Le Covenant


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2.1. Testament d'Abdu'l-Baha: 1ère partie

Que toutes louanges soient rendues à celui (173) qui, par le bouclier de son alliance, a sauvegardé le temple de sa cause des flèches du doute, qui, par les armées de son testament, a préservé le sanctuaire de sa très bienfaisante loi et qui a protégé son sentier droit et lumineux, contenant ainsi l'assaut de la horde des briseurs de l'Alliance (174) qui ont menacé de renverser son édifice divin; qui a veillé sur sa puissante forteresse et sa Foi toute glorieuse à l'aide des hommes que la calomnie n'affecte pas, que nulle profes- sion, nulle gloire, nulle puissance terrestre ne peuvent détourner de l'alliance de Dieu ni de son testament solidement établis par ses paroles claires et évidentes, alliance et testament (175) écrits et révélés par sa toute glorieuse Plume et inscrits dans la Tablette préservée. (176)

Le salut et la louange, la bénédiction et la gloire soient sur cette première Branche (177) de l'Arbre divin et sacré, cette Branche bénie, tendre, verdoyante, jaillissant des deux saints Arbres jumeaux (178) ; sur la perle la plus merveilleuse, la perle unique et inestimable qui étincelle d'entre les flots houleux des deux Mers jumelles ; sur les rejetons de l'Arbre de sainteté, les rameaux de l'Arbre céleste, ceux qui, au jour de la grande division, sont demeurés fermes et inébranlables dans l'Alliance ; sur les Mains (179) (piliers) de la cause de Dieu qui ont abondamment répandu les parfums divins, qui ont annoncé ses preuves, proclamé sa Foi, divulgué sa Loi, qui se sont détachées de tout ce qui n'est pas Lui, qui ont représenté la droiture dans ce monde et allumé le feu de l'amour de Dieu au tréfonds du coeur et de l'âme de ses serviteurs; sur ceux qui ont cru, qui sont demeurés constants dans son Alliance, qui ont suivi la lumière qui, après ma disparition, luit de l'aurore de la direction divine, car voyez ! C'est lui la Branche bénie et sacrée, issue des deux saints Arbres jumeaux. Heureux celui qui recherche l'abri de son ombre, étendue sur toute l'humanité.

O vous, bien-aimés du Seigneur ! Le plus important, c'est de protéger la vraie Foi de Dieu, de préserver sa Loi, de sauvegarder sa cause et de servir son Verbe. Dans ce chemin, dix mille êtres ont répandu des flots de leur sang sacré ; ils lui ont offert leur précieuse vie en sacrifice; plongés dans une sainte extase, ils se sont hâtés vers le champ glorieux du martyre; ils ont élevé l'étendard de la Foi de Dieu et, avec le plus pur de leur sang, ils ont inscrit sur la tablette du monde les versets de son unité divine. La poitrine bénie de Sa Sainteté le Glorifié (180) (que ma vie lui soit sacrifiée), devint une cible pour les traits de l'adversité ; et à Mazindaran, les pieds bénis de la Beauté d'Abha' (181) (que ma vie soit offerte pour ceux qu'il aime) furent cruellement battus, jusqu'au sang, au point d'être douloureusement blessés ; il eut aussi le cou chargé de chaînes de captif, et les pieds fixés dans des ceps. (182) Durant une période de cinquante ans, chaque heure vit fondre sur lui des tribulations et des calamités nouvelles, des afflictions et des soucis nouveaux l'assaillirent.

Après avoir, par exemple, enduré de profondes vicissitudes, il fut réduit à errer sans toit ni asile (183) , il fut victime, une fois de plus, d'afflictions et de tourments renouvelés. En 'Iraq, la Lumière du monde fut tellement exposée aux ruses du peuple de méchanceté (184) que sa splendeur en fut éclipsée. Plus tard on l'envoya en exil dans la Grande Ville (Constantinople), puis vers la Terre du Mystère (Andrinople) (185) ; de là, sous le coup d'une grave injustice, il fut enfin transféré à la Plus Grande Prison ('Akka) (186). Celui que le monde a lésé (que ma vie soit sacrifiée à ses bien-aimés) fut quatre fois banni d'une ville à une autre jusqu'à ce que, condamné à la réclusion perpétuelle, il fut finalement incarcéré dans cette prison, la prison des voleurs de grand chemin, la prison des brigands et des assassins. Tout cela n'est qu'une seule épreuve parmi tant d'autres qui ont affligé la Beauté Bénie, les autres étant tout aussi douloureuses.

