Le Covenant


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5.1. Elucidations de la Maison Universelle de Justice:

Lettre du 9 mars 1965 (267)


(La lettre suivante traitant des questions concernant la Maison Universelle de Justice a été adressée a une Assemblée spirituelle nationale et a été rendue disponible pour l'édification des baha'is a travers le monde )

Nous sommes heureux que vous ayez attiré notre attention sur les questions qui rendent quelques croyants perplexes. Il vaut bien mieux que ces questions soient posées librement et ouvertement, plutôt que de les laisser refoulées comme un poids sur le coeur des amis dévoués. Une fois certains principes essentiels de la Révélation de Baha'u'llah acquis, de telles incertitudes sont aisément dissipées. Cela ne veut pas dire pour autant que la cause de Dieu ne contienne pas de mystères. Il y a bien entendu des mystères, mais leur nature ne va pas jusqu'à ébranler quelqu'un dans sa foi, une fois que les principes essentiels de la Cause et les faits indiscutables d'une situation sont clairement compris.

Les questions posées par les divers croyants font l'objet de trois catégories. La première catégorie se concentre sur les interrogations suivantes : pourquoi des démarches ont-elles été entreprises pour élire la Maison Universelle de Justice, en sachant à l'avance qu'il n'y aurait pas de Gardien ? Le moment était-il venu pour une telle action ? Le Conseil International Baha'i n'aurait-il pas pu poursuivre le travail ?

Au moment du décès de notre bien-aimé Shoghi Effendi, il était évident, de par les circonstances et les conditions explicites des textes sacrés, qu'il lui avait été impossible de désigner un successeur selon les dispositions du testament d"Abdu'l-Baha. Cette situation, créée par le décès du Gardien sans qu'il puisse
désigner son successeur, présentait un point obscur qui ne faisait pas I'objet d'une disposition dans le texte sacré explicite, et elle devait être soumise à la Maison Universelle de Justice. Les amis devraient claire- ment comprendre qu'avant l'élection de la Maison Universelle de Justice, ne régnait pas I'idée qu'il n'y aurait pas de Gardien. Il n'aurait pas pu y avoir une telle idée préconçue, quelles que puissent être les opinions individuelles de quelques croyants. Ni les Mains de la cause de Dieu, ni le Conseil International Baha'i, ni aucun corps existant alors n'auraient pu prendre une décision au sujet de cette question très importante. Seule la Maison Universelle de Justice avait l'autonté de se prononcer sur ce sujet. C'était une des raisons urgentes pour laquelle la Maison Universelle de Justice devait être élue le plus rapidement possible.

Après le décès de Shoghi Effendi, l'administration internationale de la Foi a été conduite par les Mains
de la cause de Dieu avec l'accord complet et la loyauté des Assemblées Spirituelles Nationales et du corps
des croyants. Cela est en accord avec la nomination des Mains par le Gardien en qualité "d'administra- teurs principaux de la communauté mondiale embryonnaire de Baha'u'llah." (268)

Tout au commencement de leur administration de la cause de Dieu, les Mains ont réalisé, parce qu'elles n'avaient aucune certitude de conduite divine, comme elle est assurée sans contredit au Gardien et à la Maison Universelle de Justice, que la voie la plus sûre à prendre était de suivre avec une fermeté absolue les instructions et les principes de Shoghi Effendi. L'entière histoire de la religion ne contient aucun précé-
dent où les chefs religieux, soudainement privés de leur guide divinement inspiré, ont fait preuve à un tel degré d'une stricte discipline personnelle, d'une loyauté absolue et d'un complet sacrifice personnel. La dette de gratitude que l'humanité doit à cette poignée d'âmes durement éprouvées, fidèles et héroïques ne peut être estimée que par les générations et les âges à venir.

Le Gardien avait donné au monde baha'i des plans détaillés et explicites pour la période allant jusqu'au Ridvan 1963, soit la fin de la croisade décennale. A partir de cette date, une nouvelle direction divine était essentielle, ou la Foi en aurait souffert. C'est la deuxième raison pressante pour laquelle l'élection de la Maison Universelle de Justice fut convoquée. Le choix de l'heure fut de plus confirmé par des allusions faites par Shoghi Effendi dans ses lettres à la croisade décennale qui devait être suivie par d'autres plans sous la direction de la Maison Universelle de Justice. Une de ces allusions est le passage suivant tiré d'une lettre adressée à l'Assemblée spintuelle nationale des Iles Bntanniques en date du 25 février 1951, au sujet de son plan biennal qui a été immédiatement suivi par la croisade décennale (1953-1963) :

"C'est du succès de cette entreprise, sans précédent dans sa portée, unique en son caractère et immense en son potentiel spirituel, que doit dépendre plus tard, pendant I'Age de formation de la Foi, la préparation d'entreprises embrassant dans leur portée toutes les Assemblées nationales en fonction à travers le monde baha'i, entreprises constituant en elles-mêmes un prélude au lancement de projets mondiaux destinés à être amorcés, dans les époques futures de ce même Age, par la Maison Universelle de Justice et qui symboliseront l'unité de ces Assemblées nationales, tout en coordonnant et unifiant leurs activités."

