Les voies de la liberté
Par Howard Colby IVES
(pasteur de l'Eglise Unitaire à la rencontre d'Abdu'l-Baha en 1912)


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Chapitre 5. La feuille portée par le souffle de la volonté divine, ma paillasse est mon trône, dédicace pour "Les Sept Vallées", la puissance de la parole de Dieu

"La parole de Dieu est le fondement de tout bien, de toute puissance, et de toute sagesse. Quand l'homme est associé à ce pouvoir transcendant émanant de la parole de Dieu, l'arbre de son existence s'implante si profondément dans le sol de la certitude, qu'il peut résister en se jouant des ouragans du scepticisme qui tentent de le déraciner : car cette association d'une partie avec le tout lui donne les qualités du tout, et par cette union, le particulier est intégré à l'universel".
'Abdu'l-Baha

C'est aux battements de notre coeur que nous devrions compter les heures. Quand je pense que tout ce que j'ai raconté jusqu'ici s'est passé pendant les trois premières semaines qui ont suivi ma rencontre avec 'Abdu'l-Baha, cela me paraît incroyable. Durant ces quelques jours, la vie avait pris pour moi une toute autre signification. Je me sentais comme un Christophe Colomb du monde spirituel, navigant sur des océans divins encore inexplorés. J'avais découvert des terres nouvelles, et j'osai à peine y mettre le pied. J'avais entrevu des sommets et des profondeurs de vie intérieure encore insoupçonnés. En vérité plusieurs fois, j'avais "réduit l'éternité à la mesure d'une heure ou allongé une heure à la durée de l'éternité".

Un jour de cette année mémorable, vers le début de mai, je demandai à 'Abdu'l-Baha s'il pouvait venir parler aux fidèles de l'Eglise de la Fraternité. Il réfléchit un instant, puis répondit en souriant : "Si c'est la volonté de Dieu". Cette manière de répondre à une requête me parut étrange. Et cette pensée me vint à l'esprit : "Dans notre monde moderne, pourrait-on conclure beaucoup d'engagements avec des orateurs publics si les deux parties, avant de les ratifier, se référaient à la volonté de Dieu" ?Comment, dans une telle incertitude, pouvais je prendre les dispositions nécessaires pour organiser cette conférence ? Comment savoir si c'était oui ou non la volonté de Dieu ? 'Abdu'l-Baha remarqua mon embarras et me laissa courtoisement la parole. "J'aurais besoin, balbutiai-je, de connaître la date de la conférence quelques jours auparavant, afin de pouvoir l'annoncer au public".

"Combien de temps à l'avance ?" demanda-t-il.

"Huit ou dix jours seraient suffisants, je crois".

Il me pria de renouveler ma requête à ce moment-là. La semaine suivante, je lui proposai donc le dimanche soir 19 mai. Il accepta, et ce fut une affaire convenue.

Cet incident me fournit nouvelle matière à réflexion. Je crus deviner la source où le Maître puisait sa force et sa sérénité. Il n'était jamais nerveux ni pressé, jamais embarrassé pour parler ni agir. Il n'employait guère la première personne du singulier. Dans ces conférences publiques, je l'ai entendu parler d''Abdu'l-Baha comme d'une personne entièrement distincte de l'orateur. Un jour, il a fait remarquer à un petit groupe d'amis de New-York que, dans l'avenir, on arriverait à considérer comme une profanation toute allusion au moi, tout emploi des mots "je", "moi", "mon". L'expression : "c'est la volonté de Dieu" revenait sans cesse sur ses lèvres. Si l'on demandait à une feuille d'automne qui s'envole dans le vent : "où vas-tu ?", ne répondrait-elle pas si elle pouvait parler : "Je ne sais, et je ne m'en soucie pas. Je vais où le souffle de Dieu m'emporte" ? 'Abdu'l-Baha était en vérité comme une feuille emportée par le souffle de la volonté Divine. C'était, incontestablement, une des raisons de cette atmosphère de majesté qui l'enveloppait constamment, comme l'ont remarqué toutes les personnes admises en sa présence. Il est naturel de ressembler à un roi, quand c'est le Roi des rois qui vous inspire et qui vous guide. Le Maître avait toujours les gestes, l'attitude et la démarche d'un roi