Une autre épreuve encore, ce fut l'hostilité, l'injustice flagrante, l'iniquité et la rébellion de Mirza Yahya. Bien que cet Opprimé (187), ce prisonnier l'eût, par sa tendre bonté, élevé au sein de sa propre famille depuis son plus jeune âge, bien qu'à chaque instant il l'eût comblé de son affectueuse sollicitude, qu'il eût soutenu sa réputation, qu'il l'eût protégé de toute infortune, qu'il l'eût fait aimer par ceux de ce monde et de l'autre, et en dépit des exhortations énergiques et des conseils de Sa Sainteté le Glorifié (le Bab) et des avertissements clairs et péremptoires: "Prends garde, prends garde que les dix-neuf lettres du Vivant et ce qui a été révélé dans le Bayan ne soient un voile pour toi !", malgré cela, Mirza Yahya le renia, agit traîtreusement avec lui ; il ne le crut pas, sema les germes du doute, ferma les yeux à ses versets manifestes et s'en détourna. Si encore il s'en était tenu là ! Mais non, il essaya même de verser le sang sacré (de Baha'u'llah) (188), puis il mena un grand tapage et souleva le trouble autour de lui, attribuant à Baha'u'llah de la malveillance et de la cruauté à son égard. Quelles séditions ne fomenta-t-il pas, et quelle tempête de discordes ne souleva-t-il pas durant son séjour dans la Terre du Mystère (Andrinople) ! A la fin ses machinations provoquèrent l'exil du Soleil du monde, ici, dans cette prison suprême, et, sous une cruelle oppression, ce Soleil se coucha à l'occident, dans cette grande Prison.

O vous qui demeurez fermes et solidement attachés à l'Alliance ! Le Centre de sédition, le premier promoteur de la division, Mirza Muhammad-'Ali, a quitté l'ombre de la Cause, il a brisé l'Alliance, falsifié le texte sacré, infligé à la vraie Foi de Dieu un grave dommage ; il a dispersé son peuple; avec une amère rancoeur, il s'est efforcé de nuire à 'Abdu'l-Baha et, avec la plus grande hostilité, il a attaqué ce serviteur du Seuil sacré. Il n'est pas une flèche qu'il n'ait saisie et lancée pour percer la poitrine de ce serviteur opprimé, point de blessure qu'il n'ait négligé de m'infliger avec cruauté, pas de venin qu'il n'ait préparé pour empoisonner la vie de cet infortuné. Je jure par la très sainte Beauté d'Abha et par la lumière qui luit de Sa Sainteté le Glorifié (que mon âme soit sacrifiée à leurs plus modestes serviteurs), qu'à cause de cette iniquité, ceux qui demeurent dans le pavillon du royaume d'Abha ont gémi, le concours céleste se lamente, les vierges immortelles du ciel ont élevé leurs cris plaintifs dans le paradis suprême, l'assemblée des anges a exhalé sa douleur et poussé des gémissements. Les actes de cet être inique atteignirent une telle cruauté qu'il frappa de sa cognée la racine de l'Arbre béni, qu'il porta un coup violent au temple de la cause de Dieu, que les aimés de la Beauté bénie versèrent des larmes de sang et que les ennemis du seul vrai Dieu en furent heureux et encouragés ; en répudiant l'Alliance, il détourna de la cause de Dieu maints chercheurs de vérité, ranima les espoirs flétris des partisans de Yahya, se fit détester, provoqua l'audace et l'arrogance des ennemis du Très Grand Nom, repoussa les versets fermes et décisifs et sema les germes du doute. Si à chaque instant, les secours promis de la Beauté Ancienne ne m'avaient étés gracieusement accordés, tout indigne que je fusse (189) il aurait certainement détruit, voir annihilé la cause de Dieu et renversé l'édifice divin de fond en comble. Mais loué soit le Seigneur. l'aide triomphante du royaume d'Abha arriva, les armées du royaume céleste se précipitèrent pour donner la victoire. La cause de Dieu fut largement répandue, l'appel du Véritable retentit de toutes parts, dans toutes les régions on prêta l'oreille au verbe de Dieu, son étendard se déploya, les drapeaux de sainteté flottèrent glorieusement dans les airs et on chanta les versets célébrant son unité divine. Maintenant, pour que la vraie Foi de Dieu soit gardée et protégée, que sa Loi soit sauvegardée et préservée, et que sa cause reste saine et sauve, il incombe à tous de s'attacher fermement au texte béni, clair et fermement énoncé, qui fut révélé à son sujet. On ne pourra jamais imaginer plus grave transgression que la sienne. Il (Baha'u'llah) dit, sainte et glorieuse est sa parole : "des insensés parmi mes bien-aimés l'ont même considéré comme mon partenaire ; ils ont allumé la sédition dans le pays ; en vérité, ce sont des fomenteurs de troubles(190). Voyez comme les gens sont insensés ! Ceux qui ont été en sa présence (la présence de Baha'u'llah) et qui ont contemplé son visage, ont néanmoins ébruité de telles folies, jusqu'à ce que, exaltées soient ses paroles explicites, il dise : "S'il s'écarte, ne fût-ce qu'un instant, de l'ombre de la Cause, il sera sûrement réduit à néant". Réfléchissez ! Avec quelle insistance il appuie sur ce seul instant de déviation, c'est-à-dire que, s'il s'inclinait de l'épaisseur d'un cheveu à droite ou à gauche, sa déviation serait clairement établie : et son néant absolu serait manifeste. Et maintenant vous voyez comment la colère de Dieu l'a affligé de tous côtés et comment, de jour en jour, il court à sa perdition. Sous peu vous le verrez, lui et ses associés, condamnés en eux-mêmes et aux yeux du monde à une ruine complète.

