La renaissance
de la civilisation
Par David Hofman
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Chapitre 6. UNE FÉDÉRATION MONDIALE
Bien des utopies et des projets pour instaurer un nouvel ordre mondial nous
sont proposés aujourd’hui. La plupart d’entre eux omettent de souligner ou même
de reconnaître le fait que l’ordre social repose sur la conduite individuelle.
La civilisation s’appuie sur le travail, la liberté, le bon caractère et la
maîtrise de soi. Elle ne peut être imposée par les hautes sphères de la société
à partir d’un plan dressé par un quelconque individu. Les conflits et les guerres
qui ont eu cours au vingtième siècle le montrent très clairement.
La foi baha’ie n’offre rien qui n’exige un effort de chacun et de tous: nous
ne pourrons acquérir la paix, la prospérité et le repos sans les payer au préalable
par des efforts spirituels et intellectuels. Ces objectifs sont aujourd’hui
réalisables, mais il faudra travailler fort pour les atteindre.
L’ordre mondial de Baha’u’llah est un but dont nous pouvons saisir les grandes
lignes et vers lequel nous pouvons tendre. Ce n’est pas un âge d’or qui va se
produire de façon magique grâce à une action politique ou économique particulière.
Il se fonde sur le concept spirituel de l’unité de la race humaine et établit
une structure qui permettra de préserver et de développer cette unité. Sonprincipe
fondamental est le suivant: «La terre est un seul pays dont tous les hommes
sont les citoyens [79].»
Un État mondial, qui s’appuie sur un tel principe, ne peut tolérer l’existence
de peuples dominateurs d’une part et de peuples asservis d’autre part. Il ne
peut permettre que certains membres moins favorisés de la famille humaine soient
exploités par d’autres membres qui jouissent d’un plus grand nombre d’avantages.
Il refuse d’admettre qu’une partie quelconque de cette famille se donne le droit
de faire la guerre à une autre partie, ou même de posséder des armes de guerre.
Il ne peut permettre à un membre quelconque de cette fédération de monopoliser
les matières premières indispensables à l’ensemble. Il ne peut laisser la grande
majorité de ses citoyens vivre dans la pauvreté, alors que la science et l’industrie
ont la capacité de produire des biens en abondance.
Mais on ne pourra régler ces questions tant et aussi longtemps que les nations
ne reconnaîtront pas une autorité supérieure à la leur. Le contrevenant devient
aujourd’hui celui qui refuse d’abandonner sa souveraineté personnelle et de
se soumettre à la loi de la société. Les nations du monde, toutes, sans exception,
ont commis le même crime envers l’humanité en refusant d’abandonner un peu de
leur souveraineté nationale et de se plier aux exigences de la loi internationale
et de l’ordre mondial.
La fédération mondiale envisagée par Baha’u’llah sera gouvernée par une autorité
supranationale, c’est-à-dire par un gouvernement mondial librement élu par les
peuples de la terre. Il devra détenir suffisamment d’autorité pour imposer ses
décisions à tout membre récalcitrant ou rebelle de la communauté mondiale, et
son intervention devra être rapide et efficace. Mais ce gouvernement mondial
ne pourra accomplir sa tâche que si son autorité est soutenue par la race humaine
tout entière. Ce qui nous ramène au principe de l’unité de l’humanité et à celui
de l’abandon complet des préjugés, principes dont dépend l’avenir du monde.
Dans une Tablette que Baha’u’llah a adressée aux dirigeants de tous les pays,
il déclare:
«Consultez-vous et que toutes vos délibérations se rapportent uniquement,
à ce qui profitera à l’humanité et améliorera sa condition... Considérez le
monde comme un corps humain qui, sain et parfait lors de sa création, se trouva
ensuite, sous l’effet de causes diverses, affligé de maladies et de graves désordres.
Pas un seul jour il ne put se reposer; au contraire, ses maladies ne cessèrent
de s’aggraver sous l’action des traitements de médecins ignorants qui, donnant
libre cours à leurs désirs personnels, commirent les plus lourdes erreurs. Et
si, parfois, les soins d’un médecin habile guérissaient un membre de ce corps,
les autres restaient atteints comme auparavant. L’Omniscient, le Sage vous
apprendra ceci... Le Seigneur prescrit un souverain remède qui guérira le monde
entier: Il vous ordonne de vous unir. Mais Il vous assure que le résultat voulu
se produira grâce uniquement à l’habileté et à la toute-puissance d’un Médecin
inspiré. Voilà la vérité, et tout le reste n’est qu’erreur [80].»
