Médiathèque baha'ie

Lorsqu'on ressent le monde…
Hermann Hoden M'VOUALA

Extrait du recueil de Poèmes inspirés des Ecrits saints baha'is
(la totalité de ce recueil est disponible à la librairie baha'ie)



LE REVEIL

Le ciel ouvert,
Le moment a fait son temps,
La révélation profonde,
Le tournant crucial,
La foi inconnue,
Le monde en discorde,
Les nations pleines d'intolérances,
La créativité discriminatoire,
L'univers haineux,
L'humanité sans espoir,
Le champ si vaste,
La période si critique,
La cause si noble,
Le temps si court,
Les travailleurs si rares,
L'insécurité derrière les êtres,
Mais ensemble agissons efficacement,
Prenons des initiatives,
Saisissons des opportunités,
Forgeons des amitiés,
Etablissons des relations de coopération,
Traduisons en action nos idées,
Il n'y a plus de temps à perdre,
Plus de place pour la peur,
Il faut agir.

* Poème inspiré des mots de Shoghi Effendi.


LES IMMORTELLES

C'est le soleil,
C ' est l'obscurité,
Les deux sont en nous,
Ils y demeurent,
Ils y luttent,
Les deux sont éternels,
Les deux sont immortels,
Ils sont la fin et le début,
Ils sont les lueurs infinies.
Nul des deux ne vit sans l'autre,
Aujourd'hui l'un meurt,
Demain l'autre apparaît,
C'est la vie,
C'est la mort.

* Poème inspiré de la citation de Baha'u'llah :
"L'âme, après qu'elle a été séparée du corps, continue de progresser dans un état et dans des conditions que ne sauraient changer ni les révolutions des âges et des siècles, ni les hasards et vicissitudes de ce monde (...)"



A TOUS LES JEUNES

Jeune d'hier,
Jeune d'aujourd'hui,
Jeune de demain,
Constructeur du monde,
Souci des nations,
Jeune fou et studieux.
Passe ton temps,
Mais marque ton temps,
Le futur du monde, son avenir
Sera fait maintenant,
Jeune,
De ton amour pour le monde
Et de ta prise de conscience.
Le monde est en construction,
Le monde en évolution,
Passe, passe ton temps,
Marque ton temps,
Ton honneur mondial,
Et ta conscience mondiale,
Jeune, bâtisseur du monde.

* Poème inspiré de la citation de Baha'u'llah :
"Les jours passent aussi rapidement que le clignotement d'une étoile. Laissez votre empreinte maintenant, à ce tournant crucial d'une conjoncture dont on ne verra plus la pareille".



L'HYMNE DE LA PAIX

C'est la joie,
C'est l 'amour,
Chantons tous cet hymne,
Les colombes blanches
Nous suivrons.
Soyons tous unis,
Les étoiles et la lune
A leur tour en chanteront.
Petits comme grands
Ensemble dansons,
Semons la paix,
Le ciel et ses anges
Nous accueilleront.
Aimons les autres
Telle est notre mission.

* Poème inspiré de la citation de Baha'u'llah :
"Le bien-être de l'humanité, sa paix et sa sécurité ne pourront être obtenus tant que son unité n'est pas fermement établie".


LE MIROIR

Je passais ma journée à parcourir la Seine,
Réfléchissant sur notre civilisation malsaine,
Que dirais-je de plus ?
Sinon le progrès de notre civilisation révolue.

Passionné par ce bonheur de rêver,
La civilisation actuelle répugnante et enclavée,
Malade jusqu'aux montagnes de l'avenir,
A cause de son haut degré matériel à entretenir.

Matériel dans la résolution de ses problèmes
Problèmes économiques, politiques, socioculturels et religieux mêmes.
Dans ma rêverie pleine d'émotion et peut-être vaine,
Mes yeux planaient sur les beaux horizons de la Seine.

Et mes idées changeaient de couleur.
Dans cette élévation de coeur,
Je pensais à une civilisation universelle :
Civilisation matérielle et spirituelle.

