À la demande de plusieurs personnes qui ont suivi les cours que j'ai donnés au
sujet de notions préliminaires à l'étude des religions juive, chrétienne et musulmane,
j'ai préparé ce document qui n'a pas l'intention d'être un livre, mais un syllabus
de mes notes de cours. La matière est composée sur base des publications reprises
dans les bibliographies.
Les religions sont souvent étudiées d'une manière interne, avec un certain degré
de prosélytisme. Depuis plusieurs décades, elles sont approchées de manière plus
objective en respectant les normes de la critique historique. C'est ainsi que
de nombreux ouvrages paraissent sur l'histoire des Livres sacrés. Les thèses avancées
ne sont jamais définitives et n'emportent pas toujours, loin sans faut, une adhésion
unanime.
Pour un baha'i, il est important de manifester un respect total vis-à-vis de ces
Livres sacrés, en reconnaissant qu'ils nous transmettent la quintessence des révélations
divines, sans pour autant tomber dans l'excès qui consiste à y voir la Parole
de Dieu, sans intervention humaine.
En ce qui concerne le judaïsme, la révélation de Moïse a été transmise par la
tradition orale pendant plusieurs siècles. Il faut donc tenir compte de cette
intervention humaine pour apprécier la valeur du document que les chrétiens appellent
l'Ancien Testament. Il en va de même pour le Nouveau Testament, sauf que la transmission
orale se ramène à quelques décades. En ce qui concerne le Coran, nous nous trouvons
en présence des paroles prononcées par le Prophète, mais l'élaboration du Coran
tel que nous le connaissons aujourd'hui, n'en a pas moins nécessité une intervention
humaine. Étudier ces phénomènes ne signifie pas rejeter le contenu qui reste sacré
et inspirateur de notre comportement. Cela nous permet néanmoins à nous éloigner
des positions fondamentalistes porteuses de fanatisme et de superstition.
Le présent syllabus, comme son nom l'indique, n'est qu'une initiation qui ne prétend
pas remplacer une étude plus approfondie en se référant à des publications spécialisées.
Si elle a servi à éveiller notre intérêt et à rapprocher les adeptes de ces religions
par une plus grande humilité et une plus grande ouverture vers les autres, elle
aura déjà rempli une partie de son but.
Elle est aussi une préparation pour les baha'is à l'étude de leur propre histoire
et de leurs propres enseignements. Ceux-ci se réfèrent souvent aux écrits et aux
traditions provenant des religions antérieures, en reconnaissant leur authenticité
et leur complémentarité, pour expliquer l'évolution des civilisations.
Toute ma gratitude va à mon ami, Mokhtar Lamkkadem, qui a relu le chapitre sur
l'islam et m'a aidé de ses conseils précieux. Merci aussi à mon épouse qui a eu
la patience de me relire et de corriger bien des fautes.
Mars 2002,
Louis Hénuzet
NOTES
1. Genèse XXXII, 23-33. Jacob lutte corps à corps avec un être spirituel toute
la nuit. Il parvient à le maîtriser, mais celui-ci le frappe à la hanche, ce qui
rend Jacob boiteux. Jacob refuse de le lâcher avant d'avoir reçu sa bénédiction
; celle-ci lui est accordée. La créature spirituelle demande à Jacob son nom.
Sur réponse de celui-ci, il lui dit: "Tu ne t'appelleras plus Jacob, mais Israël
(Sara: fort)". L'étymologie est donc "Dieu est fort", ou selon l'étymologie populaire
"Tu es fort contre Dieu". L'être spirituel refuse de donner son nom, c'est pourquoi
le lieu où cela s'est passé est appelé Pennel (Face de Dieu). La Bible précise
que personne ne peut voir Dieu face à face sans encourir la peine de mort. St
Jérôme et Origène interprètent ce passage symboliquement. C'est l'image du combat
spirituel et de l'efficacité de la prière insistante.
2. "Hyksos" est la traduction grecque de hiéroglyphes signifiant "dominateurs
des pays étrangers".
3. Pour certains ces "Habiru" ou "Apirou" seraient des mercenaires, voire des
brigands se mettant au service de chefs de bandes.
4. Sachar, Histoire des Juifs, Flamarion1973, page 28 .
5. M. Noth, Histoire d'Israël, Payot, 1954, page 138.
6. Noth, page 112.
7. Finkelstein et Silberman, La Bible dévoilée, Bayard, 2002, page 130.
8. 2 Chroniques, XXX, 1.
