BAHA'U'LLAH ET L'ÈRE NOUVELLE
Une introduction à la foi baha'ie


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10. LE CHEMIN DE LA PAIX

"Aujourd'hui ce serviteur est venu, en vérité, pour vivifier le monde et pour établir l'unité sur la terre. Ce que Dieu veut s'accomplira, aussi verras-tu la terre devenir comme le paradis d'Abha, le plus Glorieux." (BAHA'U'LLAH)

10.1. Discorde ou harmonie

Au cours du siècle dernier, les savants ont consacré une grande partie de leurs travaux à l'étude de la lutte pour l'existence dans les règnes végétal et animal et nombreux sont ceux qui, face aux problèmes sociaux, ont pris pour guides les principes qui régissent la vie dans les règnes inférieurs de la nature. Ils ont ainsi été amenés à admettre que la rivalité et la lutte sont des nécessités de la vie; que la suppression implacable des êtres les plus faibles de la société est un moyen légitime ou même indispensable pour améliorer la race. Baha'u'llah nous dit au contraire que, si nous voulons gravir les échelons du progrès, au lieu de nous pencher sur le monde animal et d'y chercher notre ligne de conduite, nous devons diriger nos regards haut et droit devant nous et prendre pour modèle, non les animaux, mais les prophètes. Les principes d'unité, de concorde et de compassion enseignés par les prophètes sont l'antithèse même des impulsions qui poussent l'animal à la lutte pour la préservation de l'espèce et il nous faut choisir les uns ou les autres, car ils sont inconciliables.

'Abdu'l-Baha dit:

"Dans le monde de la nature, la note dominante est la lutte pour l'existence dont le résultat est la survie du mieux adapté. La loi de la survie du plus apte se trouve à l'origine de toutes les difficultés. Elle incite à la guerre et au combat, elle provoque la haine et l'animosité entre les êtres humains. Dans le règne de la nature, la tyrannie, l'égoïsme, l'agression, la domination, l'usurpation des biens d'autrui et quantité d'autres attributs indignes existent, mais ils sont propres au règne animal. Par conséquent, tant que les caractéristiques inhérentes à la nature gardent la prépondérance parmi les enfants des hommes, le succès et la prospérité restent inaccessibles. L'instinct naturel est guerrier, avide de sang, tyrannique, car l'impulsion naturelle est inconsciente de Dieu le Tout-Puissant. Ce sont ces instincts cruels qui caractérisent le règne animal.

Aussi le Seigneur de l'humanité, plein d'amour et de grâce, a-t-Il suscité l'apparition des prophètes et la révélation des Écritures saintes afin que, par l'instruction divine, l'humanité soit libérée de la dépravation inhérente à la nature et de l'obscurité due à l'ignorance, qu'elle puisse être affermie par les vertus idéales et les qualités morales et spirituelles et devenir le point d'aurore des sentiments altruistes.

Hélas! Cent mille fois hélas! Les préjugés des ignorants, les différences superficielles et les sentiments belliqueux prévalent encore parmi les nations du globe et retardent le progrès général. Cette régression est due au fait que les principes civilisateurs divins sont partout négligés, les enseignements des prophètes tombés dans l'oubli."
(Star of the West, vol. VIII, p. 15.)



10.2. La paix suprême

De tout temps, les prophètes de Dieu ont prédit la venue d'une ère de paix "sur la terre et de bonne volonté parmi les hommes". Comme nous l'avons déjà vu, Baha'u'llah réaffirme ces prophéties dans les termes les plus catégoriques et déclare que leur accomplissement est proche.

'Abdu'l-Baha dit:

"En ce cycle merveilleux, la terre sera transfigurée et l'humanité parée de paix et de beauté. Les discordes, les querelles, les meurtres s'effaceront pour faire place à l'harmonie, à la vérité et à la concorde; l'amour et l'amitié fleuriront parmi les nations, les peuples, les races et les contrées. La coopération et l'union seront instaurées et la guerre aura enfin complètement disparu... La paix universelle plantera sa tente au centre de la terre, et l'arbre béni de la vie se déploiera si largement qu'il étendra son ombre de l'Orient à l'Occident. Forts et faibles, riches et pauvres, sectes antagonistes et nations hostiles qui sont comme le loup et l'agneau, le léopard et le chevreau, le lion et le veau, tous agiront les uns envers les autres en parfaite justice, égalité, amitié et amour. Le monde sera imprégné de science, rempli de la connaissance du divin, éveillé à la réalité des mystères de la vie."
(Les Leçons de Saint-Jean-d'Acre, pp. 70 et 71.)
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10.3. Préjugés religieux

Afin de voir clairement comment atteindre la paix suprême, examinons au préalable les principaux facteurs qui, dans le passé, ont amené la guerre, et voyons par quels moyens Baha'u'llah propose de les éliminer.