Je me souviens d'une remarque de M. Mills, cet ami dont l'influence et le tact avaient beaucoup contribué à accroître mon intérêt pour la doctrine baha'ie. C'est à lui que je devais ma première rencontre avec 'Abdu'l-Baha. "Je ne connais que deux hommes, avait-il observé, dont on puisse dire en toute vérité : il marche comme un roi. L'un est Edouard VII et l'autre 'Abdu'l-Baha". Mais le premier avait été élevé dès l'enfance dans l'idée que des millions de sujets lui devaient déférence et obéissance (sentiments de loyauté que ces sujets reportent maintenant sur son petit-fils) tandis que le second avait été, depuis l'âge de sept ans, à la glorieuse école du martyre. Pour lui, point de palais ni de couche moelleuse. Il avait subi le sort des prisonniers et des exilés. Etant en prison, il avait choisi de dormir à la morgue, à même le sol, parce que c'était le seul lieu où il pût trouver la solitude pour prier. Trop souvent aussi, il avait passé la nuit enchaîné au pilori. Et pourtant, à tout moment, il eût été libre de retourner à la vie de luxe et de confort qu'il avait connu dans son enfance. Mais il eût fallu, pour cela, être infidèle à la vérité et à la gloire de Dieu dont son père (Baha'u'llah) était sur la terre le reflet et le sanctuaire.

"Ma natte est mon trône, dit-il, ma couronne glorieuse est ma servitude auprès de Dieu. Mon empire est mon humilité, ma soumission, ma solitude, ma supplication et ma prière instante à Dieu. Voilà le royaume que nul ne peut disputer, contester ni usurper".

Il avait vu mourir plusieurs milliers de martyrs, au nom de cette vérité pour laquelle il avait fait le sacrifice de sa vie. Des millions de vivants lui avaient rendu "des hommages que les rois pourraient envier et que les empereurs souhaiteraient en vain".

(Paroles prononcées par E.G.Brown, de l'université de Cambridge, en parlant de Baha'u'llah - il est le seul Européen qui l'ait rencontré).

Ce n'était pas surprenant qu'il eût la démarche d'un roi, ou plutôt, du Roi des rois.

Je crois que ce fut à propos de la visite qu'il devait faire à l'Eglise de la Fraternité qu'il me dit un jour: "J'ai remarqué que bien des ministres de la religion et des orateurs publics préparent leurs discours d'avance, les apprennent par coeur et répètent les mêmes phrases devant plusieurs auditoires différents". Il s'arrêta, me regarda avec une expression d'humour mêlée de tristesse et ajouta : "Je me demande comment, avant d'avoir regardé leurs auditeurs dans les yeux, ils peuvent être certains de dire ce que Dieu veut". Une fois de plus, quelques mots tout simples avaient eu sur moi l'effet d'un phare projeté dans les profondeurs de mon coeur. "Il n'y a pas, continua le Maître, de fonction plus haute que celle d'un ministre de Sa Sainteté Jésus-Christ, car c'est à lui qu'incombent le devoir et la joie de rapprocher Dieu du coeur et de la vie des hommes. Je prierai pour vous", ajouta-t-il.

Il m'avait souvent dit qu'il prierait pour moi, et il répétait ces mêmes mots en s'adressant à beaucoup d'autres personnes. Quel bienfait pour le continent américain que ces prières du Serviteur de Dieu, s'élevant en faveur de son peuple ! Il portait un intérêt constant aux âmes des hommes de toutes conditions, et son amour pour eux ne connaissait pas de défaillance. Je me souviens d'un certain jour : j'étais seul avec lui et l'interprète. Il avait longuement parlé de choses d'une haute portée spirituelle, tandis que moi je me taisais, assailli de mille pensées que je n'osais exprimer. Il m'encouragea à parler, à lui ouvrir mon coeur et m'assura qu'il partageait mes joies et mes peines. Je peux répéter ses paroles, mais non décrire son sourire divin, l'éclat de ses yeux profonds, la douceur infinie de ses intonations, qui en disaient bien plus que des mots.

