Le
mariage baha'ie et la vie familiale
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II. PREPARATION POUR LE MARIAGE
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A. La connaissance de soi
44. "O Mes serviteurs! Si vous pouviez concevoir les merveilles de munificence
et de bonté dont J'ai voulu faire vos âmes dépositaires! En vérité, vous rompriez
avec tout attachement aux choses créées et vous parviendriez ainsi à une connaissance
de vous-mêmes qui serait la compréhension de Mon Être propre. Vous vous trouveriez
indépendants de tout ce qui n'est pas Moi et, et votre oeil interne et externe,
aussi manifestes que la. révélation de Mon nom resplendissant, vous verriez
les mers de Ma tendre bonté et de Ma générosité s'agiter au dedans de vous."
(Baha'u'llah, Extraits des Ecrits de Baha'u'llah, p. 304)
45. "Loin, combien loin de Ta gloire est ce que l'homme peut affirmer
de Toi, ou T'attribuer, ou dire à Ta louange! Le devoir que Tu as prescrit à
Tes serviteurs exalter à l'infini Ta gloire et Ta majesté n'est qu'un gage de
Ta grâce à leur endroit, un moyen que Tu leur donnes de s'élever jusqu'à cet
état que Tu les a rendus capables d'atteindre, à savoir la connaissance d'eux-mêmes."
(Baha'u'llah, Extraits des Ecrits de Baha'u'llah, p. 6)
46. "... l'homme devrait se connaître lui-même, et discerner ce qui le
conduit à l'é1évation ou à la bassesse, à la gloire ou à l'avilissement, à l'enrichissement
ou à la pauvreté."
(Baha'u'llah, Tablets of Baha'u'llah, p. 35)
B. Le choix du partenaire pour le mariage
47. "O fils de l'esprit, Je t'ai créé riche, pourquoi t'abaisses-tu à
la pauvreté? Je t'ai fait noble, comment peux-tu t'avilir? De l'essence du savoir
je t'ai conféré la vie, pourquoi cherches-tu les lumières auprès de tout autre
que moi? Dans l'argile de l'amour je t'ai façonné, comment peux-tu t'occuper
d'autre chose? Porte ton regard sur toi-même afin que tu puisses me trouver
en toi, fort, puissant et immuable."
(Baha'u'llah, Les Paroles cachées, p. 6)
48. "Dépouillez-vous, de tout attachement à ce monde et à ses vanités.
Prenez garde de ne pas les approcher de crainte qu'ils ne vous induisent à suivre
vos propres instincts et convoitises, et qu'ils ne vous empêchent d'emprunter
le chemin de la droiture et de la gloire."
(Baha'u'llah, Extraits des Ecrits de Baha'u'llah, p. 256)
49. "O fils de l'existence, Fais ton examen de conscience chaque jour
avant que tu ne sois convoquée; car la mort fondra sur toi sans prévenir et
tu seras appelé à rendre compte de tes actes."
(Baha'u'llah, Les Paroles cachées, p. 10)
50. "O mon fils, la compagnie des impies accroît la tristesse tandis
que la camaraderie avec les justes débarrasse le coeur de la rouille. Que celui
qui désire communier avec Dieu recherche la compagnie de ses amis; et que celui
qui veut entendre la parole de Dieu prête l'oreille aux paroles de ses élus."
(Baha'u'llah, Les Paroles cachées, p. 41)
51. "La consultation confère une plus grande perception et transforme
la conjecture en certitude. Elle est une brillante lumière qui, dans un monde
obscur, nous ouvre la voie et nous guide. Pour toutes choses, il y a et il y
aura toujours un degré de perfection et de maturité. La maturité du don de compréhension
est rendue manifeste par la consultation."
(Baha'u'llah, cité dans "Compilation sur la consultation", p. 3)
52. "Maintenant, parle avec équité. Ne déforme pas le sujet, ni pour
toi-même, ni pour les autres."
('Abdu'l-Baha, Tablets of 'Abdu'l-Baha, vol. I, p. 43)
53. "Quant à la question du mariage contracté selon la loi do Dieu: tu
dois, en premier lieu, choisir un conjoint qui te plaise et la question est
ensuite soumise au consentement du père et de la mère. Ceux-ci n'ont aucun droit
d'intervenir avant que tu ne fasses ton choix."
