Médiathèque baha'ie

La révélation de Baha'u'llah

Volume 1
Baghdad 1853-1863


Adib Taherzadeh

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Table des matières

INTRODUCTION

1. LA NAISSANCE DE LA RÉVÉLATION

2. EXIL DE BAHA'U'LLAH

3. LE VERBE DE DIEU
a) Le Verbe de Dieu est indépendant de la connaissance acquise
b) Nature de la révélation de Baha'u'llah
c) Pouvoir créatif du Verbe de Dieu
d) Le Verbe source de connaissance
e) La Plume sublime
f) Authenticité du Verbe de Dieu
g) Véritable connaissance

4. PREMIÈRES ÉMANATIONS DE LA PLUME SUPRÊME
a) Le Poème de Rashh-i-'Ama
b) La Cité de Téhéran
c) Les Soeurs de Baha'u'llah
d) Une prière en quittant la Perse

5. LES PREMIÈRES ÉPITRES EN IRAK
a) Circonstances de leur révélation
b) Lawh-i-Kullu't-Ta'am
c) Quelques-unes des épîtres révélées dans le Kurdistan
d) Le Jour de Dieu
e) Le retour de Baha'u'llah à Bagdad

6. LES PAROLES CACHÉES

7. QUELQUES-UNS DES PREMIERS CROYANTS
a) Mulla Rida de Muhammad-Abad
b) Nabil-i-Akbar

8. LES SEPT VALLÉES
a) Siyyid Isma'il de Zavarih (Dhabih)
b) Les 4 vallées

9. QUELQUES ÉPÎTRES REMARQUABLES
a) Suriy-i-Nush
b) Madinatu'r-Rida
c) Madinatu't-Tawhid
d) Suriy-i-Qadir
e) Hurufat-i-'Allin
f) Lawh-i-Huriyyih
g) Lawh-i-Ayiy-i-Nur
h) Lawh-i-Fitnih
i) Suriy-i-Nush
j) Shikkar-Shikan-Shavand
k) Javahiru'l-Asrar

10. LE KITAB-I-IQAN
a) Circonstances de sa révélation
b) L'importance du Kitab-i-Iqan
c) Thèmes principaux du Kitab-i-Iqan (première partie)
* Raisons pour lesquelles l'homme s'oppose aux prophètes de Dieu
* Les signes du retour du Christ
* Interprétations des termes symboliques
* Autres raisons qui font que l'homme rejette les prophètes

d) Thèmes principaux (deuxième partie)
* Nature de Dieu et de ses manifestations
* La souveraineté des prophètes
* La signification de "vie" "mort" et "résurrection"
* Le voile de la connaissance
* Le chercheur sincère
* Preuves de la révélation du Bab
* Baha'u'llah anticipe sa propre révélation

11. AUTRES PREMIERS CROYANTS
a) Hadji Mirza Muhammad-Taqiy-i-Afnan
b) Nabil-i-A'zam
c) Les Compagnons de Baha'u'llah

12. LA DÉCLARATION IMMINENTE DE BAHA'U'LLAH
a) Subhana-Rabbiya'l-A'la
b) Lawh-i-Ghulamu'l-Khuld
c) Hur-i-'Ujab
d) Az-Bagh-i-Ilahi
e) Halih-Halih-Ya-Bisharat

13. AMIS ET ENNEMIS
a) Hadji Siyyid Javad-i-Karbila'i
b) Quelques ennemis puissants

14. LA TABLETTE DU SAINT NAUTONIER

15. MIRZA YAHYA ET SIYYID MUHAMMAD-I-ISFAHANI

16. LA DÉCLARATION DE BAHA'U'LLAH DANS LE JARDIN DE RIDVAN
a) Son influence sur le peuple de Bagdad
b) La Fête de Ridvan
c) Lawh-i-Ayyub
d) Signification de Ridvan
e) Trois importantes déclarations de Baha'u'llah
f) Les prophéties du Bab accomplies
g) Départ de Baha'u'llah du Jardin de Ridvan

17. LE VOYAGE VERS CONSTANTINOPLE

18. "CELUI QUE DIEU RENDRA MANIFESTE"

Annexe I - MIRZA AQA JAN
Annexe II - HAJI MUHAMMAD-TAHIR-I-MALMIRI
Annexe III - VAHID
Annexe IV - HAJI MIRZA KARIM KHAN
Bibliographie
Epîtres et Ecrits de Baha'u'llah
Référence

Avec l'aimable autorisation de George Ronald Publisher.


INTRODUCTION: les Manifestations de Dieu


Les prophètes et fondateurs des plus grandes religions du monde ont affirmé l'existence de Dieu à leurs disciples et les ont conduits à l'aimer et à l'adorer. Ainsi, pendant des milliers d'années, à travers les différentes époques jusqu'à nos jours les efforts de l'homme pour comprendre son créateur ont été illuminés par les vies et les enseignements de ces grands Personnages.

Cependant, jamais auparavant dans l'histoire de la religion, autant de lumière n'a été projetée sur ce sujet que dans les Écrits de Baha'u'llah. Il y est affirmé que Dieu en tant que Créateur se dresse bien au-dessus de sa création et que l'homme, du fait qu'il a été créé, ne peut jamais s'élever à des hauteurs qui lui permettent de comprendre l'essence de son propre Créateur. Toute description, image ou ressemblance qui peuvent être attribuées à l'essence ou à la nature de Dieu ne peut être décrit que comme pure imagination de l'homme. Car comment l'infini pourrait-il être compris par un esprit fini et s'y enfermer ?

"Pour les hommes instruits, au coeur éclairé, il est évident que l'Essence inconnaissable, l'Etre divin, est, à un degré incommensurable, exalté au-dessus de tout attribut humain. Il n'a pas à vivre dans un corps, à monter ni à descendre, à entrer ni à sortir… on ne peut dire qu'il est loin ni qu'il est près ; rien n'indique sa présence ou son absence." (1)

Mais Dieu dont l'essence est inconnaissable, manifeste clairement ses attributs dans sa vaste création, qu'ils soient physiques ou spirituels. Le minéral - la forme la plus basse de la vie et pourtant le pivot autour duquel gravitent toutes les autres formes de vie sur cette terre - manifeste quelques-uns des attributs de Dieu, mais c'est la forme la plus basse de leur manifestation. Par exemple, la cohésion, une caractéristique du minéral, est en vérité la manifestation de l'attribut d'amour de Dieu en ce royaume.

Le végétal, enfonçant ses racines avec force dans le sol et puisant le minéral pour sa propre vie et sa croissance, se trouve au-dessus du règne minéral et le domine par sa force et sa croissance. Les attributs de Dieu manifestés dans le règne végétal sont plus forts et plus puissants que ceux qui sont présents dans le minéral. La graine, la fleur et les fruits sont tous des manifestations terrestres du pouvoir divin.

Le degré suivant de manifestation apparaît dans le monde animal qui règne au-dessus du végétal et du minéral. Dans ce règne, certains des attributs de Dieu trouvent leur expression sur un niveau plus élevé. À la cohésion et à la croissance s'ajoute le pouvoir des sens, qui sont les manifestations des attributs divins à l'intérieur de ce règne. Par exemple, la vue et l'ouïe sont des reflets sur cette planète terrestre des attributs de "Celui qui voit tout", "Celui qui entend tout", Dieu.

L'homme qui physiquement est un animal est doté de tous les attributs de Dieu, les manifestant à un niveau bien plus élevé que l'animal. Il est le sommet et le but de la création et gouverne tout ce qui est vivant dans ce monde. Pourtant, bien que créé à l'image et à la ressemblance de Dieu - signifiant que tous les attributs de Dieu sont manifestes en lui - l'homme ne peut jamais transcender les frontières des limitations qui lui sont imposées par le Créateur.

La manifestation des attributs de Dieu ne se termine pas ici. Le degré suivant de manifestation apparaît à l'intérieur du royaume des prophètes et messagers de Dieu. Bien que physiquement humains, et possédant une âme humaine comme le reste du genre humain, les messagers de Dieu sont dotés, en plus, de l'Esprit divin et, conséquemment, manifeste les attributs de Dieu au plus haut degré de perfection. Dans ses Écrits, Baha'u'llah leur a donné l'appellation "Manifestations de Dieu".

À travers cette vaste création, un règne inférieur reste toujours aveugle à un règne plus élevé. Le monde végétal ne peut comprendre l'existence et les qualités de l'animal, ni l'animal apprécier les nombreux attributs de l'esprit humain. De même aucun homme, aussi capable soit-il, ne peut jamais espérer atteindre par ses propres efforts la condition exaltée des Manifestations de Dieu, ni aucun esprit humain, aussi brillant soit-il, ne pourra jamais s'élever vers des hauteurs qui lui permettent de comprendre leur essence et leurs attributs.

Les Manifestations de Dieu, en vertu du Saint Esprit qui les anime, habitent dans un royaume qui leur est propre bien loin au-dessus du monde de l'humanité et dominent la destinée du genre humain. Bien que fondamentalement humaines, elles demeurent dans les royaumes de l'Esprit hors de portée de l'homme. Baha'u'llah a décrit cette condition comme étant celle du Sadratu'l-Muntah, qui peut être décrit comme "l'arbre au-delà duquel on ne peut passer".

