Le mariage baha'ie et la vie familiale


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II. PREPARATION POUR LE MARIAGE

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A. La connaissance de soi


44. "O Mes serviteurs! Si vous pouviez concevoir les merveilles de munificence et de bonté dont J'ai voulu faire vos âmes dépositaires! En vérité, vous rompriez avec tout attachement aux choses créées et vous parviendriez ainsi à une connaissance de vous-mêmes qui serait la compréhension de Mon Être propre. Vous vous trouveriez indépendants de tout ce qui n'est pas Moi et, et votre oeil interne et externe, aussi manifestes que la. révélation de Mon nom resplendissant, vous verriez les mers de Ma tendre bonté et de Ma générosité s'agiter au dedans de vous."
(Baha'u'llah, Extraits des Ecrits de Baha'u'llah, p. 304)

45. "Loin, combien loin de Ta gloire est ce que l'homme peut affirmer de Toi, ou T'attribuer, ou dire à Ta louange! Le devoir que Tu as prescrit à Tes serviteurs exalter à l'infini Ta gloire et Ta majesté n'est qu'un gage de Ta grâce à leur endroit, un moyen que Tu leur donnes de s'élever jusqu'à cet état que Tu les a rendus capables d'atteindre, à savoir la connaissance d'eux-mêmes."
(Baha'u'llah, Extraits des Ecrits de Baha'u'llah, p. 6)

46. "... l'homme devrait se connaître lui-même, et discerner ce qui le conduit à l'é1évation ou à la bassesse, à la gloire ou à l'avilissement, à l'enrichissement ou à la pauvreté."
(Baha'u'llah, Tablets of Baha'u'llah, p. 35)


B. Le choix du partenaire pour le mariage

47. "O fils de l'esprit, Je t'ai créé riche, pourquoi t'abaisses-tu à la pauvreté? Je t'ai fait noble, comment peux-tu t'avilir? De l'essence du savoir je t'ai conféré la vie, pourquoi cherches-tu les lumières auprès de tout autre que moi? Dans l'argile de l'amour je t'ai façonné, comment peux-tu t'occuper d'autre chose? Porte ton regard sur toi-même afin que tu puisses me trouver en toi, fort, puissant et immuable."
(Baha'u'llah, Les Paroles cachées, p. 6)

48. "Dépouillez-vous, de tout attachement à ce monde et à ses vanités. Prenez garde de ne pas les approcher de crainte qu'ils ne vous induisent à suivre vos propres instincts et convoitises, et qu'ils ne vous empêchent d'emprunter le chemin de la droiture et de la gloire."
(Baha'u'llah, Extraits des Ecrits de Baha'u'llah, p. 256)

49. "O fils de l'existence, Fais ton examen de conscience chaque jour avant que tu ne sois convoquée; car la mort fondra sur toi sans prévenir et tu seras appelé à rendre compte de tes actes."
(Baha'u'llah, Les Paroles cachées, p. 10)

50. "O mon fils, la compagnie des impies accroît la tristesse tandis que la camaraderie avec les justes débarrasse le coeur de la rouille. Que celui qui désire communier avec Dieu recherche la compagnie de ses amis; et que celui qui veut entendre la parole de Dieu prête l'oreille aux paroles de ses élus."
(Baha'u'llah, Les Paroles cachées, p. 41)

51. "La consultation confère une plus grande perception et transforme la conjecture en certitude. Elle est une brillante lumière qui, dans un monde obscur, nous ouvre la voie et nous guide. Pour toutes choses, il y a et il y aura toujours un degré de perfection et de maturité. La maturité du don de compréhension est rendue manifeste par la consultation."
(Baha'u'llah, cité dans "Compilation sur la consultation", p. 3)

52. "Maintenant, parle avec équité. Ne déforme pas le sujet, ni pour toi-même, ni pour les autres."
('Abdu'l-Baha, Tablets of 'Abdu'l-Baha, vol. I, p. 43)

53. "Quant à la question du mariage contracté selon la loi do Dieu: tu dois, en premier lieu, choisir un conjoint qui te plaise et la question est ensuite soumise au consentement du père et de la mère. Ceux-ci n'ont aucun droit d'intervenir avant que tu ne fasses ton choix."
('Abdu'l-Baha, Sélections des Ecrits de 'Abdu'l-Baha, p. 117)

54. "L'amour qui existe entre les coeurs de deux croyants est mû par l'idéal de l'unité des esprits. On parvient à cet amour par la connaissance de Dieu de sorte que les hommes voient l'amour divin reflété dans le coeur. Chacun voit dans l'autre la beauté de Dieu reflétée dans l'âme et, trouvant ce point de similitude, ils sont attirés l'un vers l'autre dans l'amour. Par cet amour tous les hommes seront comme les vagues d'une seule mer, les étoiles d'un même ciel et les fruits d'un même arbre. Cet amour réalisera la vraie entente, la fondation de l'unité réelle.

