La
communauté mondiale baha'ie et son action
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12. Droits de l'Homme
12.1.
Introduction
Ainsi la question des droits de l'homme se trouve au coeur du débat sur la stratégie
du développement économique et social. Concevoir une stratégie de ce type exige
de se défaire de l'emprise des fausses dichotomies qui ont longtemps tenu les
droits de l'homme en otage. Se préoccuper d'assurer à tous la liberté de pensée
et d'action menant à l'épanouissement personnel ne justifie pas le culte de
l'individualisme qui corrompt si profondément de nombreux pans de la vie contemporaine.
Se soucier du bien-être de la société dans son ensemble n'implique pas non plus
qu'il faille déifier l'État, supposé être la source du bien-être de l'humanité.
Bien au contraire, l'histoire de notre siècle montre à l'évidence que ces idéologies
et les démarches partisanes auxquelles elles conduisent se révèlent être les
principaux obstacles à la satisfaction des intérêts qu'elles prétendent servir.
Ce n'est que dans un cadre consultatif, rendu possible par la conscience de
l'unité organique de l'humanité que toutes les facettes des droits de l'homme
peuvent trouver une expression légitime et créative.
Aujourd'hui, l'organisme à qui revient la tâche de créer un cadre pour promouvoir
les droits de l'homme et les préserver de ceux qui voudraient les exploiter
est constitué par le système des institutions internationales issu de ces terribles
tragédies qu'ont été les deux guerres mondiales et de l'expérience d'une crise
économique planétaire. Il est révélateur que l'expression "droit de l'homme"
ne soit d'emploi courant que depuis la promulgation de la Charte des Nations
unies en 1945 et l'adoption de la Déclaration universelle des droits de l'homme,
trois ans plus tard. Ces documents historiques ont formellement reconnu que
l'instauration de la paix dans le monde doit aller de pair avec celle de la
justice sociale. Le fait que cette déclaration ait été votée sans opposition
lui a conféré d'emblée une autorité qui n'a depuis cessé de se renforcer..
(Vers une humanité prospère)
12.2. Point de vue baha'i
12.2.1. PRINCIPE DE RESPONSABILITÉ COLLECTIVE
L'activité intimement liée à la conscience, qui est le propre de la nature humaine,
est la faculté d'explorer personnellement la réalité. La liberté de rechercher
le but de l'existence et de développer des dons potentiels, qui rendraient un
tel but accessible, a besoin d'être protégée. Les êtres humains ont le droit
d'accéder librement au savoir. Qu'une telle liberté soit souvent dévoyée et
que ce dévoilement soit, de façon flagrante encouragée par certains aspects
de la société contemporaine n'enlève rien à la validité de cet élan.
Cet élan distinctif de la conscience humaine est la justification morale de
nombre des droits inscrits dans la Déclaration universelle et dans d'autres
déclarations similaires. L'éducation universelle, la liberté de mouvement, l'accès
à l'information et la possibilité de participer à la vie politique sont tous
des résultats de ce droits à la connaissance qui nécessite une garantie explicite
de la part de la communauté internationale. Il en est de même de la liberté
de pensée et de croyance, qui inclut la liberté religieuse, ainsi que du droit
d'avoir des opinions et de les exprimer convenablement.
L'humanité étant une et indivisible, chacun de ses membres est un gage qui lui
est confié dès la naissance. Cette responsabilité constitue le fondement moral
de la plupart des autres droits - économiques et sociaux notamment - que les
textes des Nations unies tentent de définir : droit à la sécurité de la famille
et du foyer, droit à la propriété et à la vie privée. La communauté pour sa
part, a entre autres, l'obligation de fournir du travail, de pourvoir aux besoins
de santé physique et mentale, d'assurer une sécurité sociale, un salaire décent,
des périodes de repos et de loisirs, enfin d'offrir toute une série d'autres
services que les membres d'une société peuvent légitimement attendre d'elle,
à titre individuel.