Après avoir été responsables de la cause de Dieu pendant six ans, les Mains, avec une foi absolue dans les écrits sacrés, invitèrent les croyants à élire la Maison Universelle de Justice et allèrent même jusqu'à
demander qu'on ne vote pas pour elles (269). Le seul et triste cas d'une personne succombant aux attraits du pouvoir est celui de Charles Mason Remey qui tenta pitoyablement d'usurper le gardiennat.

Les extraits suivants, tirés d'une Tablette d"Abdu'l-Baha, définissent clairement et énergiquement les principes avec lesquels les amis ont été déjà familiarisés par le testament du Maître et les différentes let-
tres de Shoghi Effendi ; ces passages expliquent l'élection de la Maison Universelle de Justice. Cette Tablette a été envoyée en Perse par le bien-aimé Gardien lui-même, dans les premières années de son ministère, pour qu'elle soit distribuée aux croyants.

"...car 'Abdu'l-Baha est dans une tempête de dangers et il abhorre infiniment les différends. Louange soit à Dieu, il n'y a pas de raison d'avoir des différends."

"Le Bab, l'Exalté, est l'aube de la Vénté, la splendeur de Celui dont la lumière brille dans toutes les régions. Il est aussi l'annonciateur de la Plus Grande Lumière, le Luminaire d'Abha. La Beauté Bénie est Celui qui a été promis dans les livres sacrés du passé, la révélation de la source lumineuse qui brilla au Mont Sinaï, dont le feu brûle au milieu du Buisson ardent. Nous sommes tous des serviteurs sur leur Seuil et nous nous tenons tous, tels de modestes gardes, à leur Porte."

"Je désire préciser qu'avant l'expiration de mille année (270) nul n'a le droit de prononcer une seule parole ou même de prétendre au rang du gardiennat (271). Le Livre Trés Saint est le Livre vers lequel tous les peuples se tourneront, et les Lois de Dieu y ont été révéIées. Les lois qui n'y sont pas mention- nées devraient être soumises à la décision de la Maison Universelle de Justice. Il n'y aurait aucune raison pour des différends... Prenez garde, prenez garde de peur que quelqu'un d'entre vous ne crée un schisme ou fomente la sédition. S'il devait y avoir des différends, la Maison Suprême de Justice devrait immédia- tement résoudre les problèmes. N'importe quelle décision prise à la majonté sera la vérité réelle, car la Maison est sous la protection et la conduite infaillible et elle est l'objet des soins du seul vrai Seigneur. Il la protégera de l'erreur et l'assistera sous l'aile de sa sainteté et de son infaillibilité. Celui qui s'y opposera est écarté et subira en fin de compte la défaite."

"La Maison suprême de Justice devrait être élue selon le système qui est en vigueur pour l'election des parlements d'Europe (272). Et lorsque les pays seront dirigés, les Maisons de Justice des différents pays éliront la Maison suprême de Justice."

"A n'importe quelle époque les bien-aimés de Dieu de chaque pays désigneront leurs délégués, et ceux-ci à leur tour éliront leurs représentants et ces représentants éliront un corps, ce corps sera considéré comme la Maison suprême de Justice."

"L'établissement de cette Maison ne dépend pas de la conversion de toutes les nations du monde. Par exemple, si les conditions étaient favorables et si cela ne causait pas de perturbations, les amis de Perse éliraient leurs représentants et ceux d'Amérique feraient de même, ainsi que ceux de l'Inde ou d'autres régions, et ces représentants éliraient la Maison de Justice. Cette Maison de Justice serait la Maison suprême de Justice. Voilà tout."
( Tablettes en persan et en arabe d"Abdu'l-Baha, vol.III, pp. 499-501 )