"Mais l'amour qui existe entre les amis n'est pas le véritable amour, car il est susceptible de mutation, ce n'est que fascination. Quand la brise souffle, les arbres faibles s'inclinent. Si le vent souffle de l'est, l'arbre se penche vers l'ouest, et si le vent souffle de l'ouest, l'arbre plie vers l'est. Cette sorte d'amour dérive des conditions accidentelles de la vie. Ce n'est pas l'amour ce ne sont que des relations d'amitié et elles sont sujettes au changement.
"Aujourd'hui vous verrez deux âmes être apparemment en étroite amitié, demain tout ceci peut changer. Hier, elles étaient prêtes à mourir l'une pour l'autre, aujourd'hui elles se fuient mutuellement. Ceci n'est pas l'amour, c'est la sujétion des coeurs aux aléas de la vie. Quand s'évanouit ce qui a causé l'existence de ce genre d'amour, ce dernier s'évanouit aussi; en réalité ceci n'est de l'amour."
('Abdu'l-Baha, extrait d'une causerie de 'Abdu'l-Baha à Londres--Paris Talks pp. 180-181)

55. "O toi fils du Royaume! Si quelqu'un possède l'amour de Dieu, tout ce qu'il entreprend est utile; mais si tes entreprises sont dépourvues de l'amour de Dieu, alors sont nuisibles et la cause de l'éloignement de soi-même du Seigneur du Royaume. Mais avec l'amour de Dieu toute amertume est changée en douceur et chaque don devient précieux. Par exemple, une voix musicale et mélodieuse donne vie à un coeur amoureux mais peut mener au vice des âmes envahies par les passions et les désirs."
('Abdu'l-Baha, Sélections from the Writings of 'Abdu'l-Baha, p. 137)

56. "Une fois le stade de la puberté franchi, il est extrêmement difficile d'éduquer une personne et d'affiner son caractère. À ce stade--comme l'expérience l'a montré,--les plus grands efforts visant à modifier ces penchants s'avèrent vains. Peut-être l'adolescent fera-t-il au début quelques progrès mais, au bout de quelques jours, il oubliera et s'en retournera à sa condition et à ses manières habituelles."
('Abdu'l-Baha, Sélections des Ecrits de 'Abdu'l-Baha, p 6)

57. "Cependant tu dois te soumettre et t'en remettre à Dieu en toutes circonstances et Il t'accordera ce qui est favorable à ton bien-être. En vérité, Il est le miséricordieux et le compatissant! Car combien d'affaires en difficulté furent ensuite redressées, et combien de problèmes furent résolus avec la permission de Dieu."
('Abdu'l-Baha, Tablets of 'Abdu'l-Baha, Vol I, p. 10)

58. "S'il est possible, réunis ces deux races, noire et blanche en une seule assemblée et mets un tel amour dans leur coeur que non seulement elles soient unies mais aussi se marient entre elles. Sois sûr que le résultat de cet acte effacera les différences et les désaccords les noirs et les blancs."
('Abdu'l-Baha, cité dans Baha'i World Faith, p. 359)

59. "... nous devons atteindre un plan spirituel où Dieu vient en premier et où les grandes passions humaines ne peuvent pas nous détourner de Lui. Tout le temps nous voyons des personnes qui, soit par la force de la haine, soit par l'attachement passionné qu'elles éprouvent pour une autre personne sacrifient leurs principes où se coupent la route du chemin de Dieu...
"Nous devons aimer Dieu et, dans cet état, un amour général pour toute l'humanité devient possible. Nous pouvons pas aimer chaque être humain pour lui-même, mais notre sentiment pour l'humanité devrait être animé par notre amour pour le Père qui a créé tous les hommes."
(Shoghi Effendi, extrait d'une lettre du 4 octobre 1940, écrite de sa part à un croyant)

