LE BEYAN PERSAN
Le livre sacré du babisme de Séyyèd Ali Mohammed, dit le Bâb

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Le Beyan persan - Tome 2 - Unité III et IV

BAYAN PERSAN - UNITE III

Bayan Persan - Unité 3 - Porte 1

(1) Bayan Arabe: lire : ce qui est autre que moi, si cela suit ma route droite, cela ressemble à des miroirs dans lesquels on peut voir le soleil de Ta face. Celui qui est ainsi est ma créature. Dis : " Oh ma créature, soyez vertueuse". Et plus loin : lire: Tout ce à quoi s'applique le mot (chose), m'appartient. Je ne me suis pas tenu à elle parce que je n'en avais pas besoin. Dis " oh ma créature! Dans ma manifestation possédez moi " (N'avez pas besoin des choses de ce monde)

Dans ceci que : chaque chose à laquelle s'applique le mot chose lui appartient. Et Lui, est plus digne de cette chose que qui, que ce soit.

Le résumé de cette porte est que...
Dieu a créé toutes choses pour Celui qui guide vers Lui. Et c'est Lui, le miroir de la vérité, qui, de toute éternité démontre et démontrera Dieu ! Toutes choses ont été créées et le seront pour Lui, et c'est Lui qui subsiste par lui-même, à cause de Dieu, tandis que toutes choses ne subsistent que par Lui. C'est par Lui qu'une chose est chose. C'est pourquoi Lui est plus digne de toutes choses à chaque chose que l'être même de toutes choses.

Le fruit de cette science est ceci que, si le Point de Vérité donne à une chose toutes choses c'était, et c'est vrai ; soit que cela arrive à l'acte (1), soit que ce ne soit qu'un ordre (2).

(1) Se réalise.
(2) Non suivi d'exécution.

Par exemple si le Prophète de Dieu d'auparavant eût pris en sa possession tout ce qui est sur la surface de la terre, il en était plus digne que ceux qui les possédaient. C'est là la propriété de Dieu sur toutes choses, ainsi que tous disent : " La création et l'ordre sont à Dieu ! ".
De même si celui que Dieu doit manifester s'empare des vérités de toutes choses, il en est plus digne que ces vérités à elles-mêmes. Et cependant, Il est trop haut, trop sublime pour regarder une chose, car toutes choses regardent Son bienfait et Sa bienveillance. C'est Lui qui n'a besoin d'aucune chose par lui même, mais il a besoin de Dieu dans son essence.
Le fruit de cette porte est que, au moment de la manifestation si (le maître de la manifestation) donne l'ordre que tous reconnaissent sa vérité, ils ne demanderont pas pourquoi ni comment à sa vérité, et il ne viendra à l'idée de personne de réclamer la possession d'une chose s'il donne un ordre quelconque (relatif à cette chose) car Lui est plus digne, par Lui même, de cette chose (que cette personne).
Cependant, en réalité, il n'ordonne que suivant l'ordre du Bayan, jusqu'au moment où Il voudra renouveler son traité sur les cous de toutes choses. Mais, s'il ordonne à l'un de ceux là qui, suivant l'ordre du Bayan, est apte à se porter héritier, de ne pas emporter un carat de cet héritage, cet ordre est l'ordre de Dieu, à son sujet, dans le Bayan et si (malgré cette défense) l'héritier persiste à hériter, il va à l'encontre de l'ordre de son Dieu.

C'est ainsi que si, aujourd'hui, le prophète de Dieu ordonne que, suivant cet ordre qui est descendu dans le Qoran, vous devez agir, il n'y a pas de doute que ce ne soit là l'ordre du Qoran quoiqu'il le mentionne aujourd'hui.
En effet, ce qu'il a fait descendre auparavant venait de lui, et l'ordre d'auparavant et l'ordre d'ensuite aux yeux de ceux qui connaissent Dieu sont égaux. C'est donc là son privilège, tandis que la plume à honte de rapporter quel est le privilège de la créature. Tous, suivant son ordre disent les prières du vendredi, et s'il ordonne à l'un de ceux là de ne pas dire de prières ou bien s'il dit: "Un tel est plus digne que toi de cet office", il ne l'accepte pas tandis qu'il fait montre de sa foi à son premier ordre. C'est ainsi qu'il (1) ne peut être content de le savoir musulman (2). Car sans cela tout ce qui s'est passé ne se serait pas passé ainsi.
Voilà quel est le privilège de la créature et voilà quel est le sien ! que si, dans les coeurs dans lesquels Dieu a mis les signes de son Unité, il ordonne un autre verset (3), il y a certainement plus de droits que l'être même (4).

(1) Le maître de la manifestation.
(2) D'après lui, c'est un infidèle.
(3) S'il enlève le verset ou le signe précédent, pour le remplacer par un autre.
(4) Il a certes plus de droits sur ce signe que la personne en qui il est.

Ainsi, dans la manifestation du Prophète de Dieu, le signe de l'Unité, qui était auparavant dans les coeurs, il (1) l'a enlevé et il a fait rayonner dans tous les coeurs le signe nouveau du Qoran. Eh bien, comment l'eût il fait s'il n'avait pas plus de droits sur ce signe ? Du moment que, dans la plus haute question qui concerne l'esclave, il fait ainsi montre de son droit de propriété, comment ce qui dépend de cet esclave serait il digne d'être mentionné ? L'esclave, par le fait même qu'il regarde le Soleil de la vérité, connaît sa limite : Peut- être s'enorgueillit il de ce qu'il devient ainsi de sa dépendance, même s'il ne s'agit que de relation de propriété à propriétaire. Par exemple, en ce qui concerne toutes choses, la grandeur de toutes choses réside en ceci que c'est le maître de toutes choses et, non autre que lui.
Si dans sa manifestation ultérieure, l'esclave ne s'enorgueillit pas, du moins est il ferme et honoré en Lui, d'auparavant. Et cela est clair et évident. Si les lettres de l'elif ne s'enorgueillissent pas d'être des lettres du qâf, si elles n'entrent pas à l'ombre du qâf, cependant, relativement à elles mêmes, elles s'enorgueillissent d'être des lettres du livre de l'elif (2) et ainsi de suite, avant avant jusqu'à aboutir au premier homme, et ainsi encore après après, jusqu'à aboutir à la fin qui n'a pas de fin.
Dis : Dieu crée toutes choses et fait revenir toutes choses. Après Dieu il n'y a plus de mention comme il n'y en avait pas avant lui. Pourquoi donc ne donnez vous pas votre foi?

(1) Le Prophète. Il a. enlevé l'Unité Evangélique pour la remplacer par l'Unité Qoranique.
(2) Elif veut dire Evangile, qâf = Qoran.


Bayan Persan - UNITE 3 - PORTE 2

(1) Bayan Arabe : Lire : Car chaque négation et chaque affirmation existe et se manifeste parce que Toi tu dis, Dis : " Oh mes esclaves soyez vertueux ! "

Dans ceci que chaque parole (prononcée par l'arbre de la vérité) crée la chose, s'il parle de celle chose, car sa parole est la vérité.

Le résumé de cette porte est que :
La parole d'aucune des contingences ne ressemble à la parole de l'Arbre de la Vérité, car c'est par cette parole que l'être même d'une chose est créé.
Par exemple, si dans la manifestation du Qoran, l'arbre (2) n'avait pas parlé du Vélayèt du Commandeur des croyants, ce vélayèt n'eut pas été créé, quoique de toute éternité il ait été le Vali de Dieu ; mais l'origine de la manifestation (de ce Vélayèt) est due à l'acceptation (de Mohammed) dans cette manifestation là et non auparavant.
Il en est de même pour ce qui est le contraire de la vérité, depuis le premier feu jusqu'à la fin : c'est par sa parole qu'il a été créé. Car s'il n'avait pas dit : " Ceci est le contraire de la vérité ", cela ne serait pas manifesté dans le monde et n'eut pas coulé dans les âmes. C'est pourquoi le feu et la lumière, tous deux, tournent autour de Sa parole. Il en est de même dans la manifestation du Bayan : si le premier feu n'avait pas été mentionné, d'où donc aurait il été créé ? Il en est de même de la lumière. S'il ne l'avait mentionné, d'où donc eut été confirmé le Vélayèt ?

(2) Mohammed.

Regarde un Peu après que ce fût caché l'arbre d'amour du Qoran ; combien nombreuses sont venues les portes du feu : pourquoi n'en est il pas resté mention ? Comment les portes qui vinrent avant ont elles été confirmées ? (1) Et le dégoût de tous contre eux est manifeste auprès de tous. Il n'y avait, il n'y a aucun doute pour les gens intelligents que si l'arbre parle de lettres " elliyines ", une âme universelle est créée suivant sa mesure par cette parole : elle loue l'unité de Dieu de façon loyale et sincère ; s'il parle de lettres autres qu' " elliyines " par sa justice, dans le feu est créée une âme universelle dans sa mesure, et la plume a honte de mentionner le privilège de ce feu :
Dans chaque manifestation de Dieu, aucun bienfait n'est plus grand pour les gens de cette manifestation, que de s'arranger de façon à ce que des pensées ne soient pas manifestées aux regards de la volonté, qui soient hostiles à son privilège ; car s'il s'en manifeste, forcément Il donnera sa décision à ce sujet et, par le fait qu'il le mentionnera, celui ci sera créé et deviendra feu pour les gens de cette manifestation. Si les hommes savaient combien il est utile que tout ce à quoi s'arrête Son regard ne soit pas contraire à la vérité, ils s'efforceraient tous, au summum de leurs forces, de ne rien mentionner auprès de Lui qui soit contraire à la vérité, car alors l'ordre contre (cette chose) est donné et cela devient feu dans cette manifestation et les hommes s'y perdent.

(1) Tous ceux qui sont nés ou venus après la mort du Prophète et qui ne crurent pas à lui ne sont même pas mentionnés par leurs noms parce qu'ils ne sont pas dignes de l'être ; seuls, ceux qui se sont levés contre lui, de son vivant, sont nommés de leurs noms parce qu'ils sont les portes de feu dont tous les autres ne sont que les multiplications.

Ainsi, si au début de la manifestation, tous s'étaient efforcés de ne jamais mentionner auprès de l'Arbre de vérité ce qui n'était pas digne de Lui, Il n'eut pas mentionné le feu, ce feu dans lequel restent perpétuellement ceux qui ont persévéré dans l'ignorance. Sa création dépend de la mention qu'il en fait.
Pourquoi personne ne mentionne-t-il la première lettre (1) qui était avant la seconde (2) alors que la tyrannie de ces deux lettres fut relativement égale sur les créatures ? C'est parce que l'une de ces lettres (3), en opposition avec Dieu, et sans aucun droit, a commis des actes mauvais et la création de son existence est due à ces actes. Jusqu'au jour du jugement tous sont dans le dégoût de lui et il s'anéantit dans le feu de son propre anéantissement.
Aucun bienfait n'est plus grand que cela que, dans chaque manifestation divine, les gens de cette manifestation se saisissent des paroles de Dieu, car la création de leur vérité tient à ces paroles.
Par exemple, s'Il fait descendre un verset qui ne contienne pas la mention d'un ordre particulier, ou une mention spéciale, s'il fait, mettons, descendre ce verset: "Et c'est pour Dieu la possession des cieux et de la terre et de ce qu'il y a entre eux. Et Dieu est puissant en toutes choses " il se rencontrera, parmi les Bayanis, un spectacle qui démontrera ce verset ; il se rencontrera même sans fin des miroirs à l'ombre d'autres miroirs.

(1) Abou Bècre.
(2) Omar.
(3) Omar.

Ainsi, dans le Qoran, les versets de ce genre sont fort peu nombreux, et cependant, des spectacles sans nombre se sont manifestés depuis l'époque de sa manifestation jusqu'à aujourd'hui. C'est ainsi qu'à l'ombre de chaque verset viennent et sont confirmés des reflets sans nombre.
S'il y a (dans ce verset) un ordre spécial, telles par exemple l'obligation du cinquième ou les autres obligations, que tous y obéissent jusqu'au jour du jugement. C'est ainsi que sa parole crée la chose et n'est comme la parole de personne. En elle, en effet, on ne peut rien voir que Dieu, et il n'y a pas d'autre créateur d'une chose que Dieu, d'autre nourricier d'une chose que Dieu, d'autre faisant mourir une chose que Dieu, d'autre faisant vivre une chose que Dieu, ni d'inventeur d'une chose ni de renouvelant une chose. Sache que c'est à Dieu la création et l'ordre d'auparavant et l'ordre d'auparavant et d'après. C'est lui le Seigneur des mondes.
Si quelqu'un voit, la manifestation de celui que Dieu doit manifester, aucun bienfait n'est plus grand pour lui ni pour personne que celui ci : ne pas mentionner auprès de cette manifestation les rangs du feu car alors Elle crée le feu. Que quiconque, suivant sa vérité, prenne de la source de sa bienfaisance ses provisions de route jusqu'au moment de l'autre manifestation afin d'être, entre deux manifestations, honoré de son don, ne fût ce qu'un seul verset, car alors les esprits attachés à ce verset ce manifesteront certainement en lui.
Et qui est plus véridique que Dieu dans ce qu'il dit, si vous êtes convaincus ?


Bayan Persan - UNITE 3 - PORTE 3

Dans ceci, que le Bayan et ce qui y est, tourne autour de la parole de celui que Dieu doit manifester, comme l'Elif (1) et ce qui y est, tourne autour de la parole de Mohammed, le Prophète de Dieu. Ce que Dieu avait fait descendre en lui (Mohammed) dans sa première manifestation et ce qui était, tourne autour de sa manifestation dernière (2).

(1) L'Evangile.
(2) La mienne.

Le résumé de cette porte est que :
Le but des regards du Bayan n'est autre que celui que Dieu doit manifester : car il n'y avait pas, il n'y a pas d'autre annulateur du Bayan que Lui, de même qu'il n'y avait pas, qu'il n'y a pas d'autre que Lui qui l'ail, fait descendre (3). Le Bayan et les croyants au Bayan ont plus de désir de Lui que l'amant de sa maîtresse ; de même que le Qoran et les esprits qui en dépendent avaient le désir de la manifestation de Celui qui l'a fait descendre et ne regardaient et n'avaient d'yeux que pour Lui.
Aujourd'hui le Qoran envoie ses bénédictions aux lettres qui l'ont fait progresser et entrer dans le Bayan (4) et il réclame le châtiment de Celui qui l'a fait descendre, sur les esprits qui ne sont pas rentrés dans le Bayan et ne l'ont pas fait profiter de l'allégresse.

(3) Personne autre que moi n'a fait descendre le Qoran.
(4) Donc le Qoran envoie ses bénédictions à ceux qui sont devenus Babis.

Il en est de même pour le Bayan qui envoie ses bénédictions sur les croyants qui sont ses lettres " elliyines " qui croiront à celui que Dieu doit manifester et le (1) feront progresser vers son (2) livre, et il réclame le châtiment de Dieu très Haut sur les lettres " non elliyines " qui, au moment de la manifestation, ne se prosternent pas devant Dieu par son intermédiaire et restent dans l'ignorance de la vue de Dieu à cause d'une chose. Si quelqu'un regarde avec l'oeil de son coeur, il entendra les lettres du Qoran (dire) : " Nous nous réfugions en " Toi, nous nous réfugions en Toi, ô mon Dieu ! O Dieu de toutes choses ! Trouve nous et délivre nous du feu ! de ce feu de notre relation à, ce dont nous dépendons (manque de foi) ! Fais nous entrer dans Ton domaine ! Fais nous entrer dans le Bayan ! En vérité, nous nous recherchons ton bienfait ! "
Ce sont bien aussi là les paroles des lettres de l'Elif (3) d'auparavant, et le Bayan prononcera identiquement les mêmes paroles. La miséricorde est pour celui qui n'a pas détruit lui même sa propre vérité et n'a pas acheté pour lui même son propre châtiment: pour celui qui s'est prosterné devant Celui qui l'a fait descendre. Au moment de la manifestation de Celui que Dieu doit manifester, le Bayan regarde vers ceux qui croyaient en lui et dit : Y a t il un esprit de moi qui vienne aujourd'hui affirmer Celui que Dieu doit manifester, afin de remplir le traité qui le lie à son Seigneur? " il deviendra heureux de l'acceptation de ses croyants envers Celui qui l'a fait descendre et il s'attristera si un tourment arrive du fait d'un de ses croyants à Celui qui l'a fait descendre.

(1) La Bayan.
(2) Celui que Dieu doit manifester.
(3) Evangile.

Aujourd'hui, par exemple, rien n'est plus contristé que le Qoran. Tous le lisent, et ils n'ont rien de sa miséricorde, tous ayant son châtiment ! Il en de même pour Ceux qui, au moment de la descente du Qoran, lisaient de livre de l'Elif.
O gens du Bayan ! ne faites pas ce qu'ont tait les gens du Qoran ! Par rien ne restez dans l'ignorance de votre bien aimé, car l'annulation du Bayan est son progrès même et l'allégresse de sa fin : et il est de même pour les esprits attachés au Bayan. Ne dites pas : " Hélas ! sur le Bayan " ! Comprenez l'ordre de Dieu et prosternez vous devant Celui devant qui vous vous prosternez à tout instant; car le Bayan ne sera content de vous que si vous donnez votre foi à Celui que Dieu doit manifester, qui est Celui qui l'a (1) fait descendre, ainsi que tous les livres ; et ce (Bayan) intercède auprès de lui (Celui que Dieu doit manifester) pour ceux qui croient en lui (Bayan). Et son intercession est acceptée par Celui qui l'a fait descendre. Et il n'y a aucun esclave qui n'appelle Dieu, par le Bayan, sans que sa prière ne soit acceptée jusqu'au début de la manifestation de Celui que Dieu doit manifester. Si à ce moment cet esclave implore Dieu sans fin par le Bayan, sa prière ne sera plus agréée (2) . O mon Dieu ! Ta bienveillance et Ton bienfait seront réclamés au sujet du Bayan du croyant au Bayan, et de ces choses que toi tu aimes et non de ces choses que tu n'aimes pas. Aies pitié ! aies pitié du Bayan, et de ceux qui croient au Bayan au jour de ta manifestation. Effaces en ce jour le Bayan et ceux qui y croient, et remplaces les par ce que tu fais descendre toi même.
En vérité ô mon Dieu ! tu es le meilleur de ceux qui ont pitié.

(1) Le Bayan.
(2) Parce que ce Bayan ne sera plus la Vérité ; ce sera le livre de celui que Dieu doit manifester qui la contiendra.


Bayan Persan - UNITE 3 - PORTE 4

Dans ceci que ce que Dieu fera descendre en Lui (1) de versets et de paroles sera plus haut et plus grand que ce que Dieu fait descendre actuellement.

Le résumé de cette porte est que :
Dans chaque manifestation de la volonté, les paroles du Maître de cette manifestation sont, en conséquence, de son élévation propre, plus élevées que les paroles d'auparavant.
Sa première (manifestation) est un commencement, sa seconde, sa fin, aux yeux de Dieu et des gens intelligents. Il n'y a pas de première manifestation si ce n'est pour la seconde, de seconde que pour la troisième, de troisième que pour la quatrième, et ainsi et éternellement, sans fin !
De même que la supériorité du Prophète de Dieu sur Jésus (est claire), est claire également la supériorité du Qoran sur le livre d'auparavant. Il en est de même dans la manifestation d'après et dans celle d'après après. Il n'y a aucune fin à l'ordre de Dieu et il n'y a pas d'arrêt dans le bienfait qui rayonne de Dieu.
Heureux celui qui, dans chaque manifestation, revêt la chemise du Hadis Askéri (2). " Le Saint Esprit, dans ce jardin qui est le plus grand degré de l'intelligence, a goûté le jardin de notre virginité ". Et le but de ces paroles sont les paroles nouvelles de l'Arbre de la Vérité, au moment de chaque manifestation.

(1) En Celui que Dieu doit manifester.
(2) 2ème Imam.

Si, pour les gens d'intelligence, il y a un doute sur la supériorité du Qoran sur le livre de l'Elif (1) ce doute persistera dans les manifestations suivantes (2). En vérité, il n'y a pas de manifestation postérieure sans qu'elle soit la manifestation antérieure, mais plus haute ; il n'y a pas de livre sans que ce soit le premier livre, mais plus haut.
Voilà pourquoi tous restent dans l'obscurité et ne comprennent pas ! car en vérité, l'ordre de Dieu est plus évident que toutes choses. En vérité, c'est en Dieu qu'aboutissent toutes choses, c'est en Dieu qu'elles retournent, dans la fin et dans le commencement (3).
La manifestation de la Volonté dans chaque manifestation, est la manifestation qui, par excellence, guide tous les êtres ; les manifestations partielles ne sont mentionnées qu'à son ombre.
Ainsi donc ce qui se lève des Imams et des chiites dans les manifestations divines est à l'ombre de la manifestation du Prophète de Dieu. Et il en est de même avant de l'avant, et il en sera de même après de l'après. Il n'y a pour Lui aucune manifestation si ce n'est qu'elle embrasse tout, et qu'elle embrasse tous les atomes de tout ce qu'on peut appeler chose.

(1) Ce qui n'est pas.
(2) Il ne comprendra pas la supériorité du Bayan sur le Qoran.
(3) A mon sens la grande supériorité du Bayan sur ses devanciers consiste à reconnaître le progrès de l'esprit humain. Aussi ne dit il pas qu'il est le dernier prophète : il affirme que quand l'humanité aura digéré son enseignement, un autre viendra qui le complétera et après lui un autre encore et ainsi jusque dans l'éternité. Si donc Abdul Baha dit la vérité, en parlant de son père et en affirmant que celui ci est le dernier des prophètes, il dément le Bayan et retombe dans les erreurs des chrétiens et des musulmans.

Tout ce à quoi s'applique le mot chose est mentionné à l'ombre de sa manifestation, et il est digne que cette chose obéisse à cette manifestation. C'est là l'ordre de Dieu, d'auparavant et d'après, et nous tous nous sommes ses esclaves.


Bayan Persan - UNITE 3 - PORTE 5

Dans ceci que les lieux élevés (1) sur la surface de la terre, doivent disparaître si l'Arbre de la Vérité le permet. S'il ne le permet pas, ils sont confirmés ; l'ordre est dans sa main.

(1) Mosquées, tombeaux, etc.

Le résumé de cette porte est ceci que:
Après que la manifestation de l'Arbre de la Vérité a été certifiée, l'ordre est son ordre en ce qu'il ordonne et la défense, sa défense, en ce qu'il défend. Il n'y a pas d'échappatoire : les gens qui sont devenus chéris dans les sièges élevés de Dieu, il faut qu'il les fasse ressusciter de tombeaux d'êtres vivants. Au moment où Il est suscité, l'ordre de ces lieux élevés retourne à Lui,. S'il permet de les annuler, ils seront annulés, sinon, confirmés. C'est à Lui la Création et l'Ordre. Il fait ce qu'Il veut, et Il ordonne ce qu'Il désire. Il ne sera pas interrogé sur ce qu'il fait alors que tous les hommes seront interrogés sur tous leurs actes. Ce qu'Il fait Lui, c'est Dieu qui le fait ! tout ce qu'il ordonne, c'est Dieu qui l'ordonne ! tout ce qu'il demande, c'est Dieu qui le demande !

Car Lui, c'est le miroir qui n'a démontré et ne démontre que Dieu Unique, le Seigneur de toutes choses, le Seigneur des choses visibles et des choses invisibles, le Seigneur des mondes!


Bayan Persan - UNITE 3 - PORTE 6

Chaque chose à laquelle s'applique le mot chose, autre que Dieu, est une créature dans la limite de la création.

Le résume de cette porte est ceci que : Dieu a l'ait descendre, dans le Bayan, la parole qui est la " réunion " de toutes les sciences et cette parole est celle ci : "En vérité ! Je suis Dieu ! Il n'y a pas d'autre Dieu que moi ! En vérité, ce qui est autre que moi est ma créature. Ô mes créatures craignez moi !
Chaque chose à laquelle s'applique le mot chose, et qui est autre que Dieu, est sa créature, dans les limites de création, de nouveauté, de création nouvelle, de jeunesse.
Mais, dans ces degrés, existe le spectacle de la vérité, car toutes démontrent Dieu ! et la mer des noms et des attributs, de toute éternité dans le passé, de toute éternité dans l'avenir ne démontrait et ne démontrera que Dieu, mais seulement en ce qui concerne les noms et attributs et non pas en ce qui regarde l'Essence, la Divinité, l'Etre même. Car autre que Dieu est sa créature, et toutes sont adoratrices de Dieu. Tout ce à quoi s'applique te mot chose, Dieu l'a créé par sa Volonté, et la Volonté, il l'a créée par elle même.

Ainsi aujourd'hui toutes choses dépendent du Bayan, car l'esprit de chose existe en elles, et elles ont été créées par le Maître des Sept Lettres, qui est le spectacle de la Volonté Primitive.
Dans chaque manifestation le secret de Dieu est ainsi manifesté et dans chaque acte d'être caché, l'ordre de Dieu était et est caché.
Nous tous, nous avons été crées par l'intermédiaire de Dieu, et nous tous nous retournons à Dieu. Dieu crée chaque chose puis la fait revenir et nous tous, pour lui, nous sommes des esclaves sincères.


Bayan Persan - UNITE 3 - PORTE 7

Dans ceci : que ce que Dieu a fait descendre au sujet de ce qu'on Le verrait, ou qu'on verrait le Seigneur, cela voulait dire : " Celui que Dieu doit manifester ", car Dieu ne peut être vu dans son Essence.

Le résumé de cette porte est que :
L'Essence éternelle ne se peut comprendre en essence, ne se peut décrire, ne se peut qualifier, ne se peut louer, ne se peut voir, quoique tout se comprenne par Elle, se qualifie par Elle, se décrit par Elle, se loue par Elle, se voit par Elle.
Dans les livres célestes chaque fois qu'il est question qu'on Le verra, cela veut dire qu'on verra Celui qui est manifesté dans Sa manifestation, c'est à dire qu'on verra le Point de Vérité qui est et était la Volonté Primitive.

Dans le Qoran, quand il est dit "qu'on verra Dieu" ou "qu'on verra le Seigneur " cela signifie, dans la Vérité première, la vue du Prophète de Dieu. Puis ce sens s'atténue peu à peu pour arriver à désigner la face de chaque chose qui ne démontre que Dieu, à l'ombre de cette vérité première. Ainsi, ce qui est dit au sujet des Imams directeurs : " que ceux qui les connaîtront, connaîtront Dieu ", ou autres hadis semblables, le sens de ces phrases s'ouvre par la science de cette porte.
Il en est de même pour les croyants, au sujet desquels il est descendu "Que sa Joie est la joie du Prophète de Dieu, et la Joie du Prophète de Dieu est celle de Dieu. De même, sa parole est la parole du Prophète, et la parole du Prophète est celle de Dieu ". Le sens voulu du mot croyant, est ici, dans sa vérité première les portes conductrices, puis cela descend peu à peu pour aboutir à chacun des croyants. Et cela va jusqu'à ce point que si une canne se trouve dans la main d'un croyant, en cette canne on ne peut rien voir que Dieu car elle en dépend. Si cette canne était dans la main d'un non croyant on ne pourrait voir en elle que le feu, parce qu'alors elle en dépendrait. Il en est de même pour la partie du sol sur laquelle il (1) s'asseoit et pour toutes les choses qui dépendent de lui.

(1) Le non croyant

Tous n'ont été créé qu'en vue de voir Dieu, qui est la vue de la Volonté Primitive, dans sa première vérité.
Mentionner quelque chose d'autre que Dieu, c'est parler des reflets, et non de ce qui subsiste par lui même. Car, en tout état, il est comme le soleil, et ce qui est autre que Lui sont des miroirs, sur lesquels se reflètent les reflets du soleil. Si nous mentionnons la vue de Dieu en autre que Lui, c'est uniquement à cause du reflet du signe de l'Unité, qui est de Dieu dans ce miroir.

Sans cela une telle application de ce terme n'est point permise, si ce n'est sur la Volonté Primitive. Quiconque a vu Celui que Dieu doit manifester, a vu Dieu, a bénéficié de la vue du Seigneur, s'il croit à lui, car sinon, celui qui a vu la cinquième face (1) a bénéficié de la vue de Dieu, mais quel fruit en a t il tiré ? Peut être eut il infiniment mieux valu pour lui qu'il en fut autrement, plutôt que de le voir, sans v croire.

(1) Imam Housseïn au moment de son ascension au ciel. Il s'agit ici de chiisme.

La vue du premier vouloir (qui est créé) auprès de la Volonté Primitive est comme le reflet du soleil dans le miroir, et ainsi de suite, sans fin, jusqu'à la dernière existence.
Comment comparer la vue du soleil lui même avec la vue de ses reflets dans les miroirs ? Quoi qu'en réalité ces reflets ne soient que le soleil et ne racontent que lui. Ces reflets ne sont que dans le rang de contingence auprès de la manifestation de l'Eternel, c'est un rang nouveau (2) en face de l'Eternité.

(2) Créé.

Quiconque associe la vue de Celui que Dieu doit manifester à une vue quelconque, ou bien, quiconque pense qu'il peut y avoir analogie ou identité entre cette vue et une autre, celui là n'a pas connu Celui que Dieu doit manifester, et n'est pas digne qu'on le mentionne. On aura beau s'élever, on ne dépassera jamais Sa limite car on ne peut jamais Le connaître. Eh bien, du moment que Celui que Dieu doit manifester ne peut-être connu, comment pourrait on connaître l'Essence éternelle ?

Dieu est pur de ceux qui le disent d'une pureté sublime, et il est d'une "élévation prodigieuse au dessus de la mention de ceux qui le veulent mentionner.


Bayan Persan - UNITE 3 - PORTE 8

Tout ce qui est dans le monde supérieur est dans le Bayan.

Le résumé de cette porte est que :
Tout ce qui peut s'appeler chose est dans le Bayan. Mais, bien entendu, le nom seul (de la chose) et l'esprit attaché à ce nom, mais non l'esprit attaché à cette chose même et qui est son essence (1).

(1) Par exemple le mot " boîte " et l'esprit attaché au mot boîte, mais non pas la boîte elle même non plus que l'esprit attaché à telle ou tulle boîte.

Tout ce qui est dans le Bayan, est dans ce verset :
" Si nous faisions descendre ce Bayan sur quiconque est dans les invisibilités des cieux, de la terre et de ce qui est entre eux, alors tous croiraient à Dieu, leur Seigneur miséricordieux".
" Allah ! Il n'y a pas de Dieu si ce n'est Lui, LE VIVANT, CELUI QUI DONNE ASILE, LE STABLE ".
" Allah ! Il n'y a pas de Dieu si ce n'est Lui, LE VICTORIEUX, L'EVIDENT, L'UNIQUE, L'INACCESSIBLE, LE SUBLIME, L,ELEVE, LE TRES SAINT. C'est pour Lui les noms excellents ".
" Celui qui est dans les sur la terre, et entre eux, exalte sa gloire. Et il EST ELEVÉ; AU DESSUS MÊME DE CE QUE LES HOMMES PEUVENT DIRE.
Dis: En vérité, Dieu ! C'est Lui le ROI, le SULTAIN, le TOUT PUISSANT, le SAVANT :

C'est pour Lui les noms élevés. Se prosterner devant Lui celui qui est dans les cieux, sur la terre et entre eux. En vérité c'est lui le CHÉRI, le BIEN AIMÉ ".
Ces versets contiennent dix neuf noms qui démontrent Dieu. Tous les noms, toutes les similitudes sont mentionnées à l'ombre de ces dix neuf.
Il y a dix neuf paroles de négation qui sont les dix neuf portes de feu, en opposition avec les dix neuf portes du Paradis. Quiconque croit au Bayan et récite ces quatre versets qui sont le lieu de la Création, de la Nourriture, de la mort et de la vie, et croit aux dix neuf lettres, dont le coeur recherche l'aide de ces noms, et se réfugie en Dieu contre les portes du feu, dont il se détourne ; quiconque sait que toute bonne mention qui se trouve dans le Bayan retourne à ces noms et à ces exemples, tandis que toute mention autre que bonne, retourne aux lettres de négation, celui là a récité le Bayan tout entier, et il a affirmé tout ce que Dieu a fait descendre en lui.
Ces quatre versets retournent à celui ci :
" Dieu témoigne qu'il n'y a pas de Dieu si ce n'est lui. C'est pour lui, t'invisible et le visible, puis la grandeur et la Toute Puissance, puis la Souveraineté et la Divinité, puis la Force et le Pouvoir, puis l'Empire et le monde d'ici bas. Il fait vivre, il fait mourir, il tue, puis il fait revivre : en, vérité ! c'est Lui le vivant qui ne meure pas, le Padichah dont la royauté n'est jamais affaiblie, le Juste, qui ne fait pas de tyrannie, le Sultan qui ne change pas, l'Unique dont la main ne laissera rien échapper ni dans les cieux, ni sur la terre, ni dans ce qui est autre. En vérité, c'est Lui, le puissant sur toutes choses ".