Dans l'histoire écrite de l'humanité, il n'y eut que quelques Manifestations de Dieu de ce genre. Elles sont apparues à des intervalles d'à peu près mille ans. Krishna, Bouddha, Zoroastre, Moïse, le Christ, Muhammad, le Bab et Baha'u'llah - chacun d'eux a fondé une religion pour les gens de son époque et comme un miroir parfait, a reflété pour eux la lumière de Dieu. Leurs paroles sont formulées avec l'autorité de Dieu. Chacune est le Seigneur de son temps et leurs enseignements, qui deviennent l'esprit du temps, sont répandus en accord avec la capacité du peuple au milieu duquel ils apparaissent. Ils relâchent dans le monde de l'humanité des énergies spirituelles destinées à faire avancer l'âme humaine dans son voyage vers Dieu.

Toutes choses créées, qu'elles soient tangibles ou intangibles, viennent à l'existence en résultat des relations entre deux éléments qui assument les fonctions de mâle et femelle. Ce schéma est suivi dans la création tout entière, et la naissance d'une religion n'y fait pas exception.

Considérez une table qui vient à l'existence lorsqu'un charpentier choisit une pièce de bois pour travailler. Dans cette opération, le morceau de bois assume le rôle femelle et est façonné selon le dessin du charpentier. La table - l'enfant né de la relation entre l'esprit du charpentier et le morceau de bois - associe en elle les caractéristiques de ses deux parents. Son style, sa beauté et ses proportions, sa forme et sa construction, tout représente l'art et le savoir-faire de son père, le charpentier ; tandis que sa couleur, sa qualité et sa consistance sont héritées de sa mère, c'est-à-dire le morceau de bois.

Un principe similaire gouverne la naissance d'une civilisation dont le fondateur en transmettant ses idées et principes à une société, joue le rôle mâle. La société, le destinataire de ses enseignements, agit d'autre part comme l'agent femelle. L'enfant de cette relation mystique est une nouvelle civilisation qui reflète les caractéristiques du fondateur ainsi que celles de la société au sein duquel il a été conçu.

Les religions naissent comme conséquence de la relation spirituelle entre Dieu d'un côté et la personne de la Manifestation de Dieu de l'autre. Dans sa sagesse insondable, Dieu choisit l'un de ses serviteurs parmi le genre humain et fait de lui le destinataire de sa révélation. Il déclenche dans l'âme de son Élu les forces spirituelles de sa révélation, tandis que la personne de sa manifestation, se vide de son ego et des qualités humaines et se soumettant entièrement à la volonté de son Créateur, devient un récipient digne de ces énergies spirituelles.

Une fois que cette relation est établie, comme résultat de la relation entre Dieu et son porte-parole élu, l'enfant d'une nouvelle religion est conçu et en temps voulu, la Manifestation de Dieu, donne naissance à cet enfant en déclarant sa mission et le présente à l'humanité. Le Bab le précurseur de Baha'u'llah, déclara le rang de celui-ci à peu près un an après l'annonce de sa mission sacrée, alors que Baha'u'llah attendit dix ans pour faire connaître sa mission.

Chaque religion personnifie en elle-même, d'une part les caractéristiques de Dieu, sous la forme d'enseignements spirituels qui sont éternels et, d'autre part les caractéristiques du prophète sous la forme d'enseignements humains et sociaux qui varient d'âge en âge. L'avènement de la Manifestation de Dieu est accompagné d'un déversement d'énergies spirituelles dans la société humaine. Comme les rayons du soleil au printemps qui donnent une vie nouvelle à ce monde physique, ces énergies octroient une capacité nouvelle à l'humanité pour lui permettre d'atteindre un plus haut niveau de développement spirituel et matériel.

Par sa révélation, Baha'u'llah, la Manifestation de Dieu pour ce jour, a déversé dans le monde de l'homme, les forces de l'universalité et de l'unicité de Dieu. Ces forces exercent une pression sur l'humanité et leur intensité augmente jour après jour. Ceux qui ont reconnu Baha'u'llah et l'ont suivi sont, d'une façon mystérieuse, propulsés en avant dans la direction prise par ces forces, et sont assistés, par son pouvoir divin dans leur tâche d'ériger le cadre de son nouvel ordre mondial pour l'humanité. Ceux qui, consciemment ou inconsciemment, s'opposent à ces forces - et ils constituent la majorité de l'humanité, de ses dirigeants et de ses sages - provoquent dans leurs diverses sociétés, des forces réactives qui, par leur nature même sont destructives et sont responsables de l'écroulement du vieil ordre.

Aujourd'hui, la Révélation de Baha'u'llah a octroyé à l'humanité d'extraordinaires potentialités qui, en temps voulu, transformeront l'âme humaine en un être noble et établira, sur terre, le royaume de Dieu promis par les messagers et prophètes du passé.



Annexe I. MIRZA AQA JAN

Après l'ascension de Baha'u'llah, et suite à la rébellion de Muhammad-'Ali [nota: Le lecteur peut consulter Dieu passe près de nous, pp 233-39 par Shoghi Effendi, pour des informations concernant cette situation], plusieurs enseignants extraordinaires de la Foi, y compris quelques compagnons de Baha'u'llah, brisèrent son alliance. Ils se soulevèrent contre 'Abdu'l-Baha et créèrent un grand bouleversement à l'intérieur de la communauté baha'ie. Mais l'alliance de Baha'u'llah était fermement établie et de nombreuses âmes héroïques, dévouées et fidèles, se rallièrent autour de 'Abdu'baha pour défendre l'Alliance contre les attaques des infidèles.

Parmi les compagnons de Baha'u'llah, Mirza Aqa Jan était le seul qui avait été très proche de lui et avait eu le privilège d'être son secrétaire. Pourtant, malgré ce grand honneur qui lui avait été accordé, sa fierté et son ambition l'empêchèrent de demeurer ferme dans l'Alliance ; il s'opposa à 'Abdu'l-Baha et jeta une grande confusion dans l'esprit des baha'is.

Le Dr.Yunis Khan-i-Afrukhtih, un croyant dévoué durant le ministère de 'Abdu'l-baha , qui servit le Maître comme secrétaire pendant plusieurs années, a laissé un récit très intéressant des évènements qui prirent place pendant ses neuf années de service à Acre. Ce qui suit est la traduction d'un extrait de ses mémoires concernant les dernières années de Mirza Aqa Jan à Acre, vers 1897:

"… À l'époque de l'ascension de Baha'u'llah, Mirza Aqa Jan, qui était tombé en disgrâce, menait une vie misérable. Cependant, grâce à la générosité de Baha'u'llah, il avait un revenu raisonnable. Les briseurs d'alliance étaient secrètement résolus à lui donner la mort. La raison était probablement de s'emparer de ses propriétés, ou bien parce que Baha'u'llah n'avait pas été satisfait de sa conduite vers la fin de sa vie. Mirza Aqa Jan découvrit leur complot et alla immédiatement voir 'Abdu'l-Baha, le suppliant de lui pardonner ses méfaits et se réfugia dans sa maison…
Plus tard, les briseurs d'alliance décidèrent de profiter de la situation de Mirza Aqa Jan pour créer des troubles et des méfaits (contre 'Abdu'l-Baha)… Ils réussirent à établir un lien secret avec lui et le poussèrent à les aider à fomenter la discorde parmi les croyants. Ils maintinrent le contact avec lui et, sur une longue période de temps, conçurent un plan pour créer la discorde et la sédition à l'intérieur de la communauté. Comme Mirza Aqa Jan avait été le secrétaire de Baha'u'llah et avait consigné les paroles de Dieu au fur et à mesure qu'elles étaient révélées, il fut incité à se lever et à prétendre lui-même à une révélation divine.
Suite à ces encouragements, Mirza Aqa Jan, cet homme misérable, travailla longtemps pour préparer quelques écrits. Dans ceux-ci, il prétend que dans un rêve, il avait été en présence de Baha'u'llah et était devenu le bénéficiaire de la révélation et de l'inspiration divines. Ces écrits contiennent des passages qui invoquent la colère de Dieu sur certains croyants et qu'ils devaient leur être transmis.
Mirza Aqa Jan prétendit même qu'il avait reçu une tablette du ciel, écrite à l'encre verte, et dans laquelle il lui était ordonné de sauver la Foi des mains des infidèles. Les fausses accusations et les calomnies avec lesquelles il accusa 'Abdu'l-Baha, le Centre de l'alliance, étaient pires que celles que les briseurs d'alliance avaient déjà portées contre lui. Il avait été prévu, qu'un certain jour qui devait être le temps de la révolte, Mirza Aqa Jan donnerait tous ses papiers, écrits dans le même style que l'écriture de sa "révélation" aux briseurs d'alliance qui les feraient alors transcrire, comme au temps de Baha'u'llah, de la main de Mirza Majdi'd-Din (*) et disséminer parmi les baha'is. (1)"

(*) Nota: Il était le fils de Mirza Musa, Aqay-i-Kalim, le frère fidèle de Baha'u'llah. Pendant un temps il transcrivit les épîtres de Baha'u'llah, mais, par la suite devint le plus redoutable adversaire de 'Abdu'l-Baha. C'était un supporter fervent de Muhammad-'Ali, l'archi-briseur de l'alliance]

Dans ses mémoires, le Dr. Yunis Khan, explique que les briseurs d'alliance avaient décidé de mettre leurs plans à exécution le jour de l'anniversaire de l'ascension de Baha'u'llah. Ils savaient que tous les croyants seraient assemblés à l'extérieur du Tombeau de Baha'u'llah et ils préméditèrent avec Mirza Aqa Jan de le faire parler ouvertement contre 'Abdu'l-Baha lors de cette réunion, afin de créer une tension et un malaise. En même temps les briseurs d'alliance firent des arrangements pour qu'un certain Yahya Tabur Aqasi soit présent ce jour-là. C'était un haut fonctionnaire du gouvernement, hostile à 'Abdu'l-Baha, mais amical envers eux. Il devait rester caché, jusqu'à ce que les troubles attendus éclatent, puis, avec ses hommes, paraître sur les lieux et prendre des mesures contre les croyants. Après quoi, il devait envoyer un rapport contre 'Abdu'l-Baha aux autorités gouvernementales à Constantinople et réclamer qu'il soit banni de Terre sainte.