C'est à peu près à cette époque que je demandai au Maître d'écrire quelques lignes de dédicace sur l'exemplaire des "Sept Vallées", de Baha'u'llah, que le traducteur m'avait donné et qui était pour moi un vrai trésor. J'ai déjà raconté précédemment l'impression profonde que la première lecture de ce petit livre m'avait faite. Depuis lors, je l'avais relu bien des fois et des phrases, des maximes, des paragraphes entiers m'étaient devenus familiers, superficiellement tout au moins, le sens profond, la subtile et mystique beauté spirituelle de ces mots, ainsi que les pensées qu'ils faisaient naître, remuaient en moi des fibres secrètes qui n'avaient encore jamais vibré. Moi aussi je subissais "la fascination de ce zéphyr de certitude que le Saba du Miséricordieux faisait souffler dans le jardin de mon âme". Moi aussi, j'avais trouvé "toutes les créatures affolées à la recherche de l'Ami", moi aussi je brûlais du désir d'atteindre le "but du Bien-Aimé", et "à chaque pas, je sentais le secours des puissances invisibles autour de moi et l'ardeur de ma recherche qui augmentait". J'avais deviné que "le coursier qui vous porte dans la Vallée de l'Amour" : c'est la souffrance, et tout en faisant cette découverte, j'avais acquis cette vague mais bienheureuse certitude : "Heureux celui dont la tête tombe dans la poussière sur le chemin de son amour".

Mais hélas ! je n'avais aucune idée du sens des mots divins qui décrivent la suite de cette aventure du voyageur sur la route qui mène du "moi vers Dieu". Qu'était, en réalité, cette expérience à laquelle on faisait une brève allusion en ces termes : "boire à la coupe de l'abstraction", ou encore "écouter avec des oreilles divines et contempler les mystères de l'Etre éternel avec une vision quasi divine", ou "pénétrer dans le lieu de retraite de l'Ami" et "devenir l'hte intime de la tente du Bien-Aimé" ? Que voulait dire cette promesse : "Il (le voyageur) saisira la main de l'Absolu, au sein de la toute-puissance, et dévoilera les mystères du pouvoir" ? Quel était ce monde divin de l'esprit que Baha'u'llah cherchait à dévoiler ? Un monde si vaste et si beau que notre vision et notre intelligence limitées ne peuvent pas le concevoir et que, même lui, ne pouvait trouver les mots pour nous le faire discerner clairement car, par moments, "la plume se brisait, le papier se déchirait" , et "I'encre noircissait en vain le papier".

Faut-il s'étonner que mon âme fût torturée par l'ardent désir de sonder les profondeurs de ce mystère dans la mesure où mes faibles capacités le permettraient ? Je "m'abreuvais aux flots des sept océans" mais sans parvenir à étancher la soif de mon coeur. Et je criais toujours : "Y en a-t-il encore ?".

C'est sous l'empire de telles pensées et de telles aspirations que je me tournai vers 'Abdu'l-Baha, étant persuadé qu'il me comprendrait et ne me confondrait pas, tout au moins, avec la foule des amateurs d'autographes.

Au moment où je m'approchai, il était au milieu d'un groupe d'amis mais, se tournant vers moi avec sa simplicité et sa courtoisie habituelles, il me fit signe de parler. Je lui tendis le petit volume et, par l'entremise de l'interprète, formulai ma requête en y ajoutant quelques mots sur mon espoir d'arriver à mieux comprendre le sens caché de ce texte.

