L'esprit antropique
Par Jean-Marc Lepain


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Chapitre VII. A la découverte de l'Esprit anthropique

7.1. Le Principe anthropique baha'i

Pour bien comprendre sous quelle forme nous pouvons repérer dans les Écrits de Baha'u'llah une position typiquement anthropique équivalente au Principe anthropique fort et nous conduisant à un nouveau concept que nous avons appelé "Esprit anthropique", nous allons tout d'abord nous livrer à quelques transpositions pour monter quelles conséquences peut produire le Principe anthropique si nous étendons son champ opératoire à l'ensemble de la métaphysique.

Si nous voulions transposer le Principe anthropique dans le domaine de la métaphysique, et l'exprimer en langage téléologique, nous pourrions écrire: "l'univers désirant être connu emprunta la seule voix possible d'évolution susceptible d'amener à l'existence une conscience capable de la connaître".
Cette formulation est très proche du Principe anthropique fort qui dans une de ses variantes affirme que "l'univers doit nécessairement posséder des propriétés qui permettent l'apparition d'observateurs conscients". Nous n'aurions pas de mal à démontrer ici que notre formulation téléologique respecte aussi bien le fond et la forme du Principe anthropique, même si la formulation peut apparaître de prime abord bizarre.

Le problème évidemment avec cette formulation, c'est que premièrement elle ne nous éclaire en rien sur les raisons que pourrait avoir l'univers pour vouloir être connu, et que deuxièmement, elle ne nous dit rien sur la façon dont l'univers aurait pu s'y prendre, pour sélectionner les voies d'évolution et les paramètres capables de conduire à l'apparition d'une conscience susceptible de le connaître.
Cependant, sous cette forme, quelqu'un familier avec les Écrits baha'is n'aura aucune peine à reconnaître immédiatement une grande similarité de structure entre le Principe anthropique formulé de cette façon, et une des idées forces de Baha'u'llah qu'on pourrait résumer à peu près de la manière suivante: "Dieu a créé le monde pour que l'homme puisse exister et qu'ainsi existe une créature capable de connaître le créateur".
La précédente formule est tout entière contenue dans celle-ci que pour plus de commodité nous appellerons le Principe anthropique baha'i, bien qu'il ne s'agisse pas réellement d'un principe au sens où nous avons employé ce mot jusqu'à présent. Nous voyons ici que Dieu remplace l'univers dans la position d'objet connu. L'univers s'impose comme troisième terme comme médium permettant seulement l'accomplissement du projet divin; ainsi l'existence de l'homme comme finalité précède bien ontologiquement l'apparition de l'univers, comme l'exige le principe de l'homme macrocosme.

On peut bien entendu se poser la question de savoir pourquoi Dieu tenait-il tant à être connu, et là on peut apporter deux types de réponses. La première, peut-être la plus fidèle à l'esprit baha'i, dira simplement que c'est un mystère; qu'on ne peut sonder les raisons d'une essence qui est inconnaissable et au-delà de tout entendement humain. Le second type de réponse s'inclinera devant l'ineffable mystère, mais n'en tentera pas moins une rationalisation.
Si Dieu voulait être connu, c'est que être connu faisait partie de sa perfection de créateur. De même qu'un créateur ne se conçoit pas sans créature, de même la relation entre le créateur et la créature n'a pas de sens si la créature demeure séparée du créateur. Il faut qu'existe nécessairement un lien entre les deux qui ne peut être qu'un lien d'amour et de connaissance: "Je suis témoin, Ô mon Dieu, dit Baha'u'llah, que tu m'as créé pour te connaître et t'adorer". [107]
Des raisons plus subtiles peuvent se trouver dans ce que nous avons appelé "la théologie spéculaire" de Baha'u'llah.