('Abdu'l-Baha, Sélections des Ecrits de 'Abdu'l-Baha, p. 117)
54. "L'amour qui existe entre les coeurs de deux croyants est mû par l'idéal
de l'unité des esprits. On parvient à cet amour par la connaissance de Dieu
de sorte que les hommes voient l'amour divin reflété dans le coeur. Chacun voit
dans l'autre la beauté de Dieu reflétée dans l'âme et, trouvant ce point de
similitude, ils sont attirés l'un vers l'autre dans l'amour. Par cet amour tous
les hommes seront comme les vagues d'une seule mer, les étoiles d'un même ciel
et les fruits d'un même arbre. Cet amour réalisera la vraie entente, la fondation
de l'unité réelle.
"Mais l'amour qui existe entre les amis n'est pas le véritable amour, car il
est susceptible de mutation, ce n'est que fascination. Quand la brise souffle,
les arbres faibles s'inclinent. Si le vent souffle de l'est, l'arbre se penche
vers l'ouest, et si le vent souffle de l'ouest, l'arbre plie vers l'est. Cette
sorte d'amour dérive des conditions accidentelles de la vie. Ce n'est pas l'amour
ce ne sont que des relations d'amitié et elles sont sujettes au changement.
"Aujourd'hui vous verrez deux âmes être apparemment en étroite amitié, demain
tout ceci peut changer. Hier, elles étaient prêtes à mourir l'une pour l'autre,
aujourd'hui elles se fuient mutuellement. Ceci n'est pas l'amour, c'est la sujétion
des coeurs aux aléas de la vie. Quand s'évanouit ce qui a causé l'existence de
ce genre d'amour, ce dernier s'évanouit aussi; en réalité ceci n'est de l'amour."
('Abdu'l-Baha, extrait d'une causerie de 'Abdu'l-Baha à Londres--Paris Talks
pp. 180-181)
55. "O toi fils du Royaume! Si quelqu'un possède l'amour de Dieu, tout
ce qu'il entreprend est utile; mais si tes entreprises sont dépourvues de l'amour
de Dieu, alors sont nuisibles et la cause de l'éloignement de soi-même du Seigneur
du Royaume. Mais avec l'amour de Dieu toute amertume est changée en douceur
et chaque don devient précieux. Par exemple, une voix musicale et mélodieuse
donne vie à un coeur amoureux mais peut mener au vice des âmes envahies par les
passions et les désirs."
('Abdu'l-Baha, Sélections from the Writings of 'Abdu'l-Baha, p. 137)
56. "Une fois le stade de la puberté franchi, il est extrêmement difficile
d'éduquer une personne et d'affiner son caractère. À ce stade--comme l'expérience
l'a montré,--les plus grands efforts visant à modifier ces penchants s'avèrent
vains. Peut-être l'adolescent fera-t-il au début quelques progrès mais, au bout
de quelques jours, il oubliera et s'en retournera à sa condition et à ses manières
habituelles."
('Abdu'l-Baha, Sélections des Ecrits de 'Abdu'l-Baha, p 6)
57. "Cependant tu dois te soumettre et t'en remettre à Dieu en toutes
circonstances et Il t'accordera ce qui est favorable à ton bien-être. En vérité,
Il est le miséricordieux et le compatissant! Car combien d'affaires en difficulté
furent ensuite redressées, et combien de problèmes furent résolus avec la permission
de Dieu."
('Abdu'l-Baha, Tablets of 'Abdu'l-Baha, Vol I, p. 10)
58. "S'il est possible, réunis ces deux races, noire et blanche en une
seule assemblée et mets un tel amour dans leur coeur que non seulement elles
soient unies mais aussi se marient entre elles. Sois sûr que le résultat de
cet acte effacera les différences et les désaccords les noirs et les blancs."
('Abdu'l-Baha, cité dans Baha'i World Faith, p. 359)
59. "... nous devons atteindre un plan spirituel où Dieu vient en premier
et où les grandes passions humaines ne peuvent pas nous détourner de Lui. Tout
le temps nous voyons des personnes qui, soit par la force de la haine, soit
par l'attachement passionné qu'elles éprouvent pour une autre personne sacrifient
leurs principes où se coupent la route du chemin de Dieu...
"Nous devons aimer Dieu et, dans cet état, un amour général pour toute l'humanité
devient possible. Nous pouvons pas aimer chaque être humain pour lui-même, mais
notre sentiment pour l'humanité devrait être animé par notre amour pour le Père
qui a créé tous les hommes."