Et ce verset retourne à cet autre : " Dieu témoigne qu'il n'y a pas de Dieu si ce n'est Lui. C'est pour Lui l'ordre et la création. Il fait vivre, il fait mourir, il fait mourir, il fait vivre. C'est Lui le Vivant qui ne meurt pas. Dans Sa main sont les invisibilités de toutes choses. Il crée ce qu'il veut sur son ordre. En vérité, il est le Puissant sur toutes choses ",
Et tout ce verset retourne au Bismé llah el Amna al Aqdas, dont toutes les lettres retournent au point du B (de Bism).
Donc, ainsi qu'au début tout s'est levé de ce point, tout le Bayan n'en est que le commentaire, et la manifestation dans les miroirs. Il est semblable au soleil, et toutes les lettres sont comme les miroirs qui Le reflètent. En aucune lettre il n'y a de commencement si ce n'est lui, en aucune lettre il n'y a de fin si ce n'est Lui: Rien n'est manifeste si ce n'est Lui, rien n'est caché si ce n'est Lui.
Donc, quiconque est entré à l'ombre de la foi au Qoran, on ne peut voir en lui autre chose que le reflet du signe du Prophète de Dieu, par le bienfait duquel il est entré à son ombre. Tout le Bayan est la manifestation du Point et ce point est le lieu de la volonté de la manifestation de Dieu.
Tout retourne à Celui que Dieu doit manifester car c'est lui Celui vers lequel retourne le Bayan et ce qui est en lui, avec la plus grande obéissance et la plus grande déférence. C'est Lui, qui peut être vu dans les miroirs du Bayan.
Si dans le Bayan il y a un spectacle de la justice, c'est Lui, le Juste. S'il y a un spectacle de bienveillance, c'est Lui, le Bienveillant; s'il y a un spectacle de Royauté, c'est Lui, le Roi ; s'il y a un spectacle de science, c'est Lui, le Savant ; s'il y a un spectacle de puissance, c'est Lui, le Puissant ; car dans les miroirs on ne peut voir que le soleil, dont ils ne sont que le reflet ! (1).

(1) Donc l'homme n'est que le miroir reflétant plus on moins complètement l'un quelconque ou plusieurs des attributs de Dieu. C'est en sa qualité de reflet qu'il retourne à sa source car, en sa qualité de miroir, il n'est rien.

Toutes les lettres "elliyines" du Bayan retournent à Celui que Dieu doit manifester qui est la première Porte du Paradis et le Grand Nom manifesté avec la Divinité. Toutes les lettres autres qu' " elliyines " retournent à l'ombre de la première porte qui, à l'ombre de ce nom, prend l'aide du néant.
Qu'un homme au regard minutieux regarde ! il verra tout le bien dans la main de Celui que Dieu doit manifester, et tous les mensonges il les verra en opposition (avec Celui que Dieu doit manifester); ainsi que cela est manifeste aujourd'hui dans le point du Bayan, et auparavant dans le point du Qoran. Aucune élévation n'est plus grande pour le Bayan et les gens qui y croient que ceci : au moment, de la manifestation de Celui que Dieu doit manifester, on ne puisse voir en eux que Lui. Car enfin, il n'y a pas de doute que la manifestation précédente ne soit manifeste en eux et qu'en eux on ne puisse voir qu'elle.
Ainsi, aujourd'hui, personne n'a de doute au sujet du Point du Qoran : et cependant la manifestation du Point du Bayan est exactement celle du Point du Qoran, mais dans un degré plus noble. Peut être est ce Lui, qui est dans les miroirs Qoraniques, manifeste, mais c'est à cause de l'élévation de, sa manifestation qu'ils sont restés dans l'ignorance. A cause de la sublimité de sa lumière, il est resté caché à leurs yeux.

Par exemple, aujourd'hui tous les spectacles Qoraniques cherchent, par lui, à se rapprocher de Dieu et n'ont d'autre vouloir que son contentement : comment pourraient ils ordonner contre ? (1)
C'est ainsi que celui qui est dans le Bayan ne trouvera le salut que par la vue de Celui que Dieu doit manifester dans son être même et non dans la vue de ce qui a été manifesté auparavant. (2) Car c'est Lui qui est manifesté et tant qu'il est dans le berceau de la grandeur, de l'inaccessibilité, de l'élévation, de la puissance, de la souveraineté, tout ce qu'il y a, ce sont ses actes qui agissent dans le Bayan (3).
Les noms excellents sont les preuves de son Paradis, et les noms qui ne sont pas excellents, qui sont ensevelis dans le feu, sont les spectacles de ce feu. Et ces noms excellents voient au moment même que le Sultan du Bayan est le spectacle de son nom (4) et qu'il ne fait ce qu'il fait qu'en le mentionnant. Il en est de même pour les spectacles de la grandeur, de la richesse, de la puissance, de l'inaccessibilité et pour tous les rangs bons ainsi que cela est évident en ce qui concerne aujourd'hui le Point du Bayan.

(1) C'est le Bab qui est visé dans le Qoran, mais les hommes n'ont pas compris parce que leur intelligence n'était pas assez développée. C'est en invoquant le Bab - sans le savoir - que les Musulmans cherchent à se rapprocher de Dieu et dès qu'ils voient le Bab, ils le maudissent.
(2) Au moment de la Manifestation de Celui que Dieu doit manifester. Alors il doit abandonner sa croyance en seyyéd Ali Mohammad et au Bayan
(3) En réalité c'est le Bab qui parlait dans le Qoran, c'est Celui que Dieu doit manifester qui parle dans le Bayan.
(4) C'est en se basant sur cette porte que les Ezèlis rejettent Baha, disant qu'il doit y avoir au moins un Sultan Bayani avant la nouvelle manifestation divine.

Et Lui, il est sur sa montagne, il voit qu'en tous il n'y a rien que par Sa manifestation, et cependant tous lui font, ce qu'ils lui font. Que ce soit des spectacles Qoraniques ou d'autres! Comme ils sont restés dans l'ignorance de leur bien aimé ! C'est pourquoi ils restent éternellement dans le feu de l'ignorance et ne jouissent pas de la connaissance de leur bien aimé.
Si dans les contingences quelque chose est dans le contentement, c'est Lui qui est dans le contentement et si une chose est dans le mécontentement, c'est Lui qui est dans le mécontentement. Car dans cette chose on ne peut rien voir d'autre que le soleil de la volonté par lequel cette chose est chose, était chose ou sera chose. Car si le soleil est enlevé de cette chose elle devient le néant absolu : peut être l'existence de la parole "néant" autant que l'on exprime par elle le néant, qui est le non être et la non existence, n'existe que par lui : car sans cela ce mot même n'eut pas été prononcé. C'est là le sens de la parole du Prophète de Dieu : "O mon Dieu enseigne moi les vérités des choses telles qu'elles sont ".
Cela ne veut pas dire que dans la vérité de chaque chose, tu puisses voir le Point du Bayan. Peut être sa manifestation dans le rang de poussière n'est que poussière, dans celui de l'eau, que l'eau, dans celui de l'air, que l'air, et dans celui de feu, que feu. Ce n'est pas que de ce point quelque chose puisse être augmenté ou diminué, car si jusqu'à l'infini les miroirs se trouvaient en face du soleil, qu'ils fussent de rubis ou de diamant, ou de cristal ou de verre, ou en tout ce qu'on peut imaginer, ces miroirs refléteront toujours le soleil, sans en rien enlever, sans y rien ajouter.

C'est comme la manifestation du Prophète de Dieu après qu'il fut suscité et que vingt trois ans furent passés: si à ce moment, il n'eut pas manifesté sa qualité de Prophète avec la permission de Dieu, toutes les créatures n'eussent pas été guidées ; mais rien n'est diminué de lui, rien n'est augmenté en lui, et, s'il n'avait pas manifesté sa qualité de Prophète, il serait mort quand son destin le lui avait fixé et serait arrivé au plus haut point de sa sainteté. Et, de toute éternité dans le passé, de toute éternité dans l'avenir, le lever de l'astre est ceci que tous existent par le bienfait du Point de Vérité, sans que, de la mer de sa bienveillance, une goutte diminue ou augmente. Et il en est de même pour tout ce qui en sort (du Point) si jusqu'à l'infini on les écrivait (les paroles qui sortent du Point) de la façon la plus haute qui se puisse concevoir, et que jusqu'à l'infini ce tout fut guidé par lui, rien ne diminuerait de Lui, mais rien n'y augmenterait. Il reste tel qu'il était. C'est de cette façon que Dieu a fixé le rayonnement du soleil dans la limite de sa mention en ce qui le concerne. En vérité, Dieu est puissant sur toutes choses.


Bayan Persan - UNITE 3 - PORTE 9

Dans ceci, que tout ce qui est dans le Bayan est dans un des versets du Bayan.

Le résumé, de cette porte est ceci que :
Tout ce qui est dans le Bayan est dans le verset dans lequel sont mentionnés dix neuf noms (1) et, à leur ombre, dix neuf lettres de négation.

(1) Voir Unité III, porte huitième.

Toute chose qui retourne à la forme humaine, si elle démontre l'assentiment, est mentionnée dans les noms bons et les exemples bons, fut ce même un atome de boue; et si elle démontre la négation, elle est mentionnée dans le " Amma iasmoutoun " (1).
Heureux celui qui croit à Celui dont ces versets ne sont qu'une aspersion de la mer de sa Puissance. Ces exemples ne sont qu'à cause de l'Océan de Sa Sublimité. Chaque chose sur laquelle est mentionné le mot négation est ainsi certifiée par ce qu'elle ne s'est ni inclinée ni prosternée auprès de la grandeur de la sainteté de Sa sublimité : et c'est le Point du Bayan dans cette manifestation-ci, la Volonté Primitive dans chaque manifestation, l'Etre même de celui que Dieu doit manifester quand il se manifestera avec la permission de son Dieu. Donc attendre en vérité ! ô maître de la vue, nous tous nous attendons. Il ne se lèvera que de lui même et ne se couchera qu'en lui même. Il est comme un soleil qui se lève dans le ciel des coeurs. Quiconque se met en face de ce soleil et dont le coeur est pur comme un miroir, ce soleil se reflètera en lui sans que change l'apparence de ce soleil dans la hauteur de sa mention et la sublimité de sa sainteté. Sachez que c'est pour Dieu l'ordre d'avant et l'ordre d'après, et, au moment de cette manifestation de l'arbre de la Vérité les croyants seront heureux.

(1) Dieu est plus haut encore que les paroles que vous ne prononcez même pas.


Bayan Persan - UNITE 3 - PORTE 10

Dans ceci, que ce qui est dans ce verset est dans le premier verset, de Chahed Allah, jusqu'à Qadira (1).

Le résumé de cette porte est que : (2)
Le commentaire de cette porte a été donné dans une porte précédente, mais l'explication que tout être doué d'intelligence peut comprendre est celle ci. Et si je dis chaque être doué d'intelligence la peut comprendre, c'est qu'il la peut comprendre dans le lieu du Prophétisme (3) non dans le monde des coeurs (4) qui est le monde de la manifestation des noms de Dieu, alors que pour ce monde il n'y avait et il n'y a ni bornes ni limites, ni manifestation, ni action d'être caché, ni haut ni bas, ni lever ni coucher, car chaque chose limitée, dans le monde de l'esprit, se revêt de la chemise de la limite. Dans le monde des coeurs (au contraire) on ne peut rien voir que Dieu et les noms. C'est pour Lui l'ordre d'avant et d'après et nous sommes tous ses adorateurs.

(1) De : Dieu témoigne jusqu'à : Puissant sur toutes choses. Voir Unité III, porte 8.
(2) Bayan arabe : Ce qui est dans ce verset, quand vous êtes heureux et contents répétez le au nombre de toutes choses ; et si vous n'êtes pas joyeux, taisez vous et réfléchissez.
(3) Qui est la monde des noms.
(4) C'est encore Lui qui est ce B.

Si quelqu'un regarde aujourd'hui au début de la manifestation du Prophète de Dieu qui est le lieu de spécialisation de la Volonté dans cette manifestation du Qoran (il verra) que tout ce qui acquiert, par lui, la qualité de chose qu'elle soit vraie ou non s'est manifesté de la mer de Sa manifestation, et toutes subsistent sur Lui. Le but du premier verset est lui même dans le Qoran, et le sens de ceci " que toutes choses se manifestent du B de Bism Illah " c'est encore Lui (1).
Que cette même personne regarde de même dans le Bayan. Tout ce qui s'y trouve de croyant en Dieu ou non, est authentifié par la manifestation du Point du Bayan, et le sens du verset " que tous sont dans ce verset " c'est Lui. Car c'est Lui le signe de la création de ce verset, et c'est lui le B de Bism Illah dans la Création, car ce B le démontre.
De même que les lettres des mots sont certifiées par le Point du Bayan et se multiplient à l'infini, de même les esprits des vérités des choses sont créés par lui et se multiplient de lui. Et si l'on mentionne "les maîtres du coeur " le sens de cette expression était et est ceux qui démontrent la parole "Il n'y a pas d'autre dieu que Dieu" et si l'on mentionne "les maîtres d'esprit" le sens en est ceux qui démontrent le Prophète ; si l'on mentionne "les maîtres des âmes" le sens en est les Imams guides, le salut soit sur eux ! si l'on mentionne les "maîtres des corps" la signification en est "les portes". Tous les noms, tous les attributs sont des multiplications de cette Première Unité.
Vois les lettres des mots du Bayan, toutes sont les multiplications de son unité première, même si elles sont jusqu'à l'infini; même si dans cette multiplication se rencontrent des spectacles universels (complets) qui soient plus puissants dans leur manifestation que la première Unité.

(1) C'est encore Lui qui est ce B.

C'est par elle qu'ils sont certifiés, et tous retournent à elle comme ils ont tous été créés par elle. Cela ne veut pas dire que toutes les lettres du Bayan deviennent ces lettres (de la première Unité). Chaque lettre, suivant sa mesure, est un signe d'elle (1), de même que chaque individu, dans sa mesure, la démontre.
Regarde le " retour " comme tu regardes la " création nouvelle " (2). Si aujourd'hui quelqu'un est dans l'orient de la création, il ne peut être créé que s'il revêt les vêtements du Bayan sur son coeur, son esprit, son âme et son corps. De même si quelqu'un est dans l'occident du retour et qu'il entende la manifestation de Celui que Dieu veut manifester, il retournera vers Lui avec tout ce qu'il aura revêtu de la chemise de sa connaissance, qui sont ses nouveaux versets. C'est ainsi que toute chose, dans sa limite, existe parle Point, sans pour cela retourner à l'essence du Point ou sans se lever de lui. Suppose que tous soient des miroirs et le Point, le Soleil des cieux. Si c'est un miroir blanc qui soit mis en face de ce soleil, le signe du coeur y est créé; si ce miroir est jaune, le signe de l'esprit ; s'il est vert, le signe des âmes; s'il est rouge, le signe des corps (3) ; et, s'il est d'une autre couleur, avec tout ce qui est en lui suivant sa mesure jusqu'à ce signe, j'en demande pardon à Dieu, si un non croyant se met en face de ce soleil, il emportera des reflets, mais autres que ceux des couleurs aimées.

(1) De cette première Unité.
(2) Vois qu'il en est de la résurrection comme il en est de cette création nouvelle.
(3) Il ressort nettement de ce passage que la couleur blanche affectée au plus haut degré, est celle qui est pure et n'est mélangée de rien d'étranger ; la couleur jaune est réservée à celui qui n'a pu complètement se débarrasser des liens de ce bas monde, dont le coeur n'est pas parfaitement pur. Le vert est relatif a celui qui se trouve dans un degré inférieur ; plus bas encore est le rouge. Voir la Revue du Monde musulman, IVème article sur la Chéïkhisme.

C'est de la que vient cette parole de Fa (1): " Je suis votre Seigneur très auguste ! " en face de la parole de mime (2) que Lui, parlait au nom de Dieu très haut.
C'est pourquoi se reflète dans chaque manifestation la vérité absolue en face de ce qui ne l'est pas ; si ce n'est auprès de ceux qui voient et ceux là regardent en toute vérité dans les vérités des choses : ils ont le regard fixé Sur le soleil de la vérité. La manifestation de ce soleil, non plus que les couleurs diverses des miroirs, ne les font rester dans l'ignorance de la manifestation de ce soleil dans ces miroirs. Ceux là sont ceux qui, en vérité, craignent Dieu dans le livre d'auparavant et dans le livre d'après et ce sont eux qui sont guidés.
Si quelqu'un eut regardé dans cette manifestation ci, il eut pu contempler les reflets de ce genre dans la seconde parole de négation. Cette lettre mentionnait le soleil (3) et cependant ce soleil est arrivé au lieu de son supplice et cette seconde lettre a fait ce qu'elle a fait, et la plume à honte de le raconter.
Etonnez vous certes! ô maître de coeur ! craignez Dieu, ô maîtres de soleils reflétés.

(1) Pharaon.
(2) Moïse.
(3) Le Bab.


Bayan Persan - UNITE 3 - PORTE 11

Dans ceci que ce qui est dans ce verset est dans le Bism lllah el Amna el Aqdas.

Le résumé de cette porte est que :
Toutes les lettres des mots n'existent, que par le Point, et leurs esprits n'existent que par le Point de vérité. Et c'est Lui, qui dans le Qoran est Mohammed le Prophète de Dieu, sur lui soit le salut; et, dans le Bayan, le maître des sept lettres, et dans la manifestation de Celui que Dieu doit manifester cette vérité divine, cet être très pur et très saint, qui est lui même le soleil de la Vérité avec sa splendeur rayonnante qui sont les versets de la vérité. Ce qui est autre que ce rayonnement sont les ombres dans les miroirs. La mention de ceci a été faite dans les portes précédentes et le sera, à sa place, par la suite.
Dieu aime ceux qui le craignent.


Bayan Persan - UNITE 3 - PORTE 12

Dans ceci que le Point est comme le soleil et les autres lettres comme des miroirs en face du soleil. Tout ce qui est dans le Bism Illah, est dans le Point. Et celui qui dit: " Dieu est mon Seigneur et je ne lui donne aucun associé ", a mentionné en vérité Dieu, de la façon que Dieu a fixée pour le Point.

Le résumé de cette porte est que :
La signification du mot Point est l'être même de la Volonté Primitive. Si aux lieux et places de Bism Illah el Amna el Aqdas il avait été dit 'Izz Oullah el Amna et Aqdas, alors la mention de l'être même de la volonté se fut faite par un Aïne. En effet, si le B était écarté, sa première manifestation se fut faite par la lettre Aine ainsi que cela est évident dans la différence qui existe entre Bé Koull Chéï et Ala Koull Chèï (avec toutes choses et sur toutes choses).
C'est là le secret de la parole de l'Emir des Croyants, sur lui soit le salut ! quand il dit : " Je suis le point sous le B " et il le dit dans le rang de conformité et il mentionne les lettres et les nombres et non l'être même et l'essence de ce B. Par le fait même que dans la manifestation du Point de la vérité qui s'est manifesté dans le Qoran sous le nom du Prophète de Dieu il n'y a plus qu'à le considérer lui même comme le soleil et les croyants en lui comme des soleils reflétés dans les miroirs. Et dès lors on a recueilli le fruit de cette porte, dans la science, mais non dans les oeuvres. Le rang des oeuvres est ceci : aujourd'hui qui est la manifestation
de ce même point dans le Bayan, chaque personne qui croit en lui ne voit en lui que ce qui est cause de sa grandeur et comme un reflet qu'il voit dans un miroir par rapport au Soleil du Ciel. Si par exemple cette personne dit " Allahou Akbar ", ou bien si quelqu'un qui croit au Qoran dise cet "Allahou Akbar", cette parole n'est, auprès du " Allahou Akbar " (1) que le Point du Qoran dit dans sa manifestation finale que comme un soleil reflété par rapport au Soleil du Ciel.

(1) Celui ci est absolu, les autres ne sont que relatifs. De plus actuellement si un musulman dit Allahou Ekbar, sa parole imbue de l'idée Qoranique est vaine, tandis que cette parole, dans la bouche d'un Babi exprime la vérité: car c'est le Point qui crée la Vérité et le Point est la Vérité.

Ce fruit, dans cette période, ne s'est pas manifesté. S'il s'est manifesté auprès d'un petit nombre de gens, c'est en science qu'il s'est manifesté, non en oeuvres. J'ai donné comme exemple la plus grande chose par laquelle l'homme puisse jouir (la connaissance de Dieu) afin que les conséquences qui sont à son ombre soient ses conséquences à lui, afin que, à la manifestation de Celui que Dieu doit manifester, les croyants au Bayan agissent suivant cette porte, qui est l'essence de toute la science et de toute l'oeuvre. Dès lors, pour eux mêmes, ils ne verront plus de qualité de chose, si ce n'est par Lui ; ainsi que la qualité de chose de l'être même de leurs coeurs, de Leur esprit, de leur âme, de leur essence est confirmée par la manifestation du Point du Bayan, car c'est Lui qui a mis dans les âmes des créatures. ces signes mêmes par lesquels elles se tournent vers Lui. C'est là toute la science, toute la foi. Si quelqu'un regarde et recueille le fruit de son existence et soit comme un mort auprès de chaque manifestation de la volonté, ainsi que tous le sont dans la manifestation précédente, comme, par exemple, ces gens qui aujourd'hui croient au Prophète de Dieu, ils ne se croient pas mentionnés auprès de lui (1), et jouissent de la toi en lui, honorés par elle et fermes dans le contentement de Dieu ; mais ils sont dans l'ignorance que la manifestation du Point du Bayan est exactement sa dernière manifestation, dans un rang plus élevé.

(1) Le texte porte ici, aussi bien dans le manuscrit de Soubhe Ezel que dans les autres " Némidanend". Si ce texte est exact, ce passage devient incompréhensible. Si nous supprimons le " noun " du débat et que nous lisions " midanend ", alors tout devient clair. Je propose donc de lire ; " Ils se croient, ils se savent mentionnés auprès de lui. "

Si quelqu'un avait cette science et ses oeuvres en lui, dans aucune manifestation il ne resterait dans l'ignorance, et, dans chaque manifestation il jouirait de la vue de son bien-aimé, et il recueillerait tous les fruits de cette manifestation.
Donc ! Heureux celui que Dieu a instruit dans cette science, a honoré de cette oeuvre. Si cette science était répandue parmi les hommes ils n'eussent pas cru que le bienfait (1) de l'Emir des Croyants était comme celui de Mohammed, quoique dans le soleil de ce bienfait on ne peut voir que le soleil de la vérité. Ainsi, celui qui a dit cette parole avait en vue la mer de la Volonté, et non la mer de l'Essence éternelle, et cette parole démontre ce que je disais : "Cette mer est la mer de la Volonté qui était dans l'éternité. En vérité, les contingences sont les vagues et les formes (de la surface) ".
Et ceci est, en réalité, les reflets des miroirs qui démontrent le soleil, car dans le degré des contingences, qui est le degré des miroirs, autre que cela est impossible. Le premier miroir qui a recueilli un reflet du soleil dans tous les mondes, est l'Emir des Croyants, sur lui soit le salut ! et cela dans chaque manifestation, sous un nom différent, jusqu'à aboutir à cette manifestation ci.
En vérité, dans cette manifestation, Ali est le miroir de cette manifestation. Heureux ceux qui se mettent à son ombre. Ce sont eux les compagnons du destin, les témoins dit nom de Celui qui fixe le destin, les compagnons du jour de Badr. Ceux là ont progressé au point que personne au monde ne les précède si ce n'est Celui que Dieu voudra. En vérité, quand Dieu commande à quelque chose il crée ce qu'il veut, et plus haut encore, s'il le veut.

(1) La prééminence.

En vérité, il est puissant sur chaque chose.
Le fruit de cette science est que : si au jour de Celui que Dieu doit manifester tout ce qui est sur la terre donne un témoignage sur une question et que Lui donne un témoignage contraire à celui qu'ils donnent, Lui est comme le soleil, et leur témoignage comme ses reflets dans des miroirs qui ne sont pas mis en face de lui, car sans cela, leur témoignage eut été conforme au sien (1).
J'en jure par l'essence très Sainte de Dieu ! une ligne de ses paroles vaut mieux que la parole de tout ce qui est sur la terre. Je demande pardon à Dieu d'oser cette comparaison, car comment peut on comparer les effets du soleil des miroirs aux effets du soleil des cieux (2). Dans les miroirs, ces soleils sont dans le degré du néant, tandis que le soleil dans le ciel est dans le rang de chose qui crée une chose à cause de Dieu très haut.
Si quelqu'un prend de lui la rétribution d'un "La élahé ellallah " cela vaut mieux que la rétribution de l'Unité que toutes choses font de Dieu. Je me repens de cette comparaison : peut être en est il ainsi que je l'ai dit (3). Tout ce dont Il témoigne, est le témoignage de Dieu sur cette chose, tout ce qu'Il en dit est la parole de Dieu au sujet de cette chose.

(1) Les miroirs mis en face du soleil le reflètent, les Miroirs qui ne sont pas en face de soleil le reflètent pas, c'est à dire mentent.
(2) Autrement dit : les effets du Soleil reflété à ceux du soleil lui même.
(3) Eux, néant, Lui, créateur.

Si, à l'époque de Sa manifestation, se trouve un sultan qui mentionne (1) sa souveraineté personnelle, ce sultan est exactement comme un miroir mis en face du soleil qui dirait C'est moi qui suis cette source de " lumière ".
Il en est de même pour un savant, s'il se vante de, sa science auprès de Lui, pour un riche qui fait ostentation de sa richesse, pour un puissant qui étalerait sa puissance, pour un grand qui ferait montre de sa grandeur.
Les fils des hommes qui ne sont pas dans ses limites se rient de lui (2) qu'en peut penser le soleil de la vérité?
Comme lui (3) il y a beaucoup de sultans sur la surface de la terre, soit dans la manifestation du Bayan soit dans les manifestations d'avant le Bayan, qui tous aboutissent au Point de la Volonté, dans quelque manifestation que ce soit. Il en est de même pour les savants, pour les riches, pour les puissants, pour les grands. Vois qu'il en est ainsi, et sois en convaincu ; agis en conséquence dans tous les noms, dans tous les qualificatifs, en tout ce à quoi s'applique le mot chose. Auprès de Lui ne fais pas mention de ton existence, car ce serait faire preuve de non existence. Vois le rang de ceux là qui ont voulu affirmer le Prophète de Dieu par l'entremise de l'affirmation des prêtres du livre de l'Elif: de même pour le Bayan, vois les voulant affirmer le Point du Bayan par l'affirmation de ceux là qui sont dans l'ignorance, depuis 1270 ans, dans des degrés infinis et qui n'ont été guidés que par sa première manifestation dans le Qoran.

(1) Qui fasse ostentation.
(2) De ce sultan, de ce riche, de ce puissant.
(3) Comme ce sultan.

Et ceci encore, à condition qu'ils l'aient accepté (le Qoran), car comment la Plume pourrait elle se plier à mentionner ceux qui n'ont pas accepté et qui ne veulent accepter que par l'intermédiaire de ceux qui sont dans le feu Celui qui crée le Paradis et l'Enfer ; qui ne veulent admettre que sur leur affirmation la parole de Dieu ! et qui ne peuvent que sur leur témoignage témoigner au sujet du Créateur de la vérité, dont le témoignage est exactement le témoignage de Dieu sur toutes choses, de Celui, dont ceux qui croient à Lui sont les croyants et ceux qui ne croient pas en lui sont les infidèles !
Si quelqu'un prononce (au sujet d'un croyant) le nom de non croyant, qui est celui même de ce quelqu'un, quelle limite a t il ! (Pourquoi le fait il ? (1)) Il est même regrettable d'user à son sujet de l'l de limite. En effet, ils sont sous l'ordre de la parole " Pureté " et en lui même, de son propre ordre le mot " pureté " ne lui peut être appliqué (2).
J'en jure donc par Celui qui entrouvre la graine, qui a créé l'homme et qui est unique dans son immensité. Très Saint dans sa sublimité, le Seul Unique dans sa majesté. Aucun feu n'est plus ardent que leur ignorance de leur bien aimé, vers lequel ils se tournent nuit et jour; aucun Paradis n'est plus grand que de regarder le soleil de la Vérité, de savoir autres que lui les reflets dans les miroirs et d'agir pour Lui.

(1) Allusion aux musulmans qui traitent les babis d'apostats.
(2) A celui qui traite d'impurs ceux là qui sont purs.

Si celui qui a rendu un ordre contre Dieu parvenait à découvrir ce qu'il a fait, il sentirait sur lui même le châtiment de son ignorance : certainement cela aura lieu même si c'est dans la nuit des nuits (1) et il le saura. Dieu guide qui il veut sur la route droite et vraie. Dieu n'aime pas mentionner ceux qui n'ont pas cru en Lui et à ses versets, Dieu aime ceux qui le craignent.


Bayan Persan - UNITE 3 - PORTE 13

Dans ceci qu'il n'est pas permis d'interroger Celui que Dieu doit manifester si ce n'est au sujet de son propre livre. Si celui qui croit au Bayan en agit ainsi, cela vaut mieux pour Lui. Si quelqu'un peut le faire, qu'il aille l'interroger et revienne faire connaître la réponse : cela est très bien. Dieu est témoin sur toutes choses.

Le résumé de cette porte est que (2) :
Il n'est permis d'interroger Celui que Dieu doit manifester que sur ce qui est digne de Lui (3), car son rang est celui de la manifestation sans mélange, au point que la Vérité même de sa manifestation est à son ombre.

(1) Purgatoire disent les Docteurs Babis; mais je crois plus volontiers qu'il s'agit plus réellement de l'anéantissement.
(2) Un Prophète ne peut être interrogé que sur la preuve qu'il apporte. Il eût été vain de demander à Moïse autre chose que la prééminence dans la magie, au Christ autre chose que l'excellence dans la médecine, à Mohammed autre chose que la sublimité dans l'Eloquence. Mohammed n'a pas accompli d'autre miracle que les versets.
(3) Bayan Arabe. N'interrogez ni dans ma manifestation première ni dans ma dernière, si ce n'est au sujet de ce qui est dans le Livre, et que chacun de vous agisse dans sa route.

Si dans le Monde, il y a un bienfait, c'est un de ses reflets ; si une chose existe, C'est par la qualité de chose à Lui et si quelqu'un veut voir sa science qu'il regarde les oulémas du Bayan qui n'agissent (1) que d'après la science de son livre qu'Il a fait descendre dans sa manifestation précédente. Si l'on veut voir Sa puissance, qu'on regarde ceux qui sont puissants dans le Bayan, car c'est de la manifestation précédente de sa Puissance qu'ils sont puissants ; de même, les maîtres de grandeur, qui ne le sont que par la manifestation de
Sa grandeur; de même les maîtres d'élévation, qui ne le sont que par la manifestation de son élévation, de même les maîtres de force, qui ne le sont que par la manifestation de son élévation de Sa force. Et le Bayan, du commencement à la fin, le trésor de toutes ses qualités, le dépôt de sa lumière et de son feu, et ses esprits sur la surface de la terre sont des témoins qui démontrent la vérité de ses paroles dès sa manifestation précédente. Car tous ont été créés pour sa manifestation suivante. Par exemple, le mot Djèvad a été créé dans le Bayan par son nom de Djèvad dans sa manifestation à lui même. De même le nom de Vahhab a été créé dans le Qoran pour son nom de Vahhab dans le Bayan. Il en est de même pour tous les noms, pour toutes les ressemblances : le vrai, dans le vrai, le non vrai, dans le non vrai. Si quelqu'un le connaît, il doit mourir aussitôt auprès de Sa volonté, et il n'y avait pas, il n'y a pas de plus grand témoignage pour Lui que lui même auprès de tous, car tous les versets et paroles se lèvent de la mer de Sa bienveillance, des océans de Sa bonté, des abîmes de Sa grandeur.

