BAHA'U'LLAH
ET L'ÈRE NOUVELLE
Une introduction à la foi baha'ie
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14. PROPHETIES DE BAHA'U'LLAH ET DE ABDU'L-BAHA
Peut-être diras-tu
dans ton coeur: "Comment connaîtrons-nous la parole que l'Éternel n'aura point
dite?" Quand ce que dira le prophète n'aura pas lieu et n'arrivera pas, ce sera
une parole que l'Éternel n'aura point dite. C'est par audace que le prophète
l'aura dite: n'aie pas peur de lui. (DEUT. XVIII, 21-22.)
14.1. Puissance créatrice de la parole de Dieu
Dieu, et Dieu seul, a le pouvoir de faire tout ce qui Lui plaît, et l'indice
le plus marquant d'une manifestation de Dieu se trouve dans la puissance créatrice
de sa parole, dans son pouvoir de transformer et de modifier toutes les contingences
humaines, dans son triomphe remporté sur toutes les oppositions terrestres.
C'est la parole des prophètes qui transmet à l'humanité la volonté de Dieu;
et l'accomplissement immédiat ou ultérieur de cette parole est la preuve qui
vient appuyer la proclamation du prophète et qui valide l'authenticité de son
inspiration.
"Comme la pluie et la neige descendent des cieux et n'y retournent point
sans avoir arrosé, fécondé la terre et fait germer les plantes, procuré de la
semence au semeur et du pain à celui qui mange, ainsi en est-il de la parole
qui sort de ma bouche; elle ne retourne pas à moi sans effet, sans avoir exécuté
ma volonté et accompli mes desseins."
(ISAÏE LV, 10-11.)
La Bible
Quand les disciples de Jean-Baptiste vinrent poser à Jésus la question: "Êtes-vous
celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre" ? la réponse
de Jésus se borna à mettre en lumière les effets de ses paroles:
"Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et ce que vous voyez: les aveugles
recouvrent la vue, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds
entendent, les morts sont ressuscités et l'Évangile est annoncé aux pauvres.
Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute."
(MATTH. XI, 4-6.)
L'Evangile
Voyons maintenant quels sont les indices qui permettent de démontrer que les
paroles de Baha'u'llah détiennent ce pouvoir créateur particulier à la parole
de Dieu.
Baha'u'llah exhorta les chefs d'État à établir la paix universelle; mais la
prolongation de leur politique guerrière eut d'abord pour conséquence, à partir
des années 1869-1870, la disparition de plusieurs anciennes dynasties; on s'aperçut
alors que les fruits de la victoire s'amenuisaient progressivement jusqu'à ce
que la guerre de 1914-1918 mît en lumière le fait historique aberrant que la
guerre était devenue aussi désastreuse pour le vainqueur que pour le vaincu
[Cela a été mis à nouveau en évidence après la Seconde Guerre mondiale].
Baha'u'llah invita également les souverains à se considérer comme les protecteurs
de leurs peuples et à consacrer leur autorité politique à la création d'une
prospérité générale. Et l'on assiste, depuis lors, à une propension générale
sans précédent vers une législation sociale.
Il ordonna d'abolir les excès de richesse et de pauvreté; depuis lors, une législation
en faveur de l'établissement d'un minimum vital et d'un impôt progressif sur
le revenu et les héritages a été de plus en plus adoptée. Il ordonna l'abolition
de l'esclavage économique et de l'accaparement des biens. Dès ce moment, la
tendance à l'émancipation n'a pas cessé de se manifester dans toutes les parties
du monde.
Il ordonna l'égalité des droits et des responsabilités pour les femmes comme
pour les hommes et, depuis lors, les entraves qui maintenaient depuis toujours
les femmes en état d'infériorité se sont relâchées, et la femme conquiert rapidement
sa place légitime d'égale et d'associée de l'homme.
Il proclama l'unité fondamentale des religions; et la période qui suivit cette
déclaration a pu voir les esprits sincères de toutes les parties du monde s'efforcer
résolument à l'établissement d'un plus haut degré de tolérance, de compréhension
réciproque et de coopération universaliste. Partout, l'attitude sectaire fut
désavouée et sa position historique est devenue de moins en moins défendable.
Le fondement de l'exclusivisme en matière de religion a été détruit par ces
mêmes forces qui ont ôté toutes chances de survie au nationalisme ou à l'autarcie.
Il ordonna l'éducation universelle et il a fait de la recherche personnelle
et indépendante de la vérité une preuve de vitalité spirituelle. Et la civilisation
a été stimulée jusqu'en ses fondements par ce nouveau levain. L'instruction
obligatoire pour les enfants et l'extension des facilités d'étude pour les adultes
sont devenues des éléments de première importance dans les politiques gouvernementales.