9. 2 Rois, XVIII, 3.
10. 2 Rois, XVI, 2.
11. Finkelstein et Silberman, op. cit., page 311.
12. Les Proverbes :
Mashal: proverbe, sentence, maxime.
Noms dans les différentes versions de la Bible:
- Bible juive: Mischle Schelomo (Proverbes de Salomon).
- Bible grecque: Sagesse de Salomon.
- Bible latine: Livre des Proverbes.
La rédaction s'étend du VIIIe siècle (Période d'Ezéchias), tout en utilisant des
documents plus anciens dont certains peuvent remonter à l'époque de Salomon, jusqu'au
IIe siècle avant J.C.
Le Livre peut se subdiviser comme suit:
* 1 à 9: Introduction où la sagesse personnifiée prend la parole (Ve siècle).
* 10 à 22,16: Proverbes de Salomon (sans doute la partie la plus ancienne, certains
proverbes pouvant remonter à l'époque de Salomon).
* 2,17 à 24,22: Appendice introduit tardivement, intitulé "Paroles des Sages".
* 22,17 à 23,11 s'inspirent des maximes égyptiennes d'Amenemopé (début du Ier
millénaire av. J.C.).
* 24,23 à 24,34: Autres paroles des Sages.
* 25 à 29: Proverbes de Salomon transcrits par les gens d'Ezéchias.
* 30,1 à 30,14: Paroles d'Agur.
* 30,15 à 30,33: Proverbes numériques.
* 31, 1-9: Paroles de Lemuel.
NB. Agur et Lemuel sont présentés comme des sages arabes. Ces noms sont peut-être
fictifs, mais témoignent que de tels proverbes ou maximes existent dans l'environnement
de l'époque.
13. Dans un reportage sur France II le 6 janvier 2000, le Père Puech déclarait
avoir identifié formellement le prêtre impie et le Maître de Justice au terme
d'une longue enquête. Le prêtre impie serait Jonathan, frère de Judas Macchabée
qui fit expulser le prêtre en charge du Temple pour s'emparer de son trésor et
asseoir ainsi son pouvoir. Le Maître de Justice serait Simon III, fils d'Onias
III. Il y aurait encore des manuscrits en circulation. Le Manuscrit de l'Ange
serait sans doute une rumeur, mais le Manuscrit du Jubilé (1 à 3 rouleaux) serait
dans les mains de détenteurs à Genève, à Londres ou à Aman. Des négociations seraient
en cours pour l'acquérir.
14. Hadot, Formation du dogme chrétien, page 14.
15. Manuscrit dont on a effacé la première écriture pour pouvoir écrire un second
texte.
16. Dion Cassius, Histoire Romaine LXVII, 14.
17. À partir de XIV, 9, on trouve dans le texte actuel un ajout postérieur pour
témoigner de la résurrection. Celui-ci est, sans doute, dû à un copiste qui a
trouvé étrange que l'Évangile se termine sans parler des témoins de la résurrection
ou qui a trouvé que la finale originale qui a peut-être existé, ne cadrait plus
avec les croyances de l'époque où il recopiait le texte original. Dans ce dernier
cas, il aurait remplacé cette finale originale par un récit qui est un résumé
de ce que l'on trouve dans les autres Évangiles (XVI,9-20).
18. Jean Hadot, Les Origines du Christianisme, pages 93 et ss.
19. Langue commune de la Grèce aux époques hellénistique et romaine.
20. Grant, Introduction historique au Nouveau Testament, page 120.
21. Grant, Introduction historique au Nouveau Testament, page 123.
22. Théorie selon laquelle le Christ n'aurait eu que l'apparence d'un corps, d'une
passion et d'une mort.
23. Bible de Jérusalem, Préface à l'Apocalypse.
24. Guignebert, le Christ page 229.
25. Cet aspect historique doit beaucoup à mes professeurs, Messieurs Jean Hadot
et Hervé Savon, respectivement professeurs à la Faculté Ouverte des Religions
et de la Laïcité à Charleroi et à l'Institut des Religions et de la Laïcité de
l'Université de Bruxelles. Leurs ouvrages sont cités dans la bibliographie.