Les préjugés religieux se trouvent à l'origine de la plupart des guerres. À cet égard, les enseignements baha'is démontrent clairement que l'animosité et la discorde entre les peuples et les sectes de différentes religions ont toujours été dues, non à la religion véritable, mais à son absence, à sa substitution par des préjugés fallacieux, des imitations et des interprétations erronées qui l'ont déformée et supplantée. Dans l'une de ses causeries à Paris, 'Abdu'l-Baha dit:

"La religion devrait unir tous les coeurs et faire disparaître les guerres et les dissensions de la surface de la terre. Elle devrait faire naître la spiritualité et donner la vie et la lumière à chaque âme. Si la religion devient une cause d'inimitié, de haine et de division, mieux vaudrait qu'elle n'existât pas. Abandonner une telle religion serait un véritable acte religieux. Car il est clair que le but d'un remède est de guérir, mais si le remède ne fait qu'aggraver le mal, mieux vaut le laisser de côté. Toute religion qui n'est pas une cause d'amour et d'unité n'est pas une religion."
(Causeries de 'Abdu'l-Baha à Paris, pp. 113 et 114.)
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Il dit encore:

"Depuis le commencement de l'histoire jusqu'à nos jours, les diverses religions se sont jeté l'anathème réciproquement, chacune accusant les autres d'être fausses... Elles se sont isolées derrière des cloisons étanches, se témoignant mutuellement de l'animosité et de la rancoeur. Considérez l'histoire des guerres religieuses... Une des plus grandes, les Croisades, s'est prolongée durant deux cents ans... Tantôt, c'étaient les croisés vainqueurs qui tuaient, pillaient, capturaient les musulmans, puis c'étaient les musulmans victorieux qui ruinaient leurs envahisseurs et faisaient couler leur sang. Ils continuèrent ainsi pendant deux siècles, tantôt combattant avec fureur, tantôt tombant d'épuisement; ceci dura jusqu'à ce que les croisés eussent quitté l'Orient, ne laissant derrière eux que cendres et que ruines, pour retrouver leur propre patrie en pleine agitation et désordre. Et ce n'est là qu'une des "guerres saintes".

Les guerres de religion ont été nombreuses. Le conflit entre le catholicisme et les sectes chrétiennes a eu pour résultat neuf cent mille martyrs protestants... Combien ont langui dans les prisons! Avec quelle cruauté ne furent-ils pas traités! Tout cela, cependant, au nom de la religion!

Chrétiens et musulmans ont considéré les juifs comme des êtres sataniques, ennemis de Dieu. Aussi les ont-ils maudits et persécutés. Les juifs furent tués en masse, leurs maisons furent pillées et brûlées, leurs enfants emmenés en captivité. De leur côté, les juifs considéraient les chrétiens comme des infidèles, les musulmans comme des ennemis destructeurs des lois de Moïse, aussi appelaient-ils la vengeance sur eux; et aujourd'hui encore ils les maudissent.

Quand la lumière de Baha'u'llah s'alluma à l'Orient, il annonça et proclama la réalisation de l'unité de l'humanité. Il s'adressa à l'humanité entière, disant: "Vous êtes tous les fruits d'un seul arbre. Il n'y a pas deux arbres, l'un celui de la miséricorde divine et l'autre celui de Satan."... Nous devons agir les uns envers les autres avec la plus grande affection. Nous ne devons voir en aucun peuple des suppôts de Satan mais comprendre que tous sont également serviteurs d'un seul Dieu et les reconnaître comme tels.

Voici tout au plus ce qui peut les différencier: certains sont ignorants, il faut les instruire et les guider... Certains sont des enfants, il faut les aider à atteindre la maturité. Certains souffrent et sont dans de mauvaises conditions morales, il faut les soigner afin d'améliorer leur état moral. Mais on ne peut haïr un malade parce qu'il est malade; on ne peut repousser un enfant parce qu'il est enfant ni mépriser l'ignorant parce qu'il manque de connaissances. Il faut les soigner, les instruire, les aider tous avec affection. Tout doit être mis en oeuvre pour que l'humanité entière s'épanouisse à l'ombre de Dieu en toute sécurité, dans la félicité la plus parfaite."
(Star of the West, vol. VIII, p. 76.)



10.4. Préjugés nationaux et préjugés de race

La doctrine baha'ie de l'unité de l'humanité détruit à la racine cette autre cause de guerre: les préjugés de race. Certaines races ont prétendu détenir une supériorité sur les autres et il leur semblait tout naturel, selon le principe de la "survivance du plus apte", que cette supériorité leur conférât le droit d'exploiter à leur seul profit, ou même d'exterminer, les races dites inférieures. Maintes pages parmi les plus sombres de l'histoire relatent des faits où ce principe fut appliqué impitoyablement. Les baha'is estiment que toutes les races sont égales devant Dieu. Toutes ont de merveilleuses capacités innées qui, pour se développer, ne requièrent qu'une éducation appropriée; chacune peut jouer son rôle qui, au lieu de l'appauvrir, enrichira et complétera la vie de l'humanité dans son ensemble.