(Shoghi Effendi, extrait d'une lettre du 4 octobre 1940, écrite de sa part
à un croyant)
60. "Votre exposé sur l'effet du principe de l'unité du genre
humain qui empêche les vrais baha'is de considérer la race elle-même comme un
obstacle à l'union, est en complet accord avec les enseignements de la foi à
ce sujet. Car Baha'u'llah et 'Abdu'l-Baha n'ont jamais ni désapprouvé ni découragé
l'idée du mariage entre races.
"Les enseignements baha'is, en vérité par leur nature même dépassent toutes
les limites imposées par la race, et ne doivent jamais être identifiées à aucune
école particulière raciale."
(Shoghi Effendi, extrait d'une lettre datée du 27 janvier, écrite de sa part
à l'Assemblée spirituelle nationale des Etats-Unis et du Canada--Baha'i News,
no. 90, Mars 1935, p.1)
61. "Il y a une différence entre le caractère et la foi. Souvent c'est
très dur d'accepter ce fait et de s'y accommoder. Mais il reste qu'une personne
peut croire et aimer la cause--et même être prête à mourir pour elle--et pourtant,
ne pas avoir un bon caractère, ou posséder des traits qui diffèrent des enseignements.
Nous devrions essayer de changer, de permettre que le pouvoir de Dieu nous aide
à nous recréer et à devenir de vrais baha'is aussi bien dans les actes que dans
la croyance. Mais parfois le processus est lent, parfois il ne se produit jamais
car l'individu ne fait pas suffisamment d'efforts. Alors cela nous fait souffrir
et devient une épreuve."
(Shoghi Effendi, extrait d'une lettre écrite de sa part, datée du 17 octobre
1944 et adressée à un croyant)
62. "Un homme et une femme devraient étudier leur caractère réciproques
et consacrer du temps pour se connaître avant de prendre la décision de se marier
et quand ils se marient, ce devrait être avec l'intention d'établir un lien
éternel."
(Maison Universelle de Justice, Extrait d'une lettre datée du 2 novembre
1982, adressée à un croyant)
C. Chasteté
63. "Nous avons, dans notre Livre, décrété qu'une magnifique récompense
serait le prix de quiconque se détournerait de la perversité pour mener une
pure vie dans le respect de Dieu. Il est, en vérité, le Généreux, le Très-Bon."
(Baha'u'llah, Extraits des Ecrits de Baha'u'llah, p. 109)
64. "Je t'implore, ô Toi qui façonne les nations, Toi Roi de l'Eternité,
de protéger tes servantes dans le Tabernacle de Ta pureté et de révoquer celles
de leurs actions qui sont indignes de Tes jours."
(Baha'u'llah, Prayers & Méditations, p. 231)
65. "La pureté et la chasteté ont été et sont toujours les ornements
les plus grandioses des servantes de Dieu, Dieu m'en est témoin! L'éclat de
la lumière de chasteté répand sa clarté sur les mondes de l'esprit et son parfum
suave souffle même jusqu'au Paradis le Plus Elevé. Dieu a vraiment fait de la
pureté une couronne pour ses servantes. Grande est la bénédiction reçue par
la servante qui a atteint cet état élevé."
(Baha'u'llah, dans "L'Avènement de la Justice Divine" p. 46)
66. "Dis: Il n'est point du peuple de Baha celui qui cède aux désirs
d'ordre terrestre ou qui enchaîne son coeur aux choses de ce monde... s'il rencontrait
la plus aimable, la plus avenante et la plus séduisante des femmes, il ne ressentirait
pas en son coeur l'ombre même d'un désir pour sa beauté.
"Celui-là est, en vérité, l'incarnation d'une pureté immaculée. Ainsi vous instruit
la Plume de l'Ancien des Jours, sur l'ordre de votre Seigneur, le Tout-Puissant,
le Très-Généreux."
(Baha'u'llah, Extraits des Ecrits de Baha'u'llah, p. 110)
67. "Comme ce support physique est le trône du temple intérieur, tout
ce qui arrive au premier est ressenti par l'autre. En réalité, tout ce qui s'exalte
dans la joie ou s'attriste dans la peine est le temple intérieur du corps, et
non le corps lui-même. Vu que ce corps physique est l'assise sur laquelle est
établi le temple intérieur, Dieu a ordonné que préservé dans toute la mesure
du possible, afin qu'il n'en soit éprouvé aucune répugnance."