Ce qui suit est la description par le Dr. Yunis Khan de sa première rencontre avec Mirza Aqa Jan ainsi que des évènements qui eurent lieu le jour de l'anniversaire de l'ascension de Baha'u'llah, lorsqu'une grande tragédie fut calmement et effectivement évitée:

"… La plupart du temps, lorsque nous étions appelés en présence de 'Abdu'l-Baha dans son salon, je remarquai qu'un vieil homme, de petite stature, avec une barbe blanche et au teint mat, arrivait dans la pièce après tout le monde. Tout d'abord, il se prosternait au seuil de la pièce (celle de 'Abdu'l-Baha), puis il entrait se courbait jusqu'à la taille et lorsque 'Abdu'l-Baha montrait qu'il l'avait vu, s'asseyait à l'entrée. J'étais curieux de savoir qui était cette personne et plusieurs fois lorsque je quittais la pièce, il me venait à l'esprit que je devais demander aux croyants résidents des renseignements sur son identité. Cependant, pendant quelque temps, j'oubliais de poser la question. Car nous étions tellement enivrés par le vin des abondantes paroles du Maître que, lorsque nous le quittions, nous n'étions pas vraiment en état de nous parler les uns les autres.
Un jour, j'étais assis (en présence de 'Abdu'l-Baha) très près de l'entrée de la pièce. Je vis le vieil homme arriver. Tout d'abord, il se prosterna à l'entrée du couloir, puis s'approcha de la pièce et se prosterna à nouveau à son seuil. Ensuite il entra, se courba très bas devant 'Abdu'l-Baha et resta là jusqu'à ce que 'Abdu'l-Baha lui indiquât de s'asseoir, sur quoi, il s'assit les yeux baissés près de la porte…
Lorsque tous nous quittâmes la présence du Maître, je remarquai que cet homme entrait dans la partie intérieure de la maison. Je demandai à quelqu'un qui il était, et on me répondit: Mirza Aqa Jan … Je questionnai un peu plus mon ami, demandant ce que Mirza Aqa Jan faisait là. N'est-il pas, demandai-je, la personne qui avait été rejetée par Baha'u'llah et que les briseurs d'alliance avaient l'intention de mettre à mort ? On me dit qu'il s'était maintenant réfugié dans la maison du Maître. À cette époque, je pensais souvent à Mirza Aqa Jan, qui était tombé en disgrâce, et me demandais ce qui lui arriverait à la fin. J'étais loin de me douter alors, que quinze jours plus tard, il jouerait un rôle important et inoubliable dans l'arène de la Cause et que moi-même en serais l'un des spectateurs. (2)"

Dans ses récits détaillés, le Dr. Yunis Khan décrit comment, la nuit de l'anniversaire de l'ascension de Baha'u'llah, comme dans les années précédentes, tous les croyants de la région se réunirent à Acre, et avant l'aube, partirent vers le Tombeau de Baha'u'llah accompagnés par 'Abdu'l-Baha. Dans ce lieu sacré, ils prièrent jusqu'au soleil levant, et puis se retirèrent dans les quartiers des pèlerins à Bahji.

Voici le récit de Dr. Yunis Khan sur ce qui se produisit ce jour-là:

"…Après le repas, nous restâmes assis pendant un court instant… Nous remarquâmes que les briseurs d'alliance s'activaient fortement autour de nous et qu'il y avait aussi un certain nombre d'étrangers. Très rapidement, nous fûmes mis au courant de leurs plans de créer des nuisances.
Ayant pris notre thé de l'après-midi, tout le monde était sur le point de se rendre au Tombeau de Baha'u'llah, lorsque l'on nous dit que Mirza Aqa jan désirait nous parler et que des chaises avaient été placées pour nous devant la demeure.
Ce vieil homme qui se prosternait toujours aux pieds de 'Abdu'l-Baha était maintenant debout sur un tabouret pour pouvoir être vu de tous… Comme il parlait, je me rendis compte qu'il n'était pas du tout cohérent et je réfléchissais pour essayer de comprendre la signification de ses paroles, mais finalement je m'énervai… Je pouvais voir qu'il était empli de crainte et qu'il tremblait, mais je n'arrivai à distinguer que quelques mots ici et là, tels que: "En me prosternant, je m'endormis…" "La Beauté bénie me dit…" "Cette lettre écrite à l'encre verte me fut donnée…" "pourquoi êtes-vous assis sans rien faire ?" "Pourquoi, pourquoi ?" N'ayant pas dormi la nuit précédente et devant maintenant écouter un discours aussi absurde, je me levai, agacé. Mirza Mahmud-i-Kashani, un croyant résident, manifesta contre Mirza Aqa jan et rapidement il y eut un concert de protestation. (3)"

Dr. Yunis Khan ajoute que ce fut à moment-là que l'un des croyants informa 'Abdu'l-Baha de l'incident. Dès que 'Abdu'l-Baha apparut, Mirza Aqa Jan courut vers le Tombeau de Baha'u'llah et y pénétra. Un certain Mirza 'Ali-Akbar, croyant dévoué, courut immédiatement après lui et put obtenir de Mirza Aqa Jan les écrits qui étaient attachés en liasse autour de sa taille et cachés à l'intérieur de son manteau. Ces papiers, qui furent donnés à 'Abdu'l-Baha, étaient écrits dans le même style que les écrits de Baha'u'llah, ils contenaient de nombreux passages agressant 'Abdu'l-Baha, et étaient préparés pour distribution parmi les croyants.

Grâce à la présence de 'Abdu'l-Baha en quelques minutes les baha'is furent apaisés. Mirza Aqa Jan rallia les briseurs d'alliance, et les fonctionnaires du gouvernement qui se tenaient derrière les fenêtres de la chambre de Mirza Muhammad-'Ali ne trouvèrent aucune possibilité pour réaliser leurs sinistres dessins. Après cet événement, Mirza Aqa Jan rejoignit les briseurs d'alliance et devint l'un de leur plus talentueux supporter. Il mourut en 1901.




Annexe II. HAJI MUHAMMAD-TAHIR-I-MALMIRI

(Nota: Ce récit est extrait de The Baha'i World, vol.XII, pp. 692-4. La translittération du nom de Haji Muhammad-Tahir a été changée pour être conforme à celle qui sert dans ce livre)

Haji Muhammad-Tahir-i-Malmiri vécut, travailla et mourut dans l'ancienne ville de Yazd, en Iran, une ville connue pour son fanatisme religieux et son grand nombre de mulla. Il y naquit vers 1852, année qui fut témoin du début de la mission de Baha'u'llah, et vécut assez longtemps pour voir la célébration du centenaire de cette Année sainte. Connu de pratiquement chaque citoyen, aucun autre baha'i de Yazd n'était si affectueusement aimé et admiré par les amis, et si cruellement dénoncé et insulté par les ennemis.

Sa vie et sa conduite, fortifiées par sa foi ardente, animées par son brûlant désir de servir la Cause, soutenues par la main directrice de Baha'u'llah, imperturbables devant les sinistres souffrances, servirent à perpétuer l'esprit de l'âge apostolique auquel il appartenait. Sa vie était entièrement dédiée à la Cause. Dans son esprit, l'idée prédominante était celle d'enseigner. Aucun pouvoir, aucune préoccupation, aucun emploi conventionnel de la vie courante ne pouvait le détourner de ce but élevé. Ses exploits d'enseignement étaient si endurants qu'aujourd'hui, une grande partie de la communauté baha'ie de Yazd doit sa propre allégeance à la Cause à ses efforts de toute une vie.

Haji Muhammad-Tahir était un brillant conférencier et un orateur. Il est difficile de transmettre le plaisir qui découlait de sa conversation captivante qui allait de l'humour insignifiant à des déclarations fabuleuses. Sa connaissance de l'histoire et de la littérature des grandes religions de ce monde était prodigieuse. Il pouvait réciter la moitié du Coran par coeur, ainsi que des centaines de traditions consignées. Il était aussi très bien versé dans la Bible et dans les livres des autres religions. La source d'où il tirait son énergie semblait être intarissable. Il pouvait parler pendant des heures sur des problèmes religieux sans se sentir fatigué ou sans ennuyer ceux qui l'écoutaient. Ils étaient plutôt fascinés par la gaieté de sa conversation et par la cascade de son verbe toujours prêt et éloquent. Même les ennemis de la Cause étaient réduits au silence et subjugués par son charme et sa dignité. À plusieurs occasions des fanatiques allèrent à ses coins de feu, déguisés en chercheurs de vérité cachant des armes dans leurs poches, avec l'intention de mener à bien de sinistres complots contre sa vie. Néanmoins, après avoir été en contact avec sa personnalité transcendante, ils changeaient complètement d'avis, et assez étrangement, un ou deux devinrent même des croyants ardents.

Mais les discours de Haji Muhammad n'étaient pas toujours doucereux. Il y a peu de prêtres musulmans importants à Yazd, si toutefois il y en a, qui, à un moment ou à un autre, n'ont pas senti le mordant de ses railleries ou de ses répliques ou qui ne furent pas attirés par ses filets noueux, pour en sortir les ailes coupées, totalement confondus par la force incroyable de ses arguments.