60. "Votre exposé sur l'effet du principe de l'unité du genre humain qui empêche les vrais baha'is de considérer la race elle-même comme un obstacle à l'union, est en complet accord avec les enseignements de la foi à ce sujet. Car Baha'u'llah et 'Abdu'l-Baha n'ont jamais ni désapprouvé ni découragé l'idée du mariage entre races.
"Les enseignements baha'is, en vérité par leur nature même dépassent toutes les limites imposées par la race, et ne doivent jamais être identifiées à aucune école particulière raciale."
(Shoghi Effendi, extrait d'une lettre datée du 27 janvier, écrite de sa part à l'Assemblée spirituelle nationale des Etats-Unis et du Canada--Baha'i News, no. 90, Mars 1935, p.1)

61. "Il y a une différence entre le caractère et la foi. Souvent c'est très dur d'accepter ce fait et de s'y accommoder. Mais il reste qu'une personne peut croire et aimer la cause--et même être prête à mourir pour elle--et pourtant, ne pas avoir un bon caractère, ou posséder des traits qui diffèrent des enseignements. Nous devrions essayer de changer, de permettre que le pouvoir de Dieu nous aide à nous recréer et à devenir de vrais baha'is aussi bien dans les actes que dans la croyance. Mais parfois le processus est lent, parfois il ne se produit jamais car l'individu ne fait pas suffisamment d'efforts. Alors cela nous fait souffrir et devient une épreuve."
(Shoghi Effendi, extrait d'une lettre écrite de sa part, datée du 17 octobre 1944 et adressée à un croyant)

62. "Un homme et une femme devraient étudier leur caractère réciproques et consacrer du temps pour se connaître avant de prendre la décision de se marier et quand ils se marient, ce devrait être avec l'intention d'établir un lien éternel."
(Maison Universelle de Justice, Extrait d'une lettre datée du 2 novembre 1982, adressée à un croyant)


C. Chasteté

63. "Nous avons, dans notre Livre, décrété qu'une magnifique récompense serait le prix de quiconque se détournerait de la perversité pour mener une pure vie dans le respect de Dieu. Il est, en vérité, le Généreux, le Très-Bon."
(Baha'u'llah, Extraits des Ecrits de Baha'u'llah, p. 109)

64. "Je t'implore, ô Toi qui façonne les nations, Toi Roi de l'Eternité, de protéger tes servantes dans le Tabernacle de Ta pureté et de révoquer celles de leurs actions qui sont indignes de Tes jours."
(Baha'u'llah, Prayers & Méditations, p. 231)

65. "La pureté et la chasteté ont été et sont toujours les ornements les plus grandioses des servantes de Dieu, Dieu m'en est témoin! L'éclat de la lumière de chasteté répand sa clarté sur les mondes de l'esprit et son parfum suave souffle même jusqu'au Paradis le Plus Elevé. Dieu a vraiment fait de la pureté une couronne pour ses servantes. Grande est la bénédiction reçue par la servante qui a atteint cet état élevé."
(Baha'u'llah, dans "L'Avènement de la Justice Divine" p. 46)

66. "Dis: Il n'est point du peuple de Baha celui qui cède aux désirs d'ordre terrestre ou qui enchaîne son coeur aux choses de ce monde... s'il rencontrait la plus aimable, la plus avenante et la plus séduisante des femmes, il ne ressentirait pas en son coeur l'ombre même d'un désir pour sa beauté.
"Celui-là est, en vérité, l'incarnation d'une pureté immaculée. Ainsi vous instruit la Plume de l'Ancien des Jours, sur l'ordre de votre Seigneur, le Tout-Puissant, le Très-Généreux."
(Baha'u'llah, Extraits des Ecrits de Baha'u'llah, p. 110)

67. "Comme ce support physique est le trône du temple intérieur, tout ce qui arrive au premier est ressenti par l'autre. En réalité, tout ce qui s'exalte dans la joie ou s'attriste dans la peine est le temple intérieur du corps, et non le corps lui-même. Vu que ce corps physique est l'assise sur laquelle est établi le temple intérieur, Dieu a ordonné que préservé dans toute la mesure du possible, afin qu'il n'en soit éprouvé aucune répugnance."
(Bab, Sélections des Ecrits du Bab, p. 87-88)

68. "Une telle vie chaste et sainte, avec ses implications de modestie, de pureté, de sobriété, de décence et de pureté de pensée n'implique rien de moins que l'exercice de la modération dans tout ce qui se rapporte aux habits, au langage, aux distractions et à toute occupation artistique et littéraire. Elle demande une vigilance journalière dans le contrôle des désirs sensuels et des inclinations à la corruption. Elle réclame l'abandon d'une conduite frivole avec son attachement excessif aux plaisirs futiles et souvent mal dirigés. Elle exige une abstinence totale des boissons alcooliques, de l'opium et de drogues similaires entraînant une dépendance.