'Abdu'l-Baha dit:

"Quant au préjugé de race, c'est une illusion, une superstition pure et simple. Car Dieu nous a créés tous de la même race. Il n'existait pas de différence au commencement puisque nous descendons tous d'Adam.

Il n'y avait pas non plus de frontières ni de limites entre les différents pays. Aucune région de la terre n'appartenait plus spécialement à un peuple qu'à un autre. Pour Dieu, il n'y a aucune différence entre les diverses races.

Pourquoi l'homme inventerait-il un tel préjugé? Comment pouvons-nous soutenir une guerre au nom d'une illusion? Dieu n'a pas créé les hommes pour qu'ils se détruisent mutuellement. Toutes les races, les tribus, les sectes et les classes reçoivent équitablement leur part des bontés du Père céleste.

La seule différence réside dans le degré de fidélité ou d'obéissance aux lois de Dieu. Il est des êtres qui sont comme des torches lumineuses, d'autres qui scintillent comme des astres au ciel de l'humanité. Ceux qui aiment l'humanité sont des êtres supérieurs, quelles que soient leur nationalité, leur couleur ou leur croyance."
(Causeries de 'Abdu'l-Baha à Paris, pp. 130 et 131.)
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Non moins pernicieux sont les préjugés patriotiques et politiques. Il est temps que les nationalismes étroits se fondent dans un patriotisme plus large dont la patrie soit le monde.

Baha'u'llah dit:

"Il a jadis été révélé: "L'amour de la patrie est un élément de la foi en Dieu." Mais la Langue de grandeur a proclamé, au jour de sa manifestation: "La gloire n'est pas pour celui qui aime son pays mais pour celui qui aime le monde entier." Par la puissance que dégagent ces paroles sublimes, elle a donné une impulsion nouvelle et imprimé aux oiseaux des coeurs des hommes une autre orientation et, par là même, effacé du saint Livre de Dieu toute trace de limitation et de restriction."
(Tablette du monde, dans Foi mondiale baha'ie, p. 306.)
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10.5. Ambitions territoriales

De nombreux conflits ont eu pour enjeu des territoires dont l'annexion était également convoitée par deux ou plusieurs nations rivales. La soif de posséder a jusqu'ici été une cause féconde de luttes, tant entre nations qu'entre individus. Selon le point de vue baha'i, le sol n'appartient légitimement à personne; il ne peut être accaparé ni par un individu ni par une collectivité; il doit servir à l'humanité entière. La terre appartient à Dieu seul, les hommes n'en sont que les occupants.

À l'occasion de la bataille de Benghazi [Bataille pendant la guerre italo-turque, 29-9-1911], 'Abdu'l-Baha a dit:

"La nouvelle de la bataille de Benghazi attriste mon coeur. Je m'étonne de la sauvagerie humaine qui persiste dans le monde. Comment est-il possible que des hommes combattent encore jour et nuit, s'entre-tuant, répandant le sang de leurs semblables? Et pourquoi? Pour s'approprier un lopin de terre! Les animaux eux-mêmes, lorsqu'ils combattent, ont des raisons plus pressantes et plus valables de s'entre-détruire. Il est lamentable de voir que les hommes, qui appartiennent au règne supérieur, s'abaissent à faire souffrir et à tuer leurs semblables pour acquérir une parcelle de terrain: le plus élevé parmi les êtres créés s'acharne à vouloir posséder la matière sous sa forme la plus primitive: la terre.

Le sol n'appartient pas à un peuple mais à tous les peuples. La terre n'est pas le patrimoine de l'homme mais sa tombe...

Si grand soit le conquérant, si nombreux soient les pays qu'il a réduits en esclavage, il est incapable de rien conserver de ces pays dévastés si ce n'est cette portion minuscule: sa tombe.

Si l'agrandissement territorial d'une nation était indispensable à l'amélioration du genre de vie d'un peuple, à l'expansion de la civilisation d'un pays... il serait certainement possible d'obtenir pacifiquement l'extension nécessaire. Mais la guerre sert à satisfaire les ambitions humaines. Pour assurer à quelques-uns un gain matériel, une misère affreuse est imposée à d'innombrables foyers, et des milliers d'êtres humains ont le coeur brisé...