Quelle déviation peut dépasser celle qui consiste à briser l'alliance de Dieu ! Quelle déviation plus grande que d'interpoler et de falsifier les paroles et les versets du texte sacré, ainsi même que l'a déclaré et en a témoigné Mirza Badi'u'llah! Quelle déviation plus grande que de calomnier le Centre de l'Alliance lui-même ! Quelle déviation plus criante que de répandre au loin des rapports faux et insensés concernant le Temple du Testament de Dieu (191) ! Quelle déviation plus grave que de décréter la mort du Centre de l'Alliance en s'appuyant sur le verset sacré : "Quiconque émet une revendication avant l'expiration de mille ans... " alors que lui (Muhammad-'Ali), durant les jours de la Beauté Bénie, avait fait sans vergogne semblable revendication, et avait été confondu par elle de la manière mentionnée précédemment. Le texte de sa revendication, écrit de sa propre main et scellé de son propre sceau, subsiste encore. Quelle déviation plus complète que d'émettre des accusations mensongères sur les bien-aimés de Dieu ! Quelle déviation plus odieuse que de provoquer leur emprisonnement et leur incarcération ! Quelle déviation plus grave que de mettre entre les mains du gouvernement les Saintes Ecritures et les Epîtres, dans l'espoir qu'il (le gouvernement) se dresse pour mettre cet opprimé à mort ! (192) Quelle déviation plus terrible que de menacer de ruiner la cause de Dieu, forger des lettres et des documents et les falsifier de façon calomnieuse, afin de jeter l'alarme et la perturbation dans le gouvernement et le conduire à verser le sang de cet opprimé, les dites lettres et documents étant actuellement en possession du gouvernement. Quelle déviation plus odieuse que son iniquité et sa rébellion ! Quelle déviation plus honteuse que de disperser l'assemblée du peuple du salut ! Quelle déviation plus abominable que les interprétations faibles et vaines du peuple du doute ! Quelle déviation plus perverse que de se joindre à des étrangers et aux ennemis de Dieu !

Il y a quelques mois, celui qui a brisé l'Alliance a préparé, en accord avec d'autres, un document fourmillant de calomnies et de diffamations. dans lequel -à Dieu ne plaise !- parmi quantité d'accusations calomnieuses semblables, 'Abdu'l-Baha est représenté comme le mortel ennemi du Trône et son implacable adversaire. Ces calomnies et ces diffamations bouleversèrent à tel point l'esprit des membres du gouvernement impérial que, finalement, le siège gouvernemental de Sa Majesté envoya une Commission d'enquête, laquelle, enfreignant toutes les lois de justice et d'équité qui siéent à Sa Majesté Impériale, voire avec la plus criante injustice, procéda aux investigations. Les adversaires du seul vrai Dieu se pressèrent étroitement autour des membres de la Commission, expliquant le texte du document, s'étendant sur celui-ci de façon excessive, cependant qu'à leur tour ceux-ci acquiesçaient aveuglément. L'une de leurs nombreuses calomnies spécifiait que ce serviteur avait hissé dans cette ville un drapeau sous lequel il avait appelé le peuple à se ranger, qu'il avait fondé à son profit une nouvelle souveraineté, érigé une forteresse sur le mont Carmel, rallié à lui et soumis à ses ordres tous les habitants de la région, provoqué une dislocation dans la Foi islamique, fait un pacte avec les chrétiens et -à Dieu ne plaise !- qu'il s'était proposé de tailler la plus large des brèches dans la puissance de la couronne. Que le Seigneur nous protège de mensonges aussi abominables !

Suivant les commandements directs et sacrés de Dieu, il nous est interdit de proférer des calomnies (193) ; nous devons manifester l'amitié et la paix ; nous avons l'obligation de faire preuve de rectitude de conduite et de franchise, et de nous entendre avec tous les peuples et tribus de la terre. (194) Nous devons obéir aux gouvernements et leur souhaiter la prospérité; nous devons considérer que manquer de loyauté envers un roi juste, c'est en manquer envers Dieu lui-même, et souhaiter du mal au gouvernement c'est enfreindre la cause de Dieu. Après ces injonctions formelles et décisives, comment peut-il se faire que ces captifs s'abandonnent à des idées aussi fantaisistes et, du fond de leur prison, comment pourraient-ils manifester pareille déloyauté ? Mais hélas ! La Commission d'enquête a approuvé et confirmé les calomnies de mon frère et de mes ennemis et les a présentées à Sa Majesté le souverain. Et actuellement, une furieuse tempête fait rage autour de ce prisonnier qui attend le bon vouloir, favorable ou défavorable, de Sa Majesté -que le Seigneur l'aide par sa grâce à être juste. Dans tous les cas, c'est avec une tranquillité et un calme absolus qu''Abdu'l-Baha est prêt à se sacrifier et il est entièrement résigné et soumis à Sa Volonté. Est-il transgression plus abominable, plus odieuse et plus perverse !