Au sommet de sa carrière d'enseignant, il avait l'habitude, pratiquement chaque soir, de participer à des réunions de coins de feu qui duraient habituellement jusque minuit bien passé.

Le soir, chaque fois qu'il était libre, ou qu'il retournait de bonne heure à la maison, il restait éveillé jusqu'aux petites heures du matin, arpentant l'enceinte de sa modeste maison en prières et méditation, ou assis pour lire ou écrire.

Sa plume était aussi disponible et capable que sa langue, et ses écrits volumineux sont directs, vivants et exaltants. Célèbre d'entre ses oeuvres, se trouve L'histoire des martyrs de Yazd, un portrait émouvant de l'un des épisodes les plus révoltants de l'histoire baha'ie. Ses Mémoires, écrites durant la seconde guerre mondiale et contenant une richesse de souvenirs choisis, ont été désignées par le Gardien bien-aimé comme un réservoir fascinant d'informations pour les futurs historiens baha'is. Une autre oeuvre immuable, entreprise sur l'ordre de l'Assemblée spirituelle nationale d'Iran, est l'histoire du commencement et du développement de la Foi dans sa région natale. Compilée en deux volumes, elle dépeint les vies, réalisations, souffrances et martyres des premiers héros et pionniers de cette région. Son Fusul Arba'ih [nota: Fusul-i-Arba'ih] est aussi une exposition magistrale de preuves démontrant la mission prophétique du Fondateur et du Hérault de notre Foi avec une profusion de citations de différents livres religieux dont il se sert pour soutenir ses théories.

La gloire suprême de sa vie fut le privilège rare de se rendre en présence de Baha'u'llah en 1878 à Acre où il resta pendant près de neuf mois. Les expériences et évènements merveilleux associés à ce glorieux pèlerinage et surtout son contact avec le pouvoir mystérieux émanant de la personne de Baha'u'llah firent une impression profonde et durable sur tout son être. Ils lui servirent de source spirituelle d'inspiration et d'éclaircissement, lui permettant d'orienter son chemin progressivement et triomphalement parmi les périls et les courants contraires de sa vie pleine d'évènements.

Le trait remarquable de ses entrevues avec Baha'u'llah est le fait que subjugué par sa grandeur aveuglante, il osait rarement regarder son visage ou prononcer le moindre mot. Il l'approchait plutôt dans un esprit de discernement spirituel. Dans ses Mémoires palpitantes, il déclare: "Chaque fois que je me trouvais en présence de la Beauté bénie, s'il y avait quelque chose que je voulais demander, je le disais au moyen de mon coeur et invariablement il me répondait. J'étais si profondément impressionné par son suprême pouvoir qu'en sa présence, j'étais toujours assis envoûté, oublieux de moi-même." Une fois, il implora Baha'u'llah de lui accorder le privilège de donner sa vie comme martyre pour la Cause. "Vous vivrez longtemps pour enseigner la Cause" fut sa prompte réponse. En fait, il vécut longtemps - cent ans - et se distingua dans l'enseignement en servant la Cause avec une dévotion exemplaire. Les merveilleuses épîtres révélées en son nom par Baha'u'llah comme par 'Abdu'l-Baha et les lettres du Gardien bien-aimé rendent toutes témoignage à sa noble vie de service.

Au début de 1914, Haji Muhammad-Tahir fit son second pèlerinage en Terre sainte, où il jouit pendant quatre mois du soleil sans limites des bénédictions et de l'amour de 'Abdu'l-Baha.

Le rang et la fortune, au sens matériel, ne croisèrent jamais la route de Haji Muhammad-Tahir. Il gagnait sa modeste subsistance principalement en travaillant comme tisserand. Néanmoins, chaque fois qu'il pouvait obtenir quelques boisseaux de grains ou tout autre provision pour notre usage quotidien, personne n'avait la permission de les toucher jusqu'à ce qu'il eût mis de côté une portion substantielle pour les pauvres de la ville ainsi que pour les nécessiteux parmi les veuves et les orphelins des martyrs.

Après le terrible massacre baha'i à Yazd qui eut lieu au début du siècle, 'Abdu'l-Baha désigna Haji Muhammad-Tahir pour s'occuper des malheureuses familles frappées de terreurs des survivants des martyres. Pendant plusieurs années, il se dévoua à la tâche pénible d'organiser l'aide pour les pauvres, réconfortant les familles endeuillées, s'occupant des malades, élevant et éduquant les enfants. Il avait un grand plaisir à donner de la nourriture, de l'argent et des vêtements aux nécessiteux et aux affligés. Tout le monde était le bienvenu chez lui et à sa table. Les paroles de louanges et d'admiration qui s'écoulaient de la plume de 'Abdu'l-Baha en appréciation de son travail de bienfaisance sont comme un témoignage lumineux aux opprimés de son esprit d'amour et de dévouement.

À travers les années en dents-de-scie de sa vie, Haji Muhammad-Tahir semble avoir été uni en un mariage permanent avec l'adversité. Les souffrances constantes qu'il supportait des mains des ennemis, les insultes et les affronts auxquels il était assujetti à chaque tournant, les aventures périlleuses qu'il subit, la douloureuse perte de trois enfants qui périrent durant le massacre des baha'is de Yazd, le poids des chaînes et les emprisonnements qu'il accepta joyeusement à la fin de sa vie en compagnie des membres de l'Assemblée spirituelle de Yazd - ceci joint à de nombreux évènements pénibles -, loin de refroidir son moral, servirent à renforcer son énergie et à révéler la véritable mesure de sa foi invincible.

Le soir de sa vie fut assombri par des années de facultés déclinantes et d'infirmité. S'enfonçant sous le poids réuni de la vieillesse et de la mauvaise santé, il déposa le fardeau qu'il porta si dignement pendant près de quatre-vingts ans et mourut paisiblement chez lui le 4 juin 1953. Dans son testament, il légua tous ses biens à la Cause

Habib Taherzadeh


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Annexe III. VAHID

Siyyid Yahyay-i-Darabi, surnommé Vahid, (sans pareil) et dont Baha'u'llah disait qu'il était ce "personnage unique et sans pareil de son époque", était un religieux exceptionnel qui embrassa la cause du Bab et devint l'un des plus grands luminaires de sa révélation. C'était un homme de grand savoir et d'érudition qui était doté d'une mémoire particulièrement remarquable. Il était dit de lui avec autorité, qu'il connaissait pratiquement tout le Coran par coeur et avait confié à sa mémoire non moins de trente mille traditions de l'islam. Il était vénéré par le public ; les cercles royaux le tenaient en haute estime et se fiaient à lui.

L'impact du message du Bab sur le peuple de Perse fut si colossal, que peu de temps après son retour de La Mecque, le pays tout entier fut ébranlé au plus profond de lui-même. Nabil-i-A'zam dans ses narrations a rapporté ce qui suit, à propos de ces jours:

"Une vague de recherche passionnée déferla sur les esprits et les coeurs tant des dirigeants que des masses du peuple. L'étonnement et l'émerveillement s'étaient emparés de ceux qui avaient entendu, de la bouche même des plus proches messagers du Bab, les récits des signes et des témoignages qui avaient annoncé la naissance de sa manifestation. Les dignitaires de l'État et de l'Église assistaient en personne ou déléguaient leurs représentants les plus capables pour aller s'enquérir de l'authenticité et du caractère de ce remarquable Mouvement.
Muhammad Shah lui-même fut porté à vérifier la véracité de ces rapports et de s'informer de leur nature. Il délégua Siyyid Yahyay-i-Darabi, le plus érudit, le plus éloquent, et le plus influent de ses sujets, pour rencontrer le Bab et lui rapporter le résultat de ses investigations. Le Chah avait une confiance absolue en son impartialité, en sa compétence et en sa perspicacité spirituelle profonde. Il occupait une position d'une prééminence telle parmi les principales figures de la Perse que, à toutes les réunions auxquelles il venait assister, on lui donnait le rôle d'orateur principal, quel que soit le nombre de chefs religieux présents. Personne n'osait faire valoir ses idées en sa présence. Tout le monde observait respectueusement le silence devant lui, tous témoignaient de sa sagacité, de son savoir inégalé et de sa sagesse consommée. (1)"

Vahid était à Téhéran, l'hôte du monarque lui-même, lorsqu'il fut mandaté pour aller à Shiraz et interviewer le Bab. On rapporte que le Chah lui donna un cheval, une épée et une somme de cent toumans pour le voyage. Pour respecter son souhait, Vahid partit immédiatement pour Shiraz. En route, il passa par sa maison de Yazd [nota: Sa maison ancestrale était à Darab, où il était né. Il avait aussi une maison à Nayriz], où habitaient sa femme et ses quatre enfants. Dans cette ville, un grand nombre de personnes vinrent l'entendre parler de sa mission. Un bref récit de cette réunion est rapporté dans le Tarikh-i-Shuhaday-i-Yazd (Histoire des martyrs de Yazd):