(1) Je pense qu'il faudrait Alèm end un lieu de Amel end.

Si quelqu'un veut l'interroger, cela n'est pas permis, si ce n'est dans son livre, afin qu'il recueille l'allégresse parfaite d'une réponse, et le signe de son bien aimé vers lui. De même si dans, le Bayan quelqu'un se revêt de ces qualités agrées, il est bien aimé de Lui et durant sa manifestation et durant qu'il est caché; mais qu'on ne l'interroge pas sur les choses qui ne sont pas de son rang. Par exemple si l'on interroge celui qui vend un rubis sur le prix de la paille, combien on est dans l'ignorance et loin de la vérité. Il en est de même du plus haut rang des créatures, si ce n'est les choses qu'il revêt lui même de ces qualités au jour de sa manifestation. Il me semble que je vois quelqu'un l'interroger dans son livre au sujet de ce qui est descendu dans le Bayan, d'après ses propres imaginations, et Lui, dans sa réponse, fait descendre de Dieu, et non de lui même :
" En vérité, je suis Dieu ; il n'y a pas d'autre Dieu que moi ! En vérité, j'ai créé toutes choses et j'ai envoyé les Prophètes d'auparavant, et je leur ai envoyé le Livre. N'adorez que Dieu, mon Seigneur et le vôtre. Et cela est, en vérité, de la plus claire évidence. Il est égal pour moi que vous croyiez en moi et dans ce cas vous rassemblez pour vous même tout le bien ou que vous ne croyez pas en moi ni à ce que Dieu fait descendre en moi et alors c'est de vous mêmes, que vous restez dans l'ignorance, En vérité, moi, j'étais auparavant sans besoin de vous, et je n'ai nul besoin de vous après. Aidez vous donc vous mêmes, ô créatures de Dieu. Croyez à mes versets. En vérité ! celui qui ne croira pas en moi, ni aux versets que Dieu fait descendre en moi, est auprès de Dieu comme celui qui n'a pas cru au Maître des Sept Lettres, ni au Bayan, et est resté à ce moment là, croyant à Mohammed et à son Qoran. "

" Comment dès lors, auriez vous été contents d'entrer au nombre de ces gens là (1). Maintenant, il en est de même, si vous le savez. Entrez en hâte dans la religion de Dieu et ne soyez pas contents de patienter dans le Bayan après que Dieu a fait descendre sur moi des versets qui viennent de Lui. En vérité ce Dieu est puissant sur toutes choses.
En vérité ! Moi, je suis le Point du Bayan d'auparavant. En vérité! Dieu m'a manifesté aujourd'hui de même qu'il m'a manifesté auparavant. Certainement je récompenserai celui qui croira à ma religion puis au Bayan d'auparavant. Hâtez vous, oh hommes dans l'ordre de Dieu et craignez Dieu ! Et vous , ne voyez en moi que Dieu, mon Seigneur et le vôtre, le Seigneur des Cieux et de la Terre, le Seigneur de chaque chose, des choses perceptibles et de celles qui ne le sont pas, le Seigneur des mondes! En vérité, ce qui est auprès de vous est comme ce qui est dans les miroirs et démontre le soleil des cieux. Il en est de même pour les choses sur lesquelles votes argumentiez dans vos livres quand nous avons fait descendre sur vous les versets d'auparavant dans le Bayan, oh esclaves, craignez Dieu !"
Qu'il abrège donc ses demandes à son bien aimé, si ce n'est dans la hauteur de l'Unité, l'élévation de la sainteté de Dieu, la sublimité de sa gloire, l'inaccessibilité de sa grandeur en science, en paroles, en apparence, en secret: car lui même n'aime que les coeurs qui ne démontrent que Dieu et l'amour de Dieu.

(1) Les musulmans.

Les esprits (Nèbis ou prophètes) les âmes (imams), et les corps (Babs) ne doivent démontrer que les Lettres du Vivant qui sont exactement les lettres du Vivant du Bayan, qu'étaient exactement les lettres du Vivant du Qoran, qui étaient exactement celles du livre de l'élif (1), et celles du livre T (2) celles du livre Z (3) et ainsi de suite jusqu'au livre d'Adam. Car, de la manifestation d'Adam, jusqu'au début de la manifestation du Point du Bayan, il n'a passé que douze mille deux cent dix ans de la vie de ce monde.
Il n'y a aucun doute qu'avant (Adam) il n'y eut eu pour Dieu des mondes et des hommes à l'infini, et autre que Dieu n'en peut compter le nombre. Dans aucun de ces mondes il n'y avait de spectacles de la volonté que le point du Bayan, le maître des sept lettres : il n'y avait de Lettres du Vivant que les lettres du Vivant du Bayan ! il n'y avait de noms que les noms du Bayan non plus que de semblables, si ce n'est les semblables du Bayan (4).
C'est Lui qui est connu de toutes choses sous ce nom : " Le Prophète, le Livre " qu'on attribue à Dieu (5). Mais tous sont dans l'ignorance de sa connaissance, ne connaissent rien de son livre, si ce n'est les croyants au Bayan. Vois de cette façon la manifestation de Celui que Dieu doit manifester. C'est Lui exactement la Volonté Primitive, dans tous les mondes, et c'est Son livre qui est le livre de la Volonté Primitive dans tous les mondes.

(1) Evangile.
(2) Thorat, la Bible.
(3) Zébour, psaumes de David.
(4) On voit jusqu'où le Bab pousse l'Unité de l'enseignement de Dieu.
(5) On sait que pour les musulmans les Prophètes se divisent en deux classes : les grands Prophètes dit " Charé ", parce qu'ils apportent un livre et un rite : tels Adam, Abraham, Moïse, etc. et les petits Prophètes.

Et Lui ne démontre et ne démontrait que Dieu, et Son livre n'était et n'est que parlant de la part de Dieu; et Ses noms n'étaient et ne sont que des rayonnements du Nom de Dieu très haut, et ses analogies n'étaient et ne sont qu'à l'ombre de Dieu très haut. C'est pour lui l'ombre et la Création d'auparavant et d'après.Il n'y a pas de dieu si ce n'est Lui, et nous sommes tous ses humbles esclaves.
Ce Point du Bayan est exactement ce premier Adam qui a été créé, et cette bague qu'il a à la main est exactement cette même bague (qu'avait Adam) et que Dieu a conservée depuis ce jour jusqu'à aujourd'hui (1). Le verset qui y est gravé est exactement ce verset qui y était gravé. Cette explication est due à la faiblesse des hommes, car en réalité, cet Adam qui est dans le degré de semence, devient cet homme ci. Par exemple, un jeune homme qui a douze ans ne dit pas : " Je suis exactement cette semence descendue de tel ciel sur telle terre " ; s'il le dit, il s'abaisse lui même, et les savants l'accuseront d'avoir une intelligence incomplète. C'est pourquoi le Point du Bayan ne dit pas aujourd'hui c'est moi les spectacles de la volonté depuis Adam jusqu'à aujourd'hui, ce qui serait exactement la même parole (que celle qu'aurait dite l'enfant de douze ans). C'est, pourquoi le Prophète de Dieu n'a pas dit " Je suis Jésus ! " car il l'aurait dit au montent où Jésus avait progressé de ses limites (de Jésus) et était arrivé à cette limite (celle de Mohammed). Il en est de même pour Celui que Dieu a manifesté. Au moment où il aura quatorze ans, il ne sera pas convenable qu'il dise : " Je suis exactement ce jeune homme de douze ans ". S'il le dit, ce sera par égard pour la faiblesse humaine, car toute chose tend à progresser et non il descendre quoique en réalité ce jeune homme de quatorze ans, au moment où il était semence, était Adam : peu à peu, il a progressé jusqu'à ce qu'aujourd'hui il a douze ans: peu à peu il progressera jusqu'à ce qu'il arrive à quatorze ans.

(1) J'ai retrouvé chez un " afnan " la bague du Bab.

Si aujourd'hui l'un des croyants au Qoran consent à dire de lui même : " Moi Je suis un des croyants à l'Evangile " le Point de la Vérité consentira lui aussi à parler ainsi. De même il en est dans le Bayan relativement à Celui que Dieu doit manifester, jusqu'à l'infini de l'infini. La manifestation de Dieu est manifeste dans chaque manifestation, de la façon qu'elle veut, mais la manifestation suivante est toujours l'âge de raison de la manifestation précédente. C'est pourquoi cet âge de raison est trop noble pour se donner à lui même la relation à ce qui est au dessous de lui : car l'âge de raison a ce qui est au dessous de lui avec, en plus, ce qu'il a par lui même: c'est ainsi que le ghaïn a les 900 du Zàd, mais le Zâd n'a pas les mille du ghaïn.
Tu peux voir la même chose dans le nombre des hommes. Au commencement de chaque manifestation tu es entré avec Dieu Très Haut, dans cette manifestation. Tu as alors la manifestation précédente et, en plus, tout ce que tu as dans la nouvelle. Sinon, tu es resté dans l'ignorance du nouveau don de Dieu et tu t'anéantis dans la première manifestation.
Ainsi, actuellement, la Volonté qui s'est manifestée depuis Adam jusqu'au Point de Bayan, est manifeste : elle a tout ce qu'elle avait dans ses manifestations précédentes : elle l'a donc, mais ces manifestations précédentes n'ont pas ce qu'elle a dans cette manifestation ci. Cependant l'arche de son être même, les arches de ses " adella " (1), chaque être qui est sincère dans sa foi, peut être chaque chose qui était parmi les elliyines de cette période, arrivent à la manifestation d'après et rentrent dans le Paradis, Ainsi tous sont entrés aujourd'hui dans le Bayan et y entreront par la bonté de Dieu très haut.

(1) Arguments, preuves.

C'est pourquoi ils (ceux qui n'ont pas cru) sont restés dans l'obscurité et l'ordre du Paradis n'a pas été délivré sur eux, tandis que l'ordre de feu s'appesantissait sur eux. En effet, le Paradis, dans chaque époque, est la perfection de cette époque, et aujourd'hui la perfection est dans le Bayan et non en autre que lui. Au moment Lie la manifestation de Celui que Dieu doit manifester, elle sera dans son livre jusqu'à l'infini. C'est ainsi que tout progresse et chaque manifestation subséquente a la manifestation précédente avec elle, et en plus, ce qu'elle a d'elle même.
Dans aucune manifestation il n'y a de Volonté sans que le désir de cette Volonté soit de faire retourner tout à cette manifestation afin de les sauver du feu et les faire entrer dans le Paradis. Dans chaque manifestation, suivant que les circonstances l'ont permis, ce phénomène s'est produit, sinon (si les circonstances ne l'ont pas permis), elle est restée en l'état (laissant à l'avenir le soin du progrès), afin que la maître de la manifestation voit les courageux du Bayan et ses téméraires faire ce qu'ils font. Ceux ci font entrer l'humanité dans la religion ou bien, suivant leur puissance, ils propagent l'ordre de Dieu.

J'en jure par l'essence éternelle de Dieu Très Haut: si à l'époque de Celui que Dieu doit manifester tous les potentats et tous les savants de cette époque s'accordent à croire en Lui, Il ne sera pas content de laisser un seul Bayani dans l'impiété sur la surface de la terre : comment laisserait il les autres (1)? Réunissez vous, venez en aide au Dieu absolu afin que rien ne reste sans entrer dans le Paradis. C'est là le bienfait grand, la bienveillance sublime dans chaque manifestation, que tout ce qui est sur la surface de la terre croie à Sa manifestation. Alors la Volonté est satisfaite. Sinon dans toute l'éternité elle réclame auprès de Dieu jusqu'à ce que son contentement soit réel. Il n'y a pas d'échappatoire jusqu'à ce que cela ait lieu, car Dieu était et est puissant sur chaque chose. Dans chaque siècle de la façon qu'il est utile pour les hommes il réunit et fait couler ce qu'il faut, et, enfin de compte, tout ce qui est sur la terre, il en fera des parties de son Paradis (2). En vérité ce Dieu est savant, il est le Maître, il est Tout puissant.

(1) Les chrétiens, les juifs, les musulmans.
(2) Encore une preuve que la manifestation de Baha Oullah, si elle est vraie, n'est pas la dernière.


Bayan Persan - UNITE 3 - PORTE 14

Dans ceci qu'il est ordonné de conserver le Bayan autant qu'il est possible pour chacun.

Le résumé de cette porte est que :
Ce qui reste de l'arbre de la Vérité au milieu des hommes, ce sont ses paroles et les esprits y attachés. Plus tous travaillent à conserver ses paroles, à les rendre plus précieuses, plus élevées, plus riches, plus cela est manifeste auprès de ses esprits. Il n'est permis d'employer du papier médiocre qu'à la condition qu'on le relie et qu'on le conserve comme ce qu'il y a de plus précieux aux yeux de tous, afin qu'il (le livre contenant les paroles du Bab) ne devienne pas comme le Qoran, dont les exemplaires traînent décousus et dépenaillés dans tous les coins des mosquées.

Personne ne dépensera dans le Bayan la valeur d'un grain de moutarde sans que Dieu soit garant qu'il lui donnera 2000 fois autant : et, si cela ne lui parvient pas directement à lui (1), cela parviendra à ses héritiers, et, en tous cas, cela ne se séparera pas de lui dans ce monde et non dans le monde d'après la mort.
Heureux celui qui conserve et qui orne les paroles de Dieu comme il est possible pour un individu (de le faire), car la grandeur de son esprit (2) et leur ornement est là. Ce n'est pas que quelqu'un termine un Bayan du prix de mille miscals d'or et qu'un croyant dans lequel est l'esprit du Bayan, pour un miscal, soit réduit à l'extrémité : chacun doit dépenser ce qu'il peut (3).
Il n'est pas caché aux yeux des gens du Bayan qu'il n'y a pas d'esclave qui, devenu possesseur de tout le Bayan, ne voie doubler la valeur de ses bonnes oeuvres ' et chaque jour les anges de Dieu, sans compter, lui envoient des bénédictions et réclament pour lui la miséricorde et le salut. Plus on fait d'efforts dans la bonne façon du Bayan, dans la légèreté de son poids, dans sa bonne écriture, dans l'ornementation de ses feuilles, plus cela vaut aux yeux de Dieu, et est mieux que de faire le contraire.

(1) A celui qui a fait la dépense.
(2) Des croyants en lui, suivant les commentateurs actuels.
(3) Il ne faut pas dépenser sa fortune à orner Bayan et laisser mourir de faim ceux qui sont autour de soi.

Il n'est pas convenable d'écrire sur les marges, comme c'est l'habitude des étudiants en théologie, car cela lui enlève de son prix.
Le résumé de la parole en cette Porte est ceci que chacun doit s'efforcer, dans sa mesure, de posséder un Bayan qui n'ait rien de pareil, quoiqu'il y en ait d'infiniment supérieurs, comme d'ailleurs d'infiniment inférieurs.
Il n'est pas permis de J'écrire d'une écriture autre qu'une jolie écriture.
Son contentement réside dans sa lecture ou dans sa vue ou dans les réflexions que l'on fait à son sujet. Car tout aboutit à la mise en couvre de ce que Dieu a fait descendre en lui. En effet, il n'existe aucune parole, auprès clé personne dont l'esprit reçoive l'aide d'autre chose que de la lecture du Bayan.
Quiconque examine la grandeur du Bayan et envoie des bénédiction, en ces termes : "O mon Dieu ! envoie tes bénédictions au Bayan et à ceux qui, ont cru, en tout état, dans ta grandeur et ton élévation. Punis ceux qui n'ont pas cru au Bayan dans ton châtiment, ta colère et ta justice" celui là a rendu au Bayan ce qu'il devait.
C'est là un bienfait de Dieu sur ses esclaves, et en vérité Dieu est sans besoin et le dispensateur des bienfaits.
Toute la splendeur du Bayan est Celui que Dieu doit manifester, toute la miséricorde pour celui qui a cru à Lui, tout le châtiment pour celui qui n'y croit pas.


Bayan Persan - UNITE 3 - PORTE 15

Celui qui croit à Celui que Dieu doit manifester, a cru à Dieu et à ses Ordres, dans tous les mondes. Celui qui n'a Pas cru à Lui, même s'il croit à Dieu et à ses ordres d'auparavant n'a, en vérité, pas cru à Dieu et rentre dans le feu.

Le résumé de cette porte est que :
La manifestation de Dieu, dans chaque manifestation qui est celle de la Volonté Primitive était et est la Beauté de Dieu. Toutes choses deviennent néant auprès de Sa beauté.
Quiconque croit à la manifestation postérieure croit en vérité à ses manifestations d'auparavant et d'après : car la manifestation postérieure, dans cette manifestation là, est cette manifestation (postérieure) elle même. Une personne de quatorze ans, avant qu'elle soit arrivée à sa dix neuvième année, ses dix neuf ans sont (en puissance) dans ses quatorze années. C'est pourquoi, quiconque a cru à Celui que Dieu doit manifester, a cru à tout ce qu'il a ordonné. Il a cru à Dieu depuis le commencement pour lequel il n'y a pas de commencement, et il est sorti à l'ombre du contentement de Dieu avec tout son (1) contentement dans chaque manifestation. Quiconque n'a pas cru à Lui, quoiqu'il ait été dans tous les mondes croyants au contentement de Dieu, tout cela devient vain. C'est comme s'il n'avait pas cru à Dieu, même l'espace d'un clin d'oeil.
Il en est de même manifeste pour le Point du Bayan, aux yeux des gens intelligents.

(1) La contentent de Celui que Dieu doit manifester.

Dans le Qoran, il est de toute évidence que celui qui a cru à Mohammed Prophète de Dieu a certainement cru à Dieu et à ses ordres dans tous les mondes : quiconque n'a pas cru à lui (Mohammed) n'a pas cru à Dieu ni à aucun de ses ordres, dans aucun des mondes. C'est pourquoi l'ordre de non croyant a été rendu sur tous ceux qui sont en ce monde, sauf aux croyants au Qoran à cette époque. Craignez Dieu, vous tous, ô gens de science !
Combien d'individus sont croyants dans une manifestation et dans l'autre sont dans le feu ! combien d'individus qui, dans la manifestation d'auparavant, sont dans le feu, et sont, dans la manifestation suivante, dans le, Paradis (1). Pour la manifestation de Dieu il n'y a ni premier ni dernier qu'on puisse mentionner. Si quelqu'un est resté ignorant dans des milliers et des milliers de manifestations et que dans celle ci (2) il soit croyant, tous ses mondes se changent pour lui en foi. Et si, j'en demande pardon à Dieu, c'est le contraire (qui se présente), c'est le contraire (qui a lieu). Car dans chaque manifestation se retrouve ce qui est le contentement de Dieu, soit auparavant, soit après (3).
Par exemple, au moment de la manifestation du Prophète de Dieu, tout ce qui était le contentement de Dieu jusqu'au moment du début de la manifestation du Qaém le salut soit sur lui était entièrement dans son contentement (4), et le contentement (de Dieu) est dans cette manifestation ci, le même contentement du Prophète, ainsi que le contentement de Celui que Dieu doit manifester est, aujourd'hui, ce Bayan jusqu'au moment de Sa manifestation.

(1) Comme, par exemple, les juifs qui n'ont pas cru à l'Evangile et se sont convertis à l'islam.
(2) Celle de Celui que Dieu doit manifester.
(3) Donc, le musulman qui, jusqu'à la manifestation du Bab, croyait dans tous les mondes, devient infidèle dans tous les mondes, prouve son incompréhension des Lois de Dieu en ne croyant pas au Bayan.
(4) A lui, Prophète.

Alors son contentement se renouvellera dans Sa manifestation. De toute éternité dans le Passé, de toute éternité dans l'Avenir, c'est et ce sera là le rang de la Primitive Volonté auprès de Dieu.
Aucune manifestation n'est, sans que l'on prenne des croyants à cette manifestation, l'engagement de croire à la manifestation postérieure s'ils sont fidèles, pas un seul ne reste dans le feu. Ainsi, si les lettres de l'Elif avaient été fidèles à l'engagement pris envers Jésus, pas une seule ne fut restée dans le feu au moment de la manifestation du Prophète de Dieu.
Il en est de même dans le Qoran. Si tous, au moment de la manifestation, avaient attiré la lumière des effluences, de la manifestation de Dieu, l'ordre de non croyant n'aurait été lancé contre aucun des sectateurs du Qoran et aucun d'entre eux ne fût resté dans le feu (1).
Il en est de même si tous les croyants au Bayan croient à Celui que Dieu doit manifester; pas un seul d'entre eux ne restera dans le feu, et l'ordre de non croyant ne sera lancé contre aucun d'entre eux.
Attendez la manifestation afin que l'espace d'un souffle ne s'écoule pas entre le moment de la manifestation et celui où donneront leur foi tous ceux qui croient au Bayan, car il n'est pas digne qu'elle se fasse attendre durant " Moustagas " (c'est à dire 2001 ans). S'ils prennent le pas de la robe de la circonspection, cette circonspection était et est dans le feu.

(1) Au moment de la manifestation du Bab.

Quoique notre espoir en Dieu très bon et très bienveillant soit ceci qu'au moment de sa manifestation, par Ses ordres élevés dans Ses, écrits Il réveille tous ses esclaves de leur sommeil et ne permette pas que, suivant l'ordre formel de son Bayan qui est " de qias à moustagas " ils restent dans le feu ; car, enfin, personne autre que Dieu ne connaît la date de la manifestation. Quand elle a lieu, il faut que tous affirment le Point de la Vérité et remercient Dieu, quoique nous espérions en Dieu qu'il n'y aura pas à attendre jusqu'à "Moustagas " et qu'avant cette date s'élèvera la parole de Dieu.
La preuve de Celui que Dieu doit manifester sont ses versets, et la preuve que c'est bien Lui qui l'est, c'est Lui même. En effet, autre que Lui est connu par son intermédiaire et Lui lie peut être connu que par Lui.
Dieu est fort au dessus de ce que lui attribuent les hommes.


Bayan Persan - UNITE 3 - PORTE 16

Les actes ne sont permis que conformes aux livres du point.

Le résumé de cette porte est que. :
Il n'est pas permis d'agir si ce n'est suivant les livres du Point du Bayan ; car, dans cette manifestation ci, pour les lettres du Vivant, leurs livres (traces) ne se manifestent que du soleil de la Vérité, car les versets sont spéciaux au Point, les oraisons jaculatoires spéciales au Prophète de Dieu, les commentaires spéciaux aux mêmes directeurs et les questions scientifiques, spéciales aux Portes.

Mais tout cela ne coule que de cette mer de façon à ce que toutes ces oeuvres on les regarde de façon plus noble dans leur vérité première (1). Il n'y a aucune grandeur pour' eux si ce n'est la promptitude dans la foi, hâte qui est plus grande que toutes choses, aux veux de Dieu et aux yeux de ceux qui savent. Tout le bien est à l'ombre de cette hâte dans la foi.
Depuis le moment du coucher (2) jusqu'à l'instant du lever de Celui que Dieu doit manifester toutes les oeuvres obligatoires élevées, et les Lettres du Vivant et tous ceux qui croient en Dieu et au Bayan sont à leur ombre, si ce n'est que quelqu'un s'envole très haut dans la science d'un des ordres de Dieu, soit en principe, soit en conséquence, et ne laisse une trace de lui (3). S'il n'eût repassé par les limites du Bayan (4), il ressuscitera à son ombre, sinon, il n'est même pas digne de mention, auprès de Dieu non plus qu'auprès des gens de science. Peut être en ce siècle la plupart des hommes regardent les vérités des questions, l'alignement dans les paroles et les preuves et jouissent ainsi de tout ce qui est descendu du Point du Soleil de la Vérité, car ses traces sont comme les rayons du soleil par rapport aux rayons des étoiles. Est ce que quelqu'un peut comparer ces deux lumières? Dieu est plus haut que cela d'une sublime hauteur.

(1) Tout émane du Bab.
(2) De ma mort.
(3) Tous sont à l'ombre de mes livres à mollis que quelqu'un de Très Haut ne se manifeste qui donne des explications que je tiens encore en réserve.
(4) Ceci ne semble Pas en faveur de Abdoul Baha, qui déclare le Bayan abrogé et s'empare cependant de sa substance ; Il va même, d'après les historiens Bahais, jusqu'à annoncer dans le Bagh é Résvan de Baghdad que l'impureté légale des infidèles est désormais abolie, ce qui était parfaitement inutile, S'il avait conservé le Bayan.

Efforcez vous dans la science des lettres, dans la conjonction (1) des nombres des noms de Dieu et les conjonctions des paroles qui ont le même sens, dans celles des paroles semblables entre elles dans le lieu où elles sont, suivant que cela est permis. En effet (2) il est permis à un chacun d'organiser le Bayan comme il le croira le mieux, même si on l'arrange de mille cartes différentes. Mais tout doit retourner à l'être même du Bayan, car aucun mot n'y doit être ajouté, aucun retranché.
A moins que à cause de l'ordonnancement pour la garde des versets de Dieu, et la conjonction (des versets) les uns avec les autres (mis par exemple dans un même livre), tel exemplaire soit différent de tel autre (dans l'arrangement mais c'est en réalité le Bayan).
On verra qu'aucun ordre ne lui sera donné par la suite qui ne soit supérieur à l'ordre d'auparavant.
Heureux celui qui regarde sur l'ordonnance de la splendeur de Dieu, et remercie son Dieu parce que cette splendeur de Dieu se manifestera certainement, et il n'y a pas d'autre route que cela dans le Bayan tant que Dieu élèvera les ordres qu'il veut et abaissera ceux qu'il veut. En vérité ce Dieu est fort et puissant.
Le meilleur des ordres est celui qui s'appuie sur les limites apparentes. Par exemple s'il existe dix prières de cent béits, qu'on les mette l'une à côté de l'autre: et qu'on ne mélange pas entre eux ces cinq degrés de la révélation.

(1) C'est à dire à, réunir ensemble.
(2) Cela veut dire que pour ordonnancer la Bayan il faut examiner et mettre ensemble les morceaux qui ont le même sens, la même facture, etc.

Les versets sont fixes dans leur grandeur, les oraisons jaculatoires dans leur élévation, les commentaires dans les sièges de leur splendeur, les paroles dans leur rayonnement, et les paroles en persan dans l'inaccessibilité de leur hauteur. C'est ainsi que celui qui regarde avec attention, ne laisse pas dans l'obscurité ces cinq degrés (de similitude). Ceci est un bienfait de Dieu sur les oulémas du Bayan, afin qu'ils s'occupent d'un ordre de Dieu jusqu'à cet ordre leur devienne facile jusqu'au jour où se manifestera Celui par lequel ils se tournent nuit et jour vers Dieu. Et s'il ne se manifeste pas et ne se fasse connaître à personne (1), le Bayan qu'il ordonnera sera comme un soleil au milieu des étoiles. Et cela n'adviendra que s'il les voit tous dans l'obscurité.
C'est ainsi que le point du Bayan a écrit trois commentaires du Qoran, dont deux sont en versets jusqu'à la fin et un commentaire sur la sourate de la Vache sous forme de matières scientifiques (2). Un mot de ces commentaires ne peut être égalé par les commentaires de tous les commentateurs depuis le début de la descente du Qoran jusqu'au moment de son abrogation.
Celui qui compare la lumière du soleil à celle des étoiles n'a pas d'yeux qui soient dignes d'être mentionnés auprès de Dieu. Et st ce que vous ne regardez pas?

(1) Il n'en existe pas moins.
(2) Il était parmi les hommes mais il lie les trouvait pas dignes de sa manifestation; c'est pourquoi il s'occupait à perfectionner le Qoran.


Bayan Persan - UNITE 3 - PORTE 17

Il n'est pas permis d'écrire tout ce que laisse le Point, si ce n'est de la meilleure écriture. Et si auprès de quelqu'un il y a un mot autre que de bonne écriture, ses oeuvres seront vaines et il ne sera pas des croyants.

Le résumé de cette porte est que :
Tout ce que laisse le Point se nomme Bayan.
Ce nom, dans sa première vérité, est spécial aux versets ; il s'applique ensuite aux oraisons jaculatoires dans sa seconde vérité; puis aux commentaires dans la vérité troisième ; puis aux questions scientifiques, dans la quatrième vérité ; puis aux paroles en persan, dans la cinquième vérité.
Mais ce nom est spécial aux versets et non à autre chose quoique cette chose en soit digne. C'est ainsi qu'il a été permis d'appeler un enfant Abdoul Bayan, car c'est de la matière du Bayan que dérive le nom d'Allah. Le premier qui s'est donné le nom de Bayan est Dieu très haut, là où il a fait descendre ces mots : "En vérité ! je suis Dieu, il n'y a pas d'autre Dieu que Moi, 1'Unique, Celui qui explique ".
Tout le secret du Bayan est manifeste dans son nom, car le chiffre du Bayan, (= 94) avec son Unité (= 1) devient la formule complète des mots (1) pour Dieu (= 95), jusqu'à ce qu'un miroir se trouve pour. le Point du Bayan. Et ce miroir est la parole "Pour Dieu" en même temps que pour Celui que Dieu doit manifester, car c'est Lui le miroir pour Dieu.

(1) Lillah.

Et tout ce qui est dans le " Bayan " et qui est pour Dieu était et est pour Dieu (1). Au moment du total complet, c'est Lui encore. Au moment de la mention de chaque lettre des lettres de I'Unité (2) ils viennent au nombre de Bab (= 5).
Car ce sont elles (ces lettres de l'Unité) qui étaient, et sont pour Dieu. Mais toutes (ces lettres de l'Unité) retournent à la première porte ainsi que cela est évident, dans le Point du Bayan (3) car les reflets qui sont dans les miroirs ne peuvent égaler le soleil des cieux. Il n'y a pas de Dieu si ce n'est le Dieu Unique qui est le maître de ceux qui sont dans les cieux, de ceux qui sont sur la terre, le maître de toutes choses, le maître des choses perceptibles et des choses invisibles, le maître de tous les mondes.
Et votre Dieu est unique. Il n'y a pas de Dieu si ce n'est Lui qui est le miséricordieux, le sublime, le très haut.
Il n'a pas été permis que quelqu'un écrive un mot des mots du Bayan si ce n'est avec la meilleure des écritures. Et la meilleure écriture pour chacun est selon son pouvoir, et non au dessus non plus qu'au dessous de ce qu'il peut.
Et, cet ordre est donné pour ceci que l'esprit attaché à ce mot qui est dans le Bayan s'élève au point le plus haut possible dans les possibilités. De façon à ce que parmi les croyants au Bayan ne se puisse voir une chose sans que cette chose, dans sa mesure, ne soit arrivée à son degré de perfection.


(1) Le Bab ou Celui quo Dieu doit manifester.
(2) Les lettres de l'Unité sont au nombre de 19. Si on les multiplie par 5 on obtient 95, qui est le chiffre de Pour Dieu.
(3) Que toutes ces lettres de l'Unité aboutissent au point du Bayan.

Ainsi, aujourd'hui, comme les lettres de l'Evangile, sont séparées dans la perfection de leur être, de toutes les autres nations, de même en soit il pour les gens du Bayan. Que si l'un des Bayanis se trouve à l'Orient des terres et soit aimé de tous les hommes, à cause de son bon naturel, et à cause de la perfection de tout ce qui est autour de lui, ceci est la plus grande des routes pour tirer tous les hommes vers la religion de Dieu.
Mais tous ces ordres sont à la condition que ce Bayan puisse arriver à ce degré, et non qu'il se contriste de n'y pouvoir arriver, car Dieu n'aime pas regarder un croyant tourmenté.
Tous les hommes sont chargés de devoirs selon leurs forces.
Peut être peut on voir maintenant de cette montagne que des Bayans bien ornés se trouvent entre les mains des croyants au Bayan : et ceux ci jouissent de la lecture de ce Bayan, A cause de ces Bayans ils sont prêts, avec leurs livres, de s'honorer de servir Celui que Dieu doit manifester. Et aller le servir c'était, c'est aller servir Dieu.
Et à cause de leur prétention à l'existence ils se laissent dans l'obscurité de Lui. Et cette prétention de l'existence est loin, très loin de la vie (1). Donc certes, éloignez vous de la désobéissance à Dieu, ô gens du Bayan, vous tous.

(1) Ils croient croire et être dans la vérité, c'est pourquoi ils restent ignorants de Lui.


Bayan Persan - UNITE 3 - PORTE 18

Celui qui veut commenter une chose de ce qui reste du Point, ou veut écrire un livre dans le contentement de Dieu, il ne lui est pas permis de donner l'exemplaire de ce livre à qui que ce soit, si ce n'est qu'il écrive ce livre pour lui même de la meilleure écriture, la sienne ou celle d'un autre. Alors seulement il lui est permis de donner ce livre à un tiers (1) : sinon, cela n'est pas permis.