De la même manière, le Centre de la haine a projeté de mettre 'Abdu'l-Baha à mort et ce fait est certifié par le document ci-joint écrit par Mirza Shu'a'u'llah' (195) lui-même. Il en ressort indiscutablement que, secrètement et avec la plus extrême subtilité, on est en train de conspirer contre moi. Voici les paroles textuelles qu'il écrivit dans cette lettre: "Je maudis à tout instant celui qui a fomenté cette discorde et je profère cette imprécation : "Seigneur! n'aie pour lui aucune miséricorde ! J'espère que, sous peu, Dieu manifestera celui qui n'aura pas de pitié pour lui, celui qui, pour l'instant, est revêtu d'un autre vêtement et à l'égard duquel je ne puis m'expliquer davantage". Par ces mots, il fait allusion au verset sacré qui commence ainsi : "Quiconque prétend, avant l'expiration de mille ans...(196) Réfléchissez! Comme ils sont déterminés à tuer 'Abdu'l-Baha! Méditez ces paroles dans votre coeur : "Je ne puis m'expliquer davantage", et rendez-vous compte des machinations qu'ils sont en train d'imaginer pour arriver à leur fin (197). Ils craignent qu'en parlant trop, la lettre venant à tomber entre des mains étrangères, leurs complots seraient déjoués et voués à l'échec. Cette expression ne fait qu'annoncer une bonne nouvelle à venir, à savoir que toutes les dispositions nécessaires ont été prises à cet égard.

Mon Dieu, mon Dieu! Tu vois ton serviteur opprimé étroitement enserré par les griffes de lions féroces, de loups ravisseurs, de bêtes sanguinaires. Aide-moi par ta clémence, de par mon amour pour toi, à boire jusqu'à la lie le calice rempli de ta grâce généreuse et qui déborde de fidélité envers toi, afin que, tombé dans la poussière, je m'affaisse sans connaissance, les vêtements rougis de mon sang. C'est là mon souhait, le désir de mon coeur, mon espoir, ma fierté et ma gloire. Accorde, ô Seigneur, mon Dieu et mon refuge, qu'à mon heure ultime, mon dernier souffle puisse, comme le musc, exhaler son parfum de gloire. Y a-t-il une faveur plus grande que celle-ci ? Non, par ta gloire ! J'en appelle à ton témoignage : pas un jour ne s'écoule où je ne m'abreuve abondamment à cette coupe, à cause des méfaits si cruels de ceux qui ont brisé l'Alliance, allumé la discorde, manifesté leur méchanceté, excité la sédition dans le pays et qui t'ont déshonoré parmi tes serviteurs. Seigneur! Garde la puissante forteresse de ta Foi contre ces briseurs de l'Alliance et protège ton sanctuaire secret (198) contre l'assaut des impies. Tu es en vérité le Puissant, le Bienveillant, le Fort.

En résumé, ô vous les bien-aimés du Seigneur ! Le Centre de sédition, Mirza Muhammad 'Ali, selon les paroles décisives de Dieu, et en raison de ses transgressions sans borne, a gravement déchu et il a été retranché de l'Arbre sacré. En vérité, nous ne leur avons fait aucun tort ; ils se sont nui à eux-mêmes. (199)

Mon Dieu. mon Dieu ! Protège tes serviteurs fidèles des maux de l'égoïsme et de la passion ; que l'oeil vigilant de ta tendre bonté les garde de toute rancune, haine et envie ; abrite-les dans la forteresse imprenable de ta Cause et, les préservant des flèches du doute, fais d'eux des manifestations de tes signes glorieux ; illumine leur visage des rayons éclatants que répand l'Aurore de ta divine unité, réjouis leur coeur par les versets révélés de ton saint royaume et affermis leurs reins par ta toute-puissance qui émane de ton royaume de gloire. Tu es le Généreux, le Protecteur, le Tout-Puissant, le Bienveillant !

O vous qui demeurez fermes dans l'Alliance! Quand l'heure viendra où cet oiseau opprimé, aux ailes brisées, aura pris son essor vers le céleste Concours, quand il se sera hâté vers le royaume de l'invisible et que son corps mortel aura été ou perdu ou caché sous la poussière, il incombe aux Afnan is- sus de l'Arbre de sainteté, qui demeurent fermes dans l'alliance de Dieu, aux Mains (piliers) de la cause de Dieu (que la gloire du Seigneur soit sur elles) et aux amis et bien-aimés, de s'élever coeur et âme et, d'un commun accord, de s'empresser tous sans exception de diffuser les doux parfums de Dieu, enseigner sa cause et promouvoir sa Foi (200) Ils ne doivent par chercher le repos ni faire de trêve un seul instant. Ils doivent se disperser dans tous les pays, passer sous tous les climats, voyager dans toutes les régions  (201). Pleins de zèle, sans repos et inébranlables jusqu'à la fin, ils doivent, dans chaque pays, lancer ce cri triomphal : "O Toi la Gloire des Gloires !" ("Ya-Baha'u'l-Abha''), établir leur renommée partout où ils passeront, brûler avec éclat tels des luminaires dans chaque réunion, et allumer le feu de l'amour divin dans toutes les assemblées, afin que la lumière de la vérité jaillisse, resplendissante au coeur même du monde, que dans tout l'Orient et l'Occident, une multitude vienne se ranger à l'ombre du Verbe de Dieu, que les douces saveurs de sainteté se diffusent, que les visages brillent, radieux, que les coeurs soient remplis de la spiritualité divine et que les âmes deviennent célestes.