Les amis devraient réaliser que rien n'indique, dans les Textes, que l'élection de la Maison Universelle de Justice ne peut être décidée que par le Gardien. Au contraire. 'Abdu'l-Baha envisagea même d'organiser cette élection pendant qu'il était encore en vie. A une époque décrite par le Gardien comme "les moments les plus sombres de sa vie (duMaître), sous le régime de 'Abdu'l-Hamid, alors qu'il s'attendait à être déporté vers les régions les plus inhospitalières de l'Afrique du Nord", et que même sa vie était en danger, 'Abdu'l-Baha écrivit à Haji Mirza Taqi Afnan (273) le cousin du Bab et maître-d'oeuvre principal au temple de 'Ishqabad alors en construction, lui ordonnant de préparer l'élection de la Maison Universelle de Justice si les menaces proférées contre le Maître devaient être mises à exécution. La deuxième partie du testament se rapporte aussi à une telle situation et devrait être étudiée par les amis.

La deuxième catégorie contrariant quelques-uns des amis a rapport à la question de l'infaillibilité de la Maison Universelle de Justice et à sa capacité à fonctionner sans la présence du Gardien. On a eu surtout de la peine à comprendre le passage suivant écrit par le bien-aimé Gardien : "Séparé de l'institution du Gardien de la Cause, l'Ordre mondial de Baha'ullah serait mutilé et pour toujours privé de ce principe héréditaire, qui, d'après les écrits d "Abdu'l-Baha a été invariablement soutenu par la Loi de Dieu. Toutes les dispensations divines, constate-t-il dans une Tablette adressée à un adepte de la Foi en Perse, ont accordé au fils aîné des prérogatives extraordinaires. La condition même de prophéte lui a été reconnue par droit de naissance (274). Sans l'institution du Gardien de la Cause, l'intégrité de la Foi serait mise en péril, la stabilité de tout l'édifice serait gravement menacée. Son prestige souffrirait, les moyens nécessaires au long maintien ininterrompu d'un même système durant une série de générations manqueraient totalement, et la direction indispensable à la définition de la compétence de l'action législative de ses représentants élus se perdrait".(La Dispensation de Baha'u'llah, p.67 OMB pp.137-138)

Que les amis qui désirent comprendre clairement ce passage à l'heure actuelle, le considèrent à la lumière des nombreux autres textes qui sont consacrés à ce sujet, par exemple les passages suivants tirés de lettres de Shoghi Effendi : "Ils ont aussi, en termes sans équivoque et énergiques, désigné ces deux institutions jumelles, la Maison de Justice et le gardiennat, en qualité de successeurs destinés à appliquer les principes, à promulguer les lois, à protéger les institutions, à adapter loyalement et intelligemment la Foi aux exigences d'une société progressive et à accomplir l'héritage incorruptible que les fondateurs de la Foi ont légué au monde." ( Lettre datée du 21 mars 1930, The World Order of Baha'u'llah, p.20 OMB p. 16 )

"Chaque croyant doit aussi clairement saisir que l'institution du gardiennat n'abroge aucunement ni même n'enlève les pouvoirs donnés à la Maison Universelle de Justice par Baha'u'llah dans le Kitab-i-Aqdas, pouvoirs qui furent à plusieurs reprises solennellement confirmés par 'Abdu'l-Baha dans son testament. Elle ( l'institution du gardiennat ) ne constitue pas du tout une contradiction du testament et des écrits de Baha'u'llah ; elle n'annule pas non plus une quelconque de ses instructions révélées. Elle augmente le prestige de cette assemblée exaltée, stabilise sa position suprême, sauvegarde son unité, assure la continuité de ses travaux, sans prétendre de la moindre manière empiéter sur l'inviolabilité de sa sphère de juridiction clairement définie. Nous nous trouvons vraiment trop près d'un document si monumental pour prétendre avoir compris pour nous-mêmes toutes ses implications, ou pour nous permettre de saisir les nombreux mystères qu'il contient sans aucun doute."
( Lettre datée du 27 février 1929,The World Order of Baha'u'llah, p.8 OMB p. 6 )

"Cette suite de déclarations prouve de façon claire et indubitable que le Gardien de la Cause a été érigé l'interprète de la Parole sacrée et que la Maison Universelle de Justice a été investie du pouvoir de légiférer sur les cas non expressément révélés dans les préceptes. L'interprétation du Gardien agissant dans sa propre sphère de compétences, a une autorité aussi indiscutable que les édits de la Maison Universelle de Justice, dont le droit et les prérogatives exclusifs sont de prononcer l'ultime jugement sur des lois et des ordonnances qui n'ont pas fait l'objet des révélations de Baha'u'llah. Aucune de ces deux institutions ne peut, ni ne voudra jamais empiéter sur le domaine sacré et prescrit de l'autre. Elles ne chercheront pas non plus à amoindrir l'autorité spécifique et certaine dont chacune a été divinement investie." ( La Dispensation de Baha'u'llah, p.69 OMB p.139 )