Dans une autre lettre, il lance cet appel aux rois et aux dirigeants du monde :
«Nous vous voyons accroître tous les ans vos dépenses et en reporter le fardeau
sur les peuples que vous gouvernez. Cela n’est rien de moins qu’une grave injustice...
Craignez les soupirs et les larmes de ce Persécuté; ne surchargez pas vos peuples
au-delà de ce qu’ils peuvent supporter... Que le bon accord règne parmi vous
afin que vous ayez besoin d’armements uniquement pour sauvegarder vos territoires
et vos États. Soyez unis, Ô assemblée des souverains du monde, car alors la
tempête de la discorde se calmera entre vous, et vos peuples jouiront du repos.
Si l’un d’entre vous en attaque un autre, unissez-vous tous contre l’agresseur.
Ce ne sera là qu’un acte de justice évidente [81].»
‘Abdu’l-Baha explique que les mots «les armes nécessaires à la défense de vos
territoires et de vos empires» n’ont trait qu’à une police intérieure et que
toute police internationale dépendra du gouvernement mondial. Ce gouvernement,
dont le rôle sera, dans l’intérêt de toute la race humaine, de faire régner
l’ordre au lieu de la guerre, devra donc limiter strictement les armements de
chaque nation.
Dans ce super-État, les pays matériellement sous-développés seront sous la protection
directe du gouvernement mondial. Leurs droits, en tant que membres de la communauté
humaine, seront préservés et soutenus. Des experts seront mis à contribution
dans tous les domaines pour faciliter leur développement, et les ressources
de toute la planète seront mises à leur disposition.
Le gouvernement mondial élaborera et mettra en application un système d’économie
internationale qui réglera les problèmes actuels de gaspillage et de mauvaise
gestion des ressources, qui font que certains vivent dans l’indigence au milieu
de l’abondance. Lui seul assurera le contrôle des prix, des impôts et des sources
de matières premières. Il établira une monnaie universelle et une banque mondiale,
et choisira une langue internationale que tous apprendront en même temps que
leur langue maternelle. Il développera un esprit de citoyenneté mondiale chez
tous les peuples de la planète.
En plus de ce gouvernement mondial, un tribunal international devra être établi,
dont les décisions devront lier toutes les parties et qui remplacera la guerre
comme lieu d’arbitrage. ‘Abdu’l-Baha a écrit: «La vraie civilisation déploiera
son étendard au centre du monde quand un groupe de ses souverains, hommes nobles
et magnanimes, témoignant d’une dévotion et d’une résolution exemplaires, et
d’une vision claire, s’uniront pour défendre le bien-être et le bonheur des
hommes, et pour soutenir la cause de la paix universelle. Il leur faudra se
consulter et discuter de la cause de la paix et essayer par tous les moyens
possibles d’effectuer une union entre les États du monde. Ils devront conclure
un pacte définitif, une alliance étroite, dont les clauses seront inviolables,
fermes et précises. Ils proclameront ce pacte au monde entier et gagneront pour
lui la sanction de toute la race humaine.
Cette entreprise noble et suprême doit être sacrée aux yeux de tous ceux
qui vivent sur la terre. Toutes les forces de la terre devront s’organiser pour
assurer la stabilité et la permanence de ce pacte supérieur. Ce traité universel
indiquera clairement les limites et les frontières de toutes les nations; il
précisera les principes des relations entre gouvernements, il constatera les
obligations et traités internationaux. Il devra préciser aussi la quantité d’armements
que possédera chaque État car, si l’un d’eux accroissait son potentiel de guerre,
ceci deviendrait une cause d’alarme pour les autres. Les bases de cette puissante
alliance devront être établies de telle sorte que si, plus tard, l’un des États
contrevenait à l’une des clauses, tous les autres s’élèveraient afin de le ramener
au respect des conditions acceptées. Oui, la race humaine entière déploierait
toutes ses forces pour maîtriser ce gouvernement. Si un remède aussi puissant
était appliqué au corps malade du monde, il se remettrait certainement de ses
maux et resterait sain et sauf éternellement [82].»