En ces jours, ce qui importe avant tout, c'est de guider les peuples et les nations de la terre. L'enseigne- ment de la Cause est de la plus haute importance, car c'est la pierre angulaire principale de la fondation elle-même. Ce serviteur opprimé s'emploie nuit et jour à promouvoir la Cause et à exhorter les peuples à servir. Il n'a pas pris un instant de repos jusqu'à ce que la renommée de la cause de Dieu ait retenti à travers le monde et que les accents célestes du royaume d'Abha aient éveillé l'Orient et l'Occident. Les biens aimés de Dieu doivent suivre le même exemple. Tels sont le secret de la fidélité et les conditions requises de la servitude au seuil de Bahà! Les disciples du Christ oublièrent leur moi ainsi que toutes choses terrestres, abandonnant leurs affaires et toutes leurs possessions ; ils se purifièrent de l'égoïsme et des passions et, avec un détachement absolu, se dispersèrent de tous côtés, appelant les peuples à la voie divine, jusqu'à ce qu'ils eussent fait du monde un autre monde et qu'ils eussent illuminé la surface de la terre. Jusqu'à leur dernière heure, ils ont fait preuve d'une abnégation totale dans le sentier de ce
Bien-aimé de Dieu, et finalement, ils subirent un glorieux martyre en divers pays. Que ceux qui sont des hommes d'action suivent leurs traces !

O mes amis affectueux ! Après la disparition de cet opprimé, il incombe aux Aghsan (Branches), aux Afnan (Rameaux) de l'Arbre sacré, aux Mains (piliers) de la cause de Dieu et aux bien-aimés de la Beauté d'Abha, de se tourner vers Shoghi Effendi - la jeune branche issue des deux Arbres sanctifiés et sacrés, le fruit de l'union des deux rejetons de l'Arbre de sainteté - car c'est lui le signe de Dieu, la Branche élue, le Gardien de la cause de Dieu, celui vers lequel doivent se tourner tous les Aghsan, les Afnan, les Mains de la cause de Dieu, ainsi que ses bien-aimés. Il est l'interprète des paroles de Dieu et, après lui, le premier de ses descendants directs lui succédera.

La jeune Branche sacrée, le Gardien de la cause de Dieu, ainsi que la Maison Universelle de Justice qui doit être établie par des élections universelles, sont tous deux sous la garde et la protection de la Beauté d'Abha. sous la sauvegarde et l'infaillible direction de Sa Sainteté le Glorifié (que ma vie leur soit offerte à tous deux). Tout ce qu'ils décident vient de Dieu. Quiconque n'obéit pas au Gardien ni à la Maison Universelle de Justice n'a pas obéi à Dieu ; quiconque se révolte contre lui et contre elle s'est révolté contre Dieu ; quiconque s'oppose à lui s'est opposé à Dieu ; quiconque entre en contestation avec eux est entré en contestation avec Dieu ; quiconque se dispute avec lui s'est disputé avec Dieu; quiconque le renie, a renié Dieu; quiconque ne croit pas en lui, n'a pas cru en Dieu; quiconque s'écarte, se sépare ou se détourne de lui s'est, en vérité, écarté, séparé et détourné de Dieu. Que la colère, l'indignation et la vengeance de Dieu soient sur cet être ! La puissante citadelle restera inexpugnable et en sécurité par l'obéissance à celui qui est le Gardien de la cause de Dieu. Il incombe aux membres de la Maison Universelle de Justice, à tous les Aghsan, aux Afnan, aux Mains de la cause de Dieu, de montrer obéissance, soumission et subordination au Gardien de la cause de Dieu, de se tourner vers lui et d'être humbles devant lui.

Celui qui s'oppose à lui s'est opposé au Véritable; il fera une brèche dans la cause de Dieu, subvertira son Verbe et deviendra une manifestation du Centre de sédition. Prenez garde, prenez garde, qu'il n'en soit comme après l'Ascension (de Baha'u'llah), quand le Centre de sédition, devenu arrogant et rebelle, et prenant pour prétexte l'unité divine, se perdit lui-même, troubla et contamina les autres. Il est certain que tout homme vaniteux, se proposant de semer la dissension et la discorde, n'ira pas déclarer ouvertement ses mauvais desseins, certes non ; tel de l'or impur. il prendra plutôt différentes mesures et saisira des occasions diverses pour disperser l'assemblée du peuple de Baha. Mon intention est de montrer que les Mains de la cause de Dieu doivent toujours être sur leurs gardes et dès qu'elles découvrent quelqu'un qui commence à s'opposer au Gardien de la cause de Dieu et à protester contre lui, elles doivent le rejeter de la communauté du peuple de Baha (202) et ne doivent, en aucune façon, accepter d'excuses de sa part. Combien de fois de graves erreurs n'ont-elles pas été recouvertes du manteau de la vérité, afin de semer le doute dans le coeur des hommes !

O vous, bien-aimés du Seigneur ! Il incombe au Gardien de la cause de Dieu de désigner, de son vivant, celui qui deviendra son successeur, afin qu'après sa disparition, des différends ne puissent survenir. Celui qui est désigné doit manifester le détachement de toute chose mondaine; il doit être l'essence de la pureté et montrer dans sa personne la crainte de Dieu, le savoir, la sagesse et la science. Si le premier-né du Gardien de la cause de Dieu ne manifestait pas la vérité des paroles : "L'enfant est l'essence secrète de son père", c'est-à-dire s'il n'héritait pas de l'élément spirituel qui est en lui ( le Gardien de la cause de Dieu ), et si sa glorieuse origine n'était pas alliée à un noble caractère, alors il ( le Gardien de la cause de Dieu ) devrait choisir une autre Branche pour lui succéder.