"…Vahid, monté sur son cheval et portant son épée, suivi de quelques dignitaires, arriva à Musallay-i-Safdar-Khan, une place bien connue où des milliers de personnes s'étaient assemblées pour l'entendre. Là, il leur dit: "Ô habitants de Yazd, un certain Siyyid distingué de Shiraz a prétendu être le Qa'im promis. J'ai l'intention d'aller à Shiraz pour avoir une entrevue avec lui. Si je trouve que c'est un imposteur, je m'occuperai de lui avec cette épée, mais par contre, si je trouve que sa revendication est véritable, je serai prêt à donner ma vie dans son chemin. Je pars d'ici peu, quiconque désire m'accompagner dans ce voyage peut le faire." D'une voix unanime, la foule affirma sa confiance en lui et énonça ses convictions par ces paroles: "Chacun d'entre nous ici, érudit ou illettré, grand ou petit, riche ou pauvre, vous demande d'être notre représentant dans cette action. Nous témoignons tous de votre connaissance et de votre sagesse, votre piété, votre foi et votre discernement. Votre acceptation ou rejet de cette Cause est un témoignage suffisant pour nous. Quoique ce soit que vous trouviez, nous accepterons votre opinion et obéirons à votre désir." (2)

Dans un de ses écrits, Vahid donne la date de sa rencontre avec le Bab à Shiraz comme étant le mois de Jamadiyu'l-Avval de l'année 1262 A.H. (avril-mai 1846). Ce qui suit est le vivant récit de Nabil, de l'entrevue de Vahid avec le Bab:

"Siyyid Yahya rencontra le Bab chez Haji Mirza Siyyid 'Ali, et manifesta dans son comportement, la courtoisie que 'Azim lui avait conseillé d'observer [nota: Un disciple du Bab, savant et ami intime de Vahid. Il lui avait conseillé la plus grande prudence à l'égard du Bab de peur de regretter d'avoir eu quelque attitude discourtoise envers lui]. Pendant environ deux heures, il attira l'attention du Bab sur les thèmes les plus abstrus et les plus déconcertants des enseignements métaphysiques de l'islam, sur les passages les plus obscurs du Qur'an et sur les traditions et les prophéties mystérieuses des Imams de la Foi. Le Bab écouta d'abord ses savantes références à la loi et aux prophéties de l'islam, prit note de toutes ses questions, et commença à donner à chacune d'elles une réponse brève mais convaincante. La concision et la clarté de ses répliques suscitèrent l'étonnement et l'admiration de Siyyid Yahya. Il était écrasé par un sentiment d'humiliation à sa présomption et sa fierté personnelles. Son sentiment de supériorité s'effaça complètement. Se levant pour partir, il s'adressa au Bab en ces termes: "S'il plaît à Dieu, je soumettrai au cours de ma prochaine entrevue avec vous, le reste de mes questions et conclurai mon enquête." À peine s'était-il retiré qu'il rejoignit 'Azim, à qui il fit le récit de son entrevue. "Je me suis, en sa présence, lui dit-il, inutilement étendu sur mon propre savoir. Il a pu, en quelques mots, répondre à mes questions et résoudre mes perplexités. Je me suis senti si humilié que je lui demandai rapidement la permission de me retirer." 'Azim lui rappela son conseil et le pria de ne pas oublier, la fois suivante, l'avis qu'il lui avait donné.

Au cours de sa deuxième entrevue, Siyyid Yahya découvrit, à son grand étonnement, que toutes les questions qu'il avait eu l'intention de soumettre au Bab s'étaient effacées de sa mémoire. Il se contenta de sujets qui semblaient ne pas relever de l'objet de son enquête. Il s'aperçut bientôt, à sa plus grande surprise, que le Bab répondait avec la même clarté et la même concision qui avaient caractérisé ses réponses antérieures, à ces mêmes questions qu'il avait momentanément oubliées. "Je semblais être tombé dans un profond sommeil", observera-t-il plus tard. "Ses paroles, ses réponses aux questions que j'avais oublié de poser, me réveillèrent. Une voix pourtant murmurait encore à l'oreille: "Cela ne pourrait-il, après tout, n'avoir été qu'une coïncidence accidentelle ?" J'étais trop agité pour pouvoir rassembler mes idées. Je demandai de nouveau la permission de me retirer. 'Azim, que je rencontrai peu après, me reçut avec une froide indifférence et observa avec sévérité: "Il aurait mieux valu que les écoles aient été totalement abolies et qu'aucun de nous n'y soit entré. Par la petitesse de notre esprit et par notre vanité, nous sommes en train de nous soustraire à la grâce rédemptrice de Dieu, et de causer de la peine à celui qui en est la Source. Ne supplieras-tu pas Dieu cette fois-ci de te permettre de parvenir en sa présence avec l'une humilité et le détachement requis ; peut-être, par sa miséricorde, te délivrera-t-il ainsi de l'oppression, de l'incertitude et du doute ?"

Je décidai alors de formuler moi-même, au cours de ma troisième entrevue avec le Bab, une requête l'invitant à révéler pour moi un commentaire sur la Surih du Kawthar [nota: Coran, CVIII, La sourate de la Source ndt]. J'étais décidé à ne pas lui en souffler mot si, sans y être invité, il révélait ce commentaire dans un style qui, à mes yeux, se distinguerait aussitôt des normes prévalant parmi les commentateurs du Qur'an, je serais alors convaincu du caractère divin de sa mission et embrasserais sa cause. Sinon, je refuserai de le reconnaître. À peine avais-je été introduit en sa présence qu'un sentiment de crainte, que je ne pouvais expliquer, s'empara soudain de moi. Mes membres se mirent à trembler lorsque je vis son visage. Moi qui, à maintes reprises, avais été introduit auprès du Chah et n'avais jamais découvert en moi-même la moindre trace de timidité, j'étais à présent si terrifié et bouleversé que je ne pouvais me tenir debout. Le Bab, voyant mon état, se leva de son siège, s'avança vers moi et, me prenant la main, me fit asseoir à côté de lui. "Demandez-moi," dit-il, "ce que votre coeur désire. Je te le révèlerai aussitôt." Je restai muet d'étonnement. Tel un nouveau-né qui ne peut ni comprendre, ni parler, je me sentis impuissant à donner une réponse. Il me sourit en me regardant et dit:"Si je révélais pour vous le commentaire sur la Surih du Kawthar, reconnaîtriez-vous que mes paroles sont nées de l'Esprit de Dieu ? Admettriez-vous qu'elles ne peuvent être associées à de la sorcellerie ou à de la magie ?" Des larmes coulèrent de mes yeux lorsque je l'entendis prononcer ces mots. Tout ce que je fus capable de proférer fut ce verset du Qur'an: "Ô notre Seigneur, en nous-mêmes nous avons agi de manière injuste. Si tu ne nous pardonnes pas et si tu n'as pas pitié de nous, nous serons à coup sûr de ceux qui périssent.

Il était encore tôt dans l'après-midi lorsque le Bab pria Haji Mirza Siyyid 'Ali de lui apporter son plumier et du papier. Il commença alors à révéler son commentaire sur la Surih du Kawthar. Comment pourrais-je décrire cette scène d'une majesté inexprimable ? Les versets coulaient de sa plume [nota: D'après le témoignage du Bab, il révélait la Parole de Dieu au rythme de mille versets en six heures] avec une célérité qui était vraiment surprenante. L'incroyable célérité de son écriture [nota: D'après le "Kashfu'l-Ghina", pas moins de deux mille versets furent révélés par le Bab à cette occasion. La rapidité déconcertante de cette révélation n'était pas moins remarquable aux yeux de Siyyid Yahya que la beauté sans pareille et la signification profonde des versets contenus dans ce commentaire (Ed)], le murmure doux et aimable de sa voix, la prodigieuse force de son style m'étonnèrent et m'ébahirent. Il continua ainsi jusqu'au coucher du soleil. Il ne s'arrêta que lorsque le commentaire de la Surih tout entier fut achevé.

Il posa alors sa plume et fit apporter du thé. Peu de temps après, il commença par la lire à voix haute le texte révélé. Mon coeur battit à une cadence folle lorsque je l'entendis exprimer, en des accents d'une douceur ineffable, les trésors enchâssés dans ce sublime commentaire. Je fus si ravi par sa beauté que, par trois fois, je faillis perdre connaissance. Il chercha à ranimer ma force défaillante avec quelques gouttes d'eau de rose dont il aspergea mon visage. Ceci me rendit de la vigueur et me permit de suivre sa lecture jusqu'au bout.

Lorsqu'il eut terminé, il se leva pour partir et me confia aux soins de son oncle maternel. "Il devra être votre invité," lui dit-il, "jusqu'au moment où il aura, en collaboration avec Mulla 'Abdu'l-Karim, achevé de transcrire ce commentaire nouvellement révélé, et vérifié l'exactitude de la transcription." Mulla 'Abdu'l-Karim et moi-même consacrâmes trois jours et trois nuits à exécuter cette tâche. Nous lisions chacun à notre tour de rôle et à haute voix, une partie du commentaire jusqu'à ce que le tout fût transcrit. Nous vérifiâmes toutes les traditions contenues dans le texte et les trouvâmes entièrement exactes. La certitude à laquelle j'étais parvenu était si évidente que, si toutes les puissances de la terre s'étaient liguées contre moi, elles auraient été incapables d'ébranler ma confiance en la grandeur de sa cause. (3)"

Vahid écrivit à Mirza Luft-'Ali, le chambellan du roi, un compte-rendu très vivant de ses entrevues avec le Bab, afin qu'il soit soumis à Muhammad Shah. Lorsque ce dernier entendit parler de la conversion de Vahid à la foi babie, il aurait dit à son premier ministre, selon ce qu'on a rapporté: "Nous venons d'être informé que Siyyid Yahyay-i-Darabi est devenu babi. Si ceci est vrai, il nous appartient de cesser d'amoindrir le cause de ce siyyid [nota: Le Bab]." (4) Vahid écrivit aussi une lettre aux gens de Yazd les informant de la vérité de la mission du Bab.