Les nations qui ont délibérément tenté de restreindre la liberté de pensée et
d'opinion des citoyens ont provoqué, par cette politique, la révolution à l'intérieur
et la suspicion et la crainte à l'extérieur de leurs frontières.
Baha'u'llah a prescrit l'adoption d'une langue auxiliaire universelle, et le
Dr Zamenhof ainsi que d'autres philologues répondirent à son appel, saisirent
cette occasion et consacrèrent leur vie et leur génie à cette grande tâche.
Mais, par-dessus tout, Baha'u'llah a insufflé un esprit neuf dans le corps de
l'humanité. Il a fait éclore, dans les coeurs et dans les âmes, de nouveaux désirs,
et il a apporté à la société de nouveaux idéaux. Il n'est rien de plus dramatique
et de plus impressionnant dans toute l'histoire du monde que le cours pris par
les événements à partir de l'aube de l'ère baha'ie en 1844.
D'année en année, en effet, on a vu s'affaiblir le pouvoir d'un passé défunt
dont les seuls soutiens ne consistaient plus qu'en idées périmées, en attitudes
dépassées et en coutumes et institutions surannées, pour en arriver, actuellement,
à ce que tout homme ou toute femme qui réfléchit réalise que l'humanité traverse
sa crise la plus terrible.
D'une part, nous sommes témoins de la naissance d'une nouvelle création qui,
à la lumière des enseignements de Baha'u'llah, emprunte la voie authentique
de l'évolution; d'autre part, nous n'apercevons que désastres et frustrations
partout où cette lumière a été repoussée ou ignorée.
Pour le baha'i sincère cependant, toutes ces évidences--auxquelles pourraient
s'ajouter une quantité d'autres--, si impressionnantes
qu'elles soient, n'arrivent pas à donner la véritable mesure de la majesté spirituelle
de Baha'u'llah. Sa vie sur la terre et la force
irrésistible de ses paroles inspirées demeurent comme l'incontestable preuve
de l'immanence de la volonté divine.
Une étude plus détaillée des prophéties de Baha'u'llah et de leur accomplissement
corroborera puissamment cette conviction. Voici quelques exemples des prédictions
sur lesquelles il ne saurait y avoir de doute. Ces prévisions ont été largement
répandues et publiées partout, bien avant leur accomplissement.
Ce sont les Épîtres que Baha'u'llah adressa aux souverains du monde qui contiennent
la plupart de ces prophéties; elles ont été réunies
en un volume publié pour la première fois à Bombay, à la fin du dix-neuvième
siècle. Plusieurs éditions ont paru depuis. Nous fournirons également quelques
exemples des prophéties les plus remarquables de 'Abdu'l-Baha.
14.2. Napoléon III
En l'année 1869, Baha'u'llah écrivit à Napoléon III, le blâmant de son amour
de la guerre et de son mépris à l'égard d'une lettre qu'il lui avait envoyée
précédemment. L'Épître contient la grave mise en garde suivante:
"Pour avoir agi ainsi, et pour t'en punir, ton royaume sera jeté dans la
confusion et ton empire t'échappera. Tu comprendras alors
à quel point tu t'es trompé. Des troubles violents se produiront parmi le peuple
de ton pays, à moins que tu ne décides de soutenir cette cause et de suivre
celui qui est l'Esprit de Dieu (Jésus-Christ) dans ce droit chemin. Ton faste
t'a-t-il enorgueilli? Par ma vie! Il
ne durera pas; il sera bientôt anéanti, à moins que tu ne t'accroches fermement
à cette corde solide. Nous voyons l'humiliation à tes trousses, alors que tu
es dans l'insouciance."
(La Proclamation de Baha'u'llah, p. 24.)
La proclamation de Baha'u'llah
Inutile de préciser que Napoléon, alors au zénith de sa puissance, ne prêta
aucune attention à cet avertissement. L'année suivante, il entra en guerre avec
la Prusse, fermement convaincu que ses troupes pouvaient prendre Berlin d'assaut;
mais la tragédie se déroula comme Baha'u'llah l'avait prévu. Il fut vaincu à
Sarrebrück, à Wissembourg, à Metz et finalement écrasé à Sedan. Il fut alors
emmené prisonnier en Prusse et termina son existence misérablement, deux ans
plus tard, en Angleterre.
14.3. L'Allemagne
Par la suite, Baha'u'llah avertit, non moins solennellement, les vainqueurs
de Napoléon qui, eux aussi, firent la sourde oreille et connurent le terrible
accomplissement de ses prophéties. Dans le Livre de l'Aqdas, commencé à Andrinople
et achevé durant les premières années de son emprisonnement à 'Akka, il s'adressa
à l'empereur d'Allemagne dans les termes suivants:
"Ô Roi de Berlin!... Te souviens-tu de celui dont la puissance dépassait
ta puissance (Napoléon III) et dont le rang surpassait ton
rang? Où est-il? Que sont devenus ses biens? Profite de cet avertissement et
ne sois pas de ceux qui dorment profondément. C'est
lui qui jeta à terre la Tablette de Dieu lorsque nous lui fîmes savoir ce que
les armées de la tyrannie nous avaient fait subir. Alors, l'humiliation le frappa
de toutes parts et il s'écroula dans la poussière avec pertes et fracas. Ô Roi,
songe à lui et à ceux qui, comme toi, ont conquis des villes et régné sur des
hommes. De leur palais, le Très-Miséricordieux les fit descendre dans la tombe.