Quel bonheur de revoir le soleil,
Quelle merveille de voir ces deux civilisations ensemble sans pareil,
Associées pour la paix, la tranquillité et le bonheur de l'homme,
Ensemble pour le progrès et le développement des hommes.

De temps à autre approchait le soir,
Le ravissant coup d'oeil de la Seine me berçait malgré ce noir,
Le temps s'en allait, le temps s'en allait, je m'arrêtais.
Hélas ! le temps mais non, je souriais.

* Poème inspiré de la citation de Baha'u'llah :
"La civilisation a deux aspects, matériel et spirituel et tant que les deux ne seront pas associés, le bonheur de l'humanité ne sera pas atteint..."


LE POINT CULMINANT

Il est le coeur même de votre savoir impérissable,
Faut-il naviguer dans cet océan lyrique ?
Vous trouverez dans ce ciel infini une cour de sainteté,
Plonger, en ouvrant la porte de cet univers rosé.
Dans ce jardin de délices y réside la sagesse,
Cet univers merveilleux, respirant des paradisiers d'amour,
Océan harmonisé par des machaons diversifiés.
De ce ciel coule le soleil parfumé de votre zénith,
Connaissances d'émeraude miroitant sous le soleil.

* Poème inspiré de la citation de Baha'u'llah :
"Ce très grand, cet insondable Océan est là qui s'enfle et qui s'agite tout près, étonnamment près de vous. Voyez, il est plus près même de vous que la veine de votre coeur (...)"


LES PLEURS DE L'ORPHELIN

Dieu ! que c'est vide la terre.
Maman n'est plus.
As-tu oublié que de la tombe,
Vers toi existe un néant ?
Le jour, la nuit, le noir,
Un amour infini pour moi
Qu'elle aimait.
Je pleure encore,
Quand je dors, je veille.
Je sens ton absence,
Ô voyage sans retour,
Tristesse de mes jours.
Quand je rêve,
Ne vois-tu pas mon sourire,
Rempli de tristesse ?
Berceuse d'antan !
Seulement, Dieu est très merveilleux,
Dans mes peines, je te regarde,
Tu es donc près de moi, Maman !
Je sais maintenant que nous sommes unis,
Les mers, les vents triomphants
N'éteindront jamais ce bel Amour

(hommage à ma mère Lydie Rachel)

* Poème inspiré de la citation de Baha'u'llah :
"L'homme doit se préparer en ce monde pour la vie de l'au-delà, il faut qu' il acquière ici tout ce dont il aura besoin dans le monde du royaume."


LA NEIGE NOIRE

Cela s'entend,
Observant cette mort,
Je puis voir ce corps,
D'un pas lugubre,
Mon coeur crie confusément,
Corps inanimé et sans valeur,
Chair de l'homme,
Je vis cette neige noire,
Ce samedi sept juin,
Horrible à voir,
Sa tête trempée dans le néant,
Son passé silencieux,
Il dort dans ce frais sombre,
Sa beauté fermée pour toujours,
Et mon intérieur visible,
Mangea ses larmes obscures,
Mais la mort eut sa raison.

(poème écrit le 7 juin 1997, 2 jours après le début de la guerre, et après avoir trouvé un homme et un enfant morts dans une très grande avenue de Brazzaville)

* Poème inspiré de la citation de Baha'u'llah :
"A une pensée de guerre, opposez une plus forte pensée de paix. Une pensée de haine doit être détruite par une puissante pensée d'amour".


LAISSEZ-NOUS CHANTER

Laissez-moi chanter
Les nuits étoilées
D'un océan éthéré.

Laissez-moi pleurer
La terre et l'éther
Pour que, par chance,
Le monde entende
Le chant de cet oiseau.

Le rossignol divin
Résonne au lointain.

Laissez-moi chercher
Loin des abîmes frustrés
La joie des anges et celle des fées

Pour qu'un jour peut-être,
Le monde puisse faire la fête
Dans la ronde de l'unité
Je veux voir les peuples danser
Dans une forteresse de justice et d'équité.

Alors laissez- nous prier
A la fête de l'Unité.

(Karen Saïdani)

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