Ce principe de responsabilité collective signifie aussi que tous sont en droit
d'attendre des lois nationales et internationales qu'elles préservent les éléments
culturels essentiels à l'identité de chacun. A l'instar du réservoir génétique
de la vie biologique de l'être humain et de son environnement, l'immense richesse
de notre variété culturelle, acquise au fil de milliers de siècles, est vitale
au développement économique et au progrès social d'une race humaine qui, dans
son intégralité, a atteint la maturité. Elle représente un patrimoine qui devrait
pouvoir fructifier dans la cadre d'une civilisation mondiale. D'une part, il
faut protéger les expressions culturelles des influences matérialistes étouffantes
actuellement à l' oeuvre, d'autre part permettre aux cultures d'agir les unes
sur les autres pour former des modèles de civilisation en constante mutation,
libres de toute manipulation à des fins politiques partisanes.
Baha'u'llah écrit : "La justice est la lumière des hommes. Ne l'étouffez pas
avec les vents contraires de l'oppression et de la tyrannie. Le but de la justice
est de faire naître l'unité parmi les hommes. L'océan de la sagesse divine s'enfle
à l'intérieur de ce mot sublime tandis que tous les livres du monde n'en peuvent
contenir le sens profond."
(Vers une humanité prospère)
12.2.2. RESPONSABILITÉ ENVERS LA CAUSE DES DROITS
DE L'HOMME ET DES LIBERTÉS FONDAMENTALES
Le droit à l'information et à l'éducation concernant les droits individuels
et libertés fondamentales : la Communauté internationale baha'ie pense que le
droit à l'information est essentiel pour que les droits fondamentaux de l'homme
deviennent une réalité pour tous.
Plus important encore, l'enseignement des droits fondamentaux de l'homme sensibilise
les individus aux droits d'autrui et encourage chacun à s'impliquer personnellement
dans l'élargissement du sentiment communautaire. Cet enseignement est indispensable,
non seulement pour assurer une diffusion générale de la connaissance des droits
de l'homme, mais aussi pour contribuer à édifier un ordre social positif et
durable dans lequel les droits de l'homme seront une réalité quotidienne pour
chacun.
La responsabilité de chacun envers la cause des droits de l'homme: nous voyons
là (dans le devoir de chacun de favoriser le respect des droits des autres membres
de la communauté) l'une des dispositions les plus importantes du projet de déclaration.
La réalisation des droits de l'homme n'intéresse pas seulement la politique
du gouvernement ni l'obligation de celui-ci de s'abstenir de toute ingérence
ou oppression injustifiée, mais passe au contraire par la construction d'un
ordre social progressif à partir de la base. Elle implique une prise de conscience
nouvelle de la réalité de l'unité humaine et le développement chez tous les
peuples d'un concept global de communauté s'étendant de la famille au nations,
en passant par les villages, petites et grandes villes, régions et allant surtout
jusqu'aux limites de la planète elle-même. Qui plus est, puisque aucun droit
ne peut exister sans responsabilités correspondantes, tout membre d'une communauté
a la responsabilité, considérant leur unité et leur interdépendance, de défendre
les droits des autres membres.
Dans la logique des observations ci-dessus, il faudrait i) reconnaître plus
expressément la responsabilité de chacun de favoriser le bien-être des autres,
et celui de la communauté dans son ensemble; ii) reconnaître que la notion de
"communauté" doit s'appliquer à chaque niveau de la société, y compris à la
communauté mondiale, pour que les droits de l'homme deviennent réalité; iii)
reconnaître que promouvoir le respect des droits de l'homme d'autrui n'est ni
un droit ni une responsabilité uniquement, mais engendre à la fois un droit
et une responsabilité.