(Bab, Sélections des Ecrits du Bab, p. 87-88)
68. "Une telle vie chaste et sainte, avec ses implications de modestie,
de pureté, de sobriété, de décence et de pureté de pensée n'implique rien de
moins que l'exercice de la modération dans tout ce qui se rapporte aux habits,
au langage, aux distractions et à toute occupation artistique et littéraire.
Elle demande une vigilance journalière dans le contrôle des désirs sensuels
et des inclinations à la corruption. Elle réclame l'abandon d'une conduite frivole
avec son attachement excessif aux plaisirs futiles et souvent mal dirigés. Elle
exige une abstinence totale des boissons alcooliques, de l'opium et de drogues
similaires entraînant une dépendance.
Elle condamne la prostitution de l'art et de la littérature, les pratiques du
nudisme et du concubinage, l'infidélité dans les conjugaux et toutes formes
de promiscuité, de familiarité facile et de vices sexuels. Elle ne peut consentir
aucun compromis envers les théories, les normes, les habitudes et les excès
d'un Age décadent. Non, elle cherche plutôt à démontrer, par la force dynamique
de son exemple, caractère pernicieux de telles théories, la fausseté de telles
normes, la vacuité de telles prétentions, la perversité de telles habitudes
et le caractère sacrilège de tels excès."
(Shoghi Effendi, extrait d'une lettre datée du 17 octobre 1944, écrite de
sa part et adressée à un croyant)
69. "Concernant votre question de savoir s'il y a formes 1égitimes d'expression
de l'instinct sexuel hors du mariage, selon les enseignements baha'is, aucun
sexuel ne peut être considéré comme permis à moins qu'il ne soit accompli par
des personnes 1également mariées. En dehors de la vie conjugale, il ne peut
y avoir aucun usage licite ou sain de la pulsion sexuelle. D'une part on devrait
apprendre aux jeunes baha'is la maîtrise de soi, qui mise en pratique, a indiscutablement
un effet salutaire sur le développement du caractère et de la personnalité et,
d'autre part, on devrait leur conseiller et même les encourager à se marier
tant qu'ils sont jeunes et en pleine possession de leur vigueur physique. Les
facteurs économiques, sans doute, sont souvent un obstacle sérieux mariage précoce
mais dans la plupart des cas ils sont: souvent une excuse et, comme tels, ne
devraient pas être surestimés."
(Shoghi Effendi, Extrait d'une lettre datée du 13 décembre 1940 adressée
à un croyant)
D. Le consentement des parents
70. "En vérité, le mariage dépend, selon le Bayan (la révélation du
Bab), du consentement réciproque (des fiancés). Comme Nous désirons
instaurer l'amour, l'amitié et l'unité parmi les serviteurs, Nous avons posé
cette condition supplémentaire: le consentement des parents, afin d'éviter toute
inimitié et amertume."
(Baha'u'llah, cité dans "Baha'u'llah et l'Ère nouvelle", p. 223)
71. "Le mariage est subordonné au consentement des deux parties et à
celui de leurs parents, que la femme soit ou non une jeune fille."
(Synopsis et Codification des lois et ordonnances du Kitab-i-Aqdas, p. 42)
72. "Baha'u'llah a clairement formulé que le consentement tous les parents
vivants est requis pour le mariage baha'i. Ceci s'applique aux parents baha'is
aussi bien que non-baha'is, divorcés depuis des années ou non. Il a prescrit
cette loi pour consolider l'édifice social, pour lier plus étroitement les liens
familiaux, pour installer dans le coeur des enfants une certaine reconnaissance
et du respect pour ceux qui leur ont donné la vie et fait partir leurs âmes
pour le voyage éternel vers leur Créateur. Nous, baha'is devons réaliser que
nous assistons, dans la société d'aujourd'hui, au processus exactement inverse:
les jeunes se préoccupent de moins en moins des désirs de leurs parents, le
divorce est considéré comme un droit naturel que l'on obtient pour les prétextes
les plus futiles, les plus mesquins et les plus injustifiables. Les personnes
séparées l'une de l'autre, particulièrement si l'une d'entre elles a assumé
la pleine charge des enfants, ne désirent que trop amoindrir l'importance de
leur partenaire tout aussi responsable en tant que parent de la mise au monde
de ces enfants.
"Les baha'is doivent, par une stricte adhésion aux lois et enseignements baha'is,
combattre ces forces corrosives qui détruisent si rapidement la vie du foyer
et la beauté des relations familiales et mettent en pièce la structure morale
de la société."
