Je viens de recevoir votre aimable et prompte réponse au message d'amour
et de bonne volonté que je vous ai adressé lors de mon retour en Terre
Sainte : ce fut la première qui me parvint de mes amis d'Occident. Point
n'est besoin de vous dire combien je suis heureux d'apprendre que, après ma
longue période de repos et de retraite, je puis toujours compter comme
autrefois sur l'énergie intacte et sur la fermeté inébranlable de mes amis
dans cette partie du monde. Maintenant que rétabli et réconfronté, je me
remets à ma lourde tâche, je suis certain de pouvoir m'appuyer sur votre
active coopération et sur votre participation de tout coeur à la grande oeuvre
de consolidation qui est devant nous.
Je suis certain que les résultats, si longtemps attendus, et espérés, de
nos efforts combinés, amèneront avant peu le Grand Jour de l'ère glorieuse
du réveil spirituel de la France. Nous espérons tous ardemment que les
souhaits si souvent exprimés de notre Maître disparu, relatifs à l'éveil
spirituel de Paris et au lever de sa population assoupie, s'accompliront
pleinement et rapidement grâce à vos travaux incessants et à mon assistance
continue.
Mon voeu c'est que, selon la promesse qui nous a été faite, les
enseignements de Baha'u'llah présentés intelligemment ainsi qu'il sied,
répandent sur cette ville, si éclairée et si vivante aux multiples points de
vue de la vie matérielle, une nouvelle beauté divine, plus durable et plus
glorieuse que tout ce qu'elle a connu dans le passé, et qu'elle devienne
vraiment la Cité de Gloire éternelle à la renommée universelle.
J'attendrai avec impatience, de chacun de vous, les nouvelles d'un
pareil progrès, et je ne manquerai pas de répandre partout ce que
m'apprendront vos lettres sur le changement certain et l'amélioration
continue des conditions de ce pays si noble et si doué.