Sois averti et sois de ceux qui méditent...
Ô rives du Rhin! Nous vous avons vues couvertes de sang, car les épées du châtiment
étaient tirées contre vous. Et cela se produira encore. Et nous entendons les
lamentations de Berlin bien que, en ce jour, sa gloire soit évidente."
(La Proclamation de Baha'u'llah, p. 41.)
La proclamation de Baha'u'llah
Pendant la période des succès allemands au cours de la Grande Guerre de 1914-1918,
et particulièrement lors de la grande offensive allemande du printemps de 1918,
cette prophétie bien connue fut rappelée partout en Iran par les adversaires
de la cause baha'ie, dans l'espoir de discréditer Baha'u'llah; mais lorsque
l'avance foudroyante des vainqueurs se transforma soudain en désastre complet
et irrémédiable, les efforts des ennemis de la cause baha'ie se retournèrent
contre eux, et la notoriété qu'ils avaient donnée à la prophétie contribua puissamment
à renforcer la réputation de Baha'u'llah.
14.4. La Perse
[La Perse est l'Iran actuel]
Dans le Livre de l'Aqdas, écrit alors que le tyrannique Nasiri'd-Din shah était
à l'apogée du pouvoir, Baha'u'llah bénit Tihran, sa ville natale, qui était
la capitale de la Perse, en ces termes:
"Que rien ne t'attriste, ô pays de Ta (Tihran), car Dieu a fait de toi la
source de la joie pour l'humanité. S'Il le veut, Il bénira ton trône en y plaçant
quelqu'un qui sache gouverner avec justice et qui rassemblera les brebis de
Dieu dispersées par les loups. Un tel chef de gouvernement se penchera sur le
peuple de Baha et il lui accordera ses faveurs, de bonne grâce et avec joie.
En vérité, il est, aux yeux de Dieu, un joyau parmi les hommes. Sur lui reposent
à jamais la gloire de Dieu et la gloire de tous ceux qui habitent le royaume
de sa révélation.
Réjouis-toi pleinement, car Dieu a fait de toi "la source de sa lumière", puisque
c'est en tes murs que la manifestation de ta gloire est née. Sois heureux de
ce nom qui t'a été conféré, nom par lequel l'étoile du matin de la grâce a répandu
sa clarté et a illuminé le ciel et la terre. Les conditions actuelles seront
bientôt changées et les rênes du pouvoir passeront aux mains du peuple. En vérité,
ton Seigneur est l'Omnipotent. Son autorité s'étend sur toutes choses. Sois
convaincu des bonnes grâces de ton Seigneur à ton égard. L'oeil de sa tendre
sollicitude te suivra éternellement. Le jour approche où les troubles qui t'agitent
feront place à la paix et à une paisible tranquillité. Ainsi en a-t-il été décrété
dans le Livre merveilleux."
(Extraits des Écrits de Baha'u'llah, p. 74 n° LVI.)
Extraits des Ecrits de Baha'u'llah
Jusqu'à présent (1920), l'Iran n'a fait que commencer à émerger de la période
de confusion prédite par Baha'u'llah, mais déjà un gouvernement constitutionnel
a été institué et les prémices d'une ère plus brillante se font largement entrevoir.
14.5. La Turquie
Baha'u'llah, enfermé dans une prison turque (1868), adressa les plus solennels
et les plus graves avertissements au sultan de Turquie et à son Premier ministre
'Ali Pasha. Des casernes de 'Akka, il écrivit au sultan:
"Ô toi qui te crois le plus grand parmi les hommes... avant longtemps ton
nom tombera dans l'oubli et tu connaîtras la déchéance. Selon ton opinion, le
vivificateur et pacificateur du monde est coupable de sédition. Quel crime ont
donc commis les femmes, les enfants et les malheureux nourrissons pour mériter
ton courroux, ton oppression et ta haine? Tu as persécuté un grand nombre d'âmes
qui n'avaient manifesté aucune opposition dans le pays ni fomenté aucune révolution
contre le gouvernement mais qui, au contraire, étaient occupées jour et nuit
à prier Dieu paisiblement. Tu as saccagé leurs propriétés et, par tes actes
tyranniques, elles furent dépouillées de tout... Devant Dieu, une poignée de
poussière a plus de valeur que ton royaume, ta gloire, ta souveraineté, ta domination
et, s'Il le désire, Il peut t'éparpiller comme le sable du désert. Bientôt son
courroux te frappera; des révolutions éclateront et tes territoires seront démembrés!