(Communication écrite par la Communauté internationale baha'ie à la 49ème
session de la commission des droits de l'homme, sur le thème : "Élaboration
d'une déclaration sur le droit et la responsabilité des individus, groupes et
organes de la société de promouvoir et de protéger les droits de l'homme et
les libertés fondamentales universellement reconnues")
12.2.3. PROTECTION DES MINORITÉS
Plus d'une année s'est écoulée depuis l'adoption par l'Assemblée générale de
la Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales
ou ethniques, religieuses et linguistiques. Aujourd'hui, gouvernements et simples
citoyens sont confrontés au défi que pose l'application dans la pratique des
normes ainsi fixées. Malheureusement, la réalité de ce que vivent bien des minorités
n'a pas grand-chose à voir avec les normes minimales en matière de droits de
l'homme énoncées dans la Déclaration. Les membres de ceux-là même de ces groupes
de minoritaires que la Déclaration devait protéger connaissent toujours les
pires souffrances, victimes qu'ils sont d'un certain nombre de violents conflits
qui font rage d'un bout à l'autres du monde.
De l'avis de la Communauté internationale baha'ie, c'est à la fois à la majorité
et à la minorité qu'incombe la responsabilité d'assurer l'égalité des droits
des minorités. C'est la majorité qui se doit, par souci de justice, de veiller
à ce que se produisent les ajustements sociaux et politiques qui permettront
aux groupes minoritaires d'exercer le plus complètement possible leurs droits
communs et fondamentaux. De leur côté, les groupes minoritaires ont la responsabilité
morale de répondre comme il convient aux efforts sincères consentis par la majorité
et de reconnaître et respecter leur devoirs à l'égard de la société tout entière.
Les uns et les autres doivent replacer les problèmes des minorités dans le contexte
d'un monde de plus en plus interdépendant. L'intérêt de chacune des parties
qui constituent un tel monde ne saurait être mieux servi que par le souci d'assurer
la prospérité de l'ensemble, laquelle est impossible à réaliser si certaines
parties sont victimes de l'oppression ou de la misère.
Il s'agit donc d'identifier les conditions qui aboutissent à priver certaines
minorités de leur droit de représentation et d'exhorter les gouvernements à
promulguer une législation qui donnera à ces minorités les moyens de réclamer
leur dû et fera droit à leurs griefs. Mais cela ne suffira pas pour garantir
aux membres des minorités les mêmes droits qu'à leurs compatriotes. Les mentalités
doivent changer. Il faut qu'il y ait une évolution dans la manière dont la majorité
considère les minorités opprimées et que ces dernières se libèrent du sentiment
d'impuissance provoqué par des années de discrimination.
Cette évolution des mentalités, cependant, ne dépend pas entièrement des gouvernements
dans la mesure où elle ne peut se faire que sous l'influence de principes spirituels
et moraux. La Communauté internationale baha'ie, pour sa part, est convaincue
que le principe qui doit régir toute considération des droits des minorités
est celui de l'unicité de l'humanité. Bien souvent, notre ignorance de notre
humanité commune encourage les craintes et les haines irrationnelles qui sont
facilement nourries par la méconnaissance des autres cultures. Pour aller vers
un désir authentique de compréhension mutuelle, de pluralisme dans l'union,
il convient de voir dans la diversité de la famille humaine une source d'enrichissement
plutôt qu'une menace.
Nous appuyons l'appel pour que, dans les écoles, on enseigne aux élèves à respecter
les droits de l'homme et à apprécier la diversité. Il faudrait faire des droits
de l'homme une matière de base universelle dans les études primaires. Les programmes
d'études de tous les États devraient prévoir l'enseignement de la tolérance
à l'égard de tous les groupes. Les groupes majoritaires devraient s'informer
de la culture des groupes minoritaires de manière à pouvoir l'apprécier en tant
qu'apport enrichissant la société tout entière.