Sa reconnaissance du rang du Bab était sans réserve et complète. Dès l'instant où il fut congédié de la compagnie du Bab, jusqu'à la fin de sa vie pleine d'évènements, il se consacra au service de sa foi. Le zèle et l'enthousiasme avec lesquels il se leva pour promouvoir la cause du Bab étaient exemplaires et de la plus grande qualité. Il voyagea à travers tout le pays et enseigna publiquement la Foi à la multitude.

Ce fut au cours de ces voyages qu'il se rendit en présence de Baha'u'llah à Téhéran. De là, il voyagea vers le sud, jusqu'à ce qu'il ait atteint la cité de Yazd. Portant l'épée et chevauchant la monture qui autrefois, en route vers Shiraz, l'avait mené là, il arriva sur la scène de sa réunion précédente, le Musallay-i-Safdar-Khan, où des milliers de personnes entendirent son éloquent discours proclamant l'avènement du Promis de l'islam. Dans la foule, un grand nombre de personnes embrassèrent avec empressement la foi du Bab. Parmi elles se trouvaient des personnalités aussi éminentes que Mulla Muhammad-Rida, surnommé Rad'r-Ruh ; ses trois frères qui furent plus tard martyrisés à Manshad ; Haji Mulla Mihdiy-i-'Anri, le père de Varqa, le distingué martyr de la Foi ; Mirza Ja'far-i-Yazdi qui, comme mentionné dans un chapitre précédent, accompagna Baha'u'llah de Bagdad à Acre ; Siyyid Ja'far-i-Yazdi, un religieux réputé qui accompagna Vahid à Nayriz et dont les services ont été mentionnés précédemment. Ces hommes extraordinaires, ainsi que beaucoup d'autres, devinrent les piliers de la Foi à Yazd et grâce à leurs efforts d'enseignement, de dévouement et de sacrifice, la Cause prospéra dans cette cité.

Vahid fut finalement éconduit de Yazd par ses ennemis. Il alla à Nayriz où il proclama la Cause avec un grand courage et détermination et à la fin donna sa vie dans le chemin de son Seigneur.


Annexe IV. HAJI MIRZA KARIM KHAN

Haji Mirza Karim Khan [nota: Son nom complet est Haji Mirza Muhammad-Karim Khan-i-Kirmani], qui avait assumé la direction de la communauté Shaykhi après la mort de l'illustre enseignant Siyyid Kazim-i-Rashti, était l'un des religieux de l'islam que Baha'u'llah avait réprimandé dans le Kitab-i-Iqan.

Endosser une telle position était clairement en conflit avec les instructions de Siyyid Kazim qui avait, à plusieurs reprises, encouragé ses disciples à abandonner leurs études après sa mort, à se détacher des choses terrestres et à s'éparpiller partout à la recherche du Promis. Un nombre d'hommes ambitieux, cependant, ne suivirent pas ces exhortations. Haji Mirza Karim Khan était l'un d'eux. Son infidélité et son manque de sincérité étaient très clairs pour certains, et spécialement Siyyid Kazim. Nabil-i-A'zam a rapporté ces paroles dans son récit:

"J'ai entendu Shaykh Abu-Turab [nota: L'un des principaux disciples de Siyyid Kazim ; il mourut dans la prison de Téhéran après être devenu babi] raconter ce qui suit:"…En ce qui concerne Haji Mirza Karim Khan, qui, durant des années, s'assit aux pieds de Siyyid Kazim et acquit, grâce à lui, son soi-disant savoir, il obtint finalement la permission de quitter son maître pour s'installer à Kirman, où il s'engagea à promouvoir les intérêts de l'islam et à propager les traditions qui entouraient le souvenir sacré des Imams de la foi.
"Je me trouvais dans la bibliothèque de Siyyid Kazim lorsque, un jour, un assistant de Haji Mirza Karim Khan arriva, tenant à la main un livre qu'il présenta au siyyid de la part de son maître lui demandant de le lire attentivement et de signifier, de sa propre écriture, son approbation quant à son contenu. Le siyyid lut certains extraits de ce livre, le rendit à l'assistant avec le message suivant: "Dites à votre maître que lui-même, mieux que quiconque, peut estimer la valeur de son propre livre." L'assistant s'étant retiré, le siyyid remarqua d'une voix triste: "Maudit soit-il ! pendant des années, il est resté en ma compagnie, et à présent qu'il entend partir, son unique but, après tant d'années d'études et de fréquentation, est de diffuser, à travers son livre, de telles doctrines hérétiques et athées qu'il veut maintenant me faire approuver. Il s'est mis d'accord avec un certain nombre d'hypocrites égoïstes dans l'intention de s'établir à Kirman, afin d'y assumer, après mon départ de ce monde, les responsabilités d'une direction incontestée. Il s'est si cruellement trompé dans son jugement ! Car les brises de la révélation divine émanant de l'Aurore de direction éteindront assurément sa lumière et détruiront son influence. L'arbre de son effort ne portera en fin de compte que les fruits d'une désillusion amère et d'un remords rongeur. En vérité je dis: vous contemplerez cela de vos propres yeux. Je prie Dieu que vous restiez à l'abri de l'influence néfaste que lui, l'antéchrist de la révélation promise, exercera à l'avenir." (1)

À peine Haji Mirza Karim Khan, annonça-t-il sa main mise sur la communauté Shaykhi qu'un nombre considérable de Shaykhis à travers le pays, le suivirent et commencèrent leur campagne d'opposition contre la foi de Dieu nouveau-née.

Cet homme ambitieux, convoitant la célébrité et le commandement, revendiqua pour lui-même une position élevée dans la foi de l'islam en prétendant être le Rukn-i-Rabi', le "quatrième pilier" de cette Foi [nota: Les trois autres piliers sont Dieu, le Prophète Muhammad et les saints Imams]. Cette revendication prétentieuse suscita cependant la colère des religieux et il fut obligé de se dédire en publiant une déclaration dans deux de ses épîtres.

Le Bab, tout de suite après sa déclaration, envoya un émissaire à Haji Mirza Karim Khan, l'informant de son rang comme Bab et l'enjoignant à embrasser sa Foi. Mais celui-ci persista dans son opposition, publia quelques livres contre la Cause, et jusqu'à la fin de sa vie persévéra avec ténacité dans sa détermination à déraciner ses fondations. Aux yeux des babis, Haji Mirza Karim Khan se présente comme la personnification de toutes les forces de l'obscurité s'opposant à l'Armée de lumière.

En de nombreuses occasions, Baha'u'llah fait référence dans ses Écrits à Haji Mirza Karim Khan et condamne ses actions. La Lawh-i-Qina (tablette du voile) [nota: Il sera fait référence à cette épître dans un prochain volume], bien connue pour son ton dénonciateur, s'adresse à lui. Dans le Kitab-i-Iqan, Baha'u'llah le mentionne en ces termes: "…un de ces savants docteurs, des plus célèbre parmi son peuple, qui rejetait toutes les doctrines des dépositaires du vrai savoir" (Baha'u'llah, Le Livre de la certitude, p. 88). De plus, il l'a dénoncé comme un homme qui "devait marcher dans le chemin des plaisirs et des désirs personnels, et résider dans les déserts d'ignorance et d'aveuglement" (Baha'u'llah, Le Livre de la certitude, p. 89.)

Se référant à sa connaissance réputée, Baha'u'llah déclare:

"… Je prends Dieu à témoin qu'il n'a jamais perçu le moindre souffle du divin savoir, et qu'il n'a jamais compris la première lettre des mystères de la sagesse. Au point que, si nous lui apprenions la signification du savoir, il perdrait tout repos, et son être en serait mortellement ébranlé ! Jamais, je n'ai vu tant de prétention accompagner une oeuvre aussi vide et aussi insignifiante.
Grand Dieu ! Comment les hommes ont-ils pu écouter et suivre un pareil individu, se détournant du Seigneur des seigneurs pour se contenter de la poussière, se satisfaisant du croassement du corbeau et du bavardage de la pie, et négligeant la mélodie du rossignol et la beauté de la rose ? (4)"

Une interprétation remarquable de Baha'u'llah de certains versets du Coran démontre que près de douze cents ans auparavant, Muhammad avait dénoncé Haji Mirza Karim Khan. Voici les paroles de Baha'u'llah à ce sujet:

"Dans le Livre [nota: Le Coran] où tout est écrit, on peut trouver que ce sont le savoir ou l'ignorance, l'instruction, l'assurance d'un tel homme. "L'arbre de Zaqqoum [nota: L'arbre de l'enfer] sera la nourriture de l'Athim (*). Puis, suivent certains versets jusqu'à ce qu'il dise: "Goûte ceci, tu es le Puissant, l'Illustre !" (**) Ces versets ne s'appliquent-ils pas admirablement à cet homme qui, pour faire preuve d'humilité, avait signé son livre: "serviteur athim" ? Coupable dans le Livre de Dieu, puissant parmi les ignorants, il s'appelait Karim (5)"

(*) Nota: Littéralement, le "pécheur" ; (Coran XLIV 43-4) Hadji Mirza Karim Khan pour des raisons de fausse modestie, se référait à lui-même dans ses écrits, comme au "Athim"]
(**) Nota: Coran XLIV 49. "Karim" qui peut être traduit par "noble", "honorable" ou "miséricordieux", a été compris par les commentateurs du Coran, comme représentant un attribut, mais Baha'u'llah déclare que dans ce verset, c'était sous-entendu comme étant le nom d'un homme, Karim.