Alors, tu pleureras et tu te lamenteras, et tu ne trouveras ni aide ni protection
nulle part... Veille, car la colère de Dieu se prépare et bientôt tu verras
ce qui est écrit par la plume du commandement."
(Star of the West, vol. II, p. 3.)
La proclamation de Baha'u'llah
Et à 'Ali Pasha, il écrivit:
"Ô Ra'is (chef), tu as commis ce qui, dans le paradis suprême, a fait gémir
Muhammad, le prophète de Dieu. Le monde t'a rendu si orgueilleux que tu t'es
détourné de la face dont la lumière a illuminé les peuples des armées célestes.
Bientôt tu te retrouveras déchu. Tu t'es associé au souverain de la Perse pour
me nuire, alors que je suis descendu vers vous de l'aurore du Tout-Puissant,
du Suprême, en messager d'une cause qui a rafraîchi les yeux des favoris de
Dieu...
Pensais-tu que tu pouvais éteindre le feu que Dieu a allumé dans l'univers?
Non, je le déclare par son Esprit véridique, puisses-tu être de ceux qui comprennent.
Bien plus, par ton opposition, le brasier a grandi et ses flammes se sont intensifiées.
Bientôt, elles encercleront le monde entier et ses habitants... Le jour est
proche où la Terre de Mystère (Andrinople) et ses alentours subiront des changements
et seront enlevés des mains du souverain. Des commotions seront ressenties,
des lamentations s'élèveront, des discordes se feront jour partout, et la confusion
régnera à cause de ce qui fut infligé par les armées d'oppression à ces prisonniers
(Baha'u'llah et ses compagnons). La situation changera et les circonstances
seront si graves que les sables des collines désertées en gémiront, que les
arbres des montagnes pleureront, que le sang coulera de toutes parts et que
le peuple sera plongé dans la détresse...
Ainsi en a décidé le Maître suprême, le Sage; et les armées du ciel et de la
terre ne peuvent résister à ses ordres, pas plus que tous les rois et dirigeants
ne peuvent l'empêcher de faire ce qu'Il veut. Les calamités sont l'huile qui
alimente cette lampe, et c'est par elles que sa lumière s'intensifie; puissiez-vous
être de ceux qui savent. Toutes les oppositions manifestées par les oppresseurs
sont en réalité comme des messagers pour cette foi et, par elles, la nouvelle
de l'apparition de Dieu et de sa cause a été largement répandue dans le monde.
La proclamation de Baha'u'llah
À nouveau, dans le Livre de l'Aqdas, Baha'u'llah écrit:
"Ô Point situé sur le rivage des deux mers (Constantinople)! Sur toi s'est
établi le trône de l'injustice et en toi s'est allumé le feu de la haine, à
tel point que l'assemblée suprême et tous ceux qui évoluent autour du trône
sublime se sont répandus en lamentations. Nous voyons en toi l'ignorant commander
au sage et les ténèbres se glorifier devant la lumière. En vérité, tu es manifestement
rempli d'orgueil. Serait-ce ton apparente splendeur qui te rend si vain? Par
celui qui est le Seigneur de l'humanité, cette splendeur disparaîtra bientôt;
et tes fils, tes veuves et tous tes habitants se lamenteront à leur tour. Ainsi
t'avertit l'Omniscient, le Sage."
(Kitab-i-Aqdas.)
Le Kitab-i-Aqdas
Depuis la publication de ces avertissements, cet empire, qui fut grand jadis,
s'est vu frappé de calamités successives qui ont fourni un commentaire éloquent
sur leur caractère prophétique.
14.6. L'Amérique
Dans le Livre de l'Aqdas, révélé à 'Akka en 1873, Baha'u'llah adresse à l'Amérique
l'appel suivant:
"Ô vous, dirigeants et présidents des républiques d'Amérique!... Prêtez l'oreille
à ce qu'a fait entendre la Source de grandeur: en vérité, il n'y a pas d'autre
dieu que moi, le Maître de la parole, l'Omniscient. Pansez les êtres meurtris
avec les mains de la justice et, avec le sceptre des commandements de votre
Seigneur, le Maître suprême, le Très-Sage, brisez l'oppresseur qui prospère."
(Kitab-i-Aqdas dans La Proclamation de Baha'u'llah, p. 63.)
La proclamation de Baha'u'llah
'Abdu'l-Baha, au cours de ses allocutions en Amérique et ailleurs, dit fréquemment
son espoir, sa prière et sa conviction de voir l'étendard de la paix internationale
s'élever d'abord en Amérique.