26. "filioque" est la traduction latine de "et du fils" ajouté dans le credo sur
la Trinité par l'Église latine.
27. Le monophysisme est la doctrine qui ne reconnaît qu'une seule nature dans
la personne du Christ. Elle donna lieu 449 à une lutte acharnée lors d'un concile
peu reluisant connu dans l'histoire sous le nom de "brigandage d'Ephèse". Elle
fut finalement condamnée par le concile de Chalcédoine en 451, mais se maintint
jusqu'à nos jours en prenant à l'époque un caractère d'opposition politique à
Constantinople
28. L'Osrhoène était un petit état au centre de la boucle de l'Euphrate et avait
Edesse (actuellement Urfa) comme capitale. Le christianisme y fut introduit à
la fin du premier siècle dans les milieux juifs de Mésopotamie. L'Adiabème est
situé à l'Est du Tigre. Le christianisme y fut également florissant. On comptait
vingt évêchés en 224 lors de la prise du pouvoir par la dynastie perse des Sassanides
29. Un synode est une assemblée d'ecclésiastiques convoquée par l'évêque pour
délibérer sur les affaires d'un diocèse ou d'une province tandis qu'un concile
est l'assemblée des évêques. Les premiers conciles furent oecuméniques parce qu'ils
rassemblaient des évêques de toutes les tendances. Le premier eut lieu à Nicée
en 325 et le dernier à Constantinople en 869. Ensuite les conciles furent limités
à l'Église catholique romaine.
30. Les textes neo-testamentaires sont ceux du Nouveau Testament. Ils comprennent
quatre Évangiles, un récit du début de l'Église appelé Actes des Apôtres, une
série d'Épîtres et une Apocalypse ou Révélation. Ces textes sont aussi appelés
textes canoniques parce que conformes au canon (règle) de l'Église par opposition
aux autres évangiles, actes, épîtres ou apocalypses non admis par le canon et
appelé apocryphes.
31. Démiurge vient du grec demiourgos qui signifie ouvrier ou architecte. Pour
les platoniciens, c'est le Dieu, architecte de l'univers. Chez les gnostiques,
il est le Dieu, principe du mal, créateur du monde. Dans les religions primitives,
c'est une divinité créatrice et organisatrice du monde.
32. Deutéronome, VIII, 18.
33. L'Antiquité a connu de nombreux cultes à mystères comportant des doctrines
dont le secret n'était révélé qu'à ses initiés.
34. Voir "L'Ascension d'Isaïe" ou autres textes considérés comme inspirés par
les premiers Pères de l'Église, éminents théologiens du début du christianisme.
Les premiers sont grecs du IIe au Ve siècles. Les Pères latins n'apparaissent
qu'à la fin du IIe siècle avec Tertullien jusqu'au VIIe siècle.
35. Les exégètes sont en général les commentateurs et interprètes des textes.
Il s'agit ici des commentateurs et interprètes de textes sacrés.
36. Philon est un Juif né à Alexandrie en 20 av. JC. Il a laissé une oeuvre importante
d'exégèse allégorique de l'Ancien Testament et de philosophie. Une partie de ses
écrits nous été conservés, parfois dans des traductions latines.
37. Les Pères apostoliques sont les Pères du début du IIe siècle. Ils sont appelés
ainsi parce qu'ils se situent dans le prolongement immédiat de la période apostolique.
Ils écrivent en grec. Les principaux sont Ignace d'Antioche, Polycarpe de Smyrne,
Papias d'Hiérapolis, Justin et Clément de Rome. On peut y inclure Hermas et l'auteur
de la Didachè.
38. Le canon des Écritures est l'ensemble des Écrits admis par l'Église comme
inspirés par opposition à d'autres écrits, souvent plus tardifs, considérés comme
apocryphes.
39. Les Évangiles synoptiques sont ceux de Marc, Matthieu et Luc. Ils sont appelés
ainsi car on peut les mettre en tableau comparatif (synopse) pour faire ressortir
les versets parallèles
40. H. Savon, Article sur la Trinité, Encyclopaedia universalis.
41. Ignace, Épître aux Ephésiens VII, 2.
42. IIe Épître de Clément.
43. H. Savon, article cité.
44. "Eons" vient du grec "aiôn", le temps, l'éternité. Dans les écrits gnostiques,
ce sont les puissances éternelles émanées de Dieu.