Ce Pacte ne doit pas être confondu avec le Pacte de la Société des Nations ni
avec la Charte des Nations unies, car ces deux organisations, en dernière analyse,
se sont avérées impuissantes à réconcilier les intérêts opposés. Dans une lettre
envoyée par ‘Abdu’l-Baha, en 1919, à l’Organisation centrale pour une paix durable,
à La Haye, on peut lire:
«[...] bien que la Société des Nations ait vu le jour, elle est cependant
incapable d’établir la paix universelle. Mais le Tribunal suprême décrit par
Sa Sainteté Baha’u’llah réalisera cette tâche sacrée avec une autorité et une
force suprêmes. Et voici le plan de ce Tribunal: l’Assemblée nationale de chaque
pays – c’est-à-dire le Parlement – doit élire deux ou trois personnes prises
dans l’élite de la nation, parfaitement instruites dans le droit international,
bien au fait des relations entre gouvernements et conscientes des besoins essentiels
de l’humanité actuelle. Le nombre de ces représentants doit être proportionnel
au nombre des habitants du pays. Leur élection par l’Assemblée nationale (c’est-à-dire
le Parlement) doit être confirmée par la chambre haute, le cabinet des ministres
et aussi par le président ou par le monarque, afin qu’ils soient les élus de
tout le pays et du gouvernement.
C’est parmi ces délégués que seront choisis les membres du Tribunal suprême;
ainsi, toute l’humanité y participera, car tous les délégués représenteront
vraiment leur nation. Dans ces conditions, lorsque le Tribunal suprême aura
statué sur une question internationale, soit à l’unanimité soit à la majorité
des voix, ni demandeur ni défendeur n’auront rien à objecter. En cas de négligence
ou de manoeuvres dilatoires de la part d’un gouvernement ou d’une nation dans
l’exécution des décisions irrévocables du Tribunal suprême, tous les autres
gouvernements s’élèveront contre lui [83]puisqu’ils soutiennent tous ce Tribunal
suprême. Quelle base solide une telle organisation offrirait à la paix universelle!
Mais il faut avouer qu’une Ligue limitée et restreinte ne saurait mener cette
tâche à bonne fin! [84]»
Harry Emerson Fosdick a écrit: «La paix n’est pas une situation dans laquelle
nous tombons par simple réaction contre la guerre. La paix est une réalisation
positive qui exige la formation d’une communauté mondiale ordonnée et soumise
aux lois, réalisation qu’il nous faut désirer avec une telle ardeur que nous
soyons prêts à en payer le prix [85].»
Il nous faudra donc abandonner nos préjugés les plus intimes, sacrifier nos
ambitions égoïstes, lutter à chaque jour pour pratiquer l’art divin de vivre
et reconnaître l’unité de l’humanité. Mais, avant tout, il nous faudra abandonner
notre attachement exagéré à nos souverainetés nationales. Le droit de faire
la guerre, que chaque nation réclame comme son droit inaliénable, devra céder
la place devant les exigences d’un État mondial, et tout gouvernement récalcitrant
sera passible d’une punition rapide et efficace. C’est la nature même de ce
tribunal suprême, telle que nous l’avons décrit, qui en assurera l’impartialité.
Commentant un passage de la lettre de Baha’u’llah à la reine Victoria, Shoghi
Effendi écrit: «Quelle signification pourraient avoir ces importantes paroles
si elles ne prévoyaient pas nettement que la restriction de la souveraineté
nationale absolue devait inévitablement précéder la constitution de la future
fédération de toutes les nations du monde? Il faut évoluer vers une sorte de
super-État mondial en faveur duquel toutes les nations du globe céderont de
leur plein gré toute prétention à faire la guerre, certains droits de lever
des impôts et tous droits à maintenir des armements à part ceux dont elles ont
besoin pour assurer l’ordre à l’intérieur de leurs territoires respectifs.
Un tel État devra comporter un pouvoir exécutif international capable d’imposer
son autorité suprême et irrésistible à tout membre récalcitrant de la fédération
mondiale; un parlement mondial dont les membres seront élus par le peuple de
leur pays et leur élection confirmée par leur propre gouvernement; enfin un
tribunal suprême dont les sentences auront force d’exécution même si les parties
intéressées n’ont pas volontairement consenti à soumettre leur cas à son examen.