À Cincinnati (Ohio), le 5 novembre 1912, il parle en ces termes:
"L'Amérique est une noble nation, le porte-bannière de la paix à travers
le monde, répandant sa lumière sur tous les pays. Les autres nations ne sont
pas libres d'intrigues comme les États-Unis et elles ne peuvent amener la paix
universelle. Mais l'Amérique, Dieu merci, est en paix avec le monde entier et
elle est digne de brandir l'étendard de la fraternité et de la paix internationale.
Quand les bases de la paix mondiale seront fournies par l'Amérique, le reste
du globe s'écriera: "Oui! nous acceptons!" Les nations, sous tous les climats,
s'allieront alors pour adopter les enseignements que Baha'u'llah a révélés au
siècle passé. Dans ses Épîtres, il a demandé que les parlements des différentes
nations délèguent leurs membres les plus qualifiés et les plus sages en un parlement
international et mondial pour étudier toutes les questions concernant les peuples
et établir la paix... alors nous aurons le Parlement de l'humanité que les prophètes
ont entrevu."
(Star of the West, vol. VI, p. 81.)
Les États-Unis ont déjà, dans une large mesure, répondu aux appels de Baha'u'llah
et de 'Abdu'l-Baha et, dans nul autre pays, les enseignements baha'is n'ont
rencontré un accueil aussi empressé. Il est vrai que l'Amérique n'a pas encore
rempli complètement sa tâche pacificatrice, mais les baha'is attendent avec
intérêt les développements que l'avenir tient en réserve.
[Il est intéressant de noter que c'est à San Francisco que s'est tenue la
réunion pour la création de la Charte des Nations Unies]
14.7. La Grande Guerre
Baha'u'llah et 'Abdu'l-Baha ont, à plusieurs reprises, prédit avec une exactitude
étonnante l'approche de la Grande Guerre de 1914-1918. À Sacramento, en Californie,
le 26 octobre 1912, 'Abdu'l-Baha a dit:
"Aujourd'hui, le continent européen est comme un arsenal, c'est une réserve
d'explosifs prête pour la première étincelle. Une seule étincelle pourrait enflammer
toute l'Europe, surtout en ce moment où la question des Balkans est en jeu."
Dans nombre de ses conférences en Amérique et en Europe, il a donné de semblables
avertissements. Dans une autre causerie en Californie, en octobre 1912, 'Abdu'l-Baha
a dit:
"Nous sommes à la veille de la bataille de Harmaguédon dont il est question
au seizième chapitre de l'Apocalypse. Le temps viendra--dans deux ans--où une
seule étincelle mettra l'Europe en flammes. L'agitation sociale de tous les
pays et le scepticisme religieux grandissant qui caractérisent ce siècle enflammeront
toute l'Europe, comme il est prophétisé au livre de Daniel et au livre de l'Apocalypse
de saint Jean."
"En 1917, des royaumes tomberont et des cataclysmes ébranleront la terre".
(Rapporté par Mme Corinne True dans North Shore Review du 26 septembre 1914,
Chicago, U.S.A.)
À la veille du grand conflit, il a dit:
"Une mêlée générale des nations civilisées est en vue. Un conflit terrible
est imminent. Le monde est au seuil d'une lutte des plus tragiques... De vastes
armées--des millions d'hommes--sont mobilisées et massées aux frontières, se
préparant pour l'effroyable bataille. La plus légère provocation va les conduire
à un choc terrible et entraînera une conflagration sans précédent dans le cours
de l'histoire de l'humanité."
(Haïfa, le 3 août 1914.) (Star of the West, vol. V, p. 163.)
14.8. Les troubles sociaux d'après-guerre
Baha'u'llah et 'Abdu'l-Baha ont, l'un et l'autre, annoncé une période de troubles
sociaux, de conflits et de catastrophes, résultat inévitable de l'irréligion
et des préjugés, de l'ignorance et de la superstition qui prévalent partout
dans le monde. Le grand conflit belliciste international ne sera--selon eux--qu'une
phase de cette période de bouleversements.
Dans une tablette datée de janvier 1920, 'Abdu'l-Baha a écrit:
"Ô vous qui chérissez la vérité! Ô vous, serviteurs de l'humanité! Tandis
que le parfum suave de vos pensées et de vos nobles intentions souffle sur moi,
je sens mon âme irrésistiblement entraînée à communiquer avec vous.