(Shoghi Effendi, extrait d'une lettre datée du 25 octobre 1947, écrite de
sa part et adressée à l'Assemblée spirituelle nationale des Baha'is des Etats-Unis)
73. "La validité du mariage baha'i dépend du libre et plein consentement
des quatre parents. La liberté des parents dans l'exercice de ce droit est sans
restriction ni condition. Ils peuvent refuser leur consentement pour n'importe
quel motif et ils ne sont responsables de leur décision que devant Dieu seul."
(Shoghi Effendi, extrait d'une lettre datée du 19 mars 1938, adressée à un
croyant)
74. "C'est assurément un cas très malheureux lorsque les parents et les
enfants sont en désaccord sur des problème de vie aussi importants que le mariage,
mais la meilleure manière n'est pas de mépriser leurs opinions réciproque et
de discuter du cas dans une atmosphère lourde mais plutôt d'essayer d'arranger
la situation à l'amiable."
(Shoghi Effendi, extrait d'une lettre écrite de sa part, datée 29 mai 1929
à un croyant)
75. "Je m'aperçois que j'ai oublié de répondre à votre question concernant...
le consentement au mariage de sa fille: il doit être donné afin que le mariage
soit valide selon la loi baha'ie. Baha'u'llah l'exige et n'a rien prévu au cas
où l'un des parents change d'avis. Donc, ils sont libres de le faire. Une fois
que le consentement par écrit a été donné et que le mariage a eu lieu, les parents
n'ont plus le droit d'intervenir."
(Shoghi Effendi, Messages to Canada, p. 47)
76. "Nous avons l'impression d'après la lettre de M. X qu'il considère
la règle de demander le consentement des parents avant le mariage comme une
simple formalité administrative. Il ne se rend pas compte que ceci est une loi
d'une grande importance touchant les bases mêmes de la société humaine. De plus,
il semble ne pas apprécier que dans la foi baha'ie les aspects spirituels et
administratifs soient complémentaires et que les lois sociales de la foi soient
aussi contraignantes que les lois purement spirituelles."
(Maison Universelle de Justice, extrait d'une lettre datée du 4 décembre
1964 à l'Assemblée spirituelle nationale du Nord-Est d'Asie)
77. "II est parfaitement vrai que la déclaration de Baha'u'llah selon
laquelle le consentement de tous les parents en vie est exigé pour le mariage,
place chaque parent en face d'une grave responsabilité. Dans le cas où les parents
sont eux-mêmes baha'is, ils doivent bien sur agir d'une manière objective quand
ils prennent la décision de leur accord. Ils ne peuvent fuir cette responsabilité
en acquiescent simplement au désir de leur enfant, ni rester indécis sous l'effet
d'un préjugé; mais que les parents soient baha'is ou non, leur décision est
contraignante, quelle que soit la raison qui les motive. Les enfants doivent
admettre et comprendre que ce consentement est du devoir des parents. Ils doivent
respecter ceux qui leur ont donné la vie et doivent toujours s'efforcer de leur
plaire."
(Maison Universelle de Justice, extrait d'une lettre datée du 1 février 1968
à l'Assemblée spirituelle nationale des Etats-Unis)
78. "... il faut obtenir le consentement des parents dans tous les cas,
avant que le mariage ne puisse avoir lieu. L'obéissance aux règles de Baha'u'llah
imposera nécessairement une contrainte dans certains cas particuliers. En devenant
baha'i, personne ne doit s'attendre à ce que sa foi ne soit pas soumise à l'épreuve
et pour notre compréhension limitée concernant de tels sujets, ces épreuves
peuvent nous paraître parfois insupportables. Mais nous sommes conscients de
l'assurance que Baha'u'llah donna lui-même aux croyants qu'ils ne subiront jamais
une épreuve plus grande que leur capacité de l'endurer."
(Maison Universelle de Justice, extrait d'une lettre datée du 29 janvier
1970 à l'Assemblée spirituelle nationale des Iles de Hawaï)
79. "La loi baha'ie n'exige pas que les parents adoptifs ou autres parents
qui pourraient être appelés à agir au lieu des pères et mères donnent leur consentement
au enfants qu'ils élèvent; bien qu'il n'y ait aucune objection à ce que les
enfants demandent leur consentement le désirent."