Le lendemain, il me rendit le petit livre sans dire un mot. Sur la page de garde, je trouvai quelques lignes écrites dans ces beaux caractères persans qui ressemblent à de la gravure. Il avait signé de sa main. Aucune version anglaise ne l'accompagnait.

Je cherchai en hâte l'interprète et lui demandai d'écrire la traduction sur la page opposée. "Bien volontiers", répondit-il, et il allait mettre le livre dans sa poche, sans la moindre allusion au moment où il me le rendrait. Mais ceci ne convenait pas du tout à mon âme impatiente.

"Il ne s'agit que de quelques lignes, lui fis-je remarquer, ne pourriez-vous me donner la traduction anglaise dès maintenant ?"."C'est l'affaire d'un instant !". Et ainsi fut fait. Nous trouvâmes une table à écrire dans un coin à l'écart et, quelques minutes plus tard, je rentrai en possession du précieux petit livre. Voici ce que je lus :

"O Seigneur ! Fortifie ce personnage révéré, afin qu'il atteigne le but essentiel, qu'il voyage dans ces Sept Vallées, qu'il pénètre dans la chambre silencieuse des réalités et des significations, et qu'il entre dans le royaume des mystères ! Tu es en vérité Celui qui fortifie, le Secourable, l'Infiniment Bon".

'Abdu'l-Baha

Il avait prouvé une fois de plus combien il comprenait mes désirs les plus profonds. Aucun mot ne peut exprimer ce que fut pour moi, durant les années qui suivirent, cette prière demandant que j'atteigne le "but essentiel". Voilà bien un de ces cas où "I'encre noircit en vain le papier".

Quelques jours avant ce dimanche où 'Abdu'l-Baha devait parler à l'Eglise de la Fraternité, j'avais pris le tramway pour me rendre à New-York, où m'appelait une affaire concernant la construction de mon église. J'avais emporté comme d'habitude un des livres de la foi baha'ie, car cette grande cause absorbait peu à peu toutes mes pensées. Je lisais ce jour-là le volume intitulé "Les Leçons de Saint-Jean d'Acre", dans lequel 'Abdu'l-Baha examine certains côtés essentiels de la vie spirituelle, surtout au point de vue de la tradition chrétienne. Je m'aperçus qu'une jeune femme, assise à côté de moi dans le tramway, regardait à la dérobée le livre que je lisais et semblait s'y intéresser. Par obligeance, je le rapprochai un peu d'elle et, durant le trajet d'une heure et demie jusqu'à Newark, nous lûmes ensemble ces explications si étonnamment lumineuses. Sans échanger un seul mot avec elle, je sentis qu'elle était profondément remuée. Quand je fermai le volume en arrivant à la ville, elle me dit : "Je crois que c'est le livre le plus merveilleux que j'aie jamais vu ! Pouvez-vous me dire le nom de l'auteur, je vous prie ?". Je lui parlai alors d''Abdu'l-Baha, des longues années d'exil et de prison qu'il endura par amour pour la vérité : je lui racontai qu'il faisait actuellement un voyage en Amérique, et j'ajoutai qu'il devait parler le dimanche suivant à Jersey City, dans mon église. "J'y viendrai sûrement !" me dit-elle, et en effet, je la vis dans l'assistance et nous échangeâmes quelques mots après la réunion. Je me suis souvent demandé depuis si cette étincelle était jamais devenue une flamme.