Toutefois, pour pouvoir apporter une solution durable aux problèmes des minorités,
il faut que l'éducation s'appuie sur un engagement en faveur de principes éthiques
et spirituels. L'action de ces principes imprègne les groupes majoritaires comme
les groupes minoritaires de la conscience de la responsabilité morale qu'ils
ont les uns envers les autres en tant qu'êtres humains. Ce sentiment de responsabilité
donne une vigueur accrue à ces vertus civilisatrices que sont la tolérance et
la compassion à l'égard de tous les êtres. Il faut que la voix de la conscience
se fasse entendre avec plus de force et parle le langage du coeur là où celui
de la loi civile est inopérant. L'influence concrète de ces valeurs spirituelles
sur l'ordre social ne saurait être trop soulignée. En une période caractérisée
par une transition chaotique, une prise de conscience largement répandue de
l'unicité de l'humanité permettrait aux minorités d'apparaître comme faisant
intégralement partie de la société. Dans ces conditions, les vieilles animosités
fondées sur les différences ethniques, linguistiques et religieuses deviendraient
obsolètes, ce qui ferait échec à toutes les tentatives pour dresser les groupes
les uns contre les autres à des fins politiques.
La Communauté internationale baha'ie est convaincue que, pour que les efforts
immenses déployés par les Nations unies et les gouvernements en faveur des droits
de l'homme portent leurs fruits, il est indispensable de faire appel à la force
combinée des influences politiques, juridiques, spirituelles et morales. Pour
faire face à ces défis, la Communauté internationale baha'ie tente pour sa part
d'agir parmi ses membres dans le monde entier. Les enseignements de leur foi
font aux communautés baha'ies une obligation, non pas simplement d'accepter,
mais d'aider, d'encourager et de protéger toute minorité sans considération
de croyance, de race, de classe ou de nation. Pour cette raison, les Écrits
baha'is suggèrent que si l'on peut tolérer une forme de discrimination, celle-ci
doit s'exercer en faveur de la minorité. Guidées par les principes unificateurs
de l'ordre mondial révélés il y a plus d'un siècle par Baha'u'llah, fondateur
de la religion baha'ie, les communautés baha'ies dans le monde entier s'efforcent
d'intégrer des gens ayant des origines raciales, nationales et religieuses différentes
pour en faire une seule communauté, communauté qui soit à la fois unifiée et
diverse.
("Protection des Minorités", Exposé écrit présenté par la Communauté internationale
baha'ie à la Commission des droits de l'homme, 46ème session.)
12.3. Coopération
12.3.1. CONVENTION DES DROITS DE L'ENFANT - NATIONS UNIES
Plus de vingt Organisations internationales non-gouvernementales dont la Communauté
internationale baha'ie ont participé au processus qui après dix ans de travail
a abouti à la Convention des droits de l'enfant adoptée le 20 novembre 1989
par l'Assemblée générale de l'ONU. C'est le traité le plus complet jamais élaboré
en faveur des droits de l'homme.
Cette Convention modifie et renforce les normes et les engagements internationaux
existant dans le domaine de la protection de l'enfance. Elle introduit également
un grand nombre de droits nouveaux pour les enfants : droit à un nom, à une
nationalité et à une identité propres; droit à la liberté de pensée, de conscience
et de religion; droit au développement et à la protection contre l'exploitation.
La Communauté internationale baha'ie est une des Organisations non-gouvernementales
qui, en 1983, ont constitué un groupe de travail ad-hoc chargé d'étudier cette
Convention. Elle a offert ses connaissances et son expérience particulière au
groupe de travail, composé de 43 nations, qui a élaboré la Convention proprement
dite.
A titre d'exemple, la Communauté baha'ie présenta à ce groupe de travail plusieurs
déclarations et propositions, notamment un article concernant l'enfance et les
médias, ainsi qu'un texte sur l'éducation des enfants. L'article sur les médias
fut adopté avec quelques modifications mineures.
Machid Fatio, l'un des représentants baha'is auprès des Nations unies a déclaré:
"Les médias ont une influence énorme sur les enfants. Les progrès technologiques
ont facilité la communication dans pratiquement toutes les régions du monde.
Il y a d'énormes avantages potentiels à en obtenir pour les enfants grâce à
des activités dans ce domaine."