Les Mains de la cause de Dieu doivent élire, au sein de leur groupe, neuf personnes qui seront constamment occupées aux tâches importantes dans le service du Gardien de la cause de Dieu (203) L'élection de ces neuf personnes doit avoir lieu, soit à l'unanimité, soit à la majorité des voix de l'ensemble des Mains de la cause de Dieu et ces neuf élus doivent, par un vote unanime ou majoritaire, agréer celui que le Gardien de la cause de Dieu a choisi comme son successeur. Cet assentiment doit être donné de telle façon que les voix consentantes et dissidentes ne soient pas discernées (c'est-à-dire à bulletin secret).

O amis ! Les Mains de la cause de Dieu doivent être désignées et nommées par le Gardien de la cause de Dieu. Chacun doit demeurer sous son ombre et obéir à son commandement. Si quelqu'un dans le groupe des Mains, ou en dehors, désobéit et cherche la division, il connaîtra la colère de Dieu et sa vengeance, car il aura creusé une brèche dans la vraie Foi de Dieu.

Les Mains de la Cause ont pour devoir de diffuser les parfums divins, d'édifier les âmes des hommes, d'encourager l'étude, d'améliorer le caractère des hommes et d'être toujours, et en toutes circonstances, purifiées et détachées des choses terrestres. Leur conduite, leurs manières, leurs actes et leurs paroles. doivent manifester la crainte de Dieu.

Ce corps des Mains de la cause de Dieu est sous la direction du Gardien de la cause de Dieu. Il doit les exhorter sans cesse afin qu'elles s'efforcent et s'évertuent, de tout leur possible, de diffuser les suaves parfums de Dieu et de guider tous les peuples du monde, car c'est la lumière de la direction divine qui cause l'illumination de tout l'univers. Il n'est nullement permis de négliger, ne fût-ce qu'un instant, ce commandement absolu, obligatoire pour tous, afin que le monde de l'existence devienne comme le Paradis d'Abha, que la surface de la terre devienne céleste, pour que les contestations et les conflits disparaissent entre les peuples, les tribus, les nations et les gouvernements, que tous les habitants de la terre deviennent un seul peuple, une seule race, et que le monde entier soit alors comme un seul foyer. Si des différends surgissent, ils seront réglés à l'amiable et de manière décisive par le Tribunal suprême qui comprendra des membres de tous les gouvernements et de tous les peuples de la terre.

O vous, bien-aimés du Seigneur! En cette Dispensation sacrée, les conflits et les discordes sont rigou- reusement interdits. Tout agresseur se prive de la grâce de Dieu. Il incombe à chacun de faire preuve d'affection, de droiture, de franchise extrêmes et de bonté sincère envers tous les peuples et tribus de la terre, amis ou étrangers. L'esprit d'amour et de bonté doit atteindre un tel degré que l'étranger puisse se sentir comme un ami et l'ennemi comme un véritable frère, aucune différence ne les séparant plus. Car l'universalité vient de Dieu et toutes les limitations appartiennent à la terre. Aussi l'homme doit-il lutter pour que son être réel puisse manifester des vertus et des perfections dont la lumière pourra briller sur tous. La lumière du soleil éclaire le monde entier et les ondées miséricordieuses de la providence divine tombent sur tous les peuples. La brise vivifiante ranime toutes les créatures vivantes ; tous les êtres doués de vie ont leur place et leur part à sa table céleste. De même, l'affection et la tendre bonté des serviteurs du seul vrai Dieu doivent, généreusement et universellement, s'étendre à tout le genre humain. Ni restrictions, ni limitations à cet égard ne sont autorisées.

Donc, ô mes amis affectueux ! Fréquentez tous les peuples, les tribus et les adeptes des religions du monde en toute franchise, droiture, fidélité, bonté, bonne volonté et amitié, pour que le monde de l'existence soit rempli par la sainte extase de la grâce de Baha, que l'ignorance, l'inimitié, la haine, la rancune disparaissent de la surface de la terre, et que les ténèbres de l'éloignement qui sévissent chez tous les peuples et tribus cèdent la place à la lumière de l'unité. Si d'autres peuples et nations vous sont infidèles, montrez-vous fidèles envers eux; s'ils sont injustes avec vous, soyez justes pour eux; s'ils restent distants, attirez-les ; s'ils font acte d'hostilité, agissez amicalement envers eux ; s'ils empoisonnent votre vie, adoucissez leur âme ; s'ils vous infligent une blessure. soyez un baume pour leurs douleurs. Tels sont les attributs des sincères! Tels sont les attributs des êtres de vérité.