Je vous donne à tous pour mission de concentrer toutes vos pensées et votre coeur sur l'amour et l'unité. Quand une pensée de guerre s'élève, opposez-lui une plus forte pensée de paix. Une pensée de haine doit être anéantie par une plus puissante pensée d'amour... Quand les soldats du monde tirent leur épée pour tuer, que les soldats de Dieu joignent leurs mains. Qu'ainsi toute la sauvagerie des hommes disparaisse par la grâce de Dieu qui agit à travers ceux dont le coeur est pur et l'âme sincère. Ne croyez pas que la paix du monde soit un idéal impossible à atteindre. Rien n'est impossible à la divine bienveillance de Dieu. Si, de tout votre coeur, vous désirez l'amitié avec toutes les races de la terre, votre pensée spirituelle et positive se répandra et deviendra le désir des autres, grandissant jusqu'à gagner l'esprit de tous."
(Causeries de 'Abdu'l-Baha à Paris, pp. 25 À 27, éd. 1987.)
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10.6. Langue auxiliaire universelle

Nous venons d'indiquer les principales causes de guerre et les moyens d'y remédier; nous examinerons maintenant certaines propositions constructives émises par Baha'u'llah en vue d'établir la paix suprême.

La première concerne l'établissement d'une langue auxiliaire universelle. Baha'u'llah en fait mention dans le Kitab-i-Aqdas et dans nombre de ses Tablettes. Ainsi dans la "Tablette d'Ishraqat" (Splendeurs), il dit:

"La sixième Ishraq est l'union et l'harmonie entre les êtres. Dès le début des temps, la lumière de l'unité a projeté son rayonnement divin sur le monde, et le plus grand moyen de promotion de cette unité est que les peuples se comprennent par l'écriture et le langage. Déjà dans les Tablettes antérieures il a été ordonné que les membres de la Maison Universelle de Justice choisissent une des langues connues ou un langage nouveau et qu'ils adoptent de même une écriture universelle pour les enseigner aux enfants de toutes les écoles du globe; ainsi, le monde ne formera plus qu'une seule patrie, un seul foyer."
(Foi mondiale baha'ie, p. 356.)
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À l'époque même où cette suggestion de Baha'u'llah était lancée pour la première fois dans le monde, Ludovic Zamenhof naissait en Pologne. Il était destiné à jouer un rôle de premier plan dans ce domaine. Dès son enfance, l'idéal d'une langue universelle devint l'idée dominante de la vie de Zamenhof; le résultat de ses travaux assidus fut l'invention et la diffusion de l'espéranto. Cette langue a résisté à l'épreuve de nombreuses années et a prouvé sa valeur comme moyen pratique d'échange international. Elle offre ce précieux avantage d'être connue en vingt fois moins de temps qu'il n'en faut pour apprendre l'anglais, le français ou l'allemand.

Lors d'un banquet espérantiste qui eut lieu à Paris en février 1913, 'Abdu'l-Baha prononça les paroles suivantes:

"Aujourd'hui, une des principales causes de malentendus en Europe est la diversité des langues. On dit: cet homme est allemand, cet autre est italien; puis on rencontre également un Anglais et un Français. Bien qu'ils appartiennent au seul genre humain, ils restent séparés à cause de la différence de langue qui dresse une véritable barrière entre eux. Si une langue universelle auxiliaire était en usage, ils se trouveraient tous unis.

Sa Sainteté Baha'u'llah prévoyait une langue universelle il y a plus de quarante ans. Il disait que tant qu'une langue internationale ne serait pas adoptée, l'union complète entre les diverses parties du monde ne saurait se réaliser, car les malentendus empêchent les hommes de s'associer. Seule une langue auxiliaire universelle pourra les écarter.

En général, l'Orient est peu informé des événements de l'Occident et l'occasion se présente rarement aux Occidentaux de sympathiser avec les Orientaux; les pensées, de part et d'autre, restent comme confinées dans un coffret; la langue universelle sera la clé qui ouvrira ce coffret. Si une langue commune était adoptée partout, les livres rédigés dans les langues occidentales pourraient aisément être traduits dans cette langue et les Orientaux en prendraient connaissance. De même, les livres de l'Orient pourraient être traduits dans cette même langue au profit des peuples occidentaux. Le meilleur moyen d'unir l'Occident et l'Orient est de créer une langue commune. C'est elle qui fera du monde entier un seul tout; elle sera le plus puissant facteur de progrès humain, faisant flotter l'étendard de l'unité partout dans le monde, fondant l'univers en une communauté de peuples, unissant les enfants des hommes par des liens d'amour, en un mot, elle instaurera la fraternité entre les diverses races.

Louons Dieu pour cette invention du Dr Zamenhof [Il est intéressant de savoir que la fille du Dr Zamenhof, Lydia, devint une baha'ie très active]: l'espéranto. Cette langue possède en puissance toutes les qualités pour devenir un moyen de communication international entre les peuples. Nous devons tous être reconnaissants à Zamenhof pour son noble effort; il a bien servi l'humanité.

