Médiathèque baha'ie

Article de presse du journal Témoignage chrétien source: n°2966 du 17 mai 2001 Religion baha'ie un rêve mondialiste en marche

Religion baha'ie
un rêve mondialiste en marche

"Cette découverte a remis des piles dans mon transistor ", dit André 63 ans. "Je me demandais pourquoi il existait tant de religions et de divisions. J'ai trouvé la réponse", explique Sophie, 32 ans. Tous deux sont baha'is, fidèles de la dernière religion mondiale.

En 1850, un prince persan, Baha'u'llah, affirmait que l'humanité ne connaissait qu'un seul Dieu et voulait réunir les adeptes de tous ses prophètes : Bouddha, Moïse, Jésus, Mahomet, etc. Selon Lui, tous délivrent le même message et ont écrit un chapitre d'un même livre.

Objectif des baha'is: la création d'une société mondiale égalitaire, vivant de principes révolutionnaires, pas seulement pour l'époque : éducation pour tous, égalité hommes-femmes, respect des minorités et de l'environnement. Equilibre entre science et religions.

Aujourd'hui, les baha'is, qui sont environ cinq millions, sont constitués en ONG reconnue par les Nations Unies.

Elevée dans le catholicisme, Sophie Ménard a découvert le baha'isme par hasard, à 19 ans. "Cette religion nous donne les moyens de réaliser la paix mondiale que nous voulons et qui est inéluctable."

Dans cette confession démocratique et sans clergé, sophie est élue parmi les neufs membres d'un collège local parisien et anime notament des activités pour les jeunes. Nourrie de prières de toutes les religions, elle observe les progrès de l'humanité prévus par le fondateur, comme l'idée de tribunal international.

"Rêvant de voir le monde", André Brugiroux a parcouru, en stop, les cinq continents durant dix-huit ans. En chemin, il a découvert la foi baha'ie. "ça a tout changé pour moi, pas au niveau religieux mais au plan pratique. Baha'u'llah donne des tuyaux pour la vie de tous les jours." Il s'est alors engagé à faire connaître son message et a écrit un ouvrage présentant la foi baha'ie aux français, la communauté ne comptant que quatre mille croyants.

Sophie et André ont été désigné, avec quinze autres, pour représenter la France lors d'un événement majeur. Sur le mont Carmel, à Haifa (Israël), est bâti le mausolée du Bab, précurseur martyrisé de Baha'u'llah. Après un siècle de travaux menés par les adeptes, les célèbres jardins en terrasses entretenus du site seront inaugurés le 22 mai, devant plus de 3000 baha'is du monde entier et des représentants de toutes les religions. Les baha'is français espèrent multiplier les rencontres avec leur coreligionnaires.

"On peut penser que les baha'is sont naïfs. Mais partout, insiste Sophie, des croyants construisent cette nouvelle civilisation." Vouloir la bâtir en Israël est un signe d'optimisme, bien agréable aujourd'hui.

Philippe Clanché

* Le Prisonnier de Saint-Jean d'Acre est disponible au centre national baha'i, 45 rue Pergolèse, 75116 Paris

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