45. Les Pères apologistes succèdent aux Pères apostoliques au cours des IIe et
IIIe siècles. Ils sont appelés de cette manière en raison de leurs écrits qui
sont souvent des réfutations des tendances gnostiques considérées comme hérétiques
ou des défenses du christianisme contre le paganisme ou le judaïsme. Les principaux
sont Irénée de Lyon, Hippolyte de Rome, Clément d'Alexandrie, Tertullien et Origène.
46. Monarchie signifie principe unique, venant des mots grecs: "monos", unique
et "archè", principe. Plus tard ce mot désignera plus spécialement le gouvernement
par un seul.
47. H. Savon, article cité.
48. H. Savon, article cité.
49. R. Braun, Deus Christianorum, p. 237.
50. "Ousie" vient du grec "ousia" qui signifie nature.
51. Région de la Turquie centrale actuelle. Grégoire de Nysse (335-395) fut un
acteur principal du Concile de Constantinople.
52. Connaissance ésotérique des mystères sacrés.
53. Catéchisme de l'Église catholique, âge 88.
54. Moine anglais (360-422). Il se rendit à Carthage, puis à Jérusalem et serait
mort en Égypte. Sa doctrine fut condamnée au Concile de Carthage en 416.
55. Concile de Trente DS (1525). (Cannuyer, Les Catholiques Français, pp 79-80).
56. Christian Cannuyer: "Les Catholiques français", Brepols, page 80.
57. Catéchisme de l'Église catholique, page 91.
58. Du verbe grec "baptizein" qui signifie "plonger, laver".
59. Tome II, pages 509 à 513, cité par Robert Joly dans son article "Petite histoire
de l'enfer", Éditions de l'Université de Bruxelles, 1973: "Problèmes d'histoire
du christianisme".
60. Ch. Cannuyer, Les Catholiques français, page 89.
61. Catéchisme de l'Église catholique, page 296.
62. Le Milieu divin, Éditions du Seuil, 1957, page 196-197.
63. Catéchisme, page 149.
64. Les Banu Hashim sont les descendants de Hashim. La famille royale jordanienne
se prévaut de cette descendance.
65. Il est aussi le père de 'Ali, que Muhammad élèvera comme son fils.
66. Selon la tradition islamique, les anges sont des créatures de feu, d'eau et
d'air qui ne mangent, ni ne boivent, qui ne se marient pas, ni ne meurent. Gabriel,
l'archange, est l'envoyé de Dieu sur terre pour révéler la vision du Prophète
Daniel.
67. Personne qui tend au monothéisme sans toutefois être juif ou chrétien.
68. 'Al-Lat (la Déesse) déesse de At-Ta'if, Al-'Uzza (la Toute-Puissante), et
Manat, la troisième autre (idole), (la Dispensatrice) dont les sanctuaires se
trouvaient dans les environs de La Mecque et Médine.
Cygnes exaltés: sans doute un être angélique.
69. Mu'awiya est le fils d'Abu-Sufyan qui a dû accepter l'islam. En favorisant
Mu'awiya, 'Uthman semble préparer la revanche des Mecquois et leur prise du pouvoir.
70. Ces deux arguments sont réfutés par plusieurs historiens qui font remarquer
que 'Ali n'était qu'un gamin à l'époque et que sa foi était donc sans grande valeur.
Quant aux biens confiés, il était normal qu'il en soit ainsi car il était le seul
de la famille à pouvoir défendre ces biens après que Muhammad se soit vu retirer
la protection du clan.
71. Titre honorifique décerné par les rois Qajars en 1817 aux descendants d'une
lignée de Grands maîtres d'Alamut.
72. Selon d'autres traditions, Muhammad aurait réclamé des secrétaires et non
de quoi écrire.
73. 'Ali a toujours eu une attitude de conciliation, faisant passer le message
divin avant son intérêt personnel, pourvu que le message conserve sa pureté d'origine.
C'est pourquoi son nom est souvent vénéré, même chez les sunnites. L'opposition
entre sunnites et chiites est surtout le fait de théologiens.
74. Cette vocalisation est encore parfois absente dans le texte actuel.
75. Les citadins de La Mecque et de Médine ne prononçaient pas le "hamza" à l'encontre
des bédouins du désert dont certains l'accentuaient fortement.