Le résumé de cette porte est que:
Dieu aime dans le Bayan que de toute chose ce qui arrive à l'acte, depuis le moment où elle est semence jusqu'à son plus haut point dans l'apparence et dans l'intérieur, soit dans son degré parfait et dans son apparence la plus belle et son intimité la plus parfaite, afin que sur personne n'arrive le moindre atome de dégoût et que personne ne fasse ce qu'il n'aime pas faire.
Entre autre il a été, ordonné que quiconque écrira un commentaire des paroles du Bayan, ou de lui même, rédigera un livre dans la science ; s'il le peut qu'il en écrive l'original de la plus belle écriture ; sinon, qu'il le donne à écrire à quelqu'un et le lui reprenne et le garde par devers lui. Alors il peut donner l'autre exemplaire à quelqu'un de que les oeuvres d'un chacun soient tout d'abord auprès de ce chacun, puis parviennent jusqu'aux autres en est autrement, ses oeuvres deviennent vaines.

(1) L'exemplaire qu'il a d'abord écrit et d'après lequel il a recopié celui d'une belle écriture.

Sinon, si cela ne lui est pas possible, ou bien si en donnant cet exemplaire à quelqu'un il en acquiert un meilleur pour lui même, alors il a la permission de le faire comme aussi si, avant qu'il le donne, il fait faire un bon exemplaire pour lui.
Cela est en cas d'impossibilité (pour lui d'écrire un bon exemplaire) sinon, s'il le peut, la façon dont nous l'avons dit plus haut est plus aimée (1).
Ce n'est donc pas qu'il faille faire comme les oulémas de ce siècle qui possèdent des livres aux mille écritures, et à chaque page celle ci est diverse (2). Du moment que c'est l'ouvrage original, ils le gardent.
C'est comme le livre du "Martyre " (3) qui est en ce moment sur cette montagne et qui sort de la plume de celui qui l'a écrit.
S'il se trouve un livre qui ait un point autre part que là où il doit être, il n'est pas digne d'être conservé : il mérite qu'on le lave dans la mer.
Agissez avec beaucoup de soins, certes, certes ! Dans toutes vos industries ô maître du Bayan suivant la mesure qui vous est possible. Dis : en vérité Dieu est plus pur que toute pureté, personne n'a la puissance de vouloir s'éloigner de l'empire de sa pureté, ni dans les cieux, ni sur la terre, ni en ce qui est entre. En vérité Dieu est pur, le très pur !

(1) Il est préférable qu'il en fasse lui même une belle copie.
(2) Les livres du Mollah sont en effet de diverses écritures, en général fort mauvaises.
(3) Il S'agirait d'un livre appelé soit Loouf, soit Mohreq al Qouloube au sujet du martyre de Housseïne.
(4) La tradition rapporte que le Bab le lisait continuellement et pleurait.


Bayan Persan - UNITE 3 - PORTE 19

Il a été permis à celui qui le veut de dépenser suivant la mesure qu'il veut des biens que Dieu lui a donnés en, possession, dans les livres du Point. Plus il augmente ses dépenses, plus Dieu l'aime.

Le résumé de cette porte est que :
Dieu, dans sa bienveillance, a permis que quiconque dépense autant qu'il veut dans le prix d'un Bayan. S'il était possible qu'on donnât à un Bayan le prix de tout ce qu'il y a sur la surface de la terre, il serait permis de le donner.
Le fruit de cette porte est que : Au moment de la manifestation de celui que Dieu doit manifester il comprenne que du moment qu'il a été ainsi ordonné par Ses oeuvres qu'en peut il être pour Lui même.
Que tout au moins il n'arrive pas ce qui est arrivé aujourd'hui, où des Qorans du prix de mille toumans soient sans nombre dans l'islam, lorsque Celui qui l'a fait descendre soit emprisonné sur une montagne, dans une chambre dont les murs sont de brique crue. Cependant, à tout endroit où il se trouve, c'est là qu'était, c'est là qu'est l'Arche de Dieu, qu'il soit au plus haut degré de la grandeur, qu'il soit accroupi dans la poussière
Ceci est dit pour que les croyants au Bayan comprennent qu'ils ne doivent pas faire avec leur maître ce qu'ont fait les croyants ait Qoran. Car, en vérité, la lumière est égale pour Lui aux ténèbres, et toutes deux louangent et glorifient Dieu, le soir et le matin.



BAYAN PERSAN - UNITE IV

Bayan Persan - Unité 4 - Porte 1

Pour le Point (1) il y a deux rang: un rang dans lequel Il parle de la part de Dieu, et un rang dans lequel Il parle de la part d'autre que Dieu. Ce second rang est celui de son adoration (2) pour le premier rang ; nuit et jour, il est l'esclave de Dieu et loue Sa grandeur matin et soir.

Le résumé de cette porte est que
Dieu a créé, pour le soleil de la vérité (3), deux rangs; l'un est le rang d'invisibilité de Son Essence, rang qui est le spectacle de Sa Divinité ; tout ce qu'il fait descendre de versets, descend de ce rang qui ne peut âtre qualifié par aucun qualificatif, décrit par aucune mention, mentionné par aucun attribut, loué par aucune louange. Il est plus saint que toute pureté et. que toute essence.
Autre que Lui ne Le peut jamais connaître, autre que Lui (4) ne le pourra jamais unifier. La Création et l'ordre sont à Lui.

(1) Le Point du Bayan, c'est à dire le Bab.
(2) C'est la rang d'homme vis à vis de Dieu.
(3) La Volonté Primitive, et, par extension; le Bab.
(4) Autre que ce premier signe dont il est question, ce qui veut dire autre que Dieu ne le peut connaître.
(5) C'est à Lui qu'il incombe de créer et d'ordonner.

Il n'y a pas d'autre dieu que Lui, l'Unique, l'Elevé au dessus des autres, le Sublime ! Et c'est le rang de ce signe sublime (1).
Dis : Dieu est la Vérité. Ce qui est autre que Dieu est Sa créature, et toutes l'adorent.
Tout ce qui est autre chose que ce signe qui est en Lui (2) est Sa création. C'est ce signe même dans lequel ne peut être rien vu que Dieu, car ce qui est autre que Lui est Sa créature.
C'est là le signe dans lequel on ne peut voir de dualité (3); peut être est ce l'être même de la manifestation de Dieu et l'essence cachée de Dieu et la Sublimité de ta hauteur de Dieu, et la grandeur de Son élévation et de Son existence éternelle, Son essence sans commencement, Sa beauté absolue.
Quand nous disons "signe ", c'est pour que les hommes comprennent, car, sans cela, ce signe ne peut être vu , car si ce signe pouvait être vu ' ce serait une des créatures de Dieu, Or, il ne peut être mentionné par lui même, si ce n'est par ce pourquoi est mentionnée l'Essence Eternelle. Pour Lui il n'y a place ni limite:

(1) De ce soleil de Vérité.
(2) Dieu.
(3) On n'y peut voir de dualité, car si on l'y considérait, ce signe deviendrait aussitôt deux: l'Unité absolue disparaîtrait et ce deuxième des deux signes est fatalement la créature du premier.
(4) comme nous venons de le voir dans la note ci dessus, ce signe ne doit pas être vu, ne peut pas être mentionné par lui même : il ne peut l'être que par ce par quoi est mentionnée l'Essence éternelle, et, pour ce signe, il n'y a il! Place ni limite.

Sa proximité est Son éloignement même, Son éloignement est Sa proximité, Son commencement est exactement Sa fin et Sa fin est exactement Son commencement ; Son élévation est exactement Son abaissement, et Son abaissement est exactement Son élévation ; Sa qualité d'être blanc comme du camphre est exactement Sa simplicité; Sa simplicité est exactement Sa composition, Son existence est exactement Son moi, Son moi est exactement Son existence (1).
De toute éternité, Il était Dieu ! Il était l'adoré, quand, dans son degré, il n'y avait pas d'adorateur ; il était l'ordonnateur quand il n'y avait pas d'ordonnés : toujours, Il était l'aimé quand il n'y avait pas d'aimants ; Il était l'Adoré alors qu'il n'y avait pas d'adorateurs ; Il était le but, quand personne n'était à la recherche du but. Dieu très haut est au dessus de tout nom, de tout attribut, de tout qualificatif, de tout signe. Toujours Dieu était Dieu et il n'y avait pas d'autre Dieu que Lui; toujours Il était le Seigneur, et il n'y avait d'autre Seigneur que Lui ; Il était éternellement Sultan, et il n'y avait pas d'autre Sultan que Lui; éternellement Il, était Souverain, et il n'y avait pas d'autre souverain que Lui ; éternellement Il était Possesseur, et il n'y avait pas d'autre possesseur que Lui ; éternellement Il était le Savant, et il n'y avait d'autre savant que Lui ; éternellement Il était le Puissant et il n'y avait pas d'autre puissant que Lui; Dieu était éternellement existant et il n'y avait pas d'autre existant que Lui; Il était éternellement le Créateur et il n'y avait pas d'autre créateur que Lui. De toute éternité, Il était Dieu et avait à Sa droite tous les noms, dans Sa main tous les attributs.

(1) Autrement dit, il est inaccessible à l'intelligence.

Tout ce qui est sur la terre, dans les cieux et entre les cieux et la terre le glorifie. Il n'y a pas de dieu si ce n'est Lui, le Maître de grandeur, l'Aimé.
Et c'est ce signe en dehors duquel tout ce qui est autre est mentionné comme Sa créature (1).
Quiconque a dit ou dit la prière (2) "La glorification est pour Celui qui est le Vivant, Celui qui ne meurt pas... " jusqu'à la fin, la mer de la manifestation de ce signe rayonne en son coeur, car cette prière, au début de chaque manifestation, est unique et ses spectacles (3) sont plus rares que le soufre rouge (4). A la fin de chaque manifestation cette prière devient plus inaccessible que toute inaccessibilité, plus élevée que toute hauteur (5).

(1) Donc, le Bab possède deux rangs ; l'un qui est le rang de Divinité, dont nous venons de lire une ample description ; l'autre, le rang de la créature. Ce rang de Divinité se reflète en Lui, comme le soleil se reflète en un miroir.
(2) En l'espèce, le Bab.
(3) Ou du moins Ceux qui la disent en la comprenant.
(4) Expression favorite du Bab : la soufre rouge est celui qui sert à produire la pierre philosophale.
(5) Cette prière doit être dite le jour de la manifestation, car elle a pour but, Celui qui est manifesté. Elle est inaccessible parce que le soleil de la Vérité est sur son déclin, et que le Prophète va se coucher dans sa splendeur. Celui qui dit cette prière jusqu'à la fin sent dès lors rayonner en lui la nier de la manifestation du. premier signe divin ; celui là est Jésus, celui là est Mohammed, celui là est le Bab. Il est unique et ceux qui reflètent sa pensée sont rares. Mais, à la fin de sa manifestation, au moment où le Prophète disparaît, alors il devient inaccessible, car il ne peut plus y avoir de miroir directement placé au face de ce Soleil, désormais couché.

C'est ainsi que tu dis : "Je glorifie Celui qui est Celui qui rend les sentences, et contre lequel il n'en est pas rendu ". Or, à la fin de chaque manifestation, les spectacles arrivent à une élévation telle (1) dans les coeurs de ceux qui glorifient (2) qu'ils peuvent délivrer des sentences sur tous, alors que personne ne laisse pénétrer en son coeur la pensée de délivrer des sentences contre eux. Mais, au début de chaque manifestation, personne ne laisse pénétrer en son coeur l'idée que c'est là Celui qui a le droit de rendre des sentences (3).
Comme par exemple : "Je glorifie Celui qui dit vrai ! " alors que personne n'est cligne de confirmer qu'il dit vrai. A la fin de la manifestation cette parole arrive à une telle hauteur que personne ne se croit digne de le confirmer, tellement il est élevé, et sublime dans sa beauté. Or, Lui, confirme qui Il veut, et chacun s'enorgueillit de cette confirmation de Sa part, alors qu'au début de la manifestation (ceux qui en agissent ainsi) sont plus rares que le soufre rouge, car personne ne le confirme, et cependant, chaque vérité ne devient vérité que quand Il la confirme.

(1) Les croyants, ceux qui reflètent le reflet du Soleil de la Vérité ; la première Unité, qui a donné sa Foi à celui contre lequel on ne peut rendre de sentences.
(2) Les croyants.
(3) Au début de la manifestation, personne n'admet que le Bab ait la droit de rendre des sentences mais à la fin du cycle Babi, les croyants au Bab, qui ne sont que les miroirs reflétant ce Bab, rendent des sentences, et personne ne doute de leur droit à en rendre. Qu'en serait il donc, à cette époque, si le Bab réapparaissait.

Il en est de même pour tous les noms et tous les attributs, car dans ce nom ou dans cet attribut rien ne Peut être vu que Lui.
Celui qui se manifeste avec ce nom ou cet attribut, ne se voit auprès de Lui que comme le néant absolu.
Ainsi, aujourd'hui, regarde la période Qoranique. Celui qui est digne de revêtir la chemise du nom de "Savant " sans avoir été instruit, le coeur de qui est ce? Et lui même, combien il se voit et se sait néant auprès du Prophète de Dieu. Et vois qu'il en est de même pour les spectacles de tous les noms et de tous les attributs.
Mais c'est là une mer immense. A la seule pensée de laisser pénétrer en son coeur l'idée de la vue de l'être même de ce signe, l'esclave se noie Combien de voyageurs se sont noyés dans cette mer ! Combien s'y noieront encore, parce qu'ils regardent autre que celui en qui ce signe est manifeste (1). Que s'ils regardent le signe lui même, quoiqu'ils soient des lettres du Vivant, la mort les saisit (2).
Il en est ainsi pour tous les attributs et tous les semblables, mais comme dans ce miroir (3)on ne peut voir rien autre que celui qui est le Vivant, c'est pourquoi de toute éternité passée et à venir , ceux là vivent de cette vie (4). De même en est il pour le "Sultan ", il n'y ci pas d'autre sultan que Lui; le "Savant ", il n'y a pas d'autre savant que Lui; le "Puissant ", il n'y a pas d'autre puissant que Lui ; de même pour le "Sincère" il n'y a pas d'autre sincère que Lui.

(1) Quant ils regardent le miroir, ils ne voient que le soleil et la confondent avec le miroir; autrement dit, ils croient à l'incarnation de Dieu dans le Bab.
(2) La mort à la Foi, expliquée à l'Unité II porte 8.
(3) Le Bab.
(4) Qui est réfléchie dans ce miroir.

Pour les noms de Dieu, il n'y a ni commencement ni fin, ils étaient sans nombre et ils le sont.
Dans l'être même de chaque chose il y avait, il y a un signe qui vient de Dieu. Avec ce signe, cette chose peut glorifier l'unité de Dieu. Ce signe vient en lui, de la Volonté, et en elle ne peut être rien vu que Dieu. Dans l'être même de la Volonté est Son être (à Dieu), et cette volonté est le miroir de Dieu ; elle n'a jamais démontré et ne démontre que Dieu très Haut.
C'est ce signe que dans chaque chose on lie peut voir en elle que Dieu, car celui qui se tourne vers Dieu, au moment même où il se tourne Vers Dieu, ne voit pas la créature ; et, au moment même où il mentionne la créature qui vient de Dieu, alors il voit la créature, car il sait que cette créature c'est Dieu qui en était, qui en est le Créateur et que ce qui est autre que Lui est Sa créature.
En tout état de cause, regarde aujourd'hui le Bayan quiconque glorifie l'Unité de Dieu, c'est par l'enseignement qu'il en a reçu du Point du Bayan, car cette parole d'Unité s'est levée Lie ce lieu sublime de lever : mais pendant qu'elle rayonnait, elle ne démontrait rien autre que Dieu. Mais ce n'est pas seulement pendant qu'elle rayonnait, qu'elle ne démontrait pas autre chose que Dieu, car son côté "créature " est témoin de son adoration envers Dieu, comme le côté de "toutes choses " est témoin par lui même de son adoration.
Toutes choses ont été créées des reflets des ombres de la Volonté.
Or, de même que pour la volonté il y a cieux signes, le signe de Dieu et le signe de la créature et, avec ce signe de créature elle adore Dieu et se prosterne devant Lui de même chaque chose adore son bien aimé avec le signe de la qualité de créature.

Mais cela n'est pas arrivé et n'arrive pas, si ce n'est par le signe qui, venant de Dieu, est en elle, signe qui démontre Dieu et non autre chose. Et, en effet, si ce signe démontrait l'Etre même du signe, alors il serait créature. Peut être aucun des gens intelligents n'a regardé et ne regarde, si ce n'est Dieu l'Unique, car, dans les noms des coeurs, on ne peut voir que Lui.
S'il en était autrement, la route de l'adoration serait coupée à l'adorateur, alors que rien n'a été créé que pour l'adoration. Ainsi, il est descendu dans le Qoran : "Nous n'avons créé les Génies et les hommes que pour l'adoration " (1). Et, de même que dans les noms, on ne peut voir rien autre que Dieu, dans les miroirs de ces noms qui sont les coeurs des Unitaires on lie peut voir rien autre que Dieu.
Si quelqu'un, au moment où il prononce un nom, a en vue autre que Dieu, à ce moment même il est dans l'ignorance et se noie dans la mer de cette ignorance; comme celui qui regarde et ne voit, au moment où il regarde dans le miroir, que sa propre image, sans avoir la moindre idée de voir l'être même du miroir. Car dans le miroir, on peut voir le miroir et non son image. L'image qui rayonne dans le miroir, provient de Lui dans l'être même de l'image et ne subsiste qu'à cause de Celui qui rayonne. Elle ne subsiste pas le moins du monde dans le miroir lui même; car si elle existait dans le miroir, il faudrait qu'on la put voir avant celui qui y rayonne (2).

(1) Qoran LI 56.
(2) Autrement dit : Avant que n'y rayonne Celui qui y rayonne. Quand je me regarde dans le miroir, C'est moi que je veux voir. Ce n'est cependant pas moi que je vois mais mon image qui n'existe qu'à cause de moi.

Vois qu'il en est de même dans les miroirs des Lettres du Vivant : si, en effet, dans leurs miroirs, on pouvait Voir le Nom du Vivant (1), il faudrait qu'on le pût voir avant le rayonnement de ce Vivant. Or, ce n'est qu'au moment du rayonnement de Celui qui rayonne qu'on peut y voir : Il semblerait que dans ce Vivant (reflété) il n'y ait rien d'autre que celui qui a mis ce nom dans ce miroir.
C'est exactement comme dans le miroir; il n'y a rien que l'image et non l'essence, et cette image est dans l'être même de l'image (de celui qui projette l'image), et non dans l'être même du miroir; car, s'il était dans l'être même du miroir, il faudrait que les Lettres du Vivant, avant que l'image du possesseur de cette image se manifestât en elle, mentionnassent ce vivant. Et, si ce fait s'est présenté, cela vient du rayonnement d'auparavant : ce n'est donc pas que dans l'être même du miroir soit quelque chose de caché.
C'est dans cette mer que tous ceux qui ont l'oeil minutieux, ont sombré. Ils ont cru que l'image était dans l'être même du miroir. Peut être peut on dire l'image a son siège (arch) dans l'être même de l'image, car sa manifestation dépend de celui qui est le maître de l'image et de l'être même du miroir (2).

(1) S'il y existait en soi.
(2) Autrement dit: la manifestation de Dieu a besoin pour se produire, de Dieu d'abord, d'un miroir ensuite. Et ce sont les deux rangs du Bab. Il est Dieu en ce sens qu'il est le miroir de Dieu, en ce sens que Dieu se réfléchit en lui ; il est homme, puisqu'il réfléchit cette image. Les chrétiens ont cru que l'image de la Divinité était dans l'être même du Christ, simple miroir, et l'ont appelé Dieu. Sans aller aussi loin, les Musulmans ne considèrent pas tout à fait Mohammed comme un homme ; ils se laissent éblouir par son côté divin,

Vois aussi tous les noms et tous les attributs : en eux, ne vois que Dieu, l'Unique. Ne t'arrêtes pas à regarder la qualité de nom, la qualité de signe, la qualité d'attribut, car aussitôt tu tomberas dans l'ignorance du but (1).
C'est parce que ce chemin (Syrat) est étroit que dans le Qoran, l'ouverture des portes des Noms n'a pas été faite, et qu'on n'y a pas expliqué avant le Bayan, les spectacles de l'Unité. Si cela a été fait quelque part (cela n'a été fait que d'une façon détournée) comme dans cette parole du Seigneur des Confesseurs : "Oh mon Dieu ! tu m'as ordonné de retourner aux traces (2) fais moi revenir à ces signes (3). Rayonne en me faisant revêtir ta lumière comme un vêtement, et en montrant la route à la vue afin que de ces traces, je retourne et toi, ainsi qu'auparavant je suis revenu de ces traces vers Toi. De sorte que mon être intime soit gardé contre le fait de m'arrêter dans ces traces, et que mon but soit plus haut que de trouver croyance et sécurité en ces traces. En vérité, tu es puissant sui, toutes choses (4). Aujourd'hui, l'obligation de voyager dans cette mer (5) est retirée de tout le monde, car les hommes ne peuvent quoique sachant que c'est un miroir - ne pas regarder la qualité de miroir de ce miroir.

(1) Si, quand tu regardes le Bab, qui se dit Dieu, tu ne vois pas Dieu seul, si tu t'arrêtes à sa qualité d'homme, alors tu restes dans l'ignorance de toutes les manifestations prophétiques, et tu l'accuses de prêcher le Houloul. Le Bab est Dieu, non pas en tant qu'homme, mais en tant que miroir de la Divinité. Les Lettres du Vivant sont lettres du Vivant, non pas en leur qualité d'homme, mais parce que le Bab se réfléchit en eux.
(2) Aux choses de ce monde, aux noms.
(3) Ces signes qui sont dans les choses.
(4) Il est donc le seul qui, dans le cycle du Qoran, ait prié Dieu de ne pas le laisser en proie aux noms.
(5) La mer des Noms.

C'est pourquoi cet ordre a été retiré de tous, si ce n'est de celui qui ne voit que Dieu dans les noms, de celui qui ne fait pas entrer la mer de la Création dans la mer de Dieu, non plus que la mer de Dieu dans la mer de la Création, car dans la mer de Dieu, on ne peut voir que Dieu.
Dans chaque forme humaine, peut être peut on dire en chaque chose, Dieu a mis ses deux signes. Par ce premier signe, l'homme connaît Dieu, glorifie Son unité, ne voit d'absolu que Dieu et sait qu'autre que Lui est sa créature. Avec le signe de Son être même, Il adore Dieu et se prosterne devant Lui. Il se tourne complètement vers Dieu, en se dépouillant de l'amour de tout ce qui n'est pas Dieu.
Que si quelqu'un se tourne ainsi vers Dieu, il lui arrive tout le bien qui est possible dans ce monde de contingences; peut être alors l'esclave ne voit plus en lui même que son adoration.
Ces deux rangs ne peuvent être mentionnés que dans le Point de Vérité, car autre que Lui n'a pas la puissance de parier de la part de Dieu.
Tout ce à quoi peut s'appliquer le mot chose doit voyager dans la mer de l'Adoration, car elles n'avaient pas et n'ont pas la puissance de faire autre chose, car Dieu ne l'a permis qu'à la Volonté, et l'esclave ne peut arriver au point suprême (1).

(1) Qui est parler au nom de Dieu. Ainsi la créature reste éternellement créature. il n'y a entre elle et Dieu aucun point de contact, si ce n'est la première créature de Dieu. le premier zikr, la Volonté primitive... (voir les sept prouves de la divinité du Bab). C'est celle ci qui crée, qui maintient, qui fait vivre, qui fait mourir. C'est elle qui se reflète dans le coeur de l'homme pur qui est élu comme Prophète, et c'est en tant que reflet que ce Prophète peut dire comme Ali l'a fait : Je suis le Créateur des cieux et de la terre. je suis le Nourricier, je suis Celui qui fait vivre, je suis celui qui fait mourir. (Il est bien entendu que quand il parle ainsi, ce n'est pas lui qui parle, mais le Soleil dont il n'est que le ref1et). Comme homme, Ali n'est qu'une misérable créature, comme reflet il est Dieu, puisque c'est Dieu qui se reflète en lui, puisque c'est Dieu qui parle par sa bouche. Voilà la théorie du Bab, qu'il est facile, pour peu qu'on ait lu mon Essai sur le Cheïkhisme, de rapprocher de la doctrine de Cheikh Ahmed.

Après le coucher de ce soleil, personne autre que celui que Dieu doit manifester, n'a la puissance de se manifester ainsi dans la manifestation de Dieu. C'est Lui la manifestation absolue, et tous les signes qui démontrent Dieu dans tous les coeurs s'y manifestent par sa manifestation.
Si quelqu'un progresse et pénètre dans la mer de son propre coeur, alors il contemple la grandeur de Dieu et (voit) que tout autre que Lui était et est Sa créature : mais ce quelqu'un est de toute éternité un adorateur de Dieu et se sépare de tout vers Lui. C'est ainsi que la mer de la Volonté est l'absolu du monde de la manifestation. Tous les coeurs sont créés des reflets des ombres des signes de cette mer et, autant qu'il lui est possible (à cette mer), elle voyage dans l'adoration et elle y dit: "Je suis plus atome que le plus infime atome", alors que cependant la mer de la manifestation de son être qui est le miroir de Dieu sortait cette parole: "C'est Moi, Dieu; il n'y a pas d'autre Dieu que moi ! de toute éternité passée, de toute éternité à Venir. "
Et, dans cette mer de Volonté, son être humain ne peut être mentionne ; c'est l'Etre même de Dieu, car son être à Lui (Bab) était et est une créature de Dieu.

C'est là le Syrat, tel qu'il n'y en avait pas, qu'il n'y en a pas de plus étroit dans la science de Dieu. Quand nous regardons ce signe, et que nous voyons Dieu, nous voyons toutes les choses par lesquelles Dieu a qualifié son être (nous voyons l'Etre de Dieu). Mais quand nous regardons ce signe lui même, nous ne voyons plus que les attributs qui s'appliquent à la créature.
De toute éternité Dieu était Créateur, et Aimé et autre que Lui était Sa créature. Entre Dieu et Sa créature il n'y a pas de troisième terme (1) et, s'il y avait un troisième terme, ce ne serait qu'une créature.
Il n'y a pas de Dieu, si ce n'est Dieu Unique, et tous, nous sommes ses adorateurs.

(1) Qu'il soit d'une essence supérieure à celle de la créature, puisque cet intermédiaire, la première Volonté est la créature.


Bayan Persan - UNITE 4 - PORTE 2

Tout ce qui retourne au Point, retourne à Dieu et, ce qui ne retourne pas au Point ne retourne pas à Dieu. Ce qui retourne à Dieu, retourne au Point, et ce qui ne retourne pas à Dieu ne retourne pas au point.

Le résumé de cette porte est ceci que :
De toute éternité dans le passé, de toute éternité l'avenir, l'Essence Eternelle n'a jamais pu être saisie, n'a jamais été décrite, n'a jamais été et ne sera jamais vue. Ce qui vient d'elle vient, de la parole de la volonté et tout ce qui revient à elle revient à la parole de volonté.
C'est pourquoi, dans chaque période, il y a pour cette volonté des états et des manifestations, que les savants ont compris et comprennent.

Par exemple, aujourd'hui dans le Bayan, tout ce qui est fait pour son élévation est fait pour Dieu et revient à Dieu jusqu'au jour de la manifestation de celui que Dieu doit manifester. Si à son époque (de la manifestation) quelqu'un agit pour autre que pour Lui (celui qui est manifeste) son acte ne retourne pas à Dieu, même si cette personne voyage au plus haut degré de l'Unité. Il en est de même pour les Unitaires dans le livre de l'Elif ; après la manifestation du Prophète de Dieu, leurs savants n'ont plus tiré de leur livre aucune utilité, si ce n'est ceux qui sont entrés dans le Qoran.
De même dans le Qoran : tout ce qui y a progressé, dans chaque qualité agréée, dans chaque chose cachée de la science, dans chaque branche de la vérité, il suffit qu'il ne soit pas rentré dans la Bayan pour qu'il devienne vain et qu'il n'eût donné aucun fruit aux Qoranis (1).
Il en est de même pour les Bayanis au moment de la manifestation de celui que Dieu doit manifester. Aucune de leurs oeuvres ne reviendra à Dieu, fut ce même la parole La élahè ellallah, si ce n'est par la foi en Lui (2). Seulement, avant sa manifestation tout ce qui est dans le Bayan est pour Dieu et revient à Lui (3). Ce n'est pas qu'il retourne à l'Essence Eternelle, mais le retour à Celui que Dieu doit manifester est le retour à Dieu.

(1) Les chrétiens pieux qui n'ont pas cru à, Mohammade ont perdu le fruit de leur piété.
(2) En celui que Dieu doit manifester.
(3) Dieu.

Quand nous disons qu'elle retourne (à Dieu à cette essence) c'est en vertu de la relation qui existe entre cette Essence et la Qaabla qu'on appelle la maison de Dieu, et qu'elle n'a ainsi fait nommer qu'à cause de Son élévation et de Sa sublimité propres. Autre que cela n'est pas possible dans les contingences, car l'Essence éternelle ne se conjugue pas avec une Chose et le début de la Création d'une chose est l'attachement de la Volonté à cette chose et la fin de sa résurrection et de son retour à elle.
Si, un millième de seconde avant que celui que Dieu doit manifester donne l'ordre de l'abrogation du Bayan, quelqu'un enlève un grain de millet afin de le faire entrer dans son Paradis (1) et qu'il le fasse ayant pour but d'éviter de voir le fruit de son être devenir vain, il a fait cela dans la pensée du maître des sept lettres et pour Dieu, et il en recevra la récompense de toutes choses ; mais s'il le fait au moment même où a lieu la manifestation, au moment où l'ordre est donné que le Bayan est abrogé, alors il faut qu'il n'accomplisse cette oeuvre que pour Lui (2) et avec sa permission, si Son contentement est dans cette chose. Car en vérité, Son contentement est le Paradis dans ce qu'il a ordonné ou ordonne, dans chaque oeuvre qu'il a faite ou qu'il fait. C'est là le secret de toutes les existences, l'invisibilité du feu et de la lumière. Si quelqu'un saisit fortement cette corde de vérité, en aucun cas il ne sera à l'ombre du feu et se reposera à l'ombre du Paradis.

(1) En le mangeant par exemple.
(2) Celui que Dieu doit manifester.

En effet, dans quelque nation que tu regardes, tu y verras les gens dire "Nous, nous agissons pour Dieu " et tout ce qui est châtiment, dans le Qoran, a été pour les miroirs de Dieu. Ils ont dit C'est pour Dieu que nous agissons " et c'est cependant contre Dieu qu'il ont agi. Il en est de même dans le Bayan : tout ce qui est arrivé aux Bayani de la part des lettres du Qoran, celles ci ne le faisaient et n'avaient d'autre but en le faisant que : nous le faisons pour Dieu et c'est cependant contre Dieu qu'il ont agi.
J'en jure par la vérité de celui que Dieu doit manifester, et il n'y a pas de plus grand serment que celui là dans la science de Dieu, que personne ne contestera celui que Dieu doit manifester ou l'un des croyants en lui, sans avoir l'intention d'agir pour Dieu et sans dire "c'est pour Dieu que j'agis ". Cependant il en a menti et il ment et c'est contre Dieu qu'il a agi et qu'il agit.
O gens du Bayan, ayez pitié de vous mêmes ; n'en ordonnez que suivant votre intelligence et acceptez la vérité. Ne restez pas dans l'ignorance par ce qui est cause d'ignorance, car le témoignage de Dieu, à l'instant de la manifestation, arrive et suffit à toutes choses.
Si vous voyez aujourd'hui le nombre de ceux qui croient au Qoran, (sachez bien) qu'au moment où il est descendu il n'y avait pas plus d'une personne qui y crût (1) et cela durant sept années. Et cependant le témoignage est le même que celui qui était et qui est. Cela provient du manque d'intelligence des gens de cette époque. C'est ainsi que jusqu'au jour du jugement, tous ceux qui entreront dans le Bayan, y entreront par ce témoignage premier.

(1) Ali.