Par la persévérance infatigable, le dévouement et l'abnégation des fervents de l'espéranto, cette langue pourra devenir universelle. Aussi devons-nous tous l'apprendre et la répandre autant que possible afin que, graduellement, elle soit reconnue, acceptée par tous les États et gouvernements du monde et inscrite au programme de toutes les écoles publiques. J'espère que l'espéranto sera adopté comme langue officielle dans toutes les conférences et les congrès internationaux, afin que chacun n'ait besoin de connaître que deux langues: la sienne et la langue auxiliaire. Alors, l'union parfaite entre les peuples du monde sera établie. Considérez combien il est difficile aujourd'hui de communiquer avec les différentes nations. On peut apprendre cinquante langues et voyager quand même dans un pays qui en parle une autre. Aussi j'espère que vous ferez tout ce qui est en votre pouvoir pour que l'espéranto se répande largement."


Bien que ces allusions à l'espéranto soient caractéristiques et encourageantes, il n'en reste pas moins vrai qu'aussi longtemps que la Maison Universelle de Justice ne se sera pas prononcée à ce sujet, et selon les instructions de Baha'u'llah, la foi baha'ie n'est nullement engagée vis-à-vis de l'espéranto ni d'aucune langue, vivante ou autre.

'Abdu'l-Baha lui-même a dit:

"Le dévouement et le travail qui ont été fournis pour l'espéranto ne seront pas perdus, mais une personne seule ne peut construire une langue universelle."
('Abdu'l-Baha in London, p. 95.)
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Quelle sera la langue adoptée? Sera-t-elle créée ou choisie parmi celles qui existent? C'est une décision que les nations auront à prendre.


10.7. Société des Nations

Baha'u'llah s'est aussi fait le promoteur d'une autre idée sur laquelle il insiste avec énergie: la constitution d'une ligue universelle des nations en vue du maintien de la paix internationale. Dans une lettre écrite à la reine Victoria, alors qu'il était [De 1868 à 1870] emprisonné à 'Akka il dit:

"Ô vous les dirigeants de la terre! Réconciliez-vous afin de pouvoir vous dispenser de tout armement en dehors de ceux destinés à préserver vos territoires et vos peuples... Soyez unis, ô souverains de la terre, car c'est ainsi que s'apaiseront les tempêtes de vos dissensions et que vos peuples trouveront le repos... Si l'un de vous prenait les armes contre un autre, opposez-vous tous à lui, ce ne sera que justice manifeste."
(L'Oeuvre de Baha'u'llah, t.II, p.114.)
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En 1875, 'Abdu'l-Baha prévoyait l'établissement d'une société universelle des nations; ceci présente un intérêt tout particulier au moment [L'auteur écrivit ce passage en 1919] où des efforts considérables sont faits pour établir une ligue de ce genre. Il a écrit à ce propos:

"La véritable civilisation déploiera son étendard au centre du monde lorsqu'un certain nombre de souverains à l'esprit noble et élevé--brillants exemples de dévouement et de détermination--se dresseront, animés d'une résolution ferme et d'une vue claire afin d'instaurer la cause de la paix universelle pour le bien et le bonheur de l'humanité. Ils doivent faire de la cause de la paix l'objet d'une consultation générale et rechercher par tous les moyens en leur pouvoir à établir l'union des nations du monde. Ils doivent conclure un traité restrictif et établir une alliance dont les clauses seront légitimes, inviolables et définitives.

Ils devront les proclamer à toutes les nations du monde et obtenir pour elles la ratification du genre humain tout entier. Cette noble et suprême entreprise--véritable source de paix et de bien-être pour le monde entier--devrait être considérée comme sacrée par tous les peuples de la terre. Toutes les forces de l'humanité devraient être mobilisées pour assurer la stabilité et la permanence de cette très grande alliance. Dans ce traité universel, les limites et les frontières de chacune et de toutes les nations devraient être clairement indiquées, les principes fondamentaux des relations entre gouvernements définitivement consignés, toutes les obligations et tous les accords internationaux établis.

De même, l'importance de l'armement de chaque État devrait être strictement limitée car, si on laissait à une nation la possibilité d'augmenter ses préparatifs de guerre et son potentiel militaire, ceci provoquerait la suspicion des autres nations. Le principe fondamental soulignant ce pacte solennel devrait être conclu de telle sorte que si, dans l'avenir, un gouvernement contrevenait à l'une des clauses, tous les gouvernements de la terre se dresseraient pour le ramener à une soumission complète. Que dis-je? Toute la race humaine devrait se résoudre, armée de tous les pouvoirs mis à sa disposition, à détruire ce gouvernement. Si ce remède, le plus puissant qui soit, était appliqué au corps malade du monde, celui-ci, assurément, se remettrait de ses maux et demeurerait éternellement sain et sauf."
(The Secret of Divine Civilisation, pp. 64 et 65.)
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Les baha'is voient de graves déficiences dans la structure de la Société des Nations [Les mêmes considérations s'appliquent à l'Organisation des Nations Unies] qui ne répond pas au type d'institution décrite par Baha'u'llah comme essentielle à l'établissement de la paix mondiale.