7.2. Rappel de la théologie spéculaire de Baha'u'llah

Nous avons déjà brièvement évoqué la question de la théologie spéculaire lorsque nous avons défini les grandes lignes de la métaphysique baha'ie. Ce point de la métaphysique baha'i constitue le seul domaine où on peut parler d'une "théologie". Elle règle les rapports entre l'Essence divine et ses attributs d'une part et des attributs et de la création d'autre part.
L'essence divine est inconnaissable et infiniment transcendante et de ce fait elle est au-delà de tout nom et attribut, mais d'elle émane comme une lumière l'Esprit qui est l'agent créateur. L'esprit est doté de toutes les qualités divines sans se confondre avec la divinité. Chaque chose de la création devient un miroir pour l'Esprit divin, et c'est dans le miroir des choses qu'apparaît la différentiation des attributs. Baha'u'llah écrit:

"Sache que toute chose créée est un signe de la révélation de Dieu. Chacune, selon sa capacité, est et restera un gage du Tout-puissant." [108]

De cette façon, la création est le miroir de la divinité: "Son image se reflète dans le miroir de la création" [109]; la création est donc connaissance divine. Ce point deviendra particulièrement important lorsque nous montrerons que la science est inhérente à l'Esprit anthropique et que par conséquent la science a toujours existé comme l'homme. Baha'u'llah écrit:

"A chaque chose créée, il a confié un signe de sa science...afin que chacune soit, selon son rang et dans la mesure de ses capacités, une expression particulière de cette science universelle. Et ce signe est le miroir de sa beauté dans le monde de la création." [110]


7.3. L'homme comme miroir parfait

Si toute la création peut être considérée comme miroir des attributs divins, chaque chose reflète ces attributs uniquement en fonction de ses capacités propres qui sont limitées par la place qu'elle occupe dans la hiérarchie des mondes. Ceci explique que l'univers soit incapable de manifester la totalité des attributs divins parce qu'il lui manque des qualités qui ne se trouvent que dans l'homme.
Cela explique également pourquoi l'univers serait incomplet sans l'homme et justifie la relation de complémentarité et de non-séparabilité qui existe entre eux. Enfin, cela fournit une explication à la téléologie de l'univers: si l'univers existe pour manifester les attributs divins, il est logique qu'il utilise la seule voie d'évolution possible qui permette l'apparition d'un conscience capable de manifester ces attributs dans leur plénitude. On peut tout à fait critiquer ce raisonnement, mais on ne peut pas nier son auto-consistance; auto-consistance qui n'a probablement jamais été atteinte à ce degré par aucun système téléologique.

Baha'u'llah écrit:

"Sur l'essentielle réalité de chaque chose créée, Il a répandu la lumière d'un de ses noms, et de chacune d'elles Il a fait le siège d'un de ses attributs. Mais sur la réalité de l'homme Il a concentré l'éclat de tout ses noms et attributs et Il en a fait le miroir de sa propre personne." [111]


7.4. L'homme comme âme de l'univers

La condition de l'homme comme miroir parfait a d'importantes conséquences. L'idée de l'homme-macrocosme se double de l'idée de "l'homme âme du monde". Cette idée fondamentale situe bien l'importance de l'apparition de la conscience dans l'évolution de l'univers. La conscience de l'homme, n'est pas seulement la conscience d'une multitude d'individus, ni même la conscience de l'homo sapiens sapiens comme espèce, elle est la finalité vers laquelle tend toute l'évolution, et à ce titre doit être considérée comme la conscience de l'univers tout entier, même s'il devrait s'avérer qu'il existe d'autres vies conscientes et intelligentes dans l'univers, car la conscience comme manifestation de l'Esprit anthropique doit être considérée comme un phénomène unique. 'Abdu'l-Baha écrit:

"Comme l'esprit de l'homme est la cause de la vie dans le corps, de même le monde est dans la condition du corps et l'homme est dans la condition de l'âme." [112]