Que vos coeurs méditent sur la gravité du tumulte où le monde est plongé; à quel
degré les nations de la terre sont souillées de sang humain; pire encore, le
sol lui-même est imprégné de sang caillé. L'ardeur guerrière a causé une explosion
d'une telle sauvagerie qu'à l'aurore des temps, au Moyen Âge ou aux Temps modernes,
le monde n'avait jamais rien vu de semblable. La meule guerrière a broyé et
écrasé bien des têtes humaines; que dis-je! le sort de ces victimes fut plus
terrible encore. Des pays florissants furent réduits à la désolation, des villes
rasées, de coquets villages ruinés. Des pères ont perdu leurs fils, tandis que
des fils étaient privés de leur père. Des mères se lamentèrent, répandant des
larmes de sang pour leurs jeunes garçons; de petits enfants devinrent orphelins,
des femmes furent réduites à errer, privées de foyer. En un mot, l'humanité
s'est dégradée en tous ses aspects. Les sanglots et les gémissements des orphelins
retentissent avec force tandis que le ciel renvoie l'écho des poignantes lamentations
des mères.
Les raisons primordiales de toutes ces épreuves sont dues aux préjugés raciaux,
nationaux, religieux et politiques; et les racines de tous ces préjugés prennent
naissance dans ces traditions usées et fermement établies, quelle que soit leur
nature: religieuse, raciale, nationale ou politique. Tant que ces traditions
resteront inchangées, les bases de l'édifice humain seront chancelantes et l'humanité
elle-même exposée à un péril constant.
Aujourd'hui, en cet âge radieux, alors que l'essence de tous les êtres a été
rendue manifeste, que le secret de toute chose créée s'est révélé, que l'aurore
de la vérité a chassé l'obscurité de la terre en irradiant sa lumière, est-il
digne et convenable qu'un carnage aussi effroyable, qui apporte une ruine irréparable
dans le monde, puisse être perpétré? Par Dieu! Cela ne peut être.
Le Christ a convié tous les peuples à la paix et à la réconciliation. Il a commandé
à Pierre de remettre son épée au fourreau. Tel fut son désir, tel fut le conseil
qu'il donna; et cependant ceux qui portent son nom ont fait usage de leurs glaives.
Quel contraste entre leurs actes et le texte explicite de l'Évangile!
Il y a soixante ans, Baha'u'llah [1817-1892--(Écrit en 1920.)], tel un soleil
éclatant, brilla au firmament de la Perse; il déclara que le monde était enveloppé
d'une obscurité lourde de conséquences désastreuses qui amèneraient une lutte
effroyable. Du fond de la forteresse de 'Akka, en termes sans équivoque, il
admonesta l'empereur d'Allemagne, lui prédisant qu'une guerre terrible éclaterait
et que Berlin retentirait de gémissements et de lamentations. De même, retenu
injustement en prison par le sultan de Turquie, dans la citadelle de 'Akka,
il le prévint en termes clairs et énergiques que Constantinople serait en proie
à des désordres si graves que les femmes et les enfants pousseraient des gémissements.
Bref, il adressa des Épîtres à tous les principaux législateurs et souverains
du monde, et tout ce qu'il prédit se réalisa. Sa plume de gloire déversait à
flots des conseils pour empêcher la guerre, et ces enseignements se sont répandus
de plus en plus largement.
Son premier principe est la recherche de la vérité. Toute imitation aveugle,
déclare-t-il, tue l'esprit de l'homme, tandis que la recherche de la vérité
libère le monde de l'obscurité et des préjugés.
Son second principe est l'unité de l'humanité. Tous les hommes font partie d'un
seul et même troupeau et Dieu est leur Bon Pasteur. Il leur dispense sa miséricorde
infinie; pour Lui, tous sont comme un seul. "Tu ne trouveras aucune différence
entre les créatures de Dieu." Tous sont ses serviteurs et tous recherchent sa
bonté.
Son troisième principe est que la religion constitue la forteresse la plus puissante.
Elle doit conduire à l'unité et non pas à l'inimitié et à la haine. Si elle
provoquait l'hostilité et la haine, il serait préférable qu'elle n'existât pas.
Car on peut la comparer à la médecine: si elle aggravait la maladie, il serait
préférable de l'abandonner.
De même, les préjugés religieux, raciaux, nationaux et politiques sapent les
fondations de la société humaine; tous conduisent aux effusions de sang; tous
accumulent des ruines dans l'humanité. Tant qu'il y aura des préjugés, la menace
de guerre persistera. Le seul remède, c'est la paix universelle. Et ceci ne
se réalisera que par l'établissement d'un tribunal suprême représentant tous
les gouvernements et tous les peuples. Tous les problèmes nationaux et internationaux
devront lui être soumis et, quelle que soit la décision prise, elle devra avoir
force de loi. Si un gouvernement ou un peuple entrait en dissidence, le monde
entier devrait s'unir contre lui.
Parmi ses enseignements se trouvent encore le principe de l'égalité des droits
pour les femmes comme pour les hommes, et quantité d'autres enseignements de
même nature révélés par sa plume.
Aujourd'hui, il est clair et évident que l'existence même du monde dépend de
ces principes et qu'ils incarnent son véritable esprit. Désormais, vous qui
êtes les serviteurs de l'humanité, vous devriez vous efforcer, corps et âme,
de libérer le monde de l'obscurité, du matérialisme et des préjugés humains
afin qu'il resplendisse des lumières de la cité de Dieu.