Elle condamne la prostitution de l'art et de la littérature, les pratiques du nudisme et du concubinage, l'infidélité dans les conjugaux et toutes formes de promiscuité, de familiarité facile et de vices sexuels. Elle ne peut consentir aucun compromis envers les théories, les normes, les habitudes et les excès d'un Age décadent. Non, elle cherche plutôt à démontrer, par la force dynamique de son exemple, caractère pernicieux de telles théories, la fausseté de telles normes, la vacuité de telles prétentions, la perversité de telles habitudes et le caractère sacrilège de tels excès."
(Shoghi Effendi, extrait d'une lettre datée du 17 octobre 1944, écrite de sa part et adressée à un croyant)

69. "Concernant votre question de savoir s'il y a formes 1égitimes d'expression de l'instinct sexuel hors du mariage, selon les enseignements baha'is, aucun sexuel ne peut être considéré comme permis à moins qu'il ne soit accompli par des personnes 1également mariées. En dehors de la vie conjugale, il ne peut y avoir aucun usage licite ou sain de la pulsion sexuelle. D'une part on devrait apprendre aux jeunes baha'is la maîtrise de soi, qui mise en pratique, a indiscutablement un effet salutaire sur le développement du caractère et de la personnalité et, d'autre part, on devrait leur conseiller et même les encourager à se marier tant qu'ils sont jeunes et en pleine possession de leur vigueur physique. Les facteurs économiques, sans doute, sont souvent un obstacle sérieux mariage précoce mais dans la plupart des cas ils sont: souvent une excuse et, comme tels, ne devraient pas être surestimés."
(Shoghi Effendi, Extrait d'une lettre datée du 13 décembre 1940 adressée à un croyant)


D. Le consentement des parents

70. "En vérité, le mariage dépend, selon le Bayan (la révélation du Bab), du consentement réciproque (des fiancés). Comme Nous désirons instaurer l'amour, l'amitié et l'unité parmi les serviteurs, Nous avons posé cette condition supplémentaire: le consentement des parents, afin d'éviter toute inimitié et amertume."
(Baha'u'llah, cité dans "Baha'u'llah et l'Ère nouvelle", p. 223)

71. "Le mariage est subordonné au consentement des deux parties et à celui de leurs parents, que la femme soit ou non une jeune fille."
(Synopsis et Codification des lois et ordonnances du Kitab-i-Aqdas, p. 42)

72. "Baha'u'llah a clairement formulé que le consentement tous les parents vivants est requis pour le mariage baha'i. Ceci s'applique aux parents baha'is aussi bien que non-baha'is, divorcés depuis des années ou non. Il a prescrit cette loi pour consolider l'édifice social, pour lier plus étroitement les liens familiaux, pour installer dans le coeur des enfants une certaine reconnaissance et du respect pour ceux qui leur ont donné la vie et fait partir leurs âmes pour le voyage éternel vers leur Créateur. Nous, baha'is devons réaliser que nous assistons, dans la société d'aujourd'hui, au processus exactement inverse: les jeunes se préoccupent de moins en moins des désirs de leurs parents, le divorce est considéré comme un droit naturel que l'on obtient pour les prétextes les plus futiles, les plus mesquins et les plus injustifiables. Les personnes séparées l'une de l'autre, particulièrement si l'une d'entre elles a assumé la pleine charge des enfants, ne désirent que trop amoindrir l'importance de leur partenaire tout aussi responsable en tant que parent de la mise au monde de ces enfants.