Haji Mirza Karim Khan écrivit plusieurs livres, chacun le décrivant comme un homme hautain et plein de suffisance, fier de son savoir et dépourvu de véritable compréhension et de sagesse. Son hostilité acharnée envers la Foi du Bab joue un rôle important dans ces livres. Il mourut en 1288 A.H. (1873 AD) en route vers les Tombeaux sacrés des Imams en Irak.


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TOWNSHEND, GEORGE. Christ and Baha'u'llah. Oxford, George Ronald, 1971.


Epitres et Ecrits Baha'u'llah

Cet index se compose des titres des épîtres et écrits de Baha'u'llah décrits ou mentionnés par l'auteur, y compris quelques uns qui furent révélés après 1863.

a) Oeuvres de la période de Bagdad

Alwah-i-Maryam

Az-Bagh-i-Ilahi (ode)

Chihar-Vadi (Les quatre vallées)

Haft-Vadi (Les sept vallées)

Halih-Halih-Ya-Bisharat (ode)

Hur-i-'Ujab (la Vierge merveilleuse)

Hurufat-i-'Allin (Les lettres éxaltées) aussi intitulées Musibat-i-Hurufat-i-'Aliyat

Javahiru'l-Asrar (L'essence (Joyaux) des mystères)

Kitab-i-Iqan (Le livre de la certitude)

Lawh-i-Ayiy-i-Nur (Epître du poéme de la lumière)

Aussi intitulé TafsIr-i-Hurufat-i-Muqan-na'ih

Lawh-i-Ayyub (Épître de Job), voir Suriy-i-Sabr

Lawh-i-Bulbulu'l-Firaq (Epître du déchirement du Rossignol)

Lawh-i-Fitnih (Épître de l'épreuve)

Lawh-i-Ghulamu'l-Khuld (L'Adolescent du paradis)

Lawh-i-Huriyyih (Épître de la servante)

Lawh-i-Kullu'n-Ta'am, (Épître de toute nourriture)

Lawh-i-Mallahu'l-Quds, (l'Épître du Saint Nautonnier)

Madinatu'r-Rida (La Cité de l'accord rayonnant)

Madinatu't-Tawhid (La Cité de l'unité)

Musibat-i-Hurufat-i-'Aliyat, voir Hurufat-i-'Allin

Kalimat-i-Maknumih (Les paroles cachées) intitulé aussi Sahifiy-i-Fanimïyyih

Qasidiy-i Varqa'iyyih, (poème)

Rashh-i-'Ama (poème)

Sahifiy-i-Shnntiyyih (Le Livre du fleuve)

Saqi-Az-Ghayb-i-Baqa (poème)

hikkar-Shikan-Shavand,

Subhana-Rabbiya'l-A'la

Suratu'llah (La sourate de Dieu)

Suriy-i-Nush

Suriy-i-Qadir (Sourate du Tout-Puissant)

Suriy-i-Sabr (Sourate de la patience),

Aussi intitulée Lawh-i-Ayyub

Tafsir-i-Hurufat-i-Muqanna'ih (Interprètation des lettres isolées), voir Lawh-i-Ayiy-i-Nur


b) Oeuvres postérieures à Bagdad

Épître de la Visitation

Kitab-i-'Ahdi (Le livre de mon Alliance)

Kitab-i-Aqdas (Le Très Saint Livre)

Kitab-i-Badi'

Lawh-i-Ibn-i-Dhib (Épître au Fils du Loup)

Lawh-i-Hikmat (Épître de la sagesse)

Lawh-i-Qina' (Épître du voile)

Longue prière prescrite. Questions et réponses, sur les lois du Kitab-i-Aqdas

Suriy-i-Ashab

Suriy-i-Ghusn (Épître de la Branche)

Suriy-i-Hajj (Pèlerinage)

Suriy-i-Haykal (La sourate du Temple)

Suriy-i-Muluk (La sourate des rois)


Références

* Introduction
1. Baha'u'llah, Kitab-i-Iqan, p. 47-48.

* CHAPITRE 1: La naissance de la révélation
1. Baha'u'llah, Épître au Fils du Loup, p. 25-26.

* CHAPITRE 2: Baha'u'llah en exil
1. Blomfield, The Chosen Highway, p. 45.
2. Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, p. 112 pour les paroles de Baha'u'llah.
3. Blomfield The Chosen Highway, p 40
4. Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, p. 177.

* CHAPITRE 3: Le Verbe de Dieu
1. Appel du Seigneur des armées, p. 75.
2. Shoghi Effendi Dieu passe près de nous p 162 ?
3. Bihjatu's-sudur p 247.
4. La prière de souvenance et la longue prière prescrite se trouvent dans les livres de prières. P 82 et 94
5. Florilège d'écrits de Baha'u'llah, LXXIV
6. Shoghi Effendi, Ordre Mondial de Baha'u'llah p 102.
7. Florilège d'écrits de Baha'u'llah, LXXXIX.
8. Masabih-i-Hidayat, vol VI, pp 446-7.
9. Appel du Seigneur des armées p. 75.
10. 'Ahang-i-Badi, vol XXIV, nos 7-8.
11. Mémoires non publiées de Hadji Muhammad-Tahir-i-Malmiri.
12. Ibidem
13. Muhadirat, vol.1 p.453.
14. Asrar'ul-Athar, vol. I, p. 33.
15. Baha'u'llah Kitab-i-Iqan p. 24.
16. Star of the West, vol. xiv p 114.

* CHAPITRE 4: Premières émanations de la Plume suprême
1. Baha'u'llah, Livre de la certitude, pp. 47-48.
2. Baha'u'llah, Florilège d'Écrits de Baha'u'llah, Sections LXIII, LXIV et LXI pour les expressions citées dans cette phrase.
3. Kitab-i-Aqdas , p. 55 § 91-2-3.
4. Florilège d'Écrits de Baha'u'llah, LXIII.
5. Florilège d'Écrits de Baha'u'llah, LV.
6. Baha'u'llah, Épître au Fils du Loup, p. 195,-197-198.
7. Shoghi Effendi , Dieu passe près de nous, p.103-4.

* CHAPITRE 5: Les Premières épîtres en Irak
1. Baha'u'llah, Kitab-i-Iqan, p. 120.
2. Coran, III: 86.
3. Shoghi Effendi Dieu Passe près de nous p.112.
4. Shoghi Effendi, Ordre Mondial de Baha'u'llah, p. 109.
5. ibid., p. 109.
6. Tradition de l'islam citée par Baha'u'llah dans l'Épître au Fils du Loup, p. 50.
7. Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, p.114 pour les mots cités dans la phrase.
8. Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, p. 114.
9. Shoghi Effendi, Avènement de la Justice divine, p. 102.
10. ibid p. 101.
11. Shoghi Effendi, Ordre Mondial de Baha'u'llah, p 111.
12. Tablette d'Ahmad, Prières, ed. 2002, p.207.
13. Shoghi Effendi, Ordre Mondial Baha'u'llah, p101-102.
14. ibid p.102.
15. Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, p. 126.

* CHAPITRE 6: Les Paroles cachées
1. Introduction Paroles cachées en arabe.
2. Baha'u'llah, Florilège d'Écrits de Baha'u'llah, CLIII.
3. Shoghi Effendi, Avènement de la Justice Divine, p.47.
4. Baha'u'llah, Paroles cachées N° 53 en persan.
5. Conclusion des Paroles cachées en persan.
6. Les mots cités dans ce paragraphe sont pris (dans cet ordre) des versions en arabe et en persan des Paroles Cachées, ainsi: n°1 arabe ; n° 26 et 57 persan, n° 12,14 et 32 arabe, n° 32, 74, 82, 81, 17, 64, 63, 53 et 76 persan.
7. Paroles cachées n°13 en arabe.
8. Paroles cachées n°19 en persan.
9. Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, p. 229.
10. Paroles cachées n° 71 en persan.
11. Paroles cachées n°79 en persan.
12. Paroles préliminaires précédant les n° 20 et 48 en persan.
13. Paroles cachées n°77 en persan.
14. Les interprétations données par 'Abdu'l-Baha et citées dans ces paragraphes proviennent de ses Tablettes citées dans Asraru'l-Atha, vol. V, pp. 36-40, et dans Ma'idiy-i-Asamani, vol.ll, p.37.
15. Shoghi Effendi, Ordre mondial de Baha'u'llah, p. 113.

* CHAPITRE 7: Quelques-uns des premiers croyants
1. Masabih-i-Hidayat, vol I, p.216.
2. Baha'i News and Reviews, un journal de l'Assemblée Spirituelle Nationale des Baha'is d'Iran, n°12, Septembre1948. Cette narration a été écrite par Habib Taherzadeh.
3. Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, p 136, pour les paroles citées.
.4. Mulla Muhammad-Sadiq-i-Khurasani est décrit par Abdu'l-Baha dans Memorials of the Faithful, pp. 5-8, et par Nabil dans La chronique de Nabil (consultez l'index).
5. Masabih-i-Hidayat, vol. I, pp.446-9.

* CHAPITRE 8: Les sept vallées
1. Les Sept Vallées, p. 8.
2. ibid. p. 10.
3. ibid. p. 15.
4. ibid. 1p. 19.
5. ibid. p. 15.
6. ibid. pp. 23 et 22.
7. Les sept vallées, p. 36.
8. Lady Blomfield, The Chosen Highway. p. 166.
9. Les Sept Vallées, p. 39.
10. ibid., p. 39.
11. ibid., p. 50.
12. ibid., pp. 43-44.
13. Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous. p. 130.
14. Les Quatre Vallées, p. 69 et p. 72.