"Pour cette raison nous avons invité les Nations unies à prendre en considération
un article qui aidera à mettre en valeur le vaste potentiel des médias dans
l'intérêt des enfants du monde. De fait, grâce à l'adoption de la Convention,
il sera possible de faciliter dans ce sens, et avec succès, le développement
des moyens d'information de masse."
(One Country n°4, pp. 4,8)
12.3.2. DÉCLARATION À LA CONFÉRENCE MONDIALE SUR
LES DROITS DE L'HOMME - VIENNE
Les déclarations de la Communauté internationale baha'ie ont porté sur trois
points clé de l'ordre du jour : identification des obstacles aux droits de l'homme
(point 9); relation entre le développement, la démocratie et la jouissance universelle
de tous les droits de l'homme (point 10); la pleine réalisation de tous les
droits pour les femmes et les hommes (point 11).
Dans sa déclaration relative au point 9, la Communauté a reconnu l'existence
de plusieurs obstacles aux droits de l'homme: la souveraineté nationale effrénée,
l'absence de mécanismes adéquats permettant l'application des dispositions des
conventions internationales relatives aux droits de l'homme et un manque de
conscience des droits de l'homme, en particulier chez les personnes qui sont
chargées de rendre la justice au niveau local.
"Malgré l'existence de normes internationales en matière de droits de l'homme,
de nombreuses nations sont toujours convaincues que les gouvernements nationaux
ont un pouvoir discrétionnaire sur ces droits", dit la déclaration. "Cette attitude
fait fi des forces qui rapprochent le monde et ouvre la voie à l'établissement
d'un nouvel ordre fondé sur la reconnaissance du fait que ce qui touche un membre
de la famille humaine nous concerne tous."
A propos du point 10 - relation entre le développement, la démocratie et la
jouissance universelle des droits de l'homme, la Communauté a déclaré que les
droits civils et politiques ainsi que les droits économiques, sociaux et culturels
étaient "uns et indivisibles".
En particulier, la Communauté a déclaré que le point commun entre ces droits
résidait dans "le droit de chaque individu de s'interroger sur la réalité qui
l'entoure et de tirer parti des conclusions de cette recherche".
Bien que définie historiquement comme "la conviction que chaque personne a non
seulement le droit mais le devoir de 'connaître et vénérer Dieu'", la question,
dit la déclaration, n'est pas d'ordre théologique. Au contraire, ce droit à
l'interrogation indépendante est le fondement de ce que nous appelons la "culture"
et est "un aspect inaliénable de la vie humaine".
Par conséquent, l'exercice des facultés intellectuelles, esthétiques, morales
et spirituelles qui caractérisent la nature humaine doit être favorisé de telle
sorte que les individus "puissent accéder à tous les avantages, protections
et possibilités raisonnablement disponibles dans la société dans laquelle ils
vivent".
"Sans droits économiques, l'exercice des droits civils et sociaux est gravement
limité", dit la déclaration. "Sans droits culturels, un individu ou une communauté
auront les plus grandes difficultés à exercer les droits économiques ou politiques
minima exigés par leur situation particulière."
Dans la déclaration concernant les droits des femmes, la Communauté a insisté
sur la nécessité de changer les attitudes qui tolèrent la violence à l'égard
des femmes. Elle croit que l'éducation spirituelle - mettant l'accent en particulier
sur les principes de la justice et de l'égalité entre les hommes et les femmes
- est le moyen le plus sûr de modifier ces attitudes.
"Les croyances et les pratiques qui contribuent à l'oppression des femmes doivent
être réexaminées à la lumière de la justice", lit-on dans la déclaration à propos
du point 11 de l'ordre du jour. "Bien compris, le principe de l'égalité entre
les hommes et les femmes peut en définitive changer toutes les relations sociales,
permettre à chaque personne de cultiver ses talents ou ses dons particuliers.
C'est en utilisant les points forts de chacun que l'on peut faire progresser
la société vers sa maturité."
(One Country n°15, pp.10-11)