Au point où j'en suis, il serait peut-être utile de parler de l'effet que la simple lecture de ces paroles divines a produit sur ma propre vie et sur celle de beaucoup d'autres personnes que j'ai eu le privilège d'initier à cette nouvelle révélation du Verbe éternel. Maintes fois j'ai vu les coeurs illuminés et les vies transformées par le seul fait de lire quelques passages des "Paroles Cachées" ou de la "Tablette au Pape", ou du "Livre de la Certitude", ou du "Suratu'l-Haykal" (Livres révélés par Baha'u'llah) ou, en somme, de n'importe lequel de ces livres, pris au hasard. En vérité, du sein de ces paroles "s'écoule la rivière de la science divine et jaillit la flamme de la sagesse suprême de l'Eternel" (Le Livre de la Certitude, Baha'u'llah). Durant les cinq premières années qui suivirent ma rencontre avec le Maître, je n'ai littéralement rien lu d'autre. Par deux fois, durant cette période, j'ai traversé le continent américain avec une serviette bourrée de ces livres et d'exemplaires dactylographiés des tablettes.

Je les étudiais constamment dans le train et ailleurs. Je finis par m'imprégner de ces "océans du divin Verbe". C'est à ce seul fait, et à mes constantes prières, qu'on peut attribuer mes progrès dans le sentier de la vie éternelle, quelque lents qu'ils aient été.

Mieux qu'aucun des écrits du génie humain, les significations célestes, "ces perles cachées dans les profondeurs de l'océan" de ses versets m'ont ouvert la porte de la liberté intellectuelle et spirituelle. J'ai eu maintes fois la preuve que la force émanant, de ces paroles est capable d'insuffler à la foi "une vie nouvelle".

Je me souviens qu'une personne très sincère et de grande valeur, m'a dit, durant les premiers jours où elle fut plongée dans l'océan de la révélation :

"Je défie quiconque d'étudier ces paroles ne fut-ce que pendant quinze jours, en y apportant la sincérité et le détachement de soi que donne la prière, sans arriver à la conviction que Baha'u'llah parle un langage surhumain".

J'ai cherché la raison de cette force et je l'ai trouvée dans un passage de Baha'u'llah qui l'explique lui-même. Voici ce qu'il dit dans "Le Livre de la Certitude" : le contact avec la Manifestation donne le contact avec Dieu ; après que la Manifestation aura quitté ce monde le contact sera assuré par ses disciples ou par sa "famille" et enfin, après le départ de ces derniers, le contact est seulement possible à travers les paroles inspirées que la Manifestation a laissées au monde, afin que ceux qui se tournent vers Elle soient guidés et illuminés.

J'ai sondé plus à fond ce problème en cherchant à le comprendre au point de vue pratique. Si l'on transpose cette idée dans la vie courante, que peut vouloir dire le "contact avec Dieu" ? Je me suis dit : "lire Emerson ou Browning avec sympathie et intelligence, n'est-ce pas entrer en contact avec ces grandes âmes dans leur propre sphère ? Si ce contact inspire au lecteur des pensées si hautes, si sublimes, un idéal si élevé, qu'il parvient à changer sa mentalité et à lui faire prendre de meilleures résolutions, que doit éprouver alors une âme débordante d'aspirations lorsque, par la pieuse méditation des paroles de sa Manifestation, elle entre en contact avec l'Esprit Saint de Dieu" ? Je commençais à saisir le sens divin de certaines phrases comme celles-ci : "vous devez planer au ciel de mon savoir", ou "vous enivrer de l'élixir de mes versets", ou encore "atteindre mon paradis suprême, le lieu de la révélation et de la clairvoyance devant le trne de ma grandeur".

Ce n'est pas au lecteur indifférent que le "contact" est accordé. Si l'on cherche des perles, il faut retenir son souffle et plonger, loin, bien loin dans les profondeurs des mers. Mais ceux qui se dépouillent de tous les liens terrestres et qui exécutent ce plongeon en s'oubliant eux-mêmes, en abandonnant tout hormis Lui, ceux-là découvrent un monde tellement nouveau, tellement divin que notre langage ne suffit pas à le décrire. Selon l'expression de Baha'u'llah, "une seule lettre de ces divines paroles surpasse en grandeur la création des cieux et de la terre, car elles ressuscitent les morts dans la vallée de l'égoïsme et du désir en leur insufflant l'esprit de la foi" (Le Livre de la Certitude, Baha'u'llah).


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