"Les baha'is doivent, par une stricte adhésion aux lois et enseignements baha'is, combattre ces forces corrosives qui détruisent si rapidement la vie du foyer et la beauté des relations familiales et mettent en pièce la structure morale de la société."
(Shoghi Effendi, extrait d'une lettre datée du 25 octobre 1947, écrite de sa part et adressée à l'Assemblée spirituelle nationale des Baha'is des Etats-Unis)

73. "La validité du mariage baha'i dépend du libre et plein consentement des quatre parents. La liberté des parents dans l'exercice de ce droit est sans restriction ni condition. Ils peuvent refuser leur consentement pour n'importe quel motif et ils ne sont responsables de leur décision que devant Dieu seul."
(Shoghi Effendi, extrait d'une lettre datée du 19 mars 1938, adressée à un croyant)

74. "C'est assurément un cas très malheureux lorsque les parents et les enfants sont en désaccord sur des problème de vie aussi importants que le mariage, mais la meilleure manière n'est pas de mépriser leurs opinions réciproque et de discuter du cas dans une atmosphère lourde mais plutôt d'essayer d'arranger la situation à l'amiable."
(Shoghi Effendi, extrait d'une lettre écrite de sa part, datée 29 mai 1929 à un croyant)

75. "Je m'aperçois que j'ai oublié de répondre à votre question concernant... le consentement au mariage de sa fille: il doit être donné afin que le mariage soit valide selon la loi baha'ie. Baha'u'llah l'exige et n'a rien prévu au cas où l'un des parents change d'avis. Donc, ils sont libres de le faire. Une fois que le consentement par écrit a été donné et que le mariage a eu lieu, les parents n'ont plus le droit d'intervenir."
(Shoghi Effendi, Messages to Canada, p. 47)

76. "Nous avons l'impression d'après la lettre de M. X qu'il considère la règle de demander le consentement des parents avant le mariage comme une simple formalité administrative. Il ne se rend pas compte que ceci est une loi d'une grande importance touchant les bases mêmes de la société humaine. De plus, il semble ne pas apprécier que dans la foi baha'ie les aspects spirituels et administratifs soient complémentaires et que les lois sociales de la foi soient aussi contraignantes que les lois purement spirituelles."
(Maison Universelle de Justice, extrait d'une lettre datée du 4 décembre 1964 à l'Assemblée spirituelle nationale du Nord-Est d'Asie)

77. "II est parfaitement vrai que la déclaration de Baha'u'llah selon laquelle le consentement de tous les parents en vie est exigé pour le mariage, place chaque parent en face d'une grave responsabilité. Dans le cas où les parents sont eux-mêmes baha'is, ils doivent bien sur agir d'une manière objective quand ils prennent la décision de leur accord. Ils ne peuvent fuir cette responsabilité en acquiescent simplement au désir de leur enfant, ni rester indécis sous l'effet d'un préjugé; mais que les parents soient baha'is ou non, leur décision est contraignante, quelle que soit la raison qui les motive. Les enfants doivent admettre et comprendre que ce consentement est du devoir des parents. Ils doivent respecter ceux qui leur ont donné la vie et doivent toujours s'efforcer de leur plaire."
(Maison Universelle de Justice, extrait d'une lettre datée du 1 février 1968 à l'Assemblée spirituelle nationale des Etats-Unis)

78. "... il faut obtenir le consentement des parents dans tous les cas, avant que le mariage ne puisse avoir lieu. L'obéissance aux règles de Baha'u'llah imposera nécessairement une contrainte dans certains cas particuliers. En devenant baha'i, personne ne doit s'attendre à ce que sa foi ne soit pas soumise à l'épreuve et pour notre compréhension limitée concernant de tels sujets, ces épreuves peuvent nous paraître parfois insupportables. Mais nous sommes conscients de l'assurance que Baha'u'llah donna lui-même aux croyants qu'ils ne subiront jamais une épreuve plus grande que leur capacité de l'endurer."
(Maison Universelle de Justice, extrait d'une lettre datée du 29 janvier 1970 à l'Assemblée spirituelle nationale des Iles de Hawaï)

79. "La loi baha'ie n'exige pas que les parents adoptifs ou autres parents qui pourraient être appelés à agir au lieu des pères et mères donnent leur consentement au enfants qu'ils élèvent; bien qu'il n'y ait aucune objection à ce que les enfants demandent leur consentement le désirent."
(Maison Universelle de Justice, extrait d'une lettre datée du 9 avril 1970 à l'Assemblée spirituelle nationale d'Italie )