Et maintenant, en ce qui concerne la Maison de Justice que Dieu a instituée comme source de tout bien et qu'il a affranchie de toute erreur, elle doit être élue au suffrage universel, c'est-à-dire par les croyants. Ses membres doivent être les manifestations de la crainte de Dieu, les aurores du savoir et de la compréhen- sion ; ils doivent être fermes dans la Foi de Dieu et bienveillants envers toute l'humanité. Il s'agit ici de la Maison Universelle de Justice, c'est-à-dire que, dans chaque pays, une Maison Secondaire de Justice (204) doit être instituée, et ces Maisons Secondaires de Justice doivent élire les membres de la Maison Universelle. Toutes choses doivent être déférées à cet organisme. C'est lui qui édicte les lois et tous les règlements qui ne se trouvent pas dans le texte sacré explicite. C'est par cet organisme que tous les problèmes difficiles doivent être résolus, et le Gardien de la cause de Dieu en est le chef sacré, le membre éminent et inamovible. S'il n'assiste pas en personne aux délibérations, il doit désigner quelqu'un pour le représenter. Si l'un des membres (de la Maison de Justice) commet une faute préjudiciable au bien commun, le Gardien de la cause de Dieu dispose du droit de l'expulser, après quoi le peuple doit en élire un autre à sa place. Cette Maison de Justice édicte les lois et le gouvernement les applique. Le corps législatif doit renforcer l'exécutif, l'exécutif doit aider et assister le corps législatif afin que, grâce à l'union et à l'harmonie de ces deux forces, les bases de la justice et de l'équité puissent devenir solides et stables, et que toutes les régions de la terre soient semblables au Paradis lui-même.

O Seigneur. mon Dieu ! Assiste tes amis pour qu'ils restent fermes dans ta Foi, qu'ils marchent dans ta voie, qu'ils demeurent constants dans ta cause. Donne-leur ta grâce pour qu'ils résistent aux assauts de l'égoïsme et des passions, et qu'ils suivent la lumière de la direction divine. Tu es le Puissant, le Bienveillant. Celui qui subsiste par lui-même. Tu es le Dispensateur, le Compatissant, l'Omnipotent, le Généreux.

O amis d''Abdu'l-Baha ! En signe de ses bienfaits infinis, le Seigneur a gracieusement favorisé ses serviteurs en prévoyant un denier fixe (Huquq) qu'ils doivent lui offrir, bien que lui, le Vrai, ainsi que ses serviteurs, aient toujours été indépendants de toutes choses créées, bien que Dieu soit en vérité celui qui possède tout et qu'il n'ait aucun besoin des dons de ses créatures. Néanmoins, cette offrande fixe d'argent donne fermeté et constance aux âmes et attire sur elles le divin profit. Cette offrande doit être faite par l'entremise du Gardien de la cause de Dieu. afin d'être consacrée à la diffusion des parfums de Dieu et à l'exaltation de sa Parole, à des oeuvres de bienfaisance et à l'intérêt public.

O bien-aimés du Seigneur ! Il vous incombe d'être soumis envers tous les monarques justes et de montrer de la fidélité à tous les rois équitables. Servez les souverains de la terre avec la droiture et la loyauté les plus parfaites. Montrez-leur obéissance et souhaitez leur la prospérité. Ne vous mêlez pas des affaires politiques sans leur permission ou leur consentement ; car manquer de loyauté envers un souverain c'est en manquer envers Dieu lui-même. Tel est mon conseil, tel est mon commandement qui vous vient de Dieu. Heureux ceux qui s'y conforment.

NOTA: cet écrit a longtemps été conservé sous terre et l'humidité l'a atteint. Quand on l'a ramené à la lumière, on s'est aperçu que certaines parties avaient été endommagées par cette humidité ; mais comme la Terre sainte était sous le coup d'une agitation violente, on l'a laissé tel quel.