Ce super-État sera une communauté mondiale dans laquelle les barrières économiques
auront été à jamais supprimées et la dépendance réciproque du capital et du
travail aura été explicitement reconnue; dans laquelle les clameurs et les luttes
du fanatisme religieux auront été calmées pour toujours, la flamme de l’animosité
entre les races aura été éteinte pour toujours; à laquelle le jugement respecté
des représentants fédéraux du monde aura donné un seul code international des
lois, que sanctionnera l’intervention immédiate et coercitive des forces combinées
des unités fédérées; dans laquelle enfin l’ardeur capricieuse du nationalisme
militant se sera transformée en une conscience stable du droit de cité mondial.
Telles nous paraissent être les grandes lignes de l’ordre mondial que prévit
Baha’u’llah, et que l’on tiendra sans doute à l’avenir pour le fruit le plus
beau d’un âge qui mûrit lentement. [86]»
Ce temps nouveau et ce cycle nouveau du développement des capacités humaines
sont centrés sur un principe nouveau, celui de l’unité. «L’unité du genre
humain est la garantie de l’étape que l’humanité est sur le point d’atteindre.
L’unité de la famille, l’unité de la tribu, de la cité, de l’État, de la nation
ont été successivement tentées et pleinement réalisées [...] l’unité du monde
est le but qu’une humanité harassée s’efforce d’atteindre. L’édification de
la nation est une tâche terminée. L’anarchie inhérente à la souveraineté de
l’État approche de son point culminant. Un monde qui marche vers sa maturité
doit renoncer à ce fétiche, il doit reconnaître l’unité de la race humaine et
établir une fois pour toutes le système administratif qui incarnera le mieux
ce principe fondamental de son existence [87].»
«En cette époque, proclame Baha’u’llah, une vie nouvelle agite, secoue et
travaille tous les peuples de la terre et cependant personne n’en a découvert
la cause ni perçu la raison. Ô fils des hommes, l’objet principal de la foi
de Dieu et de sa religion est de sauvegarder les intérêts de la race humaine
et de l’unir. Voici le droit chemin, la base fixe et immuable. Ni les changements
ni les hasards de ce monde ne diminueront jamais la force d’un bâtiment qui
se dressera sur cette base; des siècles inombrables s’écouleront sans en miner
la structure.» […] «Le bien-être de l’humanité, reprend Baha’u’llah, sa paix,
sa sécurité ne peuvent être obtenus tant que son unité ne sera pas fermement
établie [...] Telle est la puissance de la lumière de l’unité qu’elle peut illuminer
la terre entière. Le seul vrai Dieu, l’Omniscient lui-même témoigne de la vérité
de ces paroles [...] Ce but l’emporte sur tous les autres et cette aspiration
est la reine de toutes les aspirations [...] Celui qui est votre Seigneur, le
Tout-Miséricordieux, nourrit en son coeur le désir de voir toute la race humaine
former une seule âme et un seul corps. Hâtez-vous de gagner votre part de la
grâce et de la miséricorde divine en ce jour qui éclipse tous les autres jours
de la création [88]. »
«L’unité de la race humaine, telle que la conçoit Baha’u’llah, implique l’établissement
d’une Fédération mondiale où toutes les nations, les races, les classes, et
les croyances seront étroitement et définitivement unies, où l’autonomie des
individus qui la composent sera clairement définie et complètement sauvegardée.
Cette communauté, pour autant que nous puissions la concevoir, comportera
un corps législatif mondial dont les membres, en tant que mandataires de la
race humaine, gouverneront toutes les ressources des nations adhérentes; elle
dictera les lois nécessaires pour réglementer l’existence, pour satisfaire aux
besoins et pour harmoniser les relations de tous les peuples et de toutes les
races.
Un pouvoir exécutif universel, s’appuyant sur une force internationale, veillera
à l’exécution des décisions prises, à l’application des lois promulguées par
cette assemblée, et à l’unité organique de la communauté entière.
Un tribunal universel jugera tous les conflits qui pourraient s’élever entre
les divers membres de ce système universel; le verdict qu’il prononcera sera
final et sans appel.
Un mécanisme d’intercommunication mondiale sera créé qui embrassera toute
la planète; affranchi de toutes les entraves et restrictions nationales, il
fonctionnera avec une merveilleuse rapidité et une régularité parfaite.