Le 17 décembre 1919, 'Abdu'l-Baha déclara:

"Actuellement, la paix universelle est une question de grande importance, mais l'unité de conscience est essentielle pour que les fondations de cette oeuvre puissent être sûres, son établissement stable et son édifice solide... Bien que la Société des Nations existe, elle est pourtant incapable d'établir la paix universelle. Mais le Tribunal suprême décrit par Sa Sainteté Baha'u'llah accomplira cette tâche sacrée avec sa puissance et sa suprême autorité."
(Lettre de 'Abdu'l-Baha à l'Organisation pour une paix durable, à La Haye.)



10.8. L'arbitrage international

Baha'u'llah préconisa également l'établissement d'une cour internationale d'arbitrage, afin que les différends qui pourraient surgir entre nations soient réglés selon la justice et la raison, au lieu de dégénérer en combats.

En août 1911, dans une lettre au secrétaire de la Conférence de Mohonk pour l'arbitrage international, 'Abdu'l-Baha écrivit:

"Il y a environ cinquante ans, dans le Kitab-i-Aqdas, Baha'u'llah a enjoint aux peuples d'établir la paix universelle et, appelant toutes les nations au divin banquet de l'arbitrage international, à régler les questions de frontière, d'honneur national, de propriété et d'intérêt vital entre les nations par une cour arbitrale de justice, afin qu'aucune d'entre elles ne refuse plus de se soumettre aux décisions rendues par cette cour. Si un litige s'élevait entre deux nations, il serait soumis à cette Cour internationale et tranché de la même façon qu'un différend entre individus par l'arbitrage du juge. Si, à un moment quelconque, une nation refusait de se soumettre aux décisions prises, tous les autres États s'uniraient pour réprimer cette rébellion."

En 1911, il précisa à nouveau dans une de ses causeries à Paris:

"Un tribunal suprême sera établi par les peuples et les gouvernements des nations; il sera composé des membres élus par ces pays et ces gouvernements. Les participants de ce grand conseil s'assembleront dans un esprit d'unité. Tout désaccord sur le plan international sera soumis à ce conseil dont le rôle consiste à arbitrer tout ce qui pourrait devenir une cause de conflit. La mission de ce tribunal sera d'empêcher la guerre."
(Causeries de 'Abdu'l-Baha à Paris, p. 136.)
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Durant les vingt-cinq années qui ont précédé l'établissement de la Société des Nations, une Cour Permanente d'Arbitrage International fut constituée à La Haye (1900) et plusieurs traités d'arbitrage y furent signés; mais la plupart d'entre eux restèrent très éloignés de la vaste conception de Baha'u'llah. Aucun accord prévoyant l'arbitrage dans l'éventualité d'un conflit ne fut envisagé par les grandes puissances. Les questions touchant aux "intérêts vitaux, à l'honneur, à l'indépendance" furent soigneusement évitées. De plus, les nations contractantes n'accordèrent aucune garantie effective prouvant leur soumission aux termes des traités. Dans le projet baha'i, au contraire, les questions de frontière, d'honneur national et d'intérêt vital sont expressément mentionnées, et des accords offrant toutes garanties à la Société des Nations sont prévus. C'est seulement lorsque ces dispositions seront définitivement adoptées que l'arbitrage international donnera la pleine mesure de son action bienfaisante et que cette malédiction, la guerre, sera enfin bannie du monde.


10.9. La limitation des armements

'Abdu'l-Baha dit:
"Par un accord général, tous les gouvernements du monde doivent désarmer simultanément. Il ne convient pas que l'un dépose les armes si les autres refusent de le faire. Les nations du monde doivent coopérer dans ce domaine d'importance primordiale, afin de pouvoir renoncer toutes ensemble à la méthode cruelle des massacres humains. Aussi longtemps qu'une nation augmentera son budget naval et militaire, les autres États, dans un intérêt réel ou supposé, seront forcément entraînés dans cette folle compétition."
(Diary of Mirza Ahmad Sohrab, 11 au 14 mai 1914.)