Ailleurs, Baha'u'llah explique que de même que l'homme a besoin pour son progrès spirituel et le développement de la civilisation d'envoyés divins qui sont les prophètes ou Manifestation divines, de même par rapport au monde de la nature l'homme a le rang de prophète et de Manifestation divine. Il en est le protecteur et le suprême gardien. Seul lui a le pouvoir de faire apparaître dans la nature des perfections qui sans cela resteraient seulement latentes.
Les greffes et la sélection des semences peuvent faire apparaître des fruits délicieux sur des arbres qui autrement ne produiraient que des fruits amères et de cultiver des légumes à la valeur nutritive appréciable à partir de plantes sauvages insignifiantes. Le développement de l'écologie et du génie génétique nous permettent certainement de mieux apprécier aujourd'hui ce que veut dire Baha'u'llah lorsqu'il parle de l'homme comme gardien de la nature.

La conception de l'homme comme âme du monde a forcément un aspect téléologique. L'apparition de l'homme est nécessaire pour manifester les perfections de l'Esprit. De même que l'âme de l'homme est le principe de son illumination spirituelle, de même l'apparition de l'homme dans l'univers doit être considérée comme la cause de l'illumination spirituelle de l'univers: "S'il n'y avait pas l'homme, les perfections de l'esprit n'apparaîtraient pas, et la lumière de l'esprit ne resplendirait pas dans ce monde. Ce monde serait comme un corps sans âme." [113] 'Abdu'l-Baha parle également de l'homme comme de la vie qui doit animer l'univers, ou comme du fruit sur un arbre: "Sans fruit, l'arbre n'aurait aucune utilité." [114]


7.5. La manifestation de l'Esprit anthropique

Pour bien comprendre où nous conduit cette doctrine, il nous faut maintenant chercher à définir cet Esprit anthropique auquel nous avons déjà fait allusion à plusieurs reprises.
Baha'u'llah explique que la création est éternelle et que sa raison d'être est de manifester une conscience qui connaisse le créateur. L'existence d'un miroir parfait étant nécessaire à la manifestation des attributs divins dans leur plénitude, il en résulte qu'il a toujours exister un tel miroir parfait, c'est-à-dire que de toute éternité a existé une conscience, sous une forme ou sur une autre, capable de connaître le créateur.
C'est cette conscience que nous avons appelée "l'Esprit anthropique". Par cette expression, nous avons tout d'abord voulu souligner son caractère essentiellement spirituel, et nous l'avons appelée anthropique pour deux raisons. La première, c'est que l'Esprit anthropique n'est pas forcément limité à l'homme. Nous pensons que c'est le propre de toute conscience d'être "anthropique", parce que la conscience manifeste un principe universel de spiritualité, de rationalité et d'intelligibilité. La seconde raison, c'est que cette idée d'une conscience anthropique universelle présente une similitude frappante avec certaines versions du Principe anthropique, et qu'elle semble en fait en être simplement une généralisation, une conception plus ample et plus vaste.


7.6. L'Anthropos éternel comme manifestation de l'Esprit anthropique

Dieu a toujours été connu. On ne peut imaginer un Dieu inconnu, car on ne peut imaginer un Dieu qui ne soit créateur. La connaissance est la finalité de la création. L'homme n'est donc que la manifestation de l'Esprit anthropique. L'Esprit anthropique doit être considéré comme une propriété de l'univers. Sans lui, celui-ci ne pourrait exister. Bien entendu, on pourrait imaginer qu'il existe des myriades de créatures spirituelles ou matérielles qui sont aussi la manifestation de cet Esprit anthropique. Cette question n'est pas tranchée clairement dans les Écrits de Baha'u'llah, aussi ne préférons nous pas risquer d'interprétations hasardeuses. Le fait que l'homme soit seule conscience dans l'univers matériel, et même dans les mondes spirituels ne changerait rien au problème de l'Esprit anthropique et à ses conséquences.