L'esclave qui, au début, est resté dans l'obscurité, y est resté à cause de son manque d'intelligence, car, en vérité, le témoignage de Dieu, au moment de la manifestation arrive (égal) pour tous et suffit à tout atome. C'est ainsi qu'au moment de la descente du Bayan, si tous les croyants au Qoran l'avaient voulu, ils eussent cru en lui, Car le témoignage de Dieu était complet et parfait sur eux. En effet, Dieu produit pour tous, des preuves comme il en a produit pour la premier croyant. Cette même chose par laquelle le premier croyant a cru, se trouvait en tous. Pourquoi sont ils restés dans l'ignorance ? E't par ce témoignage même il le châtie jusqu'à ce qu'il le fasse entrer dans sa religion. Alors réfléchissez bien o gens perspicaces, vous tous, vous tous !


Bayan Persan - UNITE 4 - PORTE 3

Dans ceci que le "Béda " (1) de Dieu, est vrai.

Le résumé de cette porte est que :

Dieu n'est adoré par aucune chose comme par la (croyance) au "Béda ".

(1) Beda. Le sens, grammatical de ce mot est : commencer, créer, donner le commencement à une chose. Ici le sens est un peu différent ; c'est renouveler l'ordre, c'est à dire revenir de l'ordre antérieur, soit en l'acceptant, soit en l'abrogeant, et en ce cas, le renouveler dans de nouveaux ordres. Ce qui veut dire, dans le fait, et en ce qui concerne le Bab, accepter le Qoran, en abroger certains ordres qui sont remplacés par d'autres, en accepter certains ordres en les renouvelant. C'est donc aussi revenir sur des idées, sur des décisions anciennes. Comme exemple d'un "Béda " nous pouvons citer l'histoire de Moïse. Dieu lui avait promis de lui remettre au bout de trente jours les livres qu'il devait donner à sa nation. Au bout de ce temps Dieu lui ordonna d'attendre dix jours encore, et ce ne fût qu'au bout de quarante jours que les livres furent révélés. Qoran VII. 138.

En effet, le "Béda" est l'affirmation de Sa puissance sur tout ce qu'il veut. Si quelqu'un L'adore avec ce que dans le monde de contingences on n peut supposer de plus haut, du moment que ce quelqu'un affirme son "béda ", cette seule adoration est plus haute que tout ce qu'il a fait. (Sa croyance à ce béda doit être telle qu'il dise que si Dieu le fait entrer dans le feu, il en avait et il en a le droit que personne puisse lui (à Dieu) demander pourquoi ou comment. Car Il est juste dans son ordre.
Il en est de même pour le contraire. Si quelqu'un se charge de péché autant qu'il est possible de le faire dans les contingences et se préoccupe fort peu du "béda ", cette dernière faute alors devient plus grande aux yeux de Dieu que tout ce qu'il a fait. Si cependant Dieu veut le faire entrer dans le Paradis, qui donc viendra lui dire pourquoi ? comment ? car c'est Lui, Celui dont l'ordre est accepté.
Le "Béda" de Dieu est trop élevé pour pouvoir être comparé à celui de sa créature. En effet, celui de la créature provient de son impuissance, le Sien, de Sa puissance.
A. chaque manifestation de la Volonté se manifeste son "béda " (1).
Il a bien donné sa sentence sur la foi et (l'entrée) au Paradis du croyant (par ce qui était descendu du ciel) auparavant. Or il impose (à ce moment) son "béda " sur le cou de tous et donne l'ordre contraire (2).

(1) Par l'abrogation du Livre et de la religion d'auparavant.
(2) A celui qu'il a primitivement donné au sujet de la foi et de l'entrée au Paradis : c'est à dire qu'il a ordonné que ceux qui croiraient au Qoran entreraient dans le Paradis, tandis qu'il dit aujourd'hui que ceux qui y croient sont dans l'enfer.

Et cela, afin de démontrer sa Puissance. Sinon à ses yeux quelle (différence y a t il) entre le Bayan et le Qoran ? (quelle différence) entre les décisions Bayanies et les Qoraniques ? Cela n'est donc dû qu'à la hauteur de Sa puissance et à la sublimité de Son règne, afin que tous sachent qu'ils étaient et sont dans la main et sous la Possession de Dieu et que pour eux il n'y a rien qu'avec la permission de Dieu.
Il ne s'agit ici que du "béda " de la Volonté, car l'essence éternelle était et est dans l'éternité passée comme dans la future dans un seul état (1). Etre apparent, être caché, c'est là l'attribut de la Volonté, le premier et le dernier ne sont que les traces du désir (2). Si nous mentionnons ces mots en de qui concerne (l'Essence éternelle), dès lors Son commencement est Sa fin, et Son acte d'être manifesté est exactement Son acte d'être caché.
Que celui qui regarde dans le Bayan ne reste pas dans l'obscurité, au sujet de l'emploi de ces termes. En effet, une première fois, le mot "premier " est employé au sujet de l'Essence invisible, une autre fois au sujet du premier Zikr (3), une autre fois au sujet de la première créature (4), une autre fois au sujet du premier feu (5).
Le premier qui est mentionné à coté (6) de la volonté est la première créature qui devient mentionnée dans le coté éternel (7).

(1) Non susceptible de changement.
(2) Qu'avait Dieu d'être connu.
(3) La Volonté primitive.
(4) Le premier croyant.
(5) Le premier négateur.
(6) Relativement à
(7) C'est le premier degré de divinité.

Il en est de même pour le premier qui est mentionné dans la créature (1). Alors elle a pour exemple le reflet du soleil (2) dans les miroirs, relativement à la primitive Volonté. Il en est également ainsi pour la mention de feu : c'est le premier Zikr qui est dans la création de l'anéantissement et non dans la création de ce qui subsiste.
Ne restez pas dans l'obscurité au sujet des manifestations de ces noms, car chaque chose, à sa place, avec tout ce par quoi elle peut être mentionnée, ne peut outrepasser ses limites.
Maintenant que tu sais que (quand nous disons) le "béda " de l'Essence (nous avons en vue) le "béda " de la Volonté, et que l'acceptation (par l'essence) de l'ordre donné auparavant (3) est cette acceptation par la Volonté voir, dans chaque manifestation les "Béda " (A la Volonté dans cette manifestation) rouler leurs vagues comme sur une mer sans limites (4). Ainsi quiconque a été dans cette manifestation a vu ce genre de manifestation dans l'Océan de la Volonté (5). Il en fut de même dans le Qoran (où le mot de Béda) est remplacé par le mot naskh (effacement, abrogation).

(1) Il s'agit de la première créature mentionnée dans le rang de créature.
(2) L'essence éternelle est réfléchie dans la primitive Volonté qui la reflète dans le premier croyant.
(3) Du Livre révélé auparavant, en l'espèce le Qoran.
(4) C'est à dire changent continuellement.
(5) Comment cette manifestation a abrogé toutes les lois anciennes et les a changées en lois nouvelles.

Ce qui est rapporté dans les Hadis que du moment qu'un ordre est arrivé aux rangs de destin il ne peut plus y avoir de "béda", cela veut dire que si la Foi est arrivée au quatrième degré, ce qui est la colonne du tekbir(1), alors elle est dans ce qui est devenu le destin. Et cela est un effet de la bonté de Dieu (2) car si l'on n'avait affaire qu'à sa justice, il y aurait du "béda" pour chaque chose, de toute éternité passée, de toute éternité à venir.
Ce "béda " ne se sépare d'aucune chose dans aucun rang, sauf de ce que Dieu veut, car Dieu est puissant sur toutes choses.
Le rang de destin dans la colonne du tekbir veut dire l'ascension (3) de la volonté. Celle ci depuis son lever à la colonne tesbih, jusqu'à son coucher à la colonne de poussière (4), a fait tout son parcours en elle même (5).

(1) Les quatre colonnes sont ; 1° celle du tesbih, 2° celle du Tahamid, 3° celle de tahlil, 4° celle de tekbir. Elles correspondent ; nous le verrous plus loin, aux quatre éléments, celle du tekbir représentant l'élément terre.
(2) Le bienfait de Dieu parce que Dieu était tout puissant sur toutes choses ; il pourrait encore changer ses ordres après la mort du prophète, mettons le Bab. Mais il ne le fait pas. Donc tant que la révélation existe, il peut y avoir du "béda ", il n peut plus y en avoir quand elle est supprimée.
(3) La mort.
(4) Tekbir, voir ci dessus ilote 2.
(5) C'est donc en sa qualité de prophète que le spectacle de la Volonté se lève dans son propre corps, dans la colonne tesbih et sa qualité de prophète se couche eu lui quand son corps meurt (colonne tekbir).
Ceci a encore une autre conséquence : le lever du soleil à l'Occident prédit par le prophète comme marque de la manifestation de l'imam Mehdi devient donc exacte, puisqu'il s'agit du lever du Soleil de la vérité de l'endroit même ou il s'est couché, C'est à dire un corps humain.

Par exemple, ce qui a été ordonné pendant la vie du Prophète de Dieu, et tout ce qui s'est manifesté de béda (1) tout cela existe, mais au moment où le Prophète est monté au ciel (2) et à partir de ce moment tout ce qu'il a permis est permis jusqu'au jour du jugement (3), c'est à dire jusqu'à son autre manifestation à sa fin (4).
Ce qu'il a défendu reste défendu jusqu'à son autre manifestation à sa fin. Ses témoins (5) après lui, sont dans la mer de ses préceptes sauf dans les questions où ils sont convaincus de son contentement (6). Si cela est arrivé (qu'on agisse contrairement aux ordres du Prophète pour le satisfaire), c'est certes exactement le "béda " du Prophète de Dieu.
Cependant cela n'est pas arrivé et il est plus que probable que ces oulémas n'ont pas dépassé les limites du Livre de Dieu de l'épaisseur d'un grain de moutarde.
Après le coucher du soleil de la vérité ses "béda" sont secrets, mais ils sont avec des croyants. Cependant comme personne ne les connaît, personne n'est plus illuminé de leurs lumières.

(1) Par exemple, l'abrogation des Evangiles.
(2) Mort.
(3) Manifestation du Bab.
(4) La manifestation finale de Mohhamad, qui est le premier croyant à la manifestation nouvelle.
(5) Imams, portes, oulémas.
(6) Sauf dans les questions où ils sont convaincus qu'agir contre ses ordres est agir suivant son contentement. Par exemple, le Djihad a été ordonné par le Prophète, et les musulmans s'y livrèrent, puis vint un moment où s'occuper de la conquête et de la conversion des peuples étrangers, pouvait compromettre l'islam même. Le Djihad fut dès lors abandonné, on apparence contre l'ordre du Prophète, mais ou réalité suivant son contentement.

D'ailleurs, pendant les jours de son absence il n'ordonnera rien d'autre que ce qu'il a ordonné pendant les jours de sa manifestation.
Voilà donc le sens qu'a le mot "béda " de Dieu très haut. C'est que l'esclave, dans aucun rang, ne doit être convaincu de l'espoir d'entrer dans le Paradis, même s'il a progressé autant qu'il est possible dans le monde de contingences; car penser au "Béda " de Dieu est plus haut que tous ces progrès. De même, s'il est descendu aux plus bas des degrés, il ne doit pas avoir la moindre crainte s'il pense au "béda" de Dieu, car ne pas penser au " béda " de Dieu est plus grand que tous les péchés dans lesquels il est descendu.
Mais la manifestation de ce "béda" provient du trône de la Volonté et non d'autre et il s'est manifesté dans le Bayan (1). Si, au sujet d'une chose, (2) a été mentionné le Paradis, ce Paradis est confirmé en elle, jusqu'au jour du jugement ; si, au sujet d'une autre, l'ordre du contraire du Paradis a été donné, elle était et est, jusqu'au jour du jugement, dans le néant, d'après sa justice.
Au moment de la manifestation du jugement, si cet arbre même de feu, accepte cette manifestation, il devient l'arbre du Paradis, et si l'arbre de la Vérité reste dans l'ignorance, il devient l'arbre du feu, ainsi que l'a pu voir quiconque a assisté à cette manifestation.
Dans chaque manifestation, tous avec le suprême de vos efforts, essayez que Dieu inscrive dans son livre une mention bonne de vous, jusqu'à la manifestation suivante.

(1) Qui est le trône de la Volonté.
(2) Dans le Bayan.

Et cette inscription est plus haute que de dépenser des sommes considérables dans les édifices vénérés et dont la mention reste pour leurs auteurs. Combien de fois il arrive que ces édifices disparaissent et qu'aucun nom n'en reste, surtout s'ils ont été construits dans une route autre que celle de Dieu. Sinon sa récompense lui sera donnée par Dieu. Et Dieu récompense ceux qui font le bien.


Bayan Persan - UNITE 4 - PORTE 4

Dans ceci que la mention de tout esclave (veut dire) le serf de Dieu.

Le résumé de cette porte est que :
Les esprits de toutes choses reviennent à la forme humaine, et le Paradis de toutes choses est dans le paradis humain : en voici un exemple.
Si un diamant sans pareil se trouve en la possession d'un croyant, le prix de ce diamant tient il la grandeur qu'il a de ce fait qu'il appartient à un croyant, et il en est, de même pour toutes choses.
Cet forme (1) revient au nom et à l'attribut, si son coeur démontre Dieu à l'ombre de ces paroles : "C'est pour Dieu les noms excellents", car alors elle est mentionnée auprès de Dieu : si elle est parmi les qualités, elle sera mentionnée parmi les attributs. Et c'est là la grandeur de la signification de ce hadis : "Si ce n'est Dieu, ses noms et ses attributs (2) ".
Cette forme (3) n'est touchée par l'ordre du nom et de l'attribut qu'à la condition, à chaque manifestation, d'entrer à l'ombre de cette manifestation.

(1) Humaine.
(2) Mes textes sont probablement incomplets.
(3) Humaine.

Sinon (1) (l'arbre de foi) est enlevé d'elle : dès l'ors qu'en peut il être pour le nom et l'attribut. C'est là que se pose le regard de Dieu (2) et non dans les rangs extérieurs des hommes. Ainsi aujourd'hui l'on peut voir que toutes les qualités bonnes se retrouvent dans les lettres de l'élif (3), mais elles se changent actuellement en qualités de feu. Si aujourd'hui, dans le Bayan, se rencontre un croyant à Dieu et à ses versets, même s'il est assis dans la poussière, c'est lui qui est assis sur le trône de la grandeur (4). Autre que lui, même s'il se trouve assis sur le trône suprême de la grandeur (5) est, aux yeux de Dieu et des gens de science, assis au degré le plus vil (6).
Au moment de la manifestation de Celui que Dieu doit manifester, chaque homme croyant, qui devient croyant à Lui et qui est digne que dans son coeur se lève le soleil de l'essence, alors le nom de Dieu se fond dans son être.
Chaque croyant dans le "Bayan " était, et est un serf de Dieu, ainsi que les maîtres de formes (7), dans le Qoran, étaient et sont des esclaves de Mohammed le Prophète de Dieu.

(1) Si elle n'y entre pas, l'ordre de foi est enlevé.
(2) Dans l'entrée dans chaque manifestation.
(3) Evangile.
(4) Spirituelle.
(5) En ce bas monde.
(6) Comme le Chah Nasser qui n'a pas cru au Bab.
(7) Les hommes.

Et dès lors, qu'un esclave, qui n'est rien qu'un esclave, fasse parvenir à son maître autre chose que ce qui est nécessaire à son adoration, regarde, et sois contristé (1). Combien d'hommes ont mis sur leur cou le collier de l'esclavage absolu (2) et en tirent gloire, alors que au moment de sa manifestation, plus haute encore au moment de sa fin (3), ils laissent aller les choses jusqu'au point où il est prisonnier sur une montagne. Tous croient, par la foi qu'ils ont en Lui (4), alors qu'ils ne sont même pas contents qu'on lui applique à lui même ce nom de croyant ! S'ils l'étaient réellement, il ne serait pas arrivé ce qui est arrivé. Tous sont noyés dans la mer de l'ignorance, les soleils dans les miroirs s'agitent à cause de Sa lumière mais ces miroirs l'ignorent. Ils sont comme les poissons qui vivant dans l'eau et qui demandent "qu'est ce que l'eau ".
Aujourd'hui tous les croyants au Qoran attendent la manifestation du Qaém de la famille de Mohammed. Ils pleurent dans l'espoir de sa manifestation, ils se lamentent ; ils se glorifient de l'avoir vu en songe, et voilà que Lui même de leurs propres mains, ils l'ont emprisonné et l'ont envoyé sur une montagne. C'est là le sens du hadis : " En lui il y a une des qualités de Joseph : il sera vendu, il sera acheté ".

(1) Qu'un esclave fasse parvenir à son maître autre chose que ce qu'il doit lui faire parvenir en fait d'adoration, c'est à dire dévie de cette route et lui fasse parvenir du tourment.
(2) De Mohammed.
(3) Manifestation du Bab qui est celle de Mohammed à un degré plus haut.
(4) Les musulmans qui croient an Mohammed croient au Bab mais n le reconnaissent pas ; ils pensent voir en lui un ennemi de Mohammed et n'admettent pas qu'on lui donne le titre de musulman.

Oh ! gens du Bayan, réfugiez vous en votre bien aimé et ayez à vos cous le collier de son esclavage : faites pour lui ce que vous acceptez pour vous mêmes qui êtes des humbles esclaves.
Vous n'êtes pas sans avoir entendu parler de la manifestation du Prophète de Dieu d'auparavant et de l'ignorance dans laquelle sont restés ceux qui l'attendaient, après sa manifestation. Durant sept années suivant les uns, neuf années selon d'autres (personne ne croyait en lui), il est arrivé ce qui est arrivé. Eh bien cela ne vous a servi de rien (1), car si cela vous avait servi à quelque chose, dans cette manifestation ci il n'en eut pas été ainsi.
Ayez honte de votre bien aimé, n'en agissez plus ainsi dans la manifestation de Celui que Dieu doit manifester. Si vous décidez pour vous mêmes que désormais vous n'acceptiez pour aucune personne ce que vous n'acceptez pas pour vous mêmes depuis le souverain jusqu'au cultivateur alors s'il plait à Dieu, Il (2) ne sera contristé en rien. Car les soleils dans les miroirs ne connaissent le soleil que par ses reflets en eux. C'est pourquoi ils le voient semblable à eux alors que tous n'existent que par Lui (3), alors que c'est aux traces de Sa bonté qu'est due la création des cieux, celle de la terre, celle de ce qui est entre eux. C'est ainsi qu'un autre qu'une des lettres du Bayan (4) a dit : "En vérité quelques parcelles de la bonté de Dieu sont le monde et la vérité du monde. En vérité quelques parcelles de sa science sont la science d'écrire et de parler ".

(1) Cet exemple que je vous donne.
(2) Celui que Dieu doit manifester.
(3) Comme les hommes ne peuvent s'élever jusqu'au soleil et ne le connaissent que par ses reflets en eux, c'est pour quoi ils le prennent pour un homme semblable à eux et ne savent pas que c'est lui qui est le pivot de leur existence.
(4) Je ne sais de qui il s'agit.

Il a dit quelques parties... mais peut être tout ce à quoi s'applique le mot chose n'est qu'une aspersion de l'Océan de son bienfait, qu'une goutte de la mer de sa bienveillance.
Connaissez Sa grandeur au moment même de Sa manifestation afin que vous ne pleuriez pas pour Lui nuit et jour, comme vous le faites aujourd'hui, pendant que Lui est sur une montagne et que les tourments l'assiègent. Et c'est par Sa bonté que vous tous, tant que vous êtes, vous êtes délivrés du tourment.
Soyez attentifs Ô hommes perspicaces, soyez attentifs.


Bayan Persan - UNITE 4 - PORTE 5

Dans ceci que tous les possesseurs d'anneaux sont des versets pour Lui (1).

Le résumé de cette porte est que
L'explication de cette porte est la même que l'explication de la porte précédente. Cependant, quand nous avons mentionné ce qui appartient à Dieu, nous n'avons pas mentionné les femmes.

Les Persans prétendent que le mot "dévaïr " s'applique uniquement à l'anneau que certains Arabes se passent dans le nez. C'était autrefois un signe d'esclavage, et certains d'entre eux l'auraient porté pour faire comprendre qu'ils étaient les esclaves de Dieu. Je crois cependant devoir écarter cette acception et donner le sens plus général de "anneaux " (aussi bien bagues que bracelets et colliers) ; le mot viserait donc, soit plus particulièrement les femmes, soit, en termes généraux, les hommes et les femmes. Le mot "verset " ou "signe " qui est employé ici, veut tout simplement dire que les hommes et les femmes sont les esclaves de Dieu.

C'est lui qui est plus digne que toutes choses de ce qui lui appartient. Quand Il veut quelqu'un, personne n'a le droit de venir lui demander pourquoi? ni comment? que ce quelqu'un soit le plus élevé ou le plus vil des êtres. Dans tout état Dieu ordonne ce qu'il veut: Il ne sera pas interrogé sur son ordre, tandis que tous les hommes seront interrogés sur les leurs.
Le fruit de cette porte est que si Dieu ne la permet pas a ses esclaves, l'union (entre eux) ne leur est pas licite. Il en est de même au moment de sa manifestation. S'il déclare illicite (l'union) d'un de ses versets (1) qui lui appartiennent, elle est illicite pour cet esclave: c'est ainsi qu'il a interdit l'union avec quiconque ne croit pas à Lui. Et il a ordonné cela plus sévèrement que pour tout autre péché, afin qu'au moment de sa manifestation on ne se hâte pas de le renier. Si on ne croit pas à Lui, au moins qu'on se tienne tranquille.
Combien l'entendent mentionner et ne l'affirment pas à l'instant même, et cependant s'approchent de l'une de ses esclaves (2), alors que cela lui est illicite depuis le début même de la manifestation (3), s'il n'a pas donné sa foi. Cet acte ne lui devient licite qu'à partir du moment, où il a donné sa foi. Soyez circonspects, ô gens du Bayan, car la manifestation de Dieu se manifestera de telle façon qu'elle voudra.

(1) Esclaves.
(2) Accomplit l'acte du mariage.
(3) Et M. de Gobineau, dans son livre sur les Religion et Philosophies de l'Asie centrale, parle de la communauté de femmes!

Ne laissez pas pénétrer en vos coeurs l'idée que la vérité peut n'être pas vraie, car ses versets sont sa preuve sur tous. Si vous y réfléchissez vous croirez à l'instant même. Quelle différence y a t il entre le Qoran et la sourate de " l'Unité " (1) ? De même n'y a t il aucune différence entre la foi à la dernière (manifestation) dont le coeur démontre Dieu, et la foi à la première.
Réfléchissez toujours à la manifestation du Point du Bayan; il se peut que ce jour là (2), vous ne vous plongiez pas vous même dans l'ignorance de votre bien aimé. Si vous aviez réfléchi à la manifestation du Point du Qoran, vous eussiez compris aujourd'hui l'ordre de Dieu.
Cela n'a pas eu lieu même malgré tous vos efforts. Ce n'est pas que vous deviez vous efforcer dans toute la religion, pour devenir en fin de compte ignorants de Celui qui crée la religion. C'est ainsi que, au siècle du Qoran, tous ont regardé avec la plus suprême attention, la plus grande circonspection et, pensant faire preuve de leur circonspection et de leur attention, ils ont rendu un jugement contre le créateur de la religion, contre Celui par qui la religion a été affirmée.
Du moment que les moujahids du Qoran ont ainsi rendu vaine leur circonspection, comment en sera t il pour le Bayan ?
Cependant, dans le Bayan a été rendu illicite l'ordre de tuer qui que ce soit, et rien n'a été défendu à ce point.
Quiconque laisse pénétrer en son coeur l'idée de tuer quelqu'un, celui là sort de la religion de Dieu et est châtié pendant le temps que Dieu veut.

(1) Titre d'un des ouvrages du Bab.
(2) Le jour de la manifestation de Celui que Dieu doit manifester.

Tout ce qui lui était licite dans le Bayan lui devient illicite, jusqu'au souffle même qu'il respire. Dieu, dans le Bayan, n'a permis à personne de rendre une sentence de mort, contre qui ce soit. Dans aucun état, dans aucun rang, dans aucun lieu, même si entre eux s'élèvent des divergences au sujet des questions scientifiques, qu'on le sache, l'ordre de mort n'a jamais appartenu et n'appartient à personne: c'est à Dieu qu'appartient la séparation et l'ordre.
Vous, ô créatures renversées, quel droit avez vous de lancer contre quelqu'un une sentence de mort? Et voilà que vous ne savez pas que c'est par la bénédiction de ce quelqu'un (1), que vous êtes revêtus du nom de musulmans! Pensez donc à ce qui est arrivé aux gens de la maison d'auparavant (2), et c'est au nom de l'islam qu'on l'a fait. Et cependant on l'a fait contre le maître de l'islam, car il n'y a pas d'islam sans la foi en lui.
A partir du moment du coucher du soleil de la vérité pour personne d'entre les croyants au Bayan, il n'était, il n'est permis de tuer qui que soit: si quelqu'un le fait, il n'était, ni n'est du Bayan. Aucun péché ne sera plus grand pour lui. En effet, Dieu a fait descendre dans le Qoran:
" Quiconque tue volontairement, c'est comme s'il avait tué tous les hommes ".

(1) Vous me condamnez à mort, moi qui suis veau pour votre salut!
(2) Aux Imams.

Il ne s'agit là que (du meurtre) d'un croyant; qu'en serait il si la victime était comme la qaaba sous la dépendance de Dieu et avait été appelé l'être même de Dieu (1).
Malgré cette gravité donnée (au meurtre) dans le livre de Dieu, cela n'a servi de rien a ceux qui se croient sous la dépendance du Qoran, depuis le début de l'islam jusqu'à aujourd'hui. Cependant, aucun châtiment n'est plus violent que de commettre des péchés à l'égard de leur bien aimé, pendant qu'ils se prosternent devant Lui (2). Dieu a rendu nécessaire à son essence même, de ne pas pardonner à celui qui laisse pénétrer en son coeur l'idée de tuer l'un des croyants au Bayan. Donc, qu'en peut il être pour celui qui ordonne ce meurtre, qu'en peut il être, et j'en demande pardon à Dieu pour celui qui l'exécute !
Chaque sultan qui mentionne le martyrologe d'avant et d'après (3), et l'élève du commencement à la fin sur les croyant au Bayan avec tout ce qui est entre ce commencement et cette fin, si, en souvenir de ce qui est arrivé aux premières lettres, il ne tourmente aucun individu doué de souffle, alors Dieu a le droit de bénir tout ce qu'il lui a donné et de doubler (la récompense) tout ce qui a été écrit à son sujet.
Si ses jours arrivent (4) jusqu'à la manifestation de Celui que Dieu doit manifester, il doit alors donner son appui à ce Créateur de la religion et Lui demander d'alléger ses Préceptes en ce qu'ils peuvent avoir de trop dur pour les hommes.

(1) Il est impossible de dire à la lecture de ce passage que le Bab ne s'attendait pas au sort qui lui était réservé; il en parle comme d'une chose certaine.
(2) Tous se Prosternent on effet devant l'Imam Mehdi, c'est à dire en fait devant le Bab qu'ils traitent ainsi qu'on le voit.
(3) Ou du commencement à la fin.
(4) De ce sultan.

Il doit lui demander la permission de régner jusqu'au jour du jugement (1), car c'est lui qui donne chaque chose, car elle lui appartient.
Et si Celui que Dieu doit manifester lui a accordé la permission (de régner), personne ne se présentera qui, sur l'ordre de Dieu, puisse lui enlever le pouvoir, car c'est Lui qui est te plus digne de le posséder.
C'est comme dans les autres ordres de Dieu: personne n'y peut trouver de brèche. Par aucune chose on ne peut rester ignorant du bien aimé de tous, car tout ce qu'il a Lui appartenait dès avant la manifestation. Qu'il Lui vienne donc en aide (ce sultan), et si Celui que Dieu doit manifester lui ordonne la guerre sainte, qu'il meure dans sa route en en étant extrêmement honoré, afin que son nom soit enregistré dans le livre des chérubins. Sinon il partira de ce monde et aucune mention ne subsistera de lui.
Ce n'est pas que dans les jours choisis il représente les mystères (2) pour Dieu ainsi qu'il était de tradition chez tous les croyants au Qoran, depuis les plus élevés jusqu'aux plus bas, qui tous s'occupaient des "mystères " relatifs au Prophète, à ses parents et à ce qui est arrivé à leurs chiites. Or, au moment même de Sa manifestation, Celui là pour qui on faisait représenter des "mystères " pour les saints de sa religion, pour lequel on pleurait et on se lamentait, Celui là, on vit les maîtres de l'ordre (les oulémas) devenus des tyrans contre Lui, et les savants l'accabler sous le poids de leurs sentences, et tous les autres dans l'ignorance des ignorants.

(1) Cela rappelle le fameux passage du Ahçan oul Qessas et l'incident de Chiraz. (Voir Seyyed Ali Mohammed dit le Bab, page 223, note 176.)
(2) Représentations religieuses du Moharrem.

Nous mentionnons ainsi ce qui s'est passé auparavant afin que, plût au ciel on ne redonne pas un ordre qui soit cause de la rentrée de celui qui le donne dans le feu.
Toute cette insistance du Bayan est afin que personne ne contriste personne. Il se peut ainsi que Celui à qui appartiennent l'ordre et la création ne soit pas contristé par les reflets dans les miroirs, si ceux ci l'acceptent. Sinon ils deviennent néant absolu. Du début à la fin de leur vie, ils ont agi avec la plus grande circonspection possible, avec les plus grands efforts dans l'adoration et les oeuvres ; ils ont agi pour Dieu, mais aux yeux de la manifestation, dans la manifestation, ils ne sont plus que des morts (1). Quel fruit leur ont rapporté leurs oeuvres ? Ils ne sont même pas dignes d'être mentionnés auprès de Dieu sous le titre de néant, qui est le néant même.
Personne ne peut ordonner autre que Celui que Dieu doit manifester. Et il est un arbre pur, qui se manifeste avec des versets et des témoignages pour le contentement de Dieu et le renouvellement de sa religion. Il ordonne avec vérité parmi les gens du Bayan et avec justice (2) sur ceux qui n'y sont pas rentrés, s'il en reste jusqu'à ce jour.
Car enfin, comment les sultans du Bayan pourraient ils boire de l'eau, pendant que quelqu'un resterait sur la surface de la terre sans croire à Dieu ni à sa religion?

(1) Non des morts suivant la mort dont il est parlé à l'Unité Il, Porte 8, mais la mort dans le néant.
(2) Le mot de justice implique celui de châtiment.

Et cela n'est pas Permis dans le Bayan aux autres qu'aux rois (1), et, pour les rois, cela ne leur est pas permis à l'égard du croyant au Bayan, dans aucune condition, dans aucun état, dans aucun lieu si ce n'est au moment de la manifestation de Celui que Dieu doit manifester.
Quant à ceux qui ne sont pas croyants en Lui non plus qu'au Bayan, cette permission est donnée à leur encontre, afin de conquérir du pays et d'en faire entrer tous les habitants dans l'ombre de la foi en Dieu et en sa religion. A ceux qui appartiennent au Bayan, qu'il ne leur fasse pas parvenir un atome de tristesse, même durant la conquête des terres. Même sur le gens qui y habitent, cet ordre ne peut être agréé (2). Il faut essayer de les faire rentrer dans la religion par d'autres moyens. Par exemple, les gens qui ne sont pas perspicaces aiment les biens de ce monde. En les leur donnant, il s'en trouvera beaucoup qui entreront dans la religion de Dieu.
Cet ordre concerne ceux qui ne sont pas du Bayan et non les Bayanis, si ce n'est au moment de la manifestation de celui que Dieu doit manifester, car alors l'ordre de Dieu est celui qui émane de sa (3) sublimité. Tout ce qui par Lui (3) se lève d'ordres de Dieu, il faut, que tous, de toutes leurs forces, cherchent à le faire manifester en actes, suivant la mesure dont Il a préparé les voies et le destin. En vérité, l'esclave ne peut décider du destin même s'il en, prépare les voies ; il ne peut décider de la destinée qu'avec la permission de Dieu.

(1) D'obliger par la force les hommes à embrasser le babisme.
(2) D'user de violence à leur égard.
(3) Celui que Dieu doit manifester.