10.10. La non-résistance

Suivant le commandement énergique de Baha'u'llah, les baha'is ont, en tant que corps religieux, renoncé complètement à l'usage de la force armée lorsque leur propre intérêt est en jeu et ceci même en cas de légitime défense. En Iran, des milliers de babis et de baha'is sont morts en martyrs pour leur foi. Au début du mouvement, les babis ont, à plusieurs reprises, héroïquement défendu leur personne ou leur famille par l'épée. Mais par la suite, Baha'u'llah l'a interdit. 'Abdu'l-Baha écrit:

"Lorsque Baha'u'llah parut, il déclara que la promulgation de la vérité par de tels moyens ne devait sous aucun prétexte être permise, même en cas de légitime défense. Il abrogea la loi de l'épée et annula l'ordonnance de la "guerre sainte". Mieux vaut pour "vous être tué que de tuer", dit-il. C'est par la fermeté et la conviction des fidèles que la cause du Seigneur doit se répandre. Quand les fidèles, les intrépides, les courageux se lèvent, dans un détachement absolu, pour exalter la parole de Dieu et que, les yeux détournés des choses de ce monde, ils se vouent à servir pour l'amour du Seigneur et par son pouvoir, c'est ainsi qu'ils font triompher la parole de vérité. Ces âmes bénies, au prix de leur sang, rendent témoignage à la vérité de la cause; ils l'attestent par la sincérité de leur foi, leur dévotion et leur constance. Le Seigneur a tout pouvoir de répandre sa cause à son gré et de vaincre les réfractaires. Nous ne voulons d'autre défenseur que Lui et, offrant nos vies, nous faisons face à l'adversité et acceptons le martyre."
(Écrit par 'Abdu'l-Baha pour cet ouvrage.)


Baha'u'llah écrivit à l'un des persécuteurs de sa cause:

"Dieu miséricordieux! Ce peuple n'a pas besoin d'armes. Tous ses efforts tendent vers la reconstruction du monde. Ses armées sont les légions de bonnes actions, ses armes sont les bonnes moeurs, et son commandant la crainte de Dieu. Heureux celui qui est équitable.

Par la droiture divine! Ces hommes, grâce à leur patience, leur sérénité, leur résignation et leur contentement, sont devenus les emblèmes de la justice. Leur soumission a atteint une telle perfection qu'ils ont préféré être tués plutôt que de tuer; et cela, après que ces opprimés de la terre aient subi des tortures inouïes, inconnues dans les annales de l'histoire et dont les nations n'avaient jamais été témoins.

Qu'est-ce qui les soutint dans ces terribles souffrances pour qu'ils s'y soumettent et refusent d'étendre la main pour s'en préserver? Où puisaient-ils leur résignation et leur sérénité? Leur attitude était dictée par cette interdiction constante de tuer que la Plume de gloire leur imposait, et par le fait que Nous avions pris en mains les rênes du commandement par la force et le pouvoir de celui qui est le Maître du monde."
(Epistle to the Sun of the Wolf, pp. 75 et 76.)


Le bien-fondé du principe de non-résistance instauré par Baha'u'llah a été largement confirmé par les résultats obtenus. Car, pour chaque croyant martyrisé en Perse, la foi baha'ie a gagné cent nouveaux croyants à sa cause; la joie et l'intrépidité avec lesquelles ces martyrs jetaient la couronne de leur vie aux pieds de leur Seigneur ont fourni au monde la preuve la plus éclatante qu'ils avaient trouvé une vie nouvelle où la mort n'inspire plus aucune terreur--une vie de bonheur et de plénitude ineffables, devant laquelle tous les plaisirs de la terre ne pèsent pas plus qu'un grain de poussière--, où les tortures physiques les plus abominables ne sont que vétilles légères comme l'air.


10.11. La guerre défensive

Comme le Christ, Baha'u'llah conseille à ses adeptes d'adopter, en tant qu'individus et en tant que groupement religieux, une attitude de non-résistance et de pardon envers leurs ennemis; cependant il enseigne que c'est un devoir pour la collectivité d'empêcher l'injustice et l'oppression. Si des individus sont lésés et persécutés, il leur convient de pardonner et de s'abstenir de toute vengeance; mais il ne faut pas qu'une communauté permette délibérément le pillage et le meurtre sur son territoire. Il appartient à tout bon gouvernement d'interdire les mauvaises actions et de punir les délinquants [Voir aussi le chapitre sur le traitement des criminels, pp. 166 et 167]. Il en est de même pour l'ensemble des États. Si l'un d'eux en lèse un autre ou l'opprime, le devoir de l'ensemble des États est de s'unir pour l'en empêcher.

'Abdu'l-Baha écrit:

"Il se peut qu'à un moment donné, des tribus guerrières et barbares attaquent furieusement la société dans l'intention d'en massacrer les membres; dans de telles circonstances, il est nécessaire de se défendre."
(Tablette de 'Abdu'l-Baha à un particulier.)