La conjonction de cette idée d'Esprit anthropique avec celle de l'homme âme du monde a pour première conséquence que l'homme a toujours existé dans cet univers. Certes, nous savons que physiquement, en tant qu'espèce l'homme est apparu il y a près d'un million d'années et que la branche de l'homo sapiens s'est détachée du tronc commun il y a quarante mille ans, mais en tant que principe ontologique l'homme doit être considéré comme éternel car il a existé comme une virtualité dès le début de l'univers.
Baha'u'llah l'affirme très clairement, l'homme, en tant que prototype parfait capable de connaître Dieu dans la plénitude de la manifestation de ses attributs est un "principe" qui "a existé depuis le commencement qui n'a pas de commencement et durera jusqu'à la fin qui n'a pas de fin." [115]
Ce prototype parfait de l'homme, Baha'u'llah l'appelle "le Vrai Croyant". Certains textes, par référence à la tradition soufi lui donnent également le nom de "Homme Parfait" (al-Insan al-kamil). Selon cette doctrine, qui n'a qu'un rapport analogique avec la pensée de Baha'u'llah, en tout âge et en chaque siècle doit exister parmi les hommes au moins un homme doté de toutes les perfections humainement atteignables et qui constitue le Maître parfait, le Guide spirituel par excellence que tous les croyants sincères doivent rechercher. Cet homme parfait ne joue pas seulement un rôle comme dépositaire de la pure doctrine et des enseignements ésotériques, il est également gardien de l'ordre du monde, car s'il n'existait pas, l'ordre des hiérarchies spirituelles serait bouleversé, et notre monde terrestre ne pourrait pas même exister.

Baha'u'llah écrit en parlant de la capacité de toutes choses de refléter les attributs divins:

"Si telle est la bénédiction répandue sur toutes choses créées combien plus enviable est encore la destinée du vrai croyant dont l'existence et la vie doivent être considérée scomme la raison première de toute la création." [116]

Pour Baha'u'llah, le "Vrai Croyant", ou "Homme parfait" devient une sorte de principe abstrait qui est non plus garant de l'ordre universel comme dans le soufisme, mais inséparable de la création parce que à la fois origine et finalité de l'univers. Pour comprendre l'importance de ce point, il faut se reporter au chapitre précédent et à ce que nous avons dit de la non sépabilité de l'homme et de l'univers. On comprend ici pourquoi cette non séparabilité tient à la fois l'homme et à l'univers indissociable. Ici, il n'est pas question que le Vrai Croyant ou l'Homme Parfait s'incarne dans un homme réel. Baha'u'llah dit que le Vrai Croyant constitue un "principe". Les hommes terrestres ne sont que l'expression ou la manifestation temporelle et imparfaite de ce principe intemporel.

Une des interprétations que donne 'Abdu'l-Baha de cette doctrine, est que l'homme a toujours existé, et cela de deux façons. La première, c'est sous la forme de l'Homme parfait, sorte d'Anthropos éternel qui constitue l'archétype de l'homme et le reflet de l'Esprit anthropique. Cet Anthropos ne doit pas être confondu avec une idée platonicienne, c'est une virtualité qui ontologiquement précède l'existence de ce monde; peut-être un aspect de l'Esprit Saint ou de ce que Baha'u'llah appelle la "Manifestation universelle" (Mazhar-i-kulli)..

"'Abdu'l-Baha écrit:

"Si l'homme n'existait pas, l'univers serait sans résultat, car l'objet de l'existence est l'apparition des perfections de Dieu. Par conséquent, on ne peut dire qu'il y eut une époque où l'homme n'existait pas. Tout ce que nous pouvons dire, c'est qu'il y eu un temps où ce globe terrestre n'existait pas; et que au début (de sa formation) l'homme n'existait pas dessus. Mais depuis le début qui n'a pas de début et la fin qui n'a pas de fin, il a toujours existé une Manifestation parfaite. Cet Homme dont nous parlons n'est pas n'importe quel homme; nous entendons par là l'Homme Parfait.