NOTES

173. Baha'u'llah. ñ
174. Nous mettrons une lettre majuscule à Alliance lorsqu'il s'agit de l'alliance de Baha'u'llah à moins qu'un complément de nom n'en précise le sens.  ñ
175. Les termes Alliance et Testament sont ici deux synonymes et ne font pas référence à deux documents distincts, mais à l'ensemble des textes de Baha'u'llah dont le Kitab-i-'Ahd.  ñ
176. La Tablette préservée fait référence à l'immuabilité et l'indestructibilité de l'Alliance.  ñ
177. Fils aîné de Diya'i'yyih Khanum, la fille aînée d''Abdu'l-Baha, Shoghi Effendi est la première "branche" (descendant mâle de Baha'u'llah), successeur par la règle de primogéniture ; le père de Shoghi Effendi, Mirza Hadi Afnan était de la parenté du Bab. Shoghi Effendi avait deux frères et deux soeurs: tous devinrent des briseurs de l'Alliance.  ñ
178. Baha'u'llah et le Bab.  ñ
179. En 1892, il y avait quatre Mains de la cause de Dieu désignées par Baha'u'llah. Voir le chapitre consacré à l'institution des Mains de la cause de Dieu.  ñ
180. Le Bab. Référence est faite ici au martyre du Bab.  ñ
181. Baha'u'llah. En décembre 1848, en route pour le fort de Shaykh Tabarsi il fut arrêté à une quinzaine de kilomètres du fort et emmené à oemul. C'est la qu'il reçut la bastonnade. Voir pour plus de détails Baha'u'llah the King of Glory, pp. 56-60, et La Chronique de Nabil. p. 345. C'est la également qu'il connut son premier emprisonnement.  ñ
182. Allusion aux souffrances de Baha'u'llah dans Siyah Chal à Téhéran en 1852.  ñ
183. C'est une référence à l'exil de Téhéran à Bagdad en janvier 1853, à la traversée des montagnes glaciales et enneigées du Zagros dans des conditions atroces.  ñ
184. La collusion du consul iranien à Bagdad avec le clergé chi'ite. On peut penser également que cela est une allusion aux intrigues de Mirza Yahya et de Siyyid Muhammad d'Isfahan.  ñ
185. Egalement appelée "prison lointaine" dans la Tablette d'Ahmad.  ñ
186. Il y a une similitude frappante entre les circonstances qui précédèrent l'exil de Baha'u'llah à 'Akka et la situation en Terre sainte au moment où 'Abdu'l-Baha écrivit ces lignes.  ñ
187. Baha'u'llah.  ñ
188. A Andrinople, Mirza Yahya essaya de convaincre le barbier de Baha'u'llah (Ustad Muhammad 'Aliy-i-Salmani dont les mémoires ont été publiées en anglais) de tuer Baha'u'llah. Après le refus de ce dernier, Mirza Yahya lui-même fit boire un poison à Baha'u'llah. Bien que non fatal, cet empoisonnement laissa des traces, en particulier un tremblement de mains apparent dans son écriture.  ñ
189. La première personne dans ce texte fait évidemment référence à 'Abdu'l-Baha.  ñ
190. Shoghi Effendi rappelant cet épisode (Dieu passe près de nous, p. 239) cite ces paroles de Baha'u'llah : "Il n'est en vérité qu'un de mes serviteurs...S'il s'éloignait, fût-ce un moment, de l'ombre de la Cause, il serait sûrement réduit à néant." Ou encore : "Par Dieu, le Véritable ! Si nous lui refusions pendant un seul instant les bienfaits de notre Cause, il dépérirait et tomberait en poussière."  ñ  Ouvrir le livre Dieu passe près de nous
191. Le Temple du Testament de Dieu : 'Abdu'l-Baha.  ñ
192. Une des accusations fallacieuses portées contre 'Abdu'l-Baha par les briseurs de l'Alliance était de faire entendre qu'Abdu'l-Baha soutenait les chiites tandis que Baha'u'llah aurait eu une sorte de neutralité ou même une certaine sympathie pour les sunnites. Pour cela, ils ont falsifié quelques écrits de Baha'u'llah et ont présenté la Tablette de Hizar Bayt de 'Abdu'l-Baha où ce dernier affirme qu'Ali était le successeur légitime de Muhammad.  ñ
193. Voir les premières phrases du Kitab-i-'Ahd par exemple.  ñ
194. Ce sont la des clauses du Kitab-i-'Ahd.  ñ
195. Fils de Mirza Muhammad-'Ali  ñ
196. Voir supra dans le chapitre "La grande alliance" ce texte du Kitab-i-Aqdas. Dans ce texte, Baha'u'llah dit : "Dieu, assurément, enverra quelqu'un qui le traitera sans miséricorde". Voir également supra dans le chapitre "'Abdu'l-Baha par Shoghi Effendi" des explications sur le rang et la position du Maître.  ñ
197. Dans Khatirat-i-Nuh Salih, Dr Yunis Khan Afrukhtih rapporte un attentat contre la vie d''Abdu'l-Baha qui ne fut pas éclairci. D'autre part, dans The Covenant of Baha'u'llah A.Taherzadeh mentionne des tentatives d'empoisonnement.  ñ
198. On peut penser que le sanctuaire secret est l'ensemble des potentialités enchâssées dans l'alliance de Baha'u'llah, qui se révéleront au fur et à mesure que l'Ordre administratif né de cette Alliance évoluera vers l'Ordre mondial de Baha'u'llah. Cela pourrait également être compris comme une allusion à Shoghi Effendi, le sanctuaire de l'Alliance qui à l'heure où le Maître écrivait ces lignes était "secret", c'est-à-dire inconnu de la communauté des croyants. Une autre interprétation serait simplement la Religion de Dieu.  ñ
199. Cette partie indique pourquoi, conformément aux injonctions de Baha'u'llah lui-même, Mirza Muhammad 'Ali ne pouvait succéder à 'Abdu'l-Baha, malgré la clause le concernant dans le Kitab-i-'Ahd.  ñ
200. Comme dans le Kitab-i-Aqdas : l'enseignement est un devoir sacré et un signe de fidélité à la source de l'autorité.  ñ
201. Ce texte a été écrit avant les Tablettes du Plan divin !  ñ
202. Cette obligation imposée aux Mains de la Cause a permis la sauvegarde de l'unité de la Cause lors de la prétention au gardiennat de Charles Mason Remey.  ñ
203. Cette élection a eu lieu pour la première fois en 1957. Avant cette date Shoghi Effendi avait désigné quelques Mains de la Cause pour servir au Centre mondial. Le Centre International d'Enseignement (créé en 1973) peut être considéré comme l'extension future des fonctions de ce corps des Mains de la Cause résidant en Terre sainte.  ñ
204. Dénommée actuellement "Assemblée spirituelle nationale"  ñ


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