"Chacune exerce, dans les limites qui lui sont imposées, ses pouvoirs, son autonté, ses droits et préroga- tives. Ceux-ci ne sont nullement contradictoires et ne portent aucunement atteinte à l'importance propre de ces deux institutions." ( La Dispensation de Baha'u'llah, p.67 OMB p. 137 )

Avant tout, que le coeur des amis soit rassuré par ces paroles de Baha'u'llah : "La Main d'omnipotence a établi sa Révélation sur une fondation inattaquable et durable. Les orages des luttes humaines ne réus- siront pas à détruire sa base, ni les théones fantaisistes des hommes à déténorer sa structure."
( Cité in The World Order of Raha'u'llah, p. 109  OMB p. 104 )

Et de même ces paroles d"Abdu'l-Baha : "En vérité, Dieu fait ce qu'il lui plaît ; rien ne peut annuler son alliance, rien ne peut obstruer sa faveur ni s'opposer à sa cause ! Il fait par sa volonté ce qu'il lui plaît et sa puissance est au-dessus de toute chose !" ( Tablettes d''Abdu'l-Baha vol. III, p. 598 )

Chaque ami devrait comprendre qu'avant de légiférer sur un cas, la Maison Universeile de Justice étudie attentivement et complètement à la fois les écrits sacrés et les oeuvres de Shoghi Effendi à ce sujet. Les interprétations écrites du bien-aimé Gardien s'étendent à une grande quantité de sujets et elles doivent être observées exactement comme le Texte. Il y a une grande différence entre les interprétations du Gardien et les tclaircissements de la Maison Universelle de Justice dans l'exercice de sa fonction délibératrice "au sujet de tous les problèmes qui ont été la cause de différends, des questions restées obscures et autres sujets qui ne sont pas expressément enregistrés dans le Livre". Le Gardien révèle ce que les Ecrits signifient ; son interprétation est un énoncé de la vérité qui ne peut être changé. La Maison Universelle de Justice selon le Gardien, "a reçu le droit exclusif de légiférer sur des questions qui n'ont pas été expres- sément révélées dans les écrits baha'is". Ses déclarations, qui sont sujettes à modification ou abrogation par la Maison de Justice elle-même, servent à compléter et à appliquer la Loi de Dieu. Bien qu'elle n'ait pas été investie de la fonction interprétative, la Maison Universelle de Justice est à même de faire tout ce qui est nécessaire pour établir l'Ordre mondial de Baha'u'llah sur cette Terre. L'unité de doctrine est maintenue par l'existence des textes authentiques des Ecrits. et par les volumineuses interprétations d"Abdu'l-Baha et de Shoghi Effendi, ainsi que par la prohibition absolue décrétée contre quiconque avance des interprétations "d'autorité" ou "inspirées" ou qui usurpe la fonction du Gardien. L'unité de l'Administration est assurée par l'autorité de la Maison Univer- selle de Justice. Telle est, selon Shoghi Effendi, l'immuabilité de sa parole révélée. Telle est la souplesse qui caractérise les fonctions des ministres qu'il a nommés. L'immuabilité préserve l'identité de sa Foi et protège I'intégrité de sa loi. La souplesse permet, comme un organisme vivant, de croître et de s'adapter aux conditions d'une société qui se transforme constamment."
( Lettre du 21 mars 1930, reproduite dans The World Order of Baha'u'llah OMB p. 20 )

Chaque croyant sincère, s'il désire approfondir sa compréhension de la cause de Baha'u'llah, devrait savoir combiner une foi profonde dans l'efficacité infaillible du message et de l'alliance de Baha'u'llah avec l'humilité de reconnaître que personne, en cette génération, ne saurait prétendre avoir saisi la grandeur de sa Cause ni avoir compris les nombreux mystères et le potentiel qu'elle contient. Les paroles suivantes de Shoghi Effendi rendent témoignage d'un tel fait : "Combien vaste est la révélation de Baha'u'llah ! Combien grande est la magnitude de ses bénédictions, répandues sur l'humanité en ce jour. Et pourtant. combien pauvre, combien inadéquate est notre conception de leur signification et de leur gloire ! Cette génération est trop proche d'une Révélation si colossale pour estimer pleinement les possibilités infinies de sa Foi, le caractère sans précédent de sa cause, et les dispensations mystérieuses de sa Providence."
( Lettre datée du 21 mars 1930, The World Order of Baha'u'llah p. 24 OMB p. 21 )

