjà présente au temps du Bab. Il y parvint en libérant ces éléments de leur connexion avec l'Islam chiite et bâtit sur eux la structure de la religion baha'ie, qui proclame l'accomplissement de toutes les religions du passé. Par cette affirmation, il n'est fait aucun rejet des autres religions; mais le Baha'isme est reconnu comme une religion indépendante et autonome."

- Le théologien protestant Friedrich Heiler juge aussi la foi baha'ie comme une religion:
"Baha'u'llah est le créateur d'une nouvelle religion. La relation de cette foi avec l'Islam est comparable avec le Judaïsme et le Christianisme. Catégoriser la religion baha'ie parmi les sectes ou sous-communauté de l'Islam est aussi inapproprié que de décrire l'Islam comme une secte juive ou chrétienne. Le fait est, Baha'u'llah en tant que porteur de la plus récente et exaltante révélation, assume la position qui en Islam est réservée à Muhammad, clarifie l'indépendance de la religion baha'ie vis-à-vis de l'Islam... En tant que phénomène historique, la religion baha'ie se hisse par conséquent à un statut égal avec les autres religions universelles: hindouisme, bouddhisme, Judaïsme, Islam, Sikhisme et Christianisme..."

- Ernest Dammann cite l'interprétation des textes classiques, la présence de nouvelles écritures et la propre interprétation d'une communauté, comme le critère de reconnaissance de la qualité et de l'originalité de cette communauté religieuse :
"La religion baha'ie accomplit, remplit toutes ces conditions. Elle possède ses propres écrits saints sous la forme d'écrits révélés par Baha'u'llah, ses propres lieux saints et son propre calendrier et fêtes. Elle interprète les écritures saintes, en particulier celles de l'ancien et du nouveau Testament, et du Coran, en voyant dans la venue de Baha'u'llah l'accomplissement de la promesse de toutes les religions du passé et, selon sa théologie, c'est un nouveau message de salut de Dieu à l'humanité."

- Carsten Colpe qualifie aussi la religion baha'ie de "religion du monde".

- Peter Meinhold la traite de la même manière. En justifiant l'usage de ce terme, il rappelle les critères suivants:
"La religion en elle-même doit être apte à une mission qui embrasse le monde. L'expérience moderne de l'unité du monde doit être une part de son propre concept; elle doit se poser la question: quel rôle jouer dans la solution des problèmes du monde ? Et finalement la religion universelle met un terme à la pluralité des religions et résoudra cette question d'un point de vue mondial aujourd'hui..."

Ainsi les contributions par des érudits sérieusement informés et impartiaux définissent aujourd'hui la foi baha'ie de "religion mondiale indépendante".