Une capitale universelle jouant dans cette civilisation mondiale le rôle
de centre nerveux, sera le foyer vers lequel convergeront toutes les forces
unifiantes de la vie et d’où rayonneront toutes les influences vitalisantes.
Une langue universelle sera inventée, ou choisie parmi celles qui existent
déjà, et tous l’apprendront dans les écoles des nations fédérées comme langue
auxiliaire à la langue maternelle.
Une écriture et une littérature universelles, un système uniforme et universel
des monnaies, des poids et des mesures viendront simplifier les échanges et
la compréhension entre les peuples et les races.
Dans une telle société, la religion et la science, les deux plus grandes
puissances de la vie humaine se réconcilieront, elles travailleront ensemble
et se développeront dans l’harmonie. Dans un tel système, des intérêts privés
et publics cesseront de manipuler la presse […] elle se libérera de l’influence
de gouvernements et de peuples rivaux, tout en donnant libre cours à l’expression
des vues et des convictions diverses des hommes.
Les hommes organiseront leurs ressources, ils exploiteront et utiliseront
pleinement les sources de matières premières, ils coordonneront et développeront
les marchés, et ils régleront la distribution des produits avec équité.
Les rivalités, les haines et les intrigues entre nations cesseront d’exister.
Les animosités et les préjugés de race feront place à l’amitié raciale, à la
compréhension réciproque et à la coopération. Les causes des luttes religieuses
disparaîtront pour toujours. Les barrières et les restrictions économiques seront
complètement abolies et la distinction excessive entre les classes éliminée.
L’indigence d’une part, et l’accumulation démesurée des richesses de l’autre,
disparaîtront. Les immenses énergies qu’absorbe et gaspille actuellement la
guerre économique ou politique, seront consacrées à étendre le champ des inventions
humaines et du développement de la technique industrielle, à accroître la productivité
du genre humain, à exterminer la maladie, à étendre les recherches scientifiques,
à élever le niveau général de la santé physique, à aiguiser et à raffiner le
cerveau humain, à exploiter les ressources de la planète, dont on n’aura même
pas soupçonné l’existence jusqu’alors, à prolonger la vie humaine et à développer
tout autre moyen propre à stimuler la vie intellectuelle, morale et spirituelle
de la race humaine tout entière.
Poussée par les forces unifiantes de la vie, l’humanité se dirige vers un
système de fédération universelle régissant la terre entière, exerçant sur ses
ressources inconcevablement vastes une autorité incontestable qui allie les
idéaux de l’Orient et de l’Occident et les incarne tous. Affranchi de la malédiction
et des misères de la guerre, ce système s’efforcera d’exploiter toutes les
sources d’énergie dont dispose la planète. Dans cette fédération, la force deviendra
la servante de la justice; sa vie se fondera sur la reconnaissance universelle
d’un Dieu unique, et sur l’obéissance à une seule Révélation commune [89].»
Notes
[79] Baha’u’llah, Extraits des Écrits de Baha'u'llah, Bruxelles,
Maison d'éditions baha'ies, 1979, p. 164.
[80] Baha’u’llah, La proclamation de Baha'u'llah, Bruxelles,
Maison d’éditions baha'ies, 1983, p. 67.
[81] Baha’u’llah, La proclamation de Baha'u'llah, p.
17.
[82] ‘Abdu’l-Baha, Le secret de la civilisation divine, Bruxelles,
Maison d'éditions baha'ies, 1973, p. 88-89.
[83] Non pas au moyen d’une guerre, mais par l’intervention
d’un gouvernement mondial.
[84] ‘Abdu’l-Baha, Tablette à La Haye, cité dans Baha'i World
Faith, Wilmette, Baha'i Publishing Trust, 1971, p. 104.
[85] Fosdick, Harry Emerson.
[86] Shoghi Effendi, L'ordre mondial de Baha'u'llah,
Bruxelles, Maison d’éditions baha'ies, 1993, p. 35-36.
[87] Shoghi Effendi, L'ordre mondial de Baha'u'llah,
p. 196.
[88] Baha’u’llah, cité dans Shoghi Effendi, L'ordre mondial
de Baha'u'llah, p.196-197.
[89] Shoghi Effendi, L'ordre mondial de Baha'u'llah,
p. 197-199.