"Notre bien-aimé Maître nous appelle dans son testament, non seulement à accepter sans réserve le nouvel Ordre mondial de Baha'u'llah, mais aussi à dévoiler ses mérites au monde entier. Il serait prématuré et présomptueux d'essayer d'estimer toute sa valeur et de saisir son exacte signification déjà maintenant. Nous devons faire confiance à l'avenir et à la direction de la Maison Universelle de Justice divine, dans le but d'obtenir une compréhension plus claire et plus complète de ce qu'il nous réserve et de ce qu'il implique."  ( Lettre du 23 février 1924, Baha'i Administration, p.62 )

"Quant à I'ordre et à l'administration des affaires spirituelles des amis, ce qui est très important maintenant est la consolidation des Assemblées Spirituelles dans chaque centre, parce que c'est sur ces fondations fortifiées et inébranlables que la Maison suprême de Justice divine sera édifiée et fermement établie dans les jours à venir. Lorsque ce très grand édifice sera construit sur ces fondements immuables, le dessein de Dieu, sa sagesse, ses vérités éternelles, les mystères et les réalités du Royaume, que la Révélation mystique de Baha'u'llah a déposés au sein du testament d"Abdu'l-Baha seront graduellement révélés et rendus manifestes.   ( Lettre en persan, du 19 décembre 1922 )

"De telles déclarations démontrent que l'entière signification du testament d"Abdu'l-Baha, de même qu'une compréhension des implications de l'Ordre mondial inauguré par ce remarquable document ne peuvent être révélés que graduellement aux yeux des hommes et après que la Maison Universelle de Justice eut été établie. Les amis sont appelés à faire confiance à l'heure actuelle à la Maison Universelle de Justice et à attendre sa direction qui, lorsque les circonstances le demanderont, fera des déclarations qui résoudront les questions obscures et jetteront une nouvelle lumière sur elle.
 
La troisième catégorie de questions posées par les amis se réfère au détail du fonctionnement de la Maison Universelle de Justice en l'absence du Gardien, particulièrement à la question de l'expulsion de membres de la Maison de Justice. De telles questions seront tirées au clair dans la constitution de la Maison Universelle de Justice, dont l'élaboration est un but du Plan de Neuf Ans. Entre temps, nous informons les amis que n'importe quel membre qui commettrait "un péché nuisant au bien commun" peut être expulsé de la Maison de Justice par un vote majoritaire de la Maison elle-même. Si un membre quelconque, que Dieu l'en protège, devait s'avérer être coupable de briser l'Alliance, ce cas serait examiné par les Mains de la cause de Dieu et le briseur de l'Alliance serait exclu à la suite de la décision des Mains de la cause de Dieu résidant en Terre sainte, décision qui serait sujette à ratification de la Maison Universelle de Justice, comme pour le cas de n'importe quel croyant. La décision des Mains, dans un tel cas, serait annoncée au monde baha'i par la Maison Universelle de Justice. Nous sommes certains que, lorsque vous aurez partagé le contenu de cette lettre avec les amis et lorsqu'ils auront leur attention attirée sur les citations des Ecrits et des oeuvres du Gardien, leurs doutes et leurs inquiétudes seront dissipés, qu'ils seront à même de consacrer tous leurs efforts à la promulgation du message de Baha'u'llah en plaçant avec sincénté leur confiance dans la puissance de son alliance qui surmonte toute épreuve qu'une providence impénétrable peut faire pleuvoir sur elle, et qu'ils démontreront ainsi que ce message est capable de sauver un monde en travail et de hisser la bannière du Royaume de Dieu sur Terre.

Avec nos salutations affectueuses, la Maison Universelle de Justice.


NOTES

267. "Wellspring of Guidance", pp. 44-56. (Traduction provisoire).  ñ
268. Chief Stewards of the embryonic Commonwealth of Baha'u'llah.  ñ
269. Cette demande fut approuvée à posteriori par la Maison Universelle de Justice.  ñ
270. La durée minimale de la Dispensation baha'ie.  ñ
271. C'cst une référence à la notion de gardiennat (valiyu'llah) chez certains musulmans ; à ne pas confondre avec la signification baha'ie de ce mot.  ñ
272. Cf le testament d''Abdu'l-Baha : élection à bulletin secret.  ñ
273. Voir note 160 p. 58.  ñ
274. 'Abdu'l-Baha fait allusion aux patriarches et aux prophètes de l'ancien Testament et aussi aux Imams des chi'ites.  ñ


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