En vérité, ce Dieu est le meilleur des maîtres du destin, le meilleur de ceux qui lui préparent la voie, le plus élevé, le plus inaccessible. De sa science, rien ne diminue ni dans les cieux ni sur la terre, ni en ce qui est entre eux. Il n'est impuissant sac rien, ni dans le monde de l'ordre, ni dans celui de la créature, ni en autre que ce deux mondes. Il crée sur son ordre ce qu'il veut. En vérité, c'est lui le Puissant sur tentes choses.


Bayan Persan - UNITE 4 - PORTE 6

Dans ceci que Dieu ne sera interrogé sur aucun des actes qu'il accomplit, tandis que les autres seront interrogés sur chaque chose.

Le résumé, de cette porte est que :
Pour l'Essence éternelle il n'y avait, il n'y a, d'elle même, ni acte de se manifester, ni acte de se cacher, cependant que pour autre que pour Elle il n'y avait, il n'y a, sans elle, ni acte de se manifester, ni acte de se cacher. Personne n'a accès jusqu'à elle pour que nous puissions dire qu'Elle ne peut être interrogée (1).

(1) Nous avons tort de dire qu'Elle ne tout être interrogée, puisque, personne n'ayant accès auprès d'Elle, comment pourrait elle être interrogée?

Pour cette Essence, il n'y a pas d'acte qui se puisse conjuguer avec Elle de façon à ce que nous puissions dire " elle fait " ou a " elle ordonne ". La Volonté primitive, Elle l'a créée ainsi qu'elle a créé toute chose d'Elle même. Elle a créé la Volonté d'elle même et toutes choses par elle. Elle n'a accepté cette Volonté sous Sa dépendance immédiate qu'à cause de sa hauteur et de sa sublimité, ainsi qu'elle a appelé la Kaaba sa maison.

Toutes les contingences sont cependant égales à ses yeux; et, c'est à cause de son rang et de sa sublimité (1) qu'Elle a fait de, la Meqqe une chose spéciale à Elle. C'est ainsi qu'Elle a fait de la Volonté le spectacle du nom: "Elle ne sera pas interrogée ", car dans Sa science il n'y avait rien, il n'y a rien de plus haut qu'Elle pour être digne d'un nom de ce genre. Il en est de même pour "Celui qui ne donne pas asile" "Celui qui ne fait pas signe" et de même pour les autres similitudes (2).

Elle en a fait le spectacle du nom " Il fait ce qu'il veut, il ordonne ce qu'il désire" car son essence est l'être même de sa Volonté. Elle n'a rien voulu et ne veut rien que ce que Dieu veut; ce que Dieu veut ne se manifeste que par ce que veut la Volonté, de même que ce que Dieu désire ne se fait que par ce que la Volonté désire. Autre qu'elle ne peut être digne d'un don pareil, car c'est par elle que sont créées toutes choses. Si Dieu choisissait deux (3), le spectacle de l'Unité ne se pourrait manifester dans les contingences, et, dans cette dualité, deviendrait vain l'ordre des invisibilités des cieux, de la terre et de ce qui est entre eux.

Du commencement, pour lequel il n'y a pas de commencement, jusqu'à la fin, qui na pas de fin, il n'y avait, il n'y a qu'une Volonté qui, dans chaque période, se lève dans une manifestation et qui devient le spectacle des noms : "Il ne sera pas interrogé sur ce qu'Il fait, et Il fait ce qu'Il veut ".

(1) Un seconde texte, mais erroné, dit: à cause de la sublimité de son ami Mohammed.
(2) Le texte n'est pas très sûr.
(3) Prophète en même temps ou bien deux de ses attributs.

Dans ses Lettres du Vivant, ne peut être vue que sa Volonté, et l'on ne peut voir que sa Volonté dans les lettres multipliées (1). Que si, dans un coeur, pénètre l'idée d'autre que ce à quoi s'attache la Volonté même à ce moment, ce mur n'est plus dans le Paradis de cette manifestation, et c'est la mention du péché qui s'attache à lui. En effet, la hauteur des miroirs consiste en ceci, qu'en eux on ne peut rien voir que le soleil : si l'on y voyait l'être même du miroir, comment deviendrait il digne de mention auprès du soleil de la Vérité?
Si l'on n'y voit que le soleil, de quelque côté que se tourne ce soleil, il (2) se tourne aussi ; car, pour lui, il n'y a pas, il n'y avait pas d'autre essence que l'essence du soleil, d'attribut que ses attributs, d'actes que ses actes, d'acheminement (vers Dieu) que le sien.
Dans la manifestation du Qoran, Mohammed, le Prophète de Dieu, était la Primitive Volonté, et les Lettres du Vivant de ce soleil de vérité étaient l'essence même de cette Volonté dans cette Volonté ; car, de toute éternité dans le passé, de toute éternité dans l'avenir, elles tournent autour de son ordre (3) et ne voulurent que ce que Lui avait voulu. Il en est de même pour les lettres multipliées de cette Unité. Jusqu'à aujourd'hui, quiconque a trouvé la proximité (de Dieu), c'était par ceci, que sa volonté était la Volonté de Mohammed, car sans cela, il ne fut pas devenu digne de mention.

(1) De cette Unité primitive.
(2) Le miroir.
(3) L'ordre de Mohammed en tant que primitive Volonté.

Ainsi tout ce qui a lieu dans l'islam d'autre que le désir de Mohammed, ceux qui l'ont fait, l'ont fait s'imaginant satisfaire à sa volonté. Il n'en eut pas été ainsi (1), car ils n'auraient pas eu plus de force et de puissance qu'une mouche.
Il en est de même pour la période antéislamique, et de même en est il pour la manifestation du Bayan pendant laquelle le soleil de la Vérité s'est manifesté, sous le nom de Bab, Jusqu'à la manifestation de Celui que Dieu doit manifester, afin que tout ce qui est, soit d'après sa Volonté: et si cela est contre son contentement, cela, du moins, est dans la pensée que c'est sa Volonté. Car s'il n'en était pas ainsi, il n'y aurait pas dans cette manifestation la force de quoi que ce soit pour quoi que ce soit. C'est là le sens de cette parole "il n'y a de force et de puissance qu'en Dieu très haut et très saint ".
S'il n'en était pas ainsi, dans aucune de ses manifestations, la Vérité absolue n'eut été contristée. Car, à la fin de chaque manifestation, les gens de cette manifestation sont arrivés à une grande similitude avec sa Volonté, au point qu'ils ne veulent plus que ce qu'il voulait. Comment Pourraient ils connaître leur bien aimé, alors que leur désir serait autre chose que ce qu'il aime?
Si tu veux contempler cette question avec l'oeil de la vérité, regarde au moment même de la rupture de la relation : celui qui la rompt, la rompt de lui même; comment dès lors peut il ordonner sur d'autres, soit dans la loi religieuse, soit dans la création (2).

(1) S'ils ne s'étaient pas imaginé satisfaire à la volonté de Mohammed.
(2) C'est à dire : si tu l'eux voir cela en vérité, regarde le moment où celui qui est dans la dépendance de l'islam se sépare lui même de cet islam en ceci qu'il attendait, et Dieu sait avec quelle impatience, la venue du Qaém de la famille de Mohammed. Or, quand Celui ci, qui est le fruit même de toutes les promesses du Qoran, et par suite le fruit même de l'islam, se présente, il se refuse à la reconnaître. Par cela même, il se sépare de cet islam, il n'est donc plus musulman. N'étant plus musulman, comment pourra t il ordonner qu'un toi l'est, et tel autre ne l'est pas?

Par exemple, si un musulman se sépare lui même de l'islam, il ne se peut qu'on le dise musulman, alors comment peut il décider sur autrui ? À ce moment même, il faut forcément qu'il s'attarde dans une religion quelconque, même en supposant qu'il aboutisse à la fraction religieuse d'Adam. Si, à ce moment, il donne un ordre, il le donne au nom d'Adam. Et, comme à son époque, Adam était la manifestation de la Volonté, cet ordre revient à Dieu (1), car Dieu ordonne : "il n'y a de force et de puissance qu'en Dieu ". Ceci, c'est en supposant que cette personne cherche à fuir (ce qu'elle croit être) le contraire de la vérité; et qu'elle cherche à comprendre, soit dans la loi religieuse, soit dans la création où il en est identiquement de même.
Si elle veut comprendre en vérité, du moment qu'elle n'est pas entrée dans le Bayan, il n'y a plus ni force ni puissance. Dieu, en effet, a pris l'essence de tout et l'a fait entrer dans le Bayan. En autre chose que le Bayan, il n'y a plus ni force, ni puissance, il n'y a pas d'exception.
En effet, la force et la puissance de Dieu ne sont pas restées dans la nation de Jésus, car, s'il en était resté, il faudrait forcément reconnaître qu'ils sont dans la vérité ! et cela est impossible.

(1) Tout homme dépend de Dieu, soit qu'il soit dans la voie droite, soit qu'il stationne dans une religion quelconque.
L'ordre de cet homme retourne à Dieu par l'intermédiaire d'Adam.

Il en est de même pour l'islam après l'apparition du Bayan, il en sera de même pour le Bayan après la manifestation de celui que Dieu doit manifester, qui, ce jour là, est la force et la Puissance en Dieu qui se manifeste de cette Vérité (1), qui est le spectacle de la Volonté. Pour les gens du Bayan, au moment de Sa manifestation, il ne reste plus aucune force ni aucune Puissance en Dieu à moins qu'ils n'aillent se mettre à Son ombre. Et pense qu'il en est ainsi jusqu'à l'infini. Car, s'il était resté de la force et de la puissance en ce qui est abrogé, ce ne pourrait être qu'à cause de la relation qui existait entre cela et Dieu. Or aujourd'hui, ceux là (2) font ce qu'ils font dans la pensée de cette relation. Or, cette relation de "il n'y a de force et de Puissance qu'en Dieu " s'affirme dans chaque manifestation, par ce qui se manifeste de Dieu.
Si tu regardes avec l'oeil de ton coeur, tu verras que toute force et toute Puissance en Dieu sont en Celui que Dieu doit manifester par lui même. C'est par son aide (3) qu'a lieu cette manifestation ci; et de même depuis Adam jusqu'à aujourd'hui, c'est par l'aide de cette manifestation ci (qu'ont eu lieu toutes les manifestations). Ne t'arrête pas à considérer les possibilités et les limites (4), car la Volonté est un signe de Dieu qui, de toute éternité, a démontré Dieu.
Si la (manifestation) du premier Adam (n'eut pas eu lieu) sur l'appui de cette manifestation ci, aujourd'hui il n'y eut pas eu Lin croyant à cette manifestation.

(1) Celui que Dieu doit manifester.
(2) Qui sont restés fidèles aux lois abrogées.
(3) Celui que Dieu doit manifester.
(4) L'ensemble humain des divers prophètes.

C'est ainsi que chaque prophète, dans chaque manifestation, a cru à ce point du Bayan. De même, si l'appui de cette manifestation n'était pas celui que Dieu doit manifester, comment, au moment de Sa manifestation, tous reviendraient ils à, lui, en se dépouillant de tout vers lui? Si mille et mille manifestations se produisent, par la suite dans l'infini de l'infini (1), l'aide de toutes ces manifestations provient du spectacle de la manifestation dernière (2), qui est exactement ce premier Adam, qui n'a pas eu de commencement dans les contingences (3).
C'est là le secret de la Vérité. Si quelqu'un voyage sur cet océan, il contemplera qu'il n'y a de force et de puissance qu'en Dieu. Il verra la prédestination non plus que le libre arbitre n'avoir accès auprès de Dieu, et il voyagera sur une route plus large que la distance qui existe entre les cieux et la terre. En tous temps il connaît le spectacle du nom: "Il fait ce qu'il veut et il ordonne ce qu'il désire ". Au moment où il est caché (4) il pleure et se lamente jusqu'au jour de sa manifestation car (pendant ce temps) sa connaissance se sépare de tous (5).

(1) Peut être devant ce texte est il difficile d'admettre que la dernière manifestation Divine se soit produite.
(2) La dernière de toutes.
(3) Bayan arabe : et vous certes ne lui répondez qu'en toute vérité.
(4) L'arbre de la Volonté.
(5) Puisqu'on ne peut le voir.

Il se prosterne devant ce spectacle du nom: "Il ne sera pas interrogé sur ce qu'il fera, et tous seront interrogés sur ce qu'ils font " au moment de sa manifestation et, vis à vis de lui il ne reste pas dans l'obscurité et il ne se sépare pas de lui, de la distance qui sépare le qaf du Noun (1), car il voit que tout ce qui est manifesté dans chaque manifestation est manifesté par sa parole, il regarde l'essence de l'ordre et non les rangs multipliés dans chaque manifestation, car dans chaque manifestation, le Paradis s'attache à un pareil voyage : et l'on ne peut s'imaginer son point suprême dans les contingences. Il voit dans cette manifestation ci, toutes les manifestations précédentes, avec l'oeil de la certitude. Si quelqu'un avait regardé avec ce regard dans la manifestation du Prophète de Dieu, il eut vu dans sa face tous les Prophètes (2) et il y eut vu toutes (3) les manifestations suivantes de la façon qu'il était possible de les voir dans cette manifestation. Un tel personnage est digne de voir Celui que Dieu doit manifester et de lui dire au moment où il est tourné vers Dieu :
"O mon Dieu ! Tu es le Premier, et avant toi il n'y a rien ".

Car toutes les manifestations qui ont eu lieu ont abouti au Bayan ? et tout ce qui est dans le Bayan aboutit à Celui que Dieu doit manifester. Donc, où est ce qui est avant Lui et qui soit digne d'être mentionné car s'il était digne d'être mentionné on n'aurait pas lancé contre lui l'ordre de la non foi : "Tu es le dernier et en dehors de toi il n'y a rien ".
Car toutes les manifestations qui se manifestent par la suite, c'est Lui, dans sa manifestation et non autre que Lui.

(1) Dans la parole Kooun.
(2) Voir les sept Preuves de la Mission du Bab
(3) Voir page 116, Note I.

"C'est toi l'apparent et au dessus de toi il n'y a rien ".
Car chaque chose manifeste est, dans son temps, manifeste par Lui et non dans d'autres que les croyants en Lui : car s'il se manifestait quelque chose sans Lui, il faudrait ordonner que cette chose est au dessus de Lui alors que c'est au contraire l'ordre de non foi qui l'atteint ; comment dès lors pourrait on dire qu'elle est au dessus.
"Tu es le caché, et en dehors de toi il n'y a rien ".
Car si autre chose que Lui était caché, il faudrait que ce fut l'essence d'une chose, et dans sa manifestation chaque chose est néant, si ce n'est par Lui. De même chaque essence de chose devient vaine dans chaque manifestation, à moins qu'elle n'entre dans cette manifestation qui est le spectacle de Dieu.
"Tu es puissant sur toutes choses ".
Car en dehors de Lui il n'y a pas de spectacle, de la puissance, car s'il y en avait il faudrait que subsistât un ordre des ordres du Puissant et voilà que dans chaque manifestation, tout ce qui est des spectacles passés devient néant s'il ne rentre pas dans cette manifestation.
C'est pourquoi, celui qui connaît Dieu, au moment de la manifestation du soleil de la Vérité, arrive au summum de l'allégresse de son existence. Puis, au moment du coucher, jusqu'au lever suivant, il pleure de ce que (le soleil) est caché, plongé dans la plus grande douleur qui puisse atteindre tout maître de douleur, car toute douleur est l'ombre de cette douleur.
Vois la séparation de l'enfant et du lait (le sevrage), comme ce lait est le conservateur de son corps, c'est pourquoi il est si douloureusement affecté.

Ce qui est le conservateur de son coeur, s'il ne le voit plus, combien plus en sera t il désespéré?
Ces amitiés d'apparence qui se lient entre certains hommes sont des reflets de l'amour qui est en lui. Comment donc en peut il être pour Celui qui laisse de telles traces dans les spectacles des corps matériels. Et cependant cette amitié même ne peut être mentionnée relativement à l'amour spirituel. Il en est de même en ce qui concerne l'amour spirituel relativement à l'amour du coeur. J'en jure par l'essence très pure de Dieu, tous voyagent dans le monde de la nature ; s'ils progressent de ce monde, ils entrent dans le monde du corps essentiel (1) et alors ils ne peuvent plus s'écarter une seconde des spectacles du "tèkbir " ; peut être même, de toute éternité, devant le tombeau dernier (2), fixent ils la place de leur anéantissement (3).
Il en est de même, s'ils entrent dans le monde de l'amour spirituel; ils s'assoient alors dans le temple et s'occupent à des oeuvres de dévotion envers les spectacles du "tahlil ". S'ils progressent encore, c'est alors auprès des spectacles du Tahmid qu'ils s'inclinent ; s'ils progressent encore, alors c'est dans l'amour des spectacles du Tesbih qu'ils s'occupent de dévotion. S'ils progressent encore et regardent ce qui est manifeste dans ces spectacles, alors ils se prosternent devant Dieu. Car tout l'amour, s'il est avec la foi en Lui, devient l'amour Paradisiaque, sinon c'est l'amour d'une chose dans le feu.

(1) Autrement dit de la Vérité.
(2) Le corps matériel.
(3) S'ils entrent dans le monde de la vérité, ils deviennent néant devant le Point.

Vois combien est essentielle cette essence, combien est nue cette nudité, combien est substantielle cette substance, combien est pure cette pureté, que toutes les allégresses sont créées à l'ombre de Sa souveraineté et n'existent que par rapport à Elle. Car toutes les allégresses sont dans Son contentement ; c'est ainsi que l'esclave vide la coupe du malheur du moment qu'il sait qu'en cela réside Son contentement, comme s'il buvait une coupe de vin limpide dans le Paradis. Comment en sera t il donc s'il jouit de Son amour, auprès duquel tous les amours sont néant. C'est pourquoi celui qui voyage dans ce Paradis au moment de chaque manifestation est noyé en Lui, et, au moment de son coucher, il brûle de son absence jusqu'au moment de son lever. Sa douleur pendant son absence est plus délicieuse que toute allégresse pour lui et pour les savants. Comment la plume pourrait elle exprimer (ce qui se passe) au moment où le rideau est retiré ! Et cependant tous sont actuellement dans la mer de l'ignorance et personne ne s'est encore levé du monde des corps matériels qui deviennent poussière après la mort. Comment seraient ils arrivés au corps essentiel? Comment seraient ils dans les rangs dont Dieu a fixé le summum ?
C'est pourquoi, ceux qui jouissent de la jouissance essentielle sont plus rares que le soufre rouge. Peut être n'en peut on trouver aucun si ce n'est ceux qui jouissent d'oeuvres qui sont dans sa voie. S'il en est ainsi, cela lui est spécial, car en vérité il n'a jamais été fixé qu'un chacun fut toujours dans l'allégresse.
Le fruit de tout le Bayan est ceci : que vous saisissiez le Point de la Vérité au moment de sa manifestation car, en Le comprenant, vous comprendrez tout le bien ; et que vous ne restiez pas dans l'obscurité car alors tout le bien vous est interdit.

Voyagez tout au moins dans le monde du corps essentiel, que vous puissiez être au moins avec Lui, un matin, comme il convient. Car enfin, tous étaient et sont avec Lui dans le corps matériel, car son acte d'être caché est son "arch " au milieu des créatures, c'est là que réside le Paradis élevé, l'Eden Paradisiaque. Ainsi qu'Il, était avant la manifestation, Il l'est après et Il sera ainsi après son coucher. Dans chaque élévation de l'"arch " que Dieu a créée pour Lui, tous les gens du Bayan sont comme des poissons, vivant dans l'onde de ses ordres et par elle. Ils n'ont rien vu d'autre que Lui : peut être même ne voient ils leur existence que par Lui, mais ils sont dans l'ignorance (1). De chaque ordre il faut regarder le fruit, afin de ne pas rester dans son obscurité à chaque manifestation. C'est là le fruit de la science et de l'oeuvre, si l'esclave regarde avec vérité. Heureux celui que Dieu mentionne, car quand Dieu le mentionne, toute chose le mentionne. Et Dieu est le meilleur de ceux qui mentionnent.
C'est lui le spectacle de la Volonté, dans cette manifestation du Point du Bayan, auprès de celui que Dieu doit manifester. Il est son être même qui est identiquement cet être même qui se manifeste dans sa manifestation d'après, d'une façon plus élevée. S'il mentionne quelqu'un, c'est Dieu qui le mentionne et non autre que Dieu.

(1) De ce que peut être cette eau, de ce qu'il est lui-même.

N'agissez pas, ô gens dit Bayan, selon votre propre nature; en vérité vous ne comprendriez rien. L'aide de Dieu se manifestera de son trésor (1). Et en vérité c'est lui le maître du trésor et de l'ordre de Dieu d'auparavant et d'après.
Est ce que vous ne remerciez pas.

(1) Celui que Dieu doit manifester.


Bayan Persan - UNITE 4 - PORTE 7

Dans ceci que le commencement de chaque chose est de Dieu (par l'intermédiaire) de l'ordre de Dieu, et le retour est vers Dieu (par le même intermédiaire) (1).

Le résumé de cette porte est que :
Ce qui est autre que Dieu est Sa créature, et le commencement de chaque chose vient de Dieu, sur son ordre, et le retour de chaque chose est vers Dieu, sur Son ordre.
Regarde la prière : le commencement en est dans l'ordre de Dieu donné par le Prophète de Dieu, et le retour en est vers Dieu sur l'ordre du Point du Bayan. Il en est de même pour Celui que Dieu doit manifester : il donne cours aux ordres du Bayan, car il n'est autre que le Point du Bayan, de sorte que le retour ne peut être à autre qu'à Dieu, et la commencement d'autre que Dieu. Partout où l'on peut concevoir un commencement, ce commencement vient de Dieu. Partout où l'on peut concevoir un retour, ce retour est vers Dieu.

(1) Bayan arabe : Tous commencent de moi à toi et retournent de toi à moi.

Mais, la manifestation de ce commencement et de ce retour est due au spectacle de la manifestation de ce temps. Tout ce qu'il y a de prières dans le Qoran tourne autour de cette parole : "Accomplissez exactement la prière (1)" qui s'est manifestée de la langue de la Volonté. Il en est de même pour le retour.
Tous ces croyants, s'ils changent un de ces ordres, cela ne vient que de Dieu : quoi qu'aux yeux des gens intelligents, le commencement soit le retour, et le retour le commencement. Ce n'est pas qu'il faille donner cours à cette parole dans la connaissance et rester dans l'ignorance de son fruit. Cette parole est en effet souvent répétée dans les livres des derniers (2), mais personne n'en a recueilli le fruit. Le fruit en est ceci que, si aujourd'hui quelqu'un regarde dans le Point du Bayan et dans ses ordres, il ne voit pas autre chose que l'être même du commencement, qui est le Point du Qoran et ses ordres. De même en celui que Dieu doit manifester il ne voit que le Point du Bayan. Alors le fruit de cette science s'est manifesté en lui. Sinon, vraiment quel fruit pour celui qui prononce des mots et reste dans l'ignorance de leurs fruits. Et cette mention et cette explication suffisent pour les gens intelligents s'ils comprennent. Dieu commence toutes choses et les fait revenir à lui, et en vérité, c'est vers Dieu que retournent toutes choses, c'est à dire vers Celui que Dieu doit manifester. Heureux celui qui comprend ! en vérité Dieu est grand et aimé.

(1) Qoran VI 71.
(2) Prophètes.


Bayan Persan - UNITE 4 - PORTE 8

Dans ceci que par ses versets Il crée la vérité de toutes choses, la nourrit, la fait vivre et la fait mourir (1)

Le résumé de cette porte est que :
Toutes choses retournent à l'ordre de l'individu humain, et celui ci a été créé de quatre signes (ou versets). Le verset de la création dont le siège est dans son coeur, le verset de nourriture qui est son esprit, le verset de mort qui est son être même, le verset de vie qui est son corps. Et tout ceci est mentionné en dix neuf personnes qui sont les portes du Paradis, car chaque création, chaque nourriture, chaque mort et chaque vie qui se manifestent, se manifestent par la manifestation, de ces (2), spectacles, et aussi, en opposition avec elles, par la manifestation de ces dix neuf portes de feu.
Tout ce qui se manifeste de ces rangs (de feu) pour Dieu, retournent à elles (19 portes de feu) car celles ci se trouvaient (comprises) dans le "pour Dieu " d'auparavant, quoiqu'elles en soient sorties par la suite. C'est pour cette raison que l'ordre est donné contre celles là, parce qu'elles ne se sont pas approchées du maître des sept lettres. Et les premiers qui se sont approchés de la mention du prophète de Dieu, l'ont fait (3).

(1) Bayan arabe... par l'intermédiaire de tes versets et de ce qui descend de Toi. Puis ils meurent et ils vivent par tes versets et ce qui se manifeste de Toi.
(2) Dix neuf.
(3) Se sont approchés du maître des sept lettres.

Par exemple si un Bayani donne une fleur à un croyant, cela n'est pas autre chose que l'acte des lettres de l'Unité, car ce (Bayani) n'est qu'une multiplication (de ces lettres) et il n'accomplit cet acte qu'à cause de son obéissance à elles (ces lettres). Dans cette action on ne peut voir que l'acte de Dieu. C'est pourquoi si, à l'Orient ou à l'Occident, l'un des Bayanis fait manifester pour un autre un rang des rangs de création, de nourriture, de mort, de vie, c'est Dieu qui le manifeste et, à ce moment ce (Bayani) était le spectacle de cet acte (de Dieu) et en lui (cet acte ou ce Bayani) ne peut être vu que cette unité première en laquelle ne peut être vu que Dieu. C'est pourquoi autre que Dieu ne peut être le créateur d'une chose, autre que Dieu ne peut être nourricier d'une chose, autre que Dieu ne peut faire mourir une chose, autre que Dieu ne peut faire vivre une chose (1). Il en est de même si dans l'Orient, l'une des lettres de feu, fait manifester un rang des rangs de feu : il est sincère vis à vis de Dieu, mais son acte, n'étant pas pour Dieu, lie retourne pas à Dieu. L'on ne peut non plus dire qu'il vienne de Dieu, car au moment même où il L'accomplissait, il voyait autre que Dieu : voir autre que Dieu ne se peut manifester que par voir autre que le Point du Bayan, de même que la vue de Dieu n'est affirmée que par la vue du Point du Bayan. Tout ce qui dans le Bayan existe, n'existe que par ces quatre rangs, par l'intermédiaire des versets et des mots descendus dans le Bayan.

(1) Voir mon essai sur le chéikhisme.

Regarde dans le Qoran si le verset relatif au pèlerinage n'était pas descendu, les rangs qui résultent de la création, de la nourriture, de la mort, de la vie, dans la route du pèlerinage, sur quoi tout cela s'appuierait ? (1).
Vois qu'il en est ainsi par tous les ordres, et n'y vois rien autre que Dieu, car autre que Lui n'était ni n'est créateur, ni nourricier, ni faisant vivre, ni faisant mourir. A chaque manifestation, ne reste pas dans l'ignorance du Point, car si tu en reste ignorant, ne fût ce que l'espace d'un clin d'oeil, tu ne deviendras pas un des spectacles de l'acte de Dieu.
Ainsi aujourd'hui, s'il y a dans le Qoran un spectacle qui soit le spectacle de la nourriture, quoiqu'il soit nourricier de par Dieu, cependant comme il n'a pas connu (le Point du Bayan) et est resté dans l'obscurité de Sa manifestation, il ne retourne pas vers Dieu, pour que ses actes soient dignes d'entrer au nombre des actes de ses spectacles.
Par exemple, aujourd'hui, ce verre d'eau qu'un croyant au Bayan donne à celui qui connaît Dieu, est plus haut que tout ce que peut faire sur la terre tout ce qui ne croit pas au Bayan, le fit il dans le plus haut degré de l'amour. En effet, le don de ce verre d'eau est mentionné à l'ombre des spectacles, des actes. Mais l'autre rang (2), quoiqu'il ait été accompli (3) pour Dieu, ne peut cependant être soumis à l'ordre (4).

(1) Le pèlerinage n'existerait pas.
(2) C'est à dire l'acte accompli par un non Bayani dans le plus haut degré de l'amour.
(3) En réalité.
(4) D'après lequel Dieu accepte un acte, puisque pour l'accomplir en vérité pour Dieu, il faut croire à la nouvelle manifestation et y penser en l'accomplissant.

(En conséquence) Dieu ne peut donner aucune relation à cet acte avec Son spectacle (1), car les Lettres du Vivant auxquelles ce nom Bayan croit, ont été enlevées (2) en ce siècle et sont arrivées (3) à leurs places et lui (4) ne le sait pas. Dès lors, comment un de ses actes pourrait il être sous l'ordre (5), à l'ombre d'un acte du spectacle de la Vérité. Dieu est d'une élévation prodigieuse au dessus de cela.
Si quelqu'un comprend un rang des rangs de Celui que Dieu doit manifester, cela vaut mieux que s'il comprend tous les rangs du Bayan après la manifestation de Celui que Dieu doit manifester, non pas avant. En effet, dans l'oeuvre de celui là (6), l'oeuvre de Dieu est présente, mais avant (7) quoique ce soit à cause de sa proximité de Dieu qu'il le comprend, il n'est cependant pas digne qu'on lui donne une relation à Dieu; à moins que cette personne ne soit un rang des rangs (8) du Bayan. Alors, en effet, elle est digne d'entrer dans le spectacle de l'oeuvre, car il arrive souvent que les Lettres du Vivant de la manifestation (9) se manifestent alors que les hommes s'en tiennent encore aux Lettres (abrogées) du Vivant, se prosternant devant Elles, dans le lieu où elles se trouvent (10).

(1) Prophète, lettres du Vivant, croyant, etc.
(2) Abrogées.
(3) Par la manifestation du Bab.
(4) C'est à dire le non Bayani.
(5) Du contentement de Dieu.
(6) De celui qui Comprend an rang des rang de Celui que Dieu doit manifester.
(7) La manifestation de Celui que Dieu doit manifester, si quelqu'un comprend l'un de ses rangs.
(8) Lettres du Vivant.
(9) De Celui que Dieu doit manifester.
(10) Soit vivantes, soit mortes.

C'est ainsi qu'on en peut voir aujourd'hui (1) quoique ces Lettres du Vivant (du Qoran) soient exactement celles ci (du Bayan) ; mais l'ordre (2) est retiré d'elles (3) après la manifestation du (Bab) et c'est désormais dans les spectacles manifestes qu'éclate l'ordre de Dieu. C'est ainsi que l'ordre (4) se manifeste en eux.
Donc, ô gens perspicaces, attendez tous la venue de Celui que Dieu doit manifester. En vérité, nous sommes de ceux qui attendent.

(1) Pour les musulmans, qui soutiennent au Qoran et à ses lettres du Vivant, sans s'occuper du Bab.
(2) Du contentement de Dieu.
(3) Les lettres du Vivant du Qoran.
(4) Du contentement de Dieu.


Bayan Persan - UNITE 4 - PORTE 9

Quiconque sort du Bayan (meurt) parmi les possesseurs du royaume, doit écrire avant sa mort son nom et tout ce que Dieu lui a fixé de lui même, jusqu'au jour de la manifestation de Celui que Dieu doit manifester, afin que Dieu récompense chacun suivant ses oeuvres. En vérité Dieu est très rapide dans ses comptes, et c'est lui le Riche, qui n'a besoin de personne, l'élevé.

Le résumé de cette porte est que :
Depuis la descente du Point du Bayan jusqu'à la manifestation de Celui que Dieu doit manifester, chaque possesseur de royaume, qui s'élève dans l'honneur du Bayan et dans la route de l'amour du Point de Vérité, qui manifeste tout ce qui a été fixé pour lui dans l'élévation de la Parole (du Point) et la hauteur de sa mention, celui là est digne d'être mentionné dans un livre, avec l'essence de L'explication et la pureté de l'Évidence.

Et cela, jusqu'au jour de la résurrection du Point, afin que lui soit donnée la plus belle des récompenses. Et quelle récompense est plus belle que celle ci: Quoiqu'il dise, c'est Dieu qui le dit, c'est Dieu qui le mentionne en toutes choses, c'est Dieu qui manifeste son contentement. Cette gloire lui suffit, tant pour lui même qu'à l'égard de toutes choses. Car c'est lui la première subdivision de la Première Unité dans la manifestation de la Puissance. Ainsi, du moment du Prophète de Dieu (Mohammed) jusqu'à aujourd'hui, si quelqu'un les eut enregistrés (1), il eut été facile de les compter : mais personne n'a entendu dire qu'il y en ait eu un seul qui ait agi mot pour mot conformément à sa religion. Cependant quiconque se manifestera (roi) dans le Bayan, le fera avec la manifestation de la Puissance droite et l'évidence éternelle. Par suite de la conquête qu'il fera de tous les autres pays, il n'aura pas besoin de prendre d'un croyant, la valeur d'un grain de moutarde.
Dieu rend sans besoin d'autrui quiconque il veut, car il est le Bienfaisant le généreux.

