Hippolyte
Dreyfus, apôtre d'Abdu'l-Baha
Premier
baha'i français
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1.9.
Ses métiers
Le 6 octobre 1893, à 23 ans, il s'engaga volontaire à Rouen pour 3 ans dans
le 74ème régiment d'infanterie où il se fit remarquer pour son sérieux et sa
discipline.
Après un an de service militaire, Hippolyte Dreyfus s'inscrivit au Barreau en
tant qu'avocat.
En février 1898, il réussit sa thèse de Docteur en droit avec une étude sur
les droits de succession du conjoint survivant.
Il devint secrétaire de Maître Chevenet, alors avocat à la Cour de Paris et
ancien Garde des Sceaux.
Il démissionna le 26 octobre 1907 du Conseil de l'Ordre des Avocats, pour entamer
une nouvelle profession d'homme de lettres en écrivant des livres sur la Foi
baha'ie.
Photo L : Photo de passeport d'Hippolyte Dreyfus en 1927, un an avant sa
mort.
Il devint ensuite élève titulaire de la section religieuse de l'école Pratique
des Hautes Etudes.
Dès sa fondation il fut un membre très actif de la "Société des Visiteurs",
un centre d'assistance sociale à domicile.
Après 1900, convaincu de l'intérêt social et mondial de ce qu'il appelait "la
Cause" (baha'ie), il consacra sa vie à l'étude des civilisations dans le monde
en même temps qu'à la propagation de la pensée baha'ie par des conférences,
des traductions et publications d'oeuvres baha'ies.
Dès son retour précipité de Shanghai, mobilisé pour la guerre de 1914-18, il
rejoignit directement Marseille où il s'installa rue de Paradis avec sa femme
(aujourd'hui, par une curieuse coïncidence le centre baha'i de Marseille se
situe dans cette rue).
Il effectua ses obligations militaires dans le service de contrôle des courriers
grâce à sa classification militaire, ses aptitudes linguistiques et sa formation
en droit. Pendant la guerre, il fut lecteur interprète au contrôle postal et
reçut le témoignage de satisfaction du chef d'Etat-major quant au "zèle, à la
compétence et à la conscience" qu'il a montré dans l'exercice de ses fonctions.
Après la guerre, il fut enthousiasmé par la création de la Société des Nations,
qu'il comprenait comme une étape importante dans le processus d'unification
des Nations prévu par Baha'u'llah. C'est dans cette optique qu'il se rendit
plusieurs fois à Genève pour en suivre les sessions et discuter avec les experts
et les hommes d'Etat.