80. "Les baha'is, qui ne peuvent pas se marier parce que le père ou la mère, ou bien les deux, refusent de donner leur consentement au mariage, peuvent consulter spirituelle locale pour voir si elle peut suggérer un moyen de changer l'attitude des parents concernés. Lorsque les croyants font face à de tels problèmes, ils doivent placer toute leur confiance en Baha'u'llah, consacrer davantage de leur temps au service à l'enseignement et au développement de sa cause, être absolument fidèle à son commandement d'observer une vie pure et chaste et se fier à Lui pour ouvrir la voie et pour éliminer l'obstacle ou faire connaître sa volonté."
(Maison Universelle de Justice, extrait d'une lettre datée du 9 septembre 1969 à un croyant)

81. "En considérant l'effet d'obéissance aux lois sur la vie de chaque individu, nous devons nous rappeler que le but de cette vie est de préparer l'âme pour le monde futur. Ici-bas, nous devons apprendre à contrôler et diriger nos impulsions animales et ne pas être leur esclave. La vie dans ce monde est une succession d'épreuves et de réalisations, d'échecs puis de nouveaux progrès spirituels. Parfois, le chemin peut paraître très difficile mais on peut constater fréquemment que l'âme qui obéit fermement aux lois de Baha'u'llah, si difficiles quelles paraissent, progresse spirituellement; tandis que celui qui compromet la loi pour un apparent bonheur personnel a poursuivi une chimère. Il n'atteint pas le bonheur qu'il cherchait et retarde son avancement spirituel et souvent se crée de nouveaux problèmes.

"Pour prendre un exemple très clair: la règle baha'ie exige le consentement des parents pour le mariage. Trop souvent, de nos jours, les parents qui ne sont pas baha'is refusent de donner un tel consentement pour des raisons d'étroitesse d'esprit ou de préjugé racial; et pourtant, nous avons constaté plus d'une fois l'effet profond que la fermeté des enfants dans l'obéissance à la loi baha'i a causé chez ces mêmes parents, au point que non seulement le consentement est finalement donné dans beaucoup de cas, mais le caractère des parents peut aussi être touché et leur relation avec leur enfant grandement raffermie. Donc en observant les lois baha'ies face à toutes les difficultés qui se présentent, non seulement nous renforçons notre propre caractère mais nous influençons aussi notre entourage."
(Maison Universelle de Justice, Messages of the Universal House of Justice, 1967-1973, pp. 106-107)


E. Les fiançailles

82. "Concernant la question du mariage et la période stipulée entre le temps des fiançailles et du mariage, ceci décisif du Livre de Dieu et il ne peut être interprète. Dans le passé, de sérieuses difficultés et problèmes se sont présentés lorsqu'une longue durée de temps les fiançailles et le mariage. Maintenant, selon le texte du Livre saint, lorsque le mariage entre les parties est arrangé, c'est-à-dire quand les parties se sont fiancées et qu'il est certain quelles vont se marier, la durée de 95 jours ne doit pas être dépassée avant que le mariage ait lieu..."
('Abdu'l-Baha cité dans une lettre de la Maison Universelle datée du 11 avril 1982, à l'Assemblée spirituelle des Etats-Unis)

83. "Le début des 95 jours avant le mariage est le jour où les consentements ont été obtenus."
(Shoghi Effendi, extrait d'une lettre datée du 3 avril 1943 à un croyant)

84. "La loi exigeant que les baha'is se marient pendant la période des 95 jours suivant les fiançailles n'est pas encore applicable en Occident. Cependant, les baha'is iraniens résidant en Occident obéissent à ces lois pour raison de conscience."
(Maison Universelle de Justice, extrait d'une lettre datée du 14 juillet 1965 à une Assemblée spirituelle nationale)

85. "En ce qui concerne l'observance des détails de la loi baha'ie sur le mariage, telle que la durée de la période des fiançailles... Pour les croyants iraniens résidant actuellement en Occident, ces lois sont contraignantes si les deux parties sont iraniennes. Cependant, si l'un des deux est iranien et l'autre un croyant Occidental, bien que ce soit un acte louable d'informer son époux, ou épouse, de ces lois, le croyant iranien ne doit pas exercer de pression en vue de son observance."
(Maison Universelle de Justice, extrait d'une lettre datée du 7 juillet 1968 à un croyant)


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