(1) Les noms des Rois, vivant conformément à la Parole Qoranique.


Bayan Persan - UNITE 4 - PORTE 10

Il n'est pas permis d'instruire dans d'autres livres que le Bayan, si ce n'est quand le livre a été écrit dans (1) la science du Bayan sur les sciences qélam (2). Il est interdit à tout croyant, d'enseigner les sciences sorties du manteq (3) et des ouçouls (4).

Le résumé de cette porte est que :
Dieu a manifesté le Point du Bayan dans cette manifestation sans fin ; depuis le plus haut témoignage en Dieu, (quand il dit):
" En vérité je suis Dieu, il n'y a pas d'autre Dieu que moi ".
Ou quand il dit :
"Je suis plus atome que l'atome ".
Dans chaque chose, par des routes innombrables, des explications se sont manifestées de Lui, soit en des versets, soit en oraisons jaculatoires, soit en commentaires, soit en sciences philosophiques, soit en réponses (en langue) persane (si claires) que personne n'a besoin de qui que se soit (pour les comprendre).
Il n'est donc pas permis d'instruire d'autres choses que de Ses oeuvres (5).

(1) Conformément à
(2) 1° : Connaissance de Dieu 2° : des causes premières et des causes finales.
(3) De la logique.
(4) Des sciences démontrant les preuves sur lesquelles s'appuient les commandements religieux.
(5) Il ne s'agit que de versets, d'oraisons jaculatoires, de commentaires de sciences philosophiques. Le sommaire ne parle que de la science qélam, de la mantaq et de celle des ouçouls. Celles là seules sont interdites ; les autres, qui n'ont rien à voir avec la religion, sont permises.

Il est permis, si quelqu'un, dans une science, écrive (un livre) et chaque fois que le nom de Dieu y est mentionné, il ait la foi en lui, il est permis, dis je, de s'instruire dans ce livre, si les textes y cités sont les Paroles du Point (l). Sinon comment ce livre pourrait il démontrer l'arbre de la vérité, alors qu'il ne mentionnerait même pas le créateur de la mention ?
Il est interdit d'écrire un livre par lequel l'honneur ne soit ni engraissé ni mis à l'abri du besoin (2) comme (les livres relatifs) aux ouçouls, à la logique, aux sciences théologiques et philosophiques (3), à la science des mots non usités et tout ce qui y ressemble, à l'étymologie et à la syntaxe : tout cela est inutile. Ce qui suffit à ceux qui veulent s'instruire dans ces sciences, c'est de connaître le sujet et le complément, et Dieu ne pardonnera jamais à son esclave s'il ne s'est occupé que de ces questions. En effet, dans ce siècle, les créatures, par les mots persans, sont à l'abri du besoin (d'apprendre la grammaire arabe). Si quelqu'un veut comprendre le Bayan, il comprendra ce qui lui suffit et non trop (4). C'est là la route droite pour Ceux qui veulent acquérir la science jusqu'au jour où se manifestera l'arbre de la vérité.

(1) Il n'y a évidemment pas à user les paroles du Point dans un livre d'arithmétique, de géométrie ou de chimie.
(2) Livre inutile.
(3) Il faut entendre par là la théologie et la philosophie des oulémas.
(4) Tels que les commentaires ou autres choses. Ou bien comprendra le Bayan lui même et non d'autres choses.

Ce jour là, le livre de la Vérité parlera; alors, se tourner vers le livre muet sera marque qu'on ignore le livre parlant. Et c'est un livre pur et très saint au dessus de la science des créatures et de leurs oeuvres (1).
De même dans cette manifestation du Point, quiconque y a vécu, a vu qu'Il était exempt de la science grammaticale, de la science de la logique, de la jurisprudence, des ouçouls et de tout ce qui en dépend.
En effet, toutes ces sciences ne sont que pour la compréhension du but de Dieu dans Ses paroles et Celui dont le but est le but de Dieu, dont la parole est la parole de Dieu, quel besoin a t il de tout cela, alors que Dieu lui a donné une (telle) puissance et une (telle) faculté d'élocution, que si un scribe rapide écrivait avec la plus extrême rapidité, en deux nuits et deux jours, sans interruption, il manifesterait de cette mine de la parole, l'équivalent d'un Qoran. Et si tous ceux qui réfléchissent sur la surface de la terre, se réunissaient, ils n'auraient même pas la force d'en comprendre un seul verset : comment donc en pourraient ils donner de pareils ou en prononcer, ou en connaître. C'est là le bienfait de Dieu à l'égard de quiconque il veut, de la façon qu'il veut, de la route qu'il veut, de telle quantité qu'il veut. En vérité, ce Dieu est le Puissant, le Savant.
Vous, à cause de toutes ces choses, ne restez pas ignorants de votre bien aimé au moment de Sa manifestation, car le Qoran d'auparavant a fait descendre ce verset qui renferme tout son enseignement (2) :

(1) Il est toujours bien évident qu'il s'agit de sciences religieuses.
(2) Q LXV. 12. Il s'agit des sept religions et des sept natures croyantes.

"C'est Dieu qui a créé les sept cieux et autant de terres ; les arrêts de Dieu y descendent, afin que vous sachiez qu'il est tout puissant et que la science embrasse tout ".
Mais au moment de la moisson tous voulurent démontrer l'impuissance de ce spectacle de la Puissance, l'ignorance de ce spectacle de la science : et cependant, tous avaient été créés pour cette affirmation ! Si au moment (où paraîtra) Celui que Dieu doit manifester et qui sera le spectacle de la Puissance et de la Science quelqu'un se convainc (à l'audition) des versets que Dieu fera descendre sur Lui, celui là a recueilli la moisson du Bayan. Sinon, combien d'individus ont lu le Qoran et sont restés dans l'ignorance du Qaém de la famille de Mohammed! Ils ont, ainsi manqué la moisson, qui était l'affirmation de la puissance et de la science de ce verset. Figure toi bien que cette Altesse est comme ce verset. De même que (dans ce verset) on ne peut voir que la Puissance de Dieu et Sa science, de même dans (cette altesse) on ne peut voir que Sa Science et Sa Puissance. Tous ont été créés par Elle (1) et aujourd'hui ils sont restés dans l'ignorance d'Elle, alors qu'ils n'ont môme pas regardé le spectacle de la Puissance et de la Science. Sa Science est en Lui par elle même et, dans sa créature, parce qu'il l'y a créée. Sa Puissance n'existe par rapport à une chose, qu'en lui même, de par sa Divinité, et dans sa créature qu'à cause de Sa domination sur elle. C'est là la vérité des vérités. Et tous en sont restés ignorants à cause des rangs scientifiques mensongers. Car ces rangs, s'ils ne se joignent pas à la Foi, l'homme devient néant et cependant il s'en enorgueillit.

(1) Cette altesse.

Avec la foi (1), même s'il n'a pas la science de Dieu, l'essence même de la science est confirmée par ce croyant : et ils n'ont pas eu cette Foi !
C'est pourquoi tous semblent des morts et ne se préoccupent en aucune façon de la moisson de la science et de la sagesse. Les plus violents des hommes, au moment de la manifestation de Celui que Dieu doit manifester, sont ceux là qui s'imaginent être rares par leur science, alors qu'ils ne peuvent même pas comprendre que leur science ne peut leur servir qu'à comprendre ses paroles d'auparavant. Au moment de Sa manifestation, quel besoin ont ils d'acquérir ces sciences alors que sa parole est manifeste et son but évident. Quiconque a été dans cette manifestation a pu voir cette question. Dieu confirme la vérité et il est le meilleur de ceux qui ordonnent.

(1) Dans ce spectacle.


Bayan Persan - UNITE 4 - PORTE 11

Celui qui n'agit pas selon les ordres du Bayan ne peut être considéré comme ayant la Foi, fût il savant, souverain, esclave ou prisonnier de guerre.

Le résumé de cette porte est que :
Dieu, au moment même de la descente du Bayan, a jeté un regard sur toutes ses créatures et a fixé des limites pour toutes ses créatures dans chaque lieu où elle se trouvait, de façon à ce que personne, dans le Paradis du Bayan, ne soit tourmenté ou attristé de la moindre chose. Peut être même a t il, pour chaque chose, ordonné que ceux qui ont la puissance sur cette chose, la fassent parvenir au dernier degré de sa perfection, afin qu'elle ne soit pas empêchée d'entrer dans son Paradis.

Par exemple, un écrit dans lequel se trouvent quelques bonnes lignes d'écriture, son Paradis est ceci qu'on le charge d'ornements, de dorures, et que tout ce qu'il est possible de faire dans ce genre d'ornementations on le fasse pour cette feuille de papier. C'est alors que le propriétaire de cet écrit l'a fait parvenir au plus haut degré possible de son existence. Que s'il y a un degré supérieur à celui là et que le propriétaire ne l'y fasse pas pénétrer, alors il s'est opposé à son entrée dans son Paradis et il s'expose aux récriminations lui disant : "Pourquoi, en ayant la puissance, t'es tu opposé à son bienfait ? "
Quiconque outrepasse les limites du Bayan, qu'il soit la plus haute des créatures ou la plus vile, n'a pas la Foi. Soyez attentifs, afin que quand se manifestera Celui que Dieu doit manifester, vous n'ordonniez pas contre Lui, car Lui, avant que quelqu'un se connaisse soi même, ce qui est le plus haut degré de son Paradis, ordonnera dans les limites du Bayan ; mais au moment même de Sa manifestation, personne n'aura plus le droit de lui demander pourquoi ni comment au sujet de ses ordres, car les limites du Bayan sont toutes de Lui. Donc, soyez attentifs à la manifestation, car elle aura lieu de la même façon qu'a eu lieu la descente du Bayan, mot par mot, verset par verset. Il rayonnera sur tous les habitants du royaume de son omnipotence, de la même façon que le point du Bayan au moment même où il se manifesta rayonna sur deux personnes (1) jusqu'au moment où, petit à petit, ce rayonnement arriva sur tous.

(1) Mollah Housseïn Bouchrouyéhi et Quouddous.

Soyez attentifs au début de la manifestation qui, si elle a lieu sur quelqu'un, ce quelqu'un ne soit pas réduit en cendres par la splendeur qu'il verra : car toute la nation du Bayan subsiste sur son nom, et elle verra soudain que c'était avec Lui qu'elle était nuit et jour. Pensez, en effet, qu'il en a été de même pour le point du Qoran, qu'il en était ainsi encore auparavant, jusqu'à Adam, et qu'il en sera ainsi par la suite, sans fin. Réfugiez vous en Dieu, pour ne pas être les premiers à laisser pénétrer dans vos coeurs l'idée qu'il n'est pas la vérité. Comprenez la gloire qu'il y a à être le premier croyant, même si vous le voyez seul (1). Car le témoignage de Dieu est parfait sur tous, au moment même où il est seul, si vous y réfléchissez. Ainsi aujourd'hui, la plus sublime preuve du Prophète de Dieu, qui est le Qoran, vous la voyez : elle a des croyants sans nombre. Eh bien, cette même preuve, exactement, existait au début de l'islam, et durant sept années, personne n'affirma la vérité de cet astre sublime. En tout état de cause, soyez attentifs afin de ne pas transgresser les limites du Bayan. Et ceci est aussi confirmé dans le Qoran, dans le verset :
"Ceux qui ne jugeront pas conformément t à la vérité que Dieu a fait descendre d'en haut, sont infidèles" (2).
Ou bien encore dans deux autres Versets, qui ont un sens très proche à celui là.
Cependant vous voyez combien on a outrepassé l'ordre de Dieu. Soyez donc attentifs, pour ne pas appliquer ce verset à l'ordre de celui que Dieu doit manifester, car ce que Dieu fait descendre à cette époque là, c'est ce que celui que Dieu doit manifester ordonne.

(1) Même si Celui que Dieu doit manifester est seul.
(2) Qoran V. 48.

De même ce que Dieu faisait descendre au temps du Prophète de Dieu, était le Qoran et non plus ce que Dieu avait fait descendre dans les Évangiles. Ce que Dieu a fait descendre dans le Qoran est ce qu'il fait descendre aujourd'hui dans le Bayan, et non plus ce qui est dans le Qoran.
C'est pourquoi, tous, dans leur pensée, croient agir pour Dieu alors qu'ils agissent contre Dieu (1). L'Essence éternelle est trop haute pour que puisse l'atteindre un ordre ou autre chose. Cela n'atteint que le spectacle de la Volonté primitive (le Prophète) dans sa vérité première ainsi qu'il est écrit de façon évidente dans le Qoran :
"En vérité, ceux qui croient en Toi, croient à Dieu!"
Dans tous les rangs, il en est ainsi ; l'ordre contre la Volonté Primitive est l'ordre contre Dieu (2).
Les gens de la maison (3) ont fait descendre cette question d'un degré et se la sont appliquée à eux même, dans sa seconde vérité. Le Ziarat Djam'èh Kébire (4) en est rempli ; par exemple:
"Celui qui vous connaît, connaît Dieu, et celui qui ne vous connaît pas, ne connaît pas Dieu, et celui qui est votre ennemi est l'ennemi de Dieu ".
Dieu sait combien on lit aujourd'hui chez les Chiites ce Ziarat Djam'èh : or, voilà que les imams sont revenus à la vie de ce monde et personne ne les a reconnus. C'est donc sans y rien comprendre que nuit et jour ils le lisent ! ce n'est pas que la preuve de Dieu ne soit pas parfaite.

(1) De nos jours le Qoran n'est plus le Qoran, mais le Bayan.
(2) Toujours l'affirmation de l'Inaccessibilité de l'essence de Dieu.
(3) Les imams.
(4) Du 4ème imam.

C'est ainsi qu'au moment de la manifestation du Prophète de Dieu se manifesta la promesse faite par Jésus aux Chrétiens quand le Christ a dit : "Après moi viendra Celui dont le nom sera Ahmed ".
Aujourd'hui encore, les Chrétiens sont restés sur cette promesse et en attendent la réalisation. Et tu peux en voir des millions et des millions dans les nations Européennes qui sont restés dans cette attente. C'est parce qu'ils n'ont pas réfléchi à la preuve de Dieu qu'est le Qoran, car sans cela tous, au moment de la manifestation de la promesse de Jésus, eussent vu qu'elle était manifeste. De ce fait même qu'ils sont restés ignorants, ils sont, pour l'éternité, entrés dans le feu, et, d'après eux mêmes, ils attendent dans leur religion ! O gens du Bayan, ayez pitié de vous mêmes et n'en agissez pas ainsi au moment de la manifestation de Celui que Dieu doit manifester.
En ce qui concerne les spectacles (1), l'ordre des gens de la maison leur est appliqué dans sa vérité troisième, et ils en ont ordonné de même pour ceux qui les suivent. Toute cette grandeur de Moujtéhéds que tu leur vois exercer dans la religion islamique est à cause de la parole de l'imam, sur lui soit le salut, dans un hadis très long dont le but est ceci : Celui qui nie un des oulémas nous nie nous mêmes : quiconque nie une de nos paroles nie les paroles du Prophète, quiconque nie les paroles du Prophète, nie les paroles de Dieu.
On a encore fait descendre cette question pour l'appliquer au simple croyant. Il est dit dans le hadis, commentaire de la sourate de "la Vache " : "La vérité de cette question est ceci : Quiconque rend content un croyant, c'est comme s'il me rendait content, moi, (le Prophète) et quiconque me satisfait, satisfait Dieu.

(1) Les oulémas.

Tu vois donc comme les hommes ont fait descendre de quatre degrés cette question. Dans le lieu de la Vérité, en laquelle on ne peut rien voir autre que Dieu, et au sujet de laquelle est descendu ce verset : " Se tenir en face d'elle, c'est se tenir en face de Dieu ", vois comme ils en agissent! Quelques uns, il est vrai, veulent voir dans ce verset le sens "Prophète de Dieu ", mais ceci est contraire au but recherché par Dieu, car dans le verset même le Prophète est cité. Le but (de ce verset) est le soleil de la vérité, qui est la face la plus sublime du Prophète, et dans laquelle on ne peut rien voir d'autre que Dieu.
Les rangs multipliés dans cette porte ne l'ont été que pour qu'on en saisisse le fruit, afin que personne ne reste éloigné du but. Et Dieu est le meilleur de ceux qui ordonnent.


Bayan Persan - UNITE 4 - PORTE 12

Dans l'annulation de tous les lieux vénérés de la surface de la terre.

Le résumé de cette porte est que
Dans chaque manifestation qui se manifeste d'auprès de Dieu, les lieux vénérés qui datent d'auparavant sont abrogés.
Par exemple, aujourd'hui, celui qui est dans la religion du Prophète de Dieu regarde t il les tombeaux vénérés des saints de Jésus ? Peut être n'en connaît il pas même les noms, comment donc irait il jusqu'à leurs tombes ?

Il en est de même après cette manifestation. Tous les tombeaux qui ont été élevés sur la surface de la terre sont abrogés, depuis celui du spectacle du Prophétisme (Mohammed) jusqu'à ceux de ses sectateurs.
Les tombeaux que l'on attribue aux Prophètes d'auparavant, tant à Couffa (1) que dans les autres lieux, doivent être abrogés : il en est de même pour la maison de Dieu (2). Tu vois que les gens de la religion de Moïse vont à Jérusalem, que les gens de la religion de Jésus vont à l'endroit fixé par Jésus, les gens de la religion de Mohammed vont à la Qaaba. Or la gloire n'est pas inhérente à la poussière, la vérité en est l'ordre de Dieu, quelque part qu'il se manifeste (3).
Vois, aujourd'hui, la mesure des hommes ! Comme ils vont aux tombeaux des enfants des imams parce que ceux ci ont un lien avec le Prophète et ils restent dans l'ignorance de Celui (4) qui est le Spectacle qui prouve le Prophétisme, le Vélayèt, la religion, par les versets qui descendent sur Lui. S'il en eut été autrement, ils ne l'eussent pas emprisonné sur le mont de Makou.
Ne t'étonne pas de cela et pense à la manifestation du Prophète de Dieu d'auparavant. Vois comme les gens de la religion de Jésus s'efforçaient dans leurs oeuvres religieuses, comme leurs prêtres accomplissaient des actes d'adoration dans leurs églises !

(1) Remarquez l'expression: "que l'on attribue aux "
(2) La Meqqe : le pèlerinage n'y est plus admis.
(3) Et comme cet ordre est changé, la Qaaba n'est plus qu'un amas de poussière.
(4) Le Bab.

Et ce Soleil de vérité durant sept années, sur une montagne des montagnes de la Meqqe, était entre les mains d'individus qui ne connaissaient pas sa vérité et l'ignoraient, Cependant, du moment même où il fut suscité, la vérité fut arrachée (1) de chacun des maîtres de vérité de la religion de Jésus, si ce n'est de ceux qui vinrent se mettre à son ombre.
Après la manifestation du Point du Bayan, tu vois combien de gens, chaque année, vont à la Meqqe et y accomplissent les actes du pèlerinage. Eh bien, Celui par la parole de qui la Qaaba est la Qaaba (2), est solitaire sur sa montagne et il est, en vérité, ce même Prophète de Dieu !
En effet, l'ordre de Dieu est comme le soleil. S'il se lève jusqu'à la fin qui n'aura pas de fin, ce n'est jamais qu'un seul et même soleil et tous subsistent par lui. C'est pourquoi dans chaque manifestation ultérieure, la manifestation de Dieu est plus élevée, eu égard à son spectacle, dans le rang dans lequel elle se manifeste. En effet, toutes les manifestations précédentes ont été créées par celle du Prophète de Dieu ; toutes les manifestations et celle du Prophète ont été créées pour celle du Qaém de la famille de Mohammed ; toutes les manifestations et celle du Qaém de la famille de Mohammed ont été créées par celle de Celui que Dieu doit manifester, et de même, toutes les manifestations, et celle ci, et celle de Celui que Dieu doit manifester, ont été créées par la manifestation qui suivra celle de Celui que Dieu doit manifester (3). Et il en sera ainsi sans fin, et le soleil de la Vérité se lèvera et se couchera, et pour lui il n'y a pas eu de commencement et il n'y a, il n'y aura pas de fin.

(1) Ils ne furent plus dans la Vérité.
(2) Mohammed et par conséquent moi.
(3) Ici l'affirmation que les manifestations divines doivent se succéder, est nette et claire.

Heureux celui qui comprend à chaque manifestation le but de Dieu dans cette manifestation. Non pas qu'il faille fixer ses regards sur la manifestation précédente pour rester dans l'ignorance de celle qui se présente. En effet, ce qui aujourd'hui est dans l'islam, est à cause de l'élection du Prophète de Dieu et tout ce qui a été abrogé de la religion du Christ l'a été précisément à cause de cette élection. De même dans la manifestation de Celui que Dieu doit manifester. Si vous y regardez, vous verrez que tout ce qui se trouve dans le Bayan, ne s'y trouve qu'à cause de la manifestation du maître des sept lettres.
Aujourd'hui, s'ils regardent l'origine de l'ordre, ils ne resteront pas dans l'ignorance de Celui à cause de qui les manifestations ont été élevées dans le Bayan. Auprès de chaque ordre, des âmes sans nombre dorment (1) : elles s'enorgueillissent de cet ordre et agissent suivant lui. On peut donc voir aujourd'hui que toutes ces manifestations du Bayan sont à l'ombre d'une de ses paroles. Il lui suffira de dire : Nous avons abrogé (les ordres du Bayan). Mais, il ne les abrogera pas tant qu'il n'en aura pas fait descendre de plus grands. Vois qu'il en est ainsi dans cette manifestation ci : Tant que Dieu n'a pas manifesté d'ordres plus grands que ceux de la manifestation précédente, il n'a pas annulé ceux ci (2) Dieu est puissant sur toutes choses.

(1) Ont accepté, reconnu.
(2) Ceci dément nettement les allégations de Mr de Gobineau.


Bayan Persan - UNITE 4 - PORTE 13

Au sujet de l'élévation de dix neuf lieux vénérés. Il est interdit au possesseur d'un des lieux vénérés sur la surface de la terre, de dépenser le produit de ce lieu pour autre chose que ce lieu même.

Le résumé de cette porte est que :
Il ne doit pas rester caché qu'il n'y a ni jour ni nuit, sans que les spectacles vrais et non vrais qui étaient dans tous les mondes, ne soient cachés ou évidents au haut de cette terre. Tous les esprits humains, depuis Adam, jusqu'à aujourd'hui, sortent dans la forme humaine (2) ; de même les formes non croyantes sont châtiées dans les formes du feu. Cependant, à l'époque de chaque manifestation, un ordre spécial est manifesté et tous lui doivent obéissance. Après le coucher (de ce soleil de vérité) cet ordre s'élève jusqu'à la manifestation suivante dans son intime (3).

(1) Bayan arabe = toutes les coupoles qui sont sur la surface de la terre, supprimez les et dépensez la somme ainsi acquise dans une coupole d'unité.
(2) Les commentateurs Babis expliquent que cette phrase est la condamnation de la métempsycose. Soit, mais cela n'indique que très vaguement, peut être, même pas du tout, la résurrection comme l'entendent les musulmans.
(3) Cela veut il dire qu'un autre ordre est contenu dans l'intimité de la manifestation suivante ? ou bien faut il prendre " mourtéfé " dans son second sens et dire qu'après le coucher du soleil de la vérité l'ordre est annulé et reste dans l'intime de la religion jusqu'à la manifestation suivante où Il se manifeste de nouveau ?

Dans cette manifestation du Bayan, Dieu n'a pas aimé à voir de lieux vénérés élevés si ce n'est les lieux vénérés de Mohammed et de sa famille et ceux des portes directrices qui, dans cette manifestation, sont interprétés par les lettres de l'Unité (1) afin de voir les dix neuf tombeaux élevés. Les tombeaux des autres prophètes, des sincères, des témoins, des croyants dont le coeur était et est le lieu du nom et des similitudes, sont à l'ombre de ces dix neuf afin que l'ordre ne devienne pas pénible pour les hommes, de façon à ce qu'il soit facile de les compter tous. Ils sont comptés, aux yeux de Dieu et des savants comme des multiplications de cette unité (2).
Heureux celui qui est prêt à élever ces lieux vénérés, qui sont le lieu de descente des anges des cieux et de la terre et de ce qu'il y a entre eux. Dieu a décidé qu'ils doivent être élevés, et ils le seront. Il n'y a pas d'échappatoire à la volonté divine, car elle est toute puissante sur les contingences et s'y manifeste sur toutes choses. Heureux Celui qui est le canal par lequel se manifeste la Volonté ; car c'est lui le meilleur des gardiens des limites de Dieu dans le Bayan. Dieu a promis que pour chaque miscal d'or (qu'il dépenserait) il lui donnerait en échange deux mille miscals et lui donnerait tout ce qui le pourrait contenter. Dieu est puissant sur toutes choses!
Aujourd'hui, tout ce qui est lieu vénéré sur la surface de la terre, il n'est permis à personne d'en dépenser (le produit) si ce n'est pour ce lieu vénéré élevé, car cela appartient à ce lieu vénéré même.

(1) Ce n'est donc plus le tombeau de Mohammed à Médine, mais son nouveau tombeau, résultat de sa nouvelle vie sous le nom de Mollah Hosseïn Bouchrouyéhi.
(2) Il y a là une protestation contre l'effroyable abus des imams zadés.

A moins qu'au jour de la manifestation du Soleil de la Vérité il ne soit permis d'autre façon, car c'est Lui (1) l'ordre de Dieu au sujet de chaque chose. Mais jusqu'à aujourd'hui, où il n'a pas été manifesté, il n'y a pas d'autre ordre que celui ci. Pour la suite, Dieu était et est plus savant sur ce qui aura lieu. Celui à qui incombent des devoirs n'a pas, avant la manifestation, les devoirs qui lui incombent par la suite. Dieu est le plus savant sui, toutes choses.

(1) Celui que Dieu doit manifester.


Bayan Persan - UNITE 4 - PORTE 14

Si quelqu'un se réfugie en ces tombeaux, il faut qu'il soit conservé et pardonné comme Dieu lui pardonne.

Le résumé de cette Porte est que :
Quiconque va se réfugier aux tombeaux des Lettres de l'Unité, il est de droit que les hommes lui y donnent refuge, car celte étendue (1), sur toute la surface du globe, est le spectacle de Dieu, qui donne refuge à tous, alors que personne ne lui peut donner refuge.
Le jour de la manifestation de Celui que Dieu doit manifester, qui est le jour du jugement de cette manifestation (2), il faut que tous se réfugient auprès des Lettres de l'Unité, afin de trouver le refuge contre la mort de ce jour là : la mort à la foi et non la mort matérielle.

(1) Cette étendue de terre qui renferme le tombeau.
(2) Suivant certains commentateurs, cela voudrait dire : il faut que Celui que Dieu doit manifester se réfugie auprès des dix neuf Lettres de l'Unité ; mais je n'admets pas ce sens.

Tous, en effet, agissent pour se rapprocher de Dieu. Si ce jour là, ils ne se réfugient pas en la face divine, ils vont tous à l'ombre (de la parole). " Toutes choses mourront. " S'il y a, à ce moment, un homme perspicace sur la surface de la terre, il donnera tout ce qui est sur la surface de la terre pour ne pas aller dans la négation et entrer dans l'affirmation : car c'est là le fruit de la créature humaine, de ne pas devenir soudain vaine et nulle.
Ce n'est pas que se réfugier en eux soit aller (1) à leurs tombeaux et les mentionner, ainsi qu'au siècle du Qoran tous les hommes allaient à leurs tombeaux et les mentionnaient nuit et jour et, le jour où ils se sont manifestés (2) avec ce témoignage sur lequel s'appuie leur religion, le jour où ils ont accepté le devoir de faire parvenir à tous la nouvelle du Prophétisme du Point du Bayan, ils sont (les musulmans) restés dans leur ignorance à cause des choses de ce monde, si bien qu'il arriva ce qui arriva.
Aujourd'hui tous, dans l'islam, agissent conformément aux paroles d'avant (du Qoran) et les voilà qui lancent des sentences contre ceux qui les ont prononcées. Si encore, ils se contentaient de cela, il n'eut pas été donné d'ordres contre eux ; mais voilà que des millions et des millions sont dépensés sous le nom de téaziés pour le seigneur des confesseurs, et pour Celui qui est plus haut que lui ils ont fait ce qu'ils ont fait. Voilà la mesure de cette créature mensongère : il est dommage, même, d'employer le mot mensongère vis à vis d'elle.
Ils agissent sous le nom de l'islam mais contre le spectacle de l'islam, qui est le Prophète de Dieu.

(1) En pèlerinage.
(2) Ces 19 personnages.

Ils ont fait ce qu'ils ont fait ! Donc, ô gens perspicaces, étonnez vous et regardez dans la religion de Dieu.
Ce qu'ils font, ils le font soi disant pour Dieu, mais ils agissent contre le Spectacle, alors qu'un ordre contre Lui est un ordre contre Dieu. Ils ne le savent pas et ils sortent de la religion, alors qu'ils s'imaginent être au plus haut degré de la minutie et de la lutte.
Si vous établissez comme règle, ô gens du Bayan, de ne faire contre personne ce qui ne vous plairait pas pour vous mêmes, il se peut qu'au jour de la manifestation vous n'agissiez pas contre les Lettres du vivant, si du moins vous ne prenez pas parti pour elles.
Regardez les récompenses attachées aux sourates du Qoran suivant, racontent ils, le dire de leurs propres imams, et les récompenses attachées aux prières : au jour du jugement, ils ressuscitent à l'ombre de Mohammed et de sa famille C'est là la meilleure loi que les témoins de Dieu aient donnée pour leurs saints ; et la meilleure des récompenses qu'ils leur puissent promettre. Donc, gloire à Dieu, qui a suscité le jour du jugement ! Ils sont venus, et, dans la route de l'assentiment, ils ont vu ce qu'ils ont vu des Paroles de son unité ; ils lisent encore actuellement le Qoran (1) et les prières, dans l'espoir des récompenses qui sont attachées à cet acte.
Que cela ne t'étonne pas; vois : la nation de Jésus attend la réalisation de la promesse de Jésus ; " il viendra celui dont le nom sera Ahmed " ! Nuit et jour ils pleurent dans l'espoir de sa manifestation, et cependant il est venu, et 1270 ans ont passé' depuis son jugement, et eux, ils attendent toujours !
Ayez pitié de vous mêmes ! ne donnez pas vos oeuvres au vent.

(1) Ceux qui n'ont pas donné leur assentiment.

Rendez vos âmes des âmes telles que si vous ne prenez pas parti pour quelqu'un, vous ne soyez pas au moins contre Lui. C'est là la voie du salut dans ce monde et dans l'autre, si vous agissez. Aucune manifestation n'a lieu, sans que le spectacle de cette manifestation ne donne la perfection des conseils à sa nation. Il se peut ainsi qu'au jour de la moisson, qui est la manifestation suivante, ils ne soient pas anéantis. Jusqu'à aujourd'hui ce fruit n'a pas été cueilli par eux (1). Il se peut qu'au siècle du Bayan vous mêmes, au milieu d'entre les nations, vous vous enorgueillissiez au jour du jugement. Car au jour de Celui que Dieu doit manifester ceux qui ont été créés depuis le jour d'Adam jusqu'à ce jour là, peut être même les mondes d'avant Adam et les mondes d'après, leur contingences sont là en ce jour. Eh bien, enorgueillissez vous au milieu des nations par votre foi en lui ; mais si l'un d'entre vous en reste ignorant, vous serez la plus vile des nations à ses yeux, Si vous atteignez le fruit de votre existence, vous serez les plus précieux des êtres à ses yeux. Lui même, et ce qui s'est manifesté de Lui, jusqu'au jour du jugement dernier, ne le déshonorez pas.
Voici le but (le sens) de ce que vous avez entendu dire qu'au jour du jugement tout le monde sera prévenu de l'ordre qui aura lieu : Toutes les vérités des créatures ce jour là, croient à cette manifestation et jusqu'à la manifestation suivante, l'ordre qui a eu lieu, tous le lisent, le voient et agissent conformément à lui. Par exemple, la mention d'Abou Laab dans le Qoran : du jour même de la descente du verset où il est question de lui, jusqu'à aujourd'hui, quiconque l'a lu demeure témoin de sa qualité de mauvaise créature : c'est là le déshonneur.