* CHAPITRE 9: Quelques épîtres remarquables
1 Mémoires non publiées de Hadji Muhammad-Tahir-i-Malmiri.
2 Baha'u'llah, Prayers and Meditations, n° 184.
3 Ibid., n°88.
4. Florilèges d'Écrits de Baha'u'llah, XXIV
5. Balyuzi, Abdu'l-Baha p 141.
6. Shoghi Effendi, Le développement de la civilisation mondiale dans Ordre Mondial de Baha'u'llah p. 157
7. Ibid., p.158.
8. Baha'u'llah, Suriy-i-Haykal dans Appel du Seigneur des armées, p. 20.
9. Florilèges d'Écrits de Baha'u'llah, LXXIV.
10. Baha'u'llah, Kitab-i-Aqdas, § 43.
11 Mémoires non publiées de Hadji Muhammad Tahir-i-Malmiri.
12. Shoghi Effendi. Dieu passe près de nous p 236-7.
13. Shoghi Effendi Ordre Mondial de Baha'u'llah p 125.
14. Ibid., p 126.
15. Nabil-i-A'zam, La chronique de Nabil p. 463.
16 Baha'i News and Reviews , un journal de l'Assemblée spirituelle nationale des baha'is d'Iran, n°7, décembre 1947. Ce récit a été écrit par Habib Taherzadeh et a été édité par l'auteur.
17. Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, p.135.
18. Ibid., p. 137.
19. Ibidem.
20. Ibid., p. 134.
21. Suriy-i-Muluk, dans Appel du Seigneur des amées, page 175.
22. Coran, VI: 35.
23. Florilèges d'Écrits de Baha'u'llah, XLV.
24. Baha'u'llah, Les Paroles Cachées en arabe n° 51.
25. Baha'u'llah Épître au fils du loup, pp. 60-61.
26. Ibid., p. 98.
27. Baha'u'llah Kitab-i-Iqan page 13.

* CHAPITRE 10: Le kitab-i-iqan
1. Khaniddan-i-Afnan, p 25-6
2. Ibid., p 32-5.
3. Ibid., p 42-3.
4. Baha'u'llah, Kitab-i-Iqan p. 121.
5. Shoghi Effendi Dieu passe près de nous, p. 131-2.
6. Daniel XII, 9.
7. Le Kitab-i-Iqan, p. 1.
8. Ibid, p 6.
9. Ibid., p 8.
10. Le Kitab-i-Iqan, p 79.
11. Ibid., pp. 11, 13.
12. Kitab-i-Iqan, extraits des pages 17, 15-17.
13. Ibid., pp 17-18, 19, 20 et 22.
14. Ibid., p 32.
15. Ibid., p 33.
16. Ibid., p 33.
17. Ibid., p 33-34.
18. Ibid., p 36.
19. Ibid., p 39-40.
20. Ibid., p 40-41.
21. Ibid., p 41.
22. Ibid., p 34-35.
23. Ibid., p 25.
24. Ibid., p 26.
25. Ibid., pp. 27-28.
26. Ibid., p 28-29.
27. Ibid., p 48.
28. Ibid., p 48-49.
29. Ibid., p 50.
30. Ibid., p 74.
31. Ibid., p 85.
32. Ibid., p 77.
33. Ibid., p 85-86.
34. Ibid., pp. 51-52.
35. Ibid., p 60.
36. Ibid., p 64.
37. Ibid., p 54-55.
38. Ibid., p 55.
39. Ibid., p. 57.
40. Ibid., pp. 69-70.
41. Ibid., p 90.
42. Ibid., p 101.
43. Ibid., p 93-94.
44. Ibid., extraits des pages 97-98.
45. Ibid., p 96.
46. Ibid., p 103-104.
47. Ibid., p 106-107.
48. Ibid., p. 110.
49. Ibid., p 112.
50. Ibid., p 112.
51. Ibid., p. 46.
52. Ibid., p 84.
53. Ibid., p 119.
54. Ibid., p 120.
55. Ibid., p. 30.

* CHAPITRE 11: Autres premiers croyants
1. Khanidan-i-Afnan, p 111-12.
2. Shoghi Effendi, Ordre Mondial de Baha'u'llah, p. 13-14.
3. Nabil-i-A'zam, La chronique de Nabil, préface.
4. Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, p. 128-9.
5. Ibid., p 130-1.

* CHAPITRE 12: La déclaration imminente de Baha'u'llah
1. Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, p. 349.
2. George Townshend, Christ et baha'u'llah p, 58, 59, 60.
3. Baha'u'llah, Le livre de la certitude, p. 116.

* CHAPITRE 13: Amis et ennemis
1. Masabih-i-Hidayat, vol. II, pp.489-91.
2. Masabih-i-Hidayat, vol. II, pp. 504-6.

* CHAPITRE 14: La Tablette du Saint Nautonier
1. Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, p 140.
2. Livre de prières. Ces paroles de 'Abdu'baha sont une préface à la tablette.
3. Livre de prières, pp 216-224.
4. Shoghi Effendi, Avènement de la justice divine p. 100-1.
5. Shoghi Effendi, L'Ordre Mondial de Baha'u'llah, p 107.

* CHAPITRE 15: Mirza YaHya et Siyyid MuHammad-i-Isfahani
1. Baha'u'll'ah, Épître au Fils du Loup, p. 205.
2. Ibid., pp. 202-204, 205-206.
3. Ibid., pp. 192-194.

* CHAPITRE 16: La déclaration de baha'u'llah dans le jardin de ridvan
1. Risaliy-i-Ayyam-i-Tis'ih, p. 330.
2. Shoghi Effendi Dieu passe près de nous, p. 141-2.
3. Ibid., p. 145.
4. Baha'u'llah, Le livre de la Certitude, p. 34.
5. Nabil-i-'Azam, La Chronique de Nabil, pp.593-594.
6. Baha'u'llah, Le livre de la Certitude, p. 117.
7. Florilèges d'Écrits de Baha'u'llah, xiv.
8. Shoghi Effendi Dieu passe près de nous, pour le passage cité ci-dessus, p. 145.
9. Ibid., p. 145.
10. Florilèges d'Écrits de Baha'u'llah, xiv.
11. Baha'u'llah, Prayers and méditations, p. 178.
13. Florilèges d'Écrits de Baha'u'llah, clxv.
12. Florilèges d'Écrits de Baha'u'llah, cxix.
14. Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, pp. 146-7.

* CHAPITRE 17: Le voyage vers Constantinople
1. Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, pp. 147-148.
2. 'Abdu'l-Baha Memorials of the Faithful, pp. 145-7.
3. Ibid., pp. 77-9.
4. Ibid., pp. 23-5.
5. Ibid., pp. 57-59.
6. 'Abdu'l-Baha, Memorials of the Faithful, pp. 59-61.
7. Ibid., pp.94-5.
8. Ibid., pp.39-41.
9. Ibid., pp. 36-8.
10. 'Abdu'l-Baha Memorials to the Faithful, pp.156-8 pour un compte-rendu sur Mirza Ja'far y compris cette citation.
11. Mémoires non publiées de Haji Muhammad-Tahir-i-Malmiri.
12 Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous pp. 148-149.

* CHAPITRE 18: "Celui que Dieu rendra manifeste"
1. Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, p. 54, pour les paroles citées, sauf pour le premier titre qui provient de la Tablette d'Ahmad.
2. Ibid., p. 29, pour les paroles citées.
3. Shoghi Effendi, L'ordre mondial de Baha'u'llah, p. 95, pour le passage cité.
4. Ibid., p. 95.
5. Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, p. 28.
6. Shoghi Effendi, L'Ordre mondial de Baha'u'llah, p. 95, pour le passage cité.
7. Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, p. 29.
8. Ibid., p. 28.
9. Ibid., p.28.
10. Ibid., p. 28.
11. Ibid., p. 28 pour ces 5 citations.
12. Ibid., p. 28 pour cette citation.
13. idem.
14. Shoghi Effendi, L'ordre mondial de Baha'u'llah, p. 95 pour la phrase citée.
15. Ibid., p. 136.
16. Ibid., p. 96.
17. Ibid., p. 96.
18. Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, pp. 91-92-93-94.
19. 'Abdu'l-Baha, Les leçons de Saint Jean d'acre, p. 180, chap. XLI.
20. Shoghi Effendi, L'ordre mondial de Baha'u'llah, p. 107.
21. Ibid., pp.196-7.
22. Ibid., pp. 97-98-99.
23. Shoghi Effendi, The Promised Day is come, p. 6.
24. Shoghi Effendi, La Dispensation de Baha'u'llah, dans L'Ordre mondial de Baha'u'llah, p. 96.
25. Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, p. 272.

* ANNEXE I
1. Dr. Yunis Khan, Khanirat-i-Nuh-Saliy-i-'Akka, pp. 89-90 Pour le récit sur la vie de l'auteur, voir The Baha'i World, vol XII, pp. 679-81.
2. Ibid., pp 54-6.
3. Ibid., pp.84-5.

* ANNEXE III
1. Nabil-i-A'zam, La chronique de Nabil, pp. 162-163.
2. Hadi Muhammad-Tahir-i-Malmiri, Tarikh-i-Shuhaday-i-Yazd, p. 5.
3. Nabil-i-A'zam, La chronique de Nabil, pp. 164-166.
4. Ibid., p.167.

* ANNEXE IV
1. Nabil-i-A'zam, La chronique de Nabil, pp. 35-36.
4. Baha'u'llah, Le Livre de la certitude, pp. 90-91.
5. Ibid., p.91.

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