"Lorsque nous parlons de l'homme, nous voulons parler de l'Homme parfait, de l'individu le plus avancé [117] dans le monde, qui est la somme des perfections spirituelles et apparentes, et qui est comme le soleil parmi les êtres. Alors, imaginer qu'il y eut un temps où le soleil n'existait pas, mais qu'il était une planète; certainement à une telle époque les relations entre les choses existantes auraient été complètement dans la confusion. Comment pourrait-on imaginer une telle chose?" [118]

La seconde façon dont on peut dire que l'homme ait toujours existé dans l'univers c'est comme potentialité. L'homo sapiens sapiens descend de l'homo faber qui, à travers une généalogie complexe, remonte aux premiers pithécanthropes et aux premiers homidés. On ne peut effectivement pas remettre en cause que l'homme n'a pas toujours existé sous la forme où nous le voyons actuellement. Il est même certain que les premiers homidés ont eu pour ancêtres d'autres formes de mamifères comme les lémuriens.

Le concept de perfection qu'utilise 'Abdu'l-Baha a un sens bien particulier. Dire que l'homme est une créature parfaite peut avoir un aspect choquant, c'est pourtant ce qui est affirmé dans les textes baha'is. Nous s'avons pourtant bien que l'homme est capable du meilleur comme du pire; qu'il peut faire l'ange et la bête. L'histoire est là pour nous rappeler qu'au cours des quelques cinq mille ans d'histoire dont la mémoire a été conservée, l'homme a certes connu un certain progrès moral, mais l'homme a été surtout le bourreau de l'homme.
Cependant, la perfection dont il est ici question est d'abord la perfection dans le règne de la nature. Dans l'ordre de la nature l'homme est la créature la plus parfaite. L'homme fait émerger toutes les potentialités que la nature refermait. Ici est clairement sous entendu que l'évolution biologique ne pourrait pas faire apparaître une créature plus parfaite, même s'il n'est pas exclu que l'évolution biologique de l'homme continue et que, par exemple, il puisse développer encore plus ces facultés intellectuelles.
Cette perfection par rapport à l'ordre de la nature, dit 'Abdu'l-Baha, fait de l'homme "la Manifestation de Dieu" dans ce règne, tout comme le prophète est la Manifestation de Dieu par rapport au règne de l'homme. L'homme reste donc fondamentalement imparfait par rapport aux mondes spirituels. Mais l'idée de l'homme comme Manifestation de Dieu dans la nature est bien évidemment liée à l'idée de l'homme comme manifestation de l'Esprit anthropique.
C'est la même doctrine que nous voyons réapparaître avec un vocabulaire et sous une forme différente. Cette idée est particulièrement riche. C'est elle qui nourrit la réflexion baha'ie sur l'écologie et la responsabilité de l'homme par rapport à son environnement. La nature n'est pas parfaite. Elle contient cependant des potentialités dont il est la responsabilité de l'homme de développer, comme par exemple la greffe peut rendre comestible un fruit amère. L'homme a donc une énorme responsabilité morale par rapport à la nature. Il en est le maître, mais il ne peut en disposer comme il veut. Il est investi d'une mission pour faire fructifier ce qui lui a été confié et le porter à l'état de perfection.



Notes

107. Livre de Prières, Prière obligatoire courte.

108. E.E.B., n° XCIII, p. 170-171.

109. E.E.B., n° LXXXIV, p. 154.

110. E.E.B. , n° CXXIV, p. 243.

111. E.E.B., n°XXVII, p. 62.

112. SAQ, Ch. LII, p. 234.

113. ibid.

114. ibid.

115. E.E.B., n° LXXIII, p. 131.

116. E.E.B., n° LXXII, p. 131.

117. Vérifier le mot en persan

118. SAQ, ChXLVI, p. 206


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