(1) Les chrétiens.

Regardez et vous pourrez voir facilement combien de matins dans sa vie il est resté ignorant de Dieu, et qu'il est déshonoré aux yeux de quiconque lit le Qoran, même à ses propres yeux, et il est ainsi encore vivant (dans son retour) dans son feu. C'est là le sens de cette parole : "On entend l'ordre de jugement."
Donc, ô gens perspicaces, attendez et craignez la punition et le châtiment de Dieu.


Bayan Persan - UNITE 4 - PORTE 15

Il n'est permis à personne d'empêcher quelqu'un d'aller se réfugier en ces tombeaux.

Le résumé de cette porte est que :
Si quelqu'un veut se réfugier dans ces lieux vénérés, il n'est permis à personne de s'opposer à son dessein. Sur lui est annulée la puissance de qui que ce soit. Si cette personne est douée de pudeur et se réfugie chez elle même (en disant, je me réfugie à tel endroit) on doit la considérer comme réfugiée (2). Par exemple, si quelqu'un se trouve à l'orient de la terre et se réfugie en un autre lieu en invoquant le droit de refuge, cela doit être accepté à cause du respect dû à là hauteur et à la grandeur de Dieu dans cette religion. En vérité, Dieu est le meilleur des refuges et des aides.

(1) Bayan Arabe: et avant que lui se manifeste, s'ils se réfugient chez moi, ne les empêchez pas.
(2) Au tombeau même du saint qu'elle invoque ainsi.


Bayan Persan - UNITE 4 - PORTE 16

Au sujet de la maison interdite.

Le résumé de cette porte est que :
De toute éternité passée, il n'y a jamais eu de lieu fixe (1) pour Dieu et, de toute éternité à venir il n'y en aura pas.
Dans chaque manifestation de la Volonté, chaque terrain qu'elle s'attribue, devient la maison de Dieu et le lieu autour duquel tournent les anges des cieux et les hommes de la terre.
Tous tournent autour de son ordre qui se manifeste dans cette poussière (2). Si cette vénération s'adressait à l'être même de cette poussière, il faudrait que jamais dans l'éternité passée ou dans l'éternité future le lieu d'adoration n'eut été changé.
Il est cependant évident, pour les gens de coeur, que cette poussière est comme l'ordre et que cet ordre est comme le soleil. Si, jusqu'au sans fin, change le lieu de la maison (de Dieu) et n'est jamais qu'une maison. C'est pourquoi le changement de lieu de cette maison (de Dieu) est comme la manifestation de la Volonté par rapport, à la manifestation suivante. En dehors de ces variations, cette môme partie de la terre qui a été attribuée à Dieu, du temps d'Adam, est celle même qui lui est attribuée aujourd'hui : cet ordre même qui visait alors cette partie de terre est aujourd'hui, le même ordre (3).

(1) De séjour.
(2) C'est à cause de l'ordre de cette Volonté Primitive représenté pas cette matière dont est construite cette maison, que les hommes tournent autour d'elle, sinon elle n'est que de la poussière.
(3) Qui concerne la maison natale du Bab sise à Chiraz.

En vérité, c'est le lieu où s'élève Celui que Dieu doit manifester, qui est exactement la maison de Celui qui s'est manifesté, la Qaaba.
Les limites en sont le nom de Dieu en mètre (1), tant en longueur qu'en largeur et les murs qui la bornent ne sont pas compris dans cette mesure. Et si les croyants le pouvaient faire il eut été ordonné par Dieu que du niveau de l'eau jusqu'à la hauteur (2) on remplisse tout l'espace avec des diamants et qu'on mette à la place de la terre de l'élixir et de l'eau du parfum rouge. Mais, comme cette puissance n'a pas été vue, de quelque façon qu'on l'élève, ce sera sincère et vrai. Mais si l'on en couvre l'extérieur et l'intérieur de morceaux de miroirs, cela sera plus proche de la pureté que de toute autre façon usitée aujourd'hui parmi les architectes.
Dans fa terre de Fa (3) se trouve une mosquée, au milieu de laquelle s'élève une construction semblable à la Qaaba (4). Cela n'a été construit que pour que ce soit un signe pour cette terre avant la manifestation de l'ordre de Dieu dans l'élévation de la maison dans cette terre (5). Heureux celui qui adore Dieu dans cette terre là : en vérité, nous aussi nous y avons, adoré Dieu et là nous avons prié pour celui qui a élevé cette construction. Dieu récompense ceux qui agissent bien et se souvient de ceux qui se souviennent de Lui, même dans les petites choses, En vérité, Dieu est le meilleur de ceux qui se souviennent.

(1) 36 mètres.
(2) À laquelle doit atteindre le monument.
(3) Chiraz.
(4) Il s'agit ici de là Mesdjèd Djam'èh de Chiraz.
(5) Cela était un avertissement que Chiraz devait devenir la Meqqe nouvelle.

Cet ordre de la maison n'a été donné que pour que, de cette maison, les argumentateurs puissent argumenter sur la maison de l'Unité de la prière (1), du tahalil (2) du temdjid (3), du tekbir (4).
Qu'ils élèvent donc cette maison et regardent dans les spectacles, afin qu'au moment de la manifestation de Celui que Dieu doit manifester, ils ne deviennent pas ignorants de Celui qui a authentifié la maison. C'est ce même arbre de vérité qui, il y a 1270 ans, a ordonné le pèlerinage, et aucune année ne passe sans que 70,000 personnes n'aillent tourner autour de la Qaaba. Mais, depuis le moment de la manifestation de Celui qui a créé la maison, vois combien de temps s'est écoulé et personne encore n'a compris son but et n'a recueilli sa moisson (5). Et cependant la maison de Dieu est le coeur des croyants en lui, qui sont les croyants en Celui que Dieu doit manifester.
Aujourd'hui ce sont les croyants au Bayan, qui agissent suivant ce qui est descendu dans le Qoran et non pas les croyants au Qoran (6). Si les hommes tournaient autour de la maison de vérité, l'ordre de tourner autour de la maison (de poussière) n'eut pas été donné. Du moment qu'ils ne l'on pas fait, s'est trouvé placé sur le cou des créatures l'ordre de tourner autour de la maison (7) qui est attribuée à Dieu, afin qu'elles connaissent leur mesure et ne l'ignorent pas au jour de Sa manifestation.

(1) Acte de dire Soubhan Allah.
(2) Acte de dire Il n'y a pas d'autre dieu que Dieu.
(3) Acte de dire El hamdou.
(4) Acte de dire Allahou Akber.
(5) Personne ne va en pèlerinage à Chiraz.
(6) Les vrais Qoranis sont devenus Bayanis, ceux qui se sont arrêtés au Qoran sont des infidèles.
(7) Ce passage donne l'explication de beaucoup d'ordres contenus dans le Bayan : il vaut mieux tourner autour de la maison idéale de vérité que de tourner autour de la Qaaba, et certes, celui qui le fait peut, en termes absolus, s'abstenir du pèlerinage. Il en est de même pour les carrés à remplir des noms de Dieu et autres actes de ce genre que nous rencontrerons par la suite.

C'est là le fruit du pèlerinage fait dans sa route. Il se pouvait qu'à cause de cet ordre (de pèlerinage) au jour de Sa manifestation, ils Lui témoignassent de la vénération.
Dans le siècle du Qoran le fruit n'en a pas été pris, car il y a 70.000 personnes qui tournent autour de la Qaaba, et Celui qui l'a créée est au haut du mont de Makou et n'a qu'un seul compagnon. Comment, dès lors, le fruit aurait il été cueilli ? Et cependant, il eut été digne, qu'au moment même de Sa manifestation, tous les croyants au Qoran, du moment que sur son ordre ils tournent ainsi autour, d'une maison de poussière, vinssent sans fin tourner autour de son ordre, au moment même de sa manifestation. Et voilà que cette lettre Chine (1), qui est allée à pied jusqu'à Sa maison, rend contre lui des sentences de ce genre. Ceux qui ont dépensé leurs biens dans la route de Sa maison, veulent lui disputer le morceau de terre sur lequel il réside. Voilà la mesure de la créature qui éternellement a agi et agit sans intelligence et qui, au jour de la moisson, semble devenir un cadavre et ils ne comprennent rien du but de Dieu dans les ordres qu'il donne.

(1) Allusion à Cheikh Houssein surnommé Chimr. On sait que Chimr est le nom de l'assassin de l'Imam Houssein.

Revenez à vous mêmes ô gens du Bayan. Soyez attentifs à la manifestation du Créateur de la maison, car Il se glorifiera du nombre de ceux qui tournent autour de Sa maison. Dans Son intimité, il les voit, il fait descendre sur eux le pardon si, dans la route du pèlerinage, ils ont bien agi les uns à l'égard des autres.
C'est ainsi que moi même, j'ai vu dans le voyage de la Meqqe, un personnage qui dépensait des sommes considérables, mais hésitait devant la dépense d'un verre d'eau pour son compagnon de route qui habitait avec lui. Cela se passait sur le bateau, et l'eau y était rare, de telle sorte que moi même, dans le voyage de Bouchir à Mascat, qui dura douze jours pendant lesquels on ne put faire d'eau, je dus me contenter de citrons doux (1).
Soyez attentifs ! Dans aucun état, ne tourmentez qui que ce soit, car le coeur des croyants est plus près de Dieu qu'une maison de poussière: cherchez à vous rapprocher de Dieu dans sa maison, car la prière est accueillie.
Quiconque dépense un carat dans la route de Dieu, et connaît le Maître de la Maison, mille lui seront donnés en échange dans ce bas monde. Quiconque a la possibilité de se mettre en route (pour le pèlerinage) sans que, dans son voyage, il puisse lui arriver de tourment, et ne le fait pas, il est au moment de sa mort, comme celui qui meurt, croyant au livre précédent.
Rien n'est plus important dans la route du pèlerinage que d'acquérir des qualités, de façon que celui qui fait le pèlerinage avec quelqu'un ne voit (ni n'occasionne) de tourment, ainsi que je l'ai vu dans la route de la Meqqe.

(1) Moudouuni.

J'y ai vu des actes plus vils qu'aucun acte aux yeux de Dieu, et qui étaient cause que la bonne action qu'ils faisaient (en allant en pèlerinage) était vaine. C'était des disputes entre pèlerins ! En tout état de cause des disputes de ce genre sont interdites.
La route des croyants, n'était et n'est autre que la science, la patience, la pudeur, la résignation. Vraiment la maison de Dieu n'a pas besoin de pareilles gens (1) pour venir tourner autour d'elle ! Soyez donc attentifs, car la religion de Dieu est plus vaste que toute chose.
Celui dont le séjour est séparé de la maison de Dieu par la mer, est libéré (par ce fait même) du pèlerinage (2). S'il a le moyen de l'accomplir, cependant, qu'il donne le montant de ce voyage à un croyant, parmi ses parents (3) : alors il sera réellement pardonné par Dieu et son pèlerinage est ainsi accepté par Dieu, comme s'il avait eu lieu.
Cet ordre n'a été donné que pour éviter des tourments à celui qui veut venir à la maison de Dieu, car on ne, peut imaginer sur mer rien autre chose que la gêne : on n'y peut avoir tous les objets nécessaires comme pour un voyage sur terre. Si un négociant se refuse à s'embarquer quand il peut le faire, cela est mieux dans cette religion pour sa tranquillité d'esprit; mais s'il ne le peut il est libre de le faire, pour ne pas troubler l'ordre du monde.
Les gens de mer sont bien forcés (d'y vivre) mais, par leurs actions ils se rapprochent davantage de Dieu, et Dieu récompense les bonnes actions faites tant sur terre que sur mer, mais il double les récompenses de celles accomplies par un de ses esclaves sur mer à cause que leur travail est plus pénible.

(1) Ceux que j'ai vus.
(2) La Bab avait horreur de la mer.
(3) Il n'est pas indiqué que ce parent doive faire ce pèlerinage à la place de celui qui donne.

Cela, bien entendu, à la condition qu'ils soient de la religion de Dieu et agissent entre eux, suivant les lois de l'amour du prochain. Dieu récompense les bonnes actions.
Il est dit que, pour le souverain dans l'empire duquel se trouve la maison de Dieu, il est digne pour tous les souverains d'établir dans les frontières de leur pays, dans toutes ses parties et d'un bout à l'autre, des gens (spécialement chargés) de faire parvenir les nouvelles et les lettres d'un côté à un autre, ainsi que cela est organisé dans la plus haute perfection aux pays des Européens. On est avisé ainsi en quelques nuits et en quelques jours des nouvelles qui exigeraient plusieurs mois (pour parvenir).
Mais que cette organisation soit universelle, afin que tous puissent, par ce moyen, acquérir des nouvelles. Celui que Dieu doit manifester se manifestera certainement et si, dans le pays où il se manifestera, les moyens d'apprendre les nouvelles et de recevoir les lettres sont en usage pour tous les esclaves de Dieu, ceux ci seront plus vite honorés de la gloire d'être guidés. Or, si quelqu'un apprend la nouvelle de la manifestation un millième de seconde plus tôt et donne immédiatement sa foi, cela vaut mieux pour lui que d'être possesseur de tout ce qu'il y a sur la surface de la terre et de le dépenser sur la route de Dieu. C'est pourquoi cet ordre (1) a été donné. Il se peut qu'au jour où se manifestera cet astre sublime, les moyens, par ses esclaves, soient organisés pour qu'ils parviennent rapidement à l'honneur d'être guidés.

(1) D'organiser les postes.

Mais tant que cette organisation ne sera pas universelle, cette rapidité de transmission ne peut être obtenue pour les serviteurs, à moins qu'ils n'aient à leur disposition toutes les routes pour les acquérir. Car enfin aujourd'hui, il existe bien des courriers auprès des grands fonctionnaires, mais à quoi cela peut il servir aux humbles qui n'ont pas les moyens de, s'en servir.
Il est convenable pour chaque souverain qu'il soit prévenu de ce qui se passe dans toutes les parties de son empire et qu'il y ait un moyen pour tous à acquérir ces nouvelles, de telle façon que le plus humble des esclaves, à l'apparition de cet astre sublime, du coin le plus éloigné de la terre, puisse arriver immédiatement à la connaissance de ce Soleil guide, et cela à cause de l'ordre qui existe dans le Pays.
Dieu aime ceux qui maintiennent l'ordre.


Bayan Persan - UNITE 4 - PORTE 17

Il n'est pas permis de vendre les environs immédiats de la maison de Dieu. Celui qui, dans ses environs immédiats, veut, pour elle, construire de belles dépendances, peut prendre de force le terrain à son propriétaire, même si celui ci n'est pas satisfait. Dieu est Plus digne de posséder ce terrain que celui qui en est propriétaire pour quelques années.

Le résumé de cette porte est que :
Chaque maître de puissance qui voudra élever la maison (de Dieu), ou bien qui voudra, à ses alentours immédiats, construire la Mesdjidel Haram, personne n'a le droit de lui objecter son droit de propriété, car le possesseur de toutes choses, par lui même, est Dieu ; et certes, c'est Dieu qui a le plus de droit sur sa propriété pour sa propre maison.

(1) Bayan Arabe : Les environs de la Maison et de la Mosquée appartiennent à Dieu. Que les propriétaires des environs de la mosquée agissent, chacun suivant sa force.

C'est là l'ordre de Dieu, même si celui qui a voulu objecter son droit est furieux. Dans son mécontentement doit résider le contentement de Dieu, car c'est à lui (propriétaire) à se contenter de ce que Dieu lui ordonne. Car c'est Dieu qui l'a créé, et comment peut il prétendre à une propriété aux yeux de son Créateur.
Dieu aime ceux qui le craignent.


Bayan Persan - UNITE 4 - PORTE 18

Il n'est pas permis d'aller à la maison de Dieu si ce n'est avec le pouvoir de le faire de façon à ce que le pèlerin ne rencontre pas de tourments sur sa route, Après son arrivée à la maison de Dieu, il doit donner quatre miscals d'or à ceux qui sont au service de la première, de la deuxième, de la troisième et de la quatrième colonnes de la maison de Dieu, afin que ceux ci se partagent ces quatre miscals. Il n'est pas permis à ces serviteurs de réclamer ces quatre miscals et le pèlerin lui même doit les leur donner. Ne sont pas soumis à ce don en argent l'esclave, le serviteur, les enfants, ceux qui ont été volés en route (1), ceux qui n'ont pas le pouvoir de donner cette somme.

Le résumé de cette porte est que :
L'ordre d'accomplir le pèlerinage n'a été donné que pour que ceux qui se dirigent vers Lui (Dieu) jouissent sur Sa route de Son contentement.

(1) Accident survenu au Bab, au cours de son pèlerinage.

Ce devoir a été annulé pour ceux qui ne sont pas riches, afin que ceux ci ne soient pas tourmentés sur Sa route.
Le pèlerinage est obligatoire pour un chacun, une fois en sa vie, afin qu'il ne lui soit pas pénible.
Acheter le pèlerinage pour un mort est interdit de façon que, tous, au moment de la manifestation de la vérité, bénéficient de la vue de leur Seigneur par eux mêmes; puis quand il est caché (1), ils bénéficient de la vue du lieu où il résidait à sa manifestation précédente.
Si le pèlerinage est devenu obligatoire pour quelqu'un, qu'il n'ait pu envoyer quelqu'un en son lieu et place et que la mort le saisisse : s'il était dans le dessein de partir et qu'il n'ait pu le faire, c'est à Dieu à le récompenser de la meilleure des récompenses et à le faire entrer, par le plus suprême de ses dons, dans le Paradis (2).
Ce devoir (de pèlerinage) n'incombe pas aux femmes afin qu'elles ne se heurtent pas aux difficultés de la route.
Il est permis à ceux qui demeurent sur la terre même de la maison ou dans les environs, d'accomplir les cérémonies du pèlerinage chaque année, car les difficultés qui existent pour les autres n'existent pas pour eux. Quelle est, d'ailleurs, la personne habitant la terre du haram de Dieu, qui ne consente pas à tourner autour de la maison.
Il est permis aux pèlerins de donner quatre miscals Bayanis d'or, c'est à dire 19 nokhouds au miscal, aux 19 serviteurs qui se tiennent sur leurs sièges, autour de la maison, et qui, tous les dix neuf, sur l'ordre du Qaem, se tiennent sur la colonne du tesbih, démontrant ainsi la manifestation du Point du Bayan.

(1) C'est à dire quand le Maître de la Vérité est mort.
(2) L'intention est réputée pour le fait.

Il leur est ordonné à eux (1) qu'ils aient la plus grande déférence pour les pèlerins qui visitent la maison de Dieu. Il leur est interdit de réclamer le cadeau de leur ami (2). Agir ainsi est plus proche de la grandeur et de l'élévation.
Ces dix neuf personnages doivent se partager également, une fois par année, ce cadeau de Dieu et remercier leur bien aimé.
En ce qui concerne les soies dont il est question dans le texte arabe et les sièges élevés de couleurs diverses, telles que le blanc pour la première colonne, le jaune pour la seconde, la verte pour la troisième, et la rouge pour la quatrième, qu'ils s'assoient dessus (3) avec des qualités et des façons d'agir agréables et convenables de sorte que, à cause de leur attitude, ressorte tant la grandeur des pèlerins que celle des serviteurs. En ce qui concerne les ustensiles devant contenir l'eau, une seule couleur doit être employée (4), car dans tous il y a des secrets sans nombre aux yeux des gens de vérité, et tous sont pour préparer la manifestation de Celui que Dieu doit manifester.
Au moment même de Sa manifestation, les pèlerins n'ont plus à faire de pèlerinage si ce n'est vers Lui ; pour les gardiens de la maison il n'est plus de garde que la Sienne, et pour les serviteurs des dix neuf sièges, il n'y a plus de service si ce n'est Son service: sur aucune des obligations religieuses il n'y a plus d'ordre que Son ordre.

(1) Les serviteurs.
(2) Que leur ami leur fait ici en ordonnant qu'on leur donne ces quatre miscals.
(3) Sur des tapis de soie de diverses couleurs.
(4) A moins que cela ne veuille dire " les ustensiles dont ils se servent, doivent être au nombre de 19 ". Le texte est extrêmement obscur et doit présenter des lacunes.

Voilà le but, si quelqu'un peut le comprendre.
Remise est faite des quatre miscals d'or à ceux qui n'ont pas le pouvoir de les donner, aux esclaves, aux serviteurs, aux enfants, à ceux qui ont été volés sur la route, et cela par son bienfait et sa miséricorde. C'est aussi pour que ce soit un modèle pour ceux qui ont à accomplir un devoir au moment de ce devoir. Car tous ces ordres sont, aux yeux de Celui qui les a fait descendre entre le qâf et le noun (1). Peut être quelqu'un en saisira t il le fruit au jour de la manifestation de Celui qui les a fait descendre.
A chaque époque pour les gardiens de la maison de vérité (2) il y avait et il y a des créatures bénies (3) qui regardent dans la science de l'intime de l'intime (4) ; ils la comprennent et elle est apparente dans la quatrième colonne (5), de même qu'elle est manifeste dans la première colonne (6).

(1) On ne doit les accomplir que si on le peut.
(2) Ou de l'arbre de vérité.
(3) Les dix huit lettres du vivant.
(4) Il y a trois degrés de science : 1° la science "Zaher " ou des apparences, 2° la science "Baten " ou science intime, 3° la science "Baten Baten " ou science de l'intime de l'intime. La science " zaher " est ce que le vulgaire comprend également, le "baten" est compris par une élite de choix, le " baten baten " par l'arbre même de vérité.
(5) Colonne des portes.
(6) Celle de l'arbre de vérité. Il s'en suit donc que l'existence de la quatrième colonne tient à celle de la première et que l'existence de celle ci tient à celle de la quatrième.

Et c'est pour cette quatrième colonne qu'existe la maison de vérité (1). Et sur cette quatrième colonne a passé, en jours et en nuits, le nombre de huit unités (2). L'élévation de la maison est pour sa grandeur: sur les épaules de tous était confirmée cette grandeur auparavant et elle le sera par la suite (3).
En effet, si le Soleil de Vérité ne s'était pas manifesté, les dix huit lettres du Vivant n'existeraient pas: mais si celles ci n'existaient pas, comment se pourrait manifester ce Soleil. C'est là exactement le même raisonnement que celui des lettres du Bism illah.

(1) Cette quatrième colonne qui est, comme nous l'avons dit, celle des portes ou lettres du vivant, indique ici d'une façon plus particulière celui qui en est l'origine même, c'est à dire le premier croyant, le Bouchrouyéhi.
(2) Huit mois de dix neuf jours. Je pense que cela veut dire il y a huit mois de dix neuf jours que Mollah Housseïn a donné sa foi, au moment où moi j'écris ces lignes. D'autre part, il est évident que le Bayan a été codifié beaucoup plus tard que cela, quand la Bab était à Makou. Il n'y a pas là contradiction, mais simplement une prouve très nette de la vérité de ce que j'ai toujours pensé: c'est que, an réalité, le Bayan, il est tout entier contenu dans la vie entière du Bab. Certains ordres (portes) avaient été donnés quand le besoin s'en était fait sentir, mais ce fut à Makou qu'ont lieu le travail de récolement et d'arrangement définitif. Je ne pense pas qu'il s'agisse là de la parole que cite Baha Oullah dans son épître au fils du Loups. D'ailleurs le texte devrait porter " Et dans l'année 9 vous serez en présence de notre Seigneur." Je suppose cette traduction au lieu de celle qui nous est donnée parce que c'est celle constamment employée tant dans le Qoran que dans le Bayan.
(3) C'est à dire qu'il est du devoir strict de tous de la reconnaître, comme, par exemple, l'ont reconnue ceux qui ont cru en Mohammed, et, mieux encore, ceux qui reconnaissent dans le premier croyant actuel, Mollah Housseïn le Mohammed d'autrefois.

Et personne n'existe qui n'ait sur sa nuque cet ordre de Dieu et ne soit humble pour la première vérité et les spectacles du Vivant, et cela depuis le jour d'Adam jusqu'à aujourd'hui. Même la personne qui reste dans l'ignorance du lever de la Vérité, c'est sur son ordre que nuit et jour elle se prosterne, et depuis le commencement de sa vie, jusqu'à sa fin, elle est dans la ligne de son obéissance et elle ne le sait pas elle même, cette personne fut elle parmi les plus hautes créatures ou les plus basses. Par exemple, si "la nation de Jésus ne s'est pas prosternée devant le Prophète de Dieu, du moins l'ordre que Jésus leur avait imposé était cette prosternation même devant le Prophète de Dieu, car la manifestation de Jésus à son époque, n'était autre que la manifestation même de la Vérité. Regarde qu'il en est ainsi avant et après. Dans aucun rang, pour aucune chose, la qualité de chose n'existait et n'existe que pour que, par cette qualité de chose, elle se prosterne, s'humilie, se fasse petite, se dévoue pour le Point de la Vérité et le mentionne. De toute éternité Dieu est adoré par elle, mais elle même ne le comprend pas, car si elle le connaissait, elle se séparerait complètement d'elle même pour aller vers lui. Ainsi les personnes qui ont connu le Prophète de Dieu, comme elles lui ont donné leur foi, et celles qui ne l'ont pas connu, comme elles sont restées dans le feu de l'ignorance.
Imagine toi qu'il en est de même avant avant et de même après après. C'est là la grandeur de Dieu que tous se glorifient de l'adorer, s'Il l'accepte. Et cependant Il ne l'accepte que des élus. Mille deux cent soixante et dix ans ont passé depuis que Mohammed a été suscité et chaque année des foules innombrables ont tourné autour de la maison Qaaba.

Dans la dernière année, le Créateur (le Bab) de la maison est allé lui même en pèlerinage. Gloire à Dieu ! il vit, que de chaque secte, des troupes nombreuses étaient venues. Personne ne le connut, mais lui les connut tous car ils agissaient et agissent sous le pouvoir de sa parole d'auparavant.
Celui qui le connut et qui fit le pèlerinage avec lui (1) est celui là même sur lequel huit unités ont passées et Dieu l'honora auprès de ses anges au plus haut des cieux à cause de la façon dont il s'était séparé de tous, et son acte d'être sans reproche dans le contentement de Dieu. Ce n'est pas qu'une grâce spéciale lui ait été accordée car cette grâce a été accordée à tous. Mais tous sont dans l'ignorance de cette grâce, car dans cette année même (2) la manifestation du Livre du commentaire de la Sourate de Joseph parvint à tous. Or quand ils regardèrent ils Le virent (3) sans compagnon et ils reculèrent. Ils ne réfléchissaient pas que ce Qoran, qui a actuellement tant de croyants, resta durant sept années parmi les Arabes sans avoir en apparence aucun croyant, si ce n'est Ali. Celui ci (4) ne regarda pas la qualité de la preuve et fut convaincu, sans se préoccuper de savoir si quelqu'un avait déjà vu. C'est ainsi que Dieu, au jour du jugement, interroge un chacun suivant ce que celui ci a compris et non suivant qu'il ait imité tel ou tel. Combien y a t il de personnes qui, à la seule audition des versets, s'inclinent et reconnaissent la vérité, sans s'occuper de suivre tel ou tel ? Tous sont par eux mêmes responsables de leurs devoirs et non par autrui.

(1) Mollah Houssein.
(2) L'année du pèlerinage.
(3) Le Bab.
(4) C'est à dire soit Bouchronéjehi à l'époque actuelle, soit Ali à l'époque de Mohammed.

À la manifestation de Celui que Dieu doit manifester, les plus hauts des oulémas sont égaux aux plus basses des créatures, en ce qui concerne l'ordre : combien d'humbles croiront, combien d'oulémas resteront dans l'ignorance. C'est pourquoi à chaque manifestation, d'aucuns rentrent dans le feu par leur imitation des autres, tandis que si un chacun n'agissait que suivant son intelligence, les gens de nature droite ne se laisseraient pas influencer et ne regarderaient pas la grandeur (de ceux qui ont cru) mais ne considéreraient que ce qui fait réellement la grandeur de l'ordre (le témoignage lui même).
C'est ainsi que cette personne (Mollah Houssein) ne regarda que le témoignage lui même, sans se préoccuper de savoir s'il avait des compagnons. Aux yeux de Dieu, il était dans le vrai, mais les autres qui regardèrent leurs compagnons restèrent dans l'obscurité. Et dans cette année ils restèrent ignorants du pèlerinage réel qui était de voir le maître même de la maison ; tandis que (Mollah Houssein) le connut par Dieu et ses versets : il accomplit le pèlerinage avec ceux là qui, en ce moment, croyaient en Lui. Ceux qui tournaient autour de la maison (1), par le fait même qu'ils ne reconnurent pas la vérité, se virent appliquer l'ordre de non vrais. Ce n'est pas qu'ils n'aient pas entendu (2), car s'ils n'avaient pas entendu ils n'eussent pas été chargés d'un devoir (3). Non, Ils ont entendu, mais comme ils n'y ont pas prêté la moindre attention, ils sont restés dans l'obscurité.

(1) De la Qaaba.
(2) La nouvelle de la manifestation par l'intermédiaire du commentaire de la sourate de Joseph.
(3) De le reconnaître.

D'après eux mêmes ils ont accompli leur pèlerinage dans le contentement de Dieu, ils sont restés dans l'ignorance de la foi, car le pèlerinage est un acte de foi.
Ô gens du Bayan, ayez pitié de vous mêmes, et d'un seul coup ne rendez pas vains tous vos actes ; au moment de la manifestation prêtez toute votre attention. Tu ne sais pas que c'est la manifestation, car si tu le savais, tu y prêterais toute l'attention dont tu es capable. Mais la manifestation aura lieu dans un tel rang que tu pourras te convaincre de sa vérité, car la preuve sera parfaite pour toi et pour les autres,
Dieu est le meilleur de ceux qui ordonnent.


Bayan Persan - UNITE 4 - PORTE 19

Les femmes doivent entrer de nuit dans la Mesjèd et Haram, et se mettre sur des sièges près des sièges des quatre colonnes, dans le voisinage des dix neuf femmes assises sur ces sièges : que ce soient des femmes de la ville même ou des environs.

Le résumé de cette porte est que :
Il est permis aux femmes de la ville et de ses environs de tourner pendant la nuit auprès des quatre groupes de chaises placés auprès des quatre colonnes et sur les quelles se trouvent assises dix neuf (femmes). Qu'elles jouissent alors à prononcer le "tasbih ", le "taqdis ", le "tahamid ", le "tauhid " et le "tekbir " de Dieu, puis retournent dans leur maison.
Le don de quatre miscals d'or doit être effectué par elles une seule fois dans leur vie, et non pas chaque fois qu'elles accomplissent les rites.
Ce qui pour elles est le capital même de leur proximité de Dieu, c'est le contentement de leurs maris et l'amour de leurs enfants.

Pour chacune d'elles, tout ce qu'elle peut témoigner à ses enfants de miséricorde et de sollicitude en plus de ce qui est son devoir, est plus grand que n'importe quelle obéissance par l'intermédiaire de laquelle elle cherche à se rapprocher de Dieu.
Dieu a ordonné au père et à la mère de manifester vis à vis de leurs enfants le summum d'amour qui soit possible. Il a appelé cet amour, son amour, et cela à cause du haut rang de Celui que Dieu doit manifester. Il ordonne à tous les enfants d'agir vis à vis de leurs pères et mères, de leurs frères, de leurs parents, avec tous les signes de la bonne éducation dont est susceptible le temps dans lequel ils vivent, afin de ne pas inquiéter leurs coeurs. Et il en est ainsi ordonné à cause du haut rang des pères et mère et des parents de Celui que Dieu doit manifester.
Tous, c'est pour une personne qu'ils sont créés, qu'ils sont nourris, qu'on les tue, qu'on les fait vivre. C'est elle, le but. De toute éternité dans le passé, de toute éternité dans le futur, dans chaque manifestation, elle se manifeste sous un nom ; dans chaque période de temps où elle est cachée, elle est cachée, dans un rang élevé; s'il n'en était ainsi d'où pourrait on dire "Il n'y a pas d'autre dieu que Dieu !" Celui que Dieu doit manifester est le signe qui démontre ces paroles, de même que ces paroles démontrent l'Unité de Dieu très haut. Cette existence divine (1) démontre l'essence bénie, unique, unique. En vérité, nous tous, nous sommes ceux qui lui obéissent.

(1) Celui que Dieu doit manifester.

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