Jusqu'à présent, l'usage a voulu que, lorsqu'une nation en attaquait une autre, les autres nations veillaient uniquement à préserver leur neutralité, ne prenant aucune part dans la responsabilité du conflit à moins que leur intérêt propre n'en soit affecté ou menacé. Jusqu'à présent, tout le poids de la défense était laissé à la nation attaquée, si faible ou si impuissante fût-elle. L'enseignement de Baha'u'llah change cet ordre de choses: selon lui, la responsabilité de la défense n'incombe pas seulement à la nation attaquée mais à toutes les autres, individuellement et collectivement.

Comme l'ensemble de l'humanité ne forme qu'une seule communauté, une attaque dirigée contre une quelconque nation est une attaque contre la communauté tout entière. Si ce principe était partout reconnu et mis en pratique, tout État se préparant à en attaquer un autre devrait tenir compte, non seulement de la résistance d'un pays isolé, mais encore de l'opposition marquée par le monde entier. Cette seule perspective suffirait à décourager la plus hardie et la plus belliqueuse des nations. Lorsqu'une ligue des nations pacifiques suffisamment puissante sera établie, la guerre ne sera plus qu'un cauchemar du passé. Pendant la période de transition entre l'ancien état d'anarchie générale et l'état futur de solidarité internationale, des guerres d'oppression peuvent encore surgir et, dans cette éventualité, une action simultanée--militaire ou autre--serait un devoir absolu pour le maintien de la justice, l'unité et la paix internationales.

'Abdu'l-Baha dit que, en ce cas:

"Une conquête peut être une chose louable; parfois la guerre devient la base puissante de la paix, et les ruines deviennent des moyens aboutissant à la reconstruction. Si, par exemple, un souverain magnanime enjoint à ses armées d'arrêter la bataille des insurgés et des agresseurs, ou encore s'il entre en campagne et se distingue dans une lutte pour unifier un État ou un peuple divisé, si, en bref, il fait la guerre pour une juste cause, alors, réellement cette furie devient la bonté même, cette oppression apparaît comme l'essence de la justice et cette guerre devient la source de la paix. Aujourd'hui, le devoir primordial d'un souverain puissant est de promouvoir la paix universelle car, en vérité, elle signifie la liberté pour tous les peuples du monde."
(The Secret of Divine Civilization, pp. 70 et 71.)
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10.12. Unité de l'Orient et de l'Occident

L'union de l'Orient et de l'Occident constitue un autre facteur qui permettra d'atteindre la paix universelle. La très grande paix ne consiste pas simplement en la cessation des hostilités; elle implique l'union féconde, la coopération étroite et fraternelle des peuples restés jusqu'ici séparés qui permettront de récolter les fruits les plus précieux.

Dans une de ses causeries à Paris, 'Abdu'l-Baha dit:

"Dans le passé, comme de nos jours, le soleil de l'Esprit de Vérité a toujours brillé à l'horizon de l'Orient. C'est là que Moïse s'est dressé pour conduire et instruire les peuples. C'est en Orient que s'est levé le Seigneur Christ. Muhammad fut envoyé à une nation orientale. Le Bab parut dans un pays oriental, la Perse. Baha'u'llah vécut et enseigna en Orient. Tous les grands instructeurs spirituels sont apparus dans le monde oriental.

Mais, bien que l'astre du Christ se soit levé en Orient, c'est en Occident qu'il a déployé tout son rayonnement et que la splendeur de sa gloire a été la plus évidente. La divine lumière de ses enseignements a resplendi avec plus d'éclat en Occident et elle y a progressé bien plus rapidement que dans son pays natal.

Actuellement, le progrès matériel est nécessaire à l'Orient tandis que l'Occident manque d'idéal spirituel. L'Occident devrait se tourner vers l'Orient pour y trouver l'illumination et offrir, en échange, la lumière de ses connaissances scientifiques. Cette réciprocité d'apports est indispensable. L'Orient et l'Occident doivent s'unir pour se compléter. C'est de leur union que naîtra la civilisation véritable dans laquelle le spirituel trouve son expression et sa réalisation sur le plan matériel. La plus grande harmonie s'établira par ces échanges mutuels. Tous les peuples seront alors rassemblés dans un état de perfection élevée, l'union sera solidement cimentée, et ce monde deviendra un brillant miroir où pourront se réfléchir les attributs de Dieu.

Nous tous, de l'Orient ou de l'Occident, devons nous efforcer jour et nuit, coeur et âme, d'atteindre à ce noble idéal: cimenter l'unité entre les peuples de la terre. Tous les coeurs seront alors revivifiés, tous les yeux seront ouverts, les plus merveilleux pouvoirs seront accordés, l'humanité aura atteint le bonheur...

Le paradis promis sur la terre sera assuré quand toute l'humanité sera groupée autour de la tente de l'unité, dans le royaume de gloire."
(Causeries de 'Abdu'l-Baha à Paris, pp. 20 et 21.)
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