(Maison Universelle de Justice, extrait d'une lettre datée du 9 avril 1970
à l'Assemblée spirituelle nationale d'Italie )
80. "Les baha'is, qui ne peuvent pas se marier parce que le père ou la
mère, ou bien les deux, refusent de donner leur consentement au mariage, peuvent
consulter spirituelle locale pour voir si elle peut suggérer un moyen de changer
l'attitude des parents concernés. Lorsque les croyants font face à de tels problèmes,
ils doivent placer toute leur confiance en Baha'u'llah, consacrer davantage
de leur temps au service à l'enseignement et au développement de sa cause, être
absolument fidèle à son commandement d'observer une vie pure et chaste et se
fier à Lui pour ouvrir la voie et pour éliminer l'obstacle ou faire connaître
sa volonté."
(Maison Universelle de Justice, extrait d'une lettre datée du 9 septembre
1969 à un croyant)
81. "En considérant l'effet d'obéissance aux lois sur la vie de chaque
individu, nous devons nous rappeler que le but de cette vie est de préparer
l'âme pour le monde futur. Ici-bas, nous devons apprendre à contrôler et diriger
nos impulsions animales et ne pas être leur esclave. La vie dans ce monde est
une succession d'épreuves et de réalisations, d'échecs puis de nouveaux progrès
spirituels. Parfois, le chemin peut paraître très difficile mais on peut constater
fréquemment que l'âme qui obéit fermement aux lois de Baha'u'llah, si difficiles
quelles paraissent, progresse spirituellement; tandis que celui qui compromet
la loi pour un apparent bonheur personnel a poursuivi une chimère. Il n'atteint
pas le bonheur qu'il cherchait et retarde son avancement spirituel et souvent
se crée de nouveaux problèmes.
"Pour prendre un exemple très clair: la règle baha'ie exige le consentement
des parents pour le mariage. Trop souvent, de nos jours, les parents qui ne
sont pas baha'is refusent de donner un tel consentement pour des raisons d'étroitesse
d'esprit ou de préjugé racial; et pourtant, nous avons constaté plus d'une fois
l'effet profond que la fermeté des enfants dans l'obéissance à la loi baha'i
a causé chez ces mêmes parents, au point que non seulement le consentement est
finalement donné dans beaucoup de cas, mais le caractère des parents peut aussi
être touché et leur relation avec leur enfant grandement raffermie. Donc en
observant les lois baha'ies face à toutes les difficultés qui se présentent,
non seulement nous renforçons notre propre caractère mais nous influençons aussi
notre entourage."
(Maison Universelle de Justice, Messages of the Universal House of Justice,
1967-1973, pp. 106-107)
E. Les fiançailles
82. "Concernant la question du mariage et la période stipulée entre le
temps des fiançailles et du mariage, ceci décisif du Livre de Dieu et il ne
peut être interprète. Dans le passé, de sérieuses difficultés et problèmes se
sont présentés lorsqu'une longue durée de temps les fiançailles et le mariage.
Maintenant, selon le texte du Livre saint, lorsque le mariage entre les parties
est arrangé, c'est-à-dire quand les parties se sont fiancées et qu'il est certain
quelles vont se marier, la durée de 95 jours ne doit pas être dépassée avant
que le mariage ait lieu..."
('Abdu'l-Baha cité dans une lettre de la Maison Universelle datée du 11 avril
1982, à l'Assemblée spirituelle des Etats-Unis)
83. "Le début des 95 jours avant le mariage est le jour où les consentements
ont été obtenus."
(Shoghi Effendi, extrait d'une lettre datée du 3 avril 1943 à un croyant)
84. "La loi exigeant que les baha'is se marient pendant la période des
95 jours suivant les fiançailles n'est pas encore applicable en Occident. Cependant,
les baha'is iraniens résidant en Occident obéissent à ces lois pour raison de
conscience."
(Maison Universelle de Justice, extrait d'une lettre datée du 14 juillet
1965 à une Assemblée spirituelle nationale)
85. "En ce qui concerne l'observance des détails de la loi baha'ie sur
le mariage, telle que la durée de la période des fiançailles... Pour les croyants
iraniens résidant actuellement en Occident, ces lois sont contraignantes si
les deux parties sont iraniennes. Cependant, si l'un des deux est iranien et
l'autre un croyant Occidental, bien que ce soit un acte louable d'informer son
époux, ou épouse, de ces lois, le croyant iranien ne doit pas exercer de pression
en vue de son observance."
(Maison Universelle de Justice, extrait d'une lettre datée du 7 juillet 1968
à un croyant)