Loué soit Dieu! vous connaissez les différents principes, institutions et écoles
du monde; aujourd'hui, rien, sinon les enseignements divins, ne pourra apporter
la paix et la tranquillité à l'humanité. Sans ces principes, l'obscurité ne
disparaîtra jamais; les maux persistants ne seront jamais guéris; au contraire,
ils s'intensifieront de jour en jour. Les Balkans ne trouveront pas de repos;
leur situation s'aggravera. Les pays vaincus ne s'apaiseront pas mais saisiront
toutes les occasions de ranimer l'ardeur guerrière. Des mouvements nés récemment
et de dimensions mondiales emploieront toutes leurs forces pour mener à bien
leurs buts et leurs projets. Le glissement vers la gauche s'accentuera et son
influence s'étendra.
Aussi, d'un coeur éclairé, d'un esprit noble, d'une force surhumaine, aidés par
la grâce de Dieu, efforcez-vous désormais de répandre dans le monde le don bienfaisant
de Dieu... le don du bien-être et de la sécurité pour toute l'humanité!"
('ABDU'L-BAHA.)
Au cours d'un entretien en novembre 1919, 'Abdu'l-Baha a dit:
"Baha'u'llah a souvent prédit une période où prévaudrait l'irréligion ainsi
que l'anarchie qui en découlerait. Le chaos sera dû à la trop grande liberté
accordée à des gens qui n'y sont pas préparés et, par conséquent, il faudra
recourir temporairement à des gouvernements autoritaires dans l'intérêt même
du peuple et pour pallier le désordre et les troubles.
Il est évident que chaque nation veut maintenant une autonomie et une liberté
d'action complètes, mais certaines d'entre elles n'y sont pas préparées. L'état
qui prévaut dans le monde est un état d'irréligion qui provoque forcément l'anarchie
et la confusion. J'ai toujours dit que les propositions de paix qui ont suivi
la Grande Guerre n'étaient qu'une lueur de l'aube et non le lever du soleil."
14.9. La venue du royaume de Dieu
Cependant, en dépit de ces temps difficiles, la cause de Dieu prospérera. Les
calamités dues à l'égoïsme combatif des individus, pour leur propre existence
ou pour des intérêts partisans, sectaires ou nationalistes, inciteront les humains
à se tourner, en désespoir de cause, vers le remède offert par la parole de
Dieu. À mesure que les fléaux se multiplieront, les peuples se tourneront vers
l'unique remède salutaire. Dans son Épître au shah, Baha'u'llah dit:
"Dieu a fait que les afflictions soient comme une ondée matinale pour rafraîchir
le pâturage et comme la mèche de sa lampe pour illuminer la terre et le ciel...
C'est dans l'affliction que sa lumière a le mieux brillé et que sa louange a
sans cesse étincelé; telle fut sa méthode au cours des siècles passés et dans
les âges révolus."
Baha'u'llah et 'Abdu'l-Baha prédisent dans les termes les plus positifs le triomphe
rapide du spiritualisme sur le matérialisme et l'établissement de la très grande
paix qui en découlera.
'Abdu'l-Baha écrit en 1904:
"Sache que les misères et les infortunes croîtront de jour en jour et que
l'humanité sera plongée dans la détresse. Les portes de la joie et du bonheur
seront fermées partout. De terribles guerres éclateront. Les déceptions et la
mort des espérances entoureront les peuples de toutes parts jusqu'à ce qu'ils
soient forcés de se tourner vers Dieu. Alors, les feux d'une telle allégresse
illumineront les horizons que le cri de "Ya Baha'u'l-Abha". [Ô toi la plus grande
Gloire de Dieu!] jaillira de tous côtés."
(Tablette à I.D.B., citée dans: Compilation on War and peace, p. 187.)
Comme on lui demandait, en février 1914, si l'une des grandes nations deviendrait
croyante, il répondit:
"Tous les peuples du monde deviendront croyants. Si vous comparez les débuts
de la cause à ce qu'elle est aujourd'hui, vous verrez quelle influence rapide
exerce la parole divine et que, dès à présent, la cause de Dieu embrasse le
monde... Incontestablement, l'humanité entière viendra s'abriter sous son ombre."
(Star of the West, vol. IX, p. 31.)
Il déclara que l'établissement de l'unité mondiale serait réalisé durant ce
siècle. Il écrivit dans une de ses tablettes:
"Tous les membres de la famille humaine (peuples ou gouvernements, villes
ou villages) sont engagés dans une interdépendance croissante, et il n'est plus,
aujourd'hui, personne qui puisse encore se suffire à soi-même. Des liens politiques
unissent peuples et nations, tandis que les noeuds du commerce et de l'industrie,
de l'agriculture et de l'éducation vont chaque jour en se resserrant. C'est
pourquoi, aujourd'hui, l'unité de l'humanité peut être réalisée. En vérité,
ceci n'est rien d'autre qu'une des merveilles de ce temps prodigieux et de ce
siècle glorieux, merveille dont furent privés les âges du passé. Car ce siècle--le
siècle de la lumière--a été doté d'une gloire unique et favorisé d'une illumination
et d'un pouvoir sans précédent, d'où l'éclosion d'une nouvelle merveille renouvelée
chaque jour. L'avenir montrera combien brillant sera ce flambeau dans les rassemblements
humains."
Dans les deux derniers versets du livre de Prophéties de Daniel figurent ces
phrases énigmatiques:
"Heureux celui qui attendra et qui arrivera jusqu'à mille trois cent trente-cinq
jours! Et toi, poursuis ton chemin: car au bout, tu te reposeras et tu te relèveras
pour ton héritage à la fin des jours."
Bien des savants ont multiplié les recherches pour découvrir le sens de ces
mots. Un jour où l'auteur dînait à la table de 'Abdu'l-Baha, celui-ci indiqua
que le point de départ de l'accomplissement de la prophétie de Daniel coïncide
avec la date du début de l'ère musulmane. Dans ses tablettes, il apparaît clairement
que cette prophétie concerne le centième anniversaire de la déclaration de Baha'u'llah
à Baghdad, soit l'année 1963.
"Maintenant, dit-il, parlons du texte de Daniel dont vous demandez l'interprétation,
à savoir: "Heureux celui qui attendra et qui atteindra mille trois cent trente-cinq
jours." Ces jours doivent être interprétés comme des années solaires et non
pas lunaires. D'après cette méthode de calcul, un siècle doit s'écouler après
l'aurore du Soleil de Vérité; à ce moment, les enseignements de Dieu auront
été établis fermement sur la terre et la lumière divine inondera le monde, de
l'Orient jusqu'à l'Occident. En ce jour, le croyant se réjouira."
14.10. 'Akka et Haïfa
Mirza Ahmad Sohrab relate dans son journal la prophétie sur 'Akka et Haïfa,
faite à Haïfa le 14 février 1914, par 'Abdu'l-Baha qui, ce jour-là, était assis
devant la fenêtre de l'une des maisons des pèlerins:
"De cette maison des pèlerins la vue est très belle, spécialement là où elle
embrasse le tombeau sacré de Baha'u'llah. Plus tard, l'immense étendue qui sépare
'Akka de Haïfa sera recouverte de bâtiments, les deux cités se rejoindront,
se serrant les mains, formant les deux extrémités d'une puissante métropole.
En regardant maintenant ce paysage, je vois très clairement qu'il deviendra
l'un des premiers centres commerciaux du monde. Cette grande baie semi-circulaire
sera transformée en une rade splendide où les vaisseaux de tous pays viendront
chercher abri et refuge.
De grands navires venant de partout aborderont dans ce port, leurs ponts chargés
de milliers et de milliers d'hommes et de femmes de toutes les parties du globe.
La montagne et la plaine seront dotées de palais et d'édifices des plus modernes.
Des industries s'y développeront et plusieurs institutions à caractère philanthropique
y seront fondées. Les fleurs des diverses civilisations et des cultures de toutes
les nations seront implantées ici pour y mêler leurs parfums et illuminer la
voie de la fraternité humaine. Des vergers, des jardins, des bosquets et des
parcs merveilleux seront aménagés partout. Pendant la nuit, la grande ville
sera entièrement illuminée à l'électricité.
Le port de 'Akka à Haïfa formera une traînée lumineuse. Des phares puissants
placés des deux côtés du mont Carmel guideront les navires dans la rade. Le
mont Carmel lui-même sera submergé de haut en bas par un océan de lumière. Du
sommet du mont Carmel et des ponts des paquebots qui s'en approcheront, on assistera
au plus sublime et au plus majestueux spectacle du monde.
Des hauteurs de la montagne, la symphonie de louanges "Ya Baha'u'l-Abha" résonnera;
et dès avant l'aurore, une musique pénétrant l'âme, accompagnée de voix mélodieuses,
montera vers le trône du Tout-Puissant.
En vérité, les voies de Dieu sont mystérieuses et impénétrables. Quelle relation
apparente existe-t-il entre Shiraz et Tihran, Baghdad et Constantinople, Andrinople,
'Akka et Haïfa? Dieu a travaillé patiemment, pas à pas, à travers ces diverses
villes, selon son propre plan, précis et éternel, afin que s'accomplissent les
prophéties et les prédictions des prophètes. Le fil d'or des promesses réservées
au millénium messianique se déroule à travers toute la Bible, et il était écrit
que Dieu le fît paraître à son heure. Pas un seul mot ne restera privé de sens
ni d'accomplissement."