Médiathèque
baha'ie |
Article
de presse du journal
PRIMA
source: mensuel féminin de
janvier 2001, n°220, page 38
C'est ma
vie
Elles ont trouvé la paix intérieure
|
C'est ma vie
Elles
ont trouvé la paix intérieure
Avant
on était croyant ou non, mais dans des religions bien établies. Aujourd'hui,
la vie spirituelle prend de nouveaux visages. Désormais, chacun cherche la plénitude
à sa façon. Cinq femmes racontent leur expérience.
Caroline, 29 ans
Dans cette
religion méconnue, Caroline a trouvé la façon de vivre sa foi qui lui convient.
En s'engageant dans des actions humanitaires, en faisant de la "spiritualité appliquée".
Voix douce et visage serein, elle s'assoit sur un tabouret offre le canapé. Sans
avoir reçu d'éducation religieuse, elle ne s'est jamais considérée athée pour
autant. "Toute petite je priais déjà à ma façon." Mais c'est à 20 ans, à la mort
de sa grand-mère, qu'elle se met en quête d'une spiritualité "surtout pas figée".
Bientôt Caroline "discute de Dieu avec une catholique fervente: "J'avais envie
de partager l'intensité de sa foi." Elan vite découragé par les rituels liturgiques
dont elle se sent exclue. C'est encore une amie, récemment convertie, qui l'initie
cette fois au bahaïsme.
Né en Iran au XIXè siècle et très présent en Inde, cette continuité du judaïsme,
du christianisme et de l'islam séduit Caroline: égalité des droits des hommes
et des femmes, pas de clergé mais des représentants élus par les fidèles, et un
message à portée universelle... Invitée dans les assemblées spirituelles locales,
Caroline est conquise: "Je ressentais chez eux une spiritualité et une unité très
fortes. Comme une grande famille de coeur."
Un jour, alors qu'elle écoute un chrétien raconter sa quête spirituelle et sa
découverte de la foi, le déclic se produit: "Comme un flash, j'ai vécu un instant
unique et particulièrement intense. Ce n'était pas intellectuel, mais clair et
évident. J'ai eu l'impression que des voiles tombaient."
Pour Caroline, le prophète Baha'u'llah est bel et bien le successeur d'Abraham,
de Jésus et de Mahomet. Elle vit désormais sa foi comme un engagement, et s'efforce
d'appliquer les vertus des écrits bahaï: interdiction de faire du prosélytisme
ou de médire, tolérance.
Impliquée dans les actions humanitaires de l'organisation mondiale bahaï, elle
s'est rendue à plusieurs reprises dans les pays de l'Est: "De la spiritualité
appliquée", sourit-elle. Caroline vit également l'universalité de cette religion
en sillonnant le monde, d'une famille bahaïe à l'autre. "Une autre façon de découvrir
un pays..." Elle a le sentiment profond d'appartenir à une communauté qui la fait
évoluer, pour faire bouger le monde.
But ultime: réaliser l'unité du genre humain, dans la paix et la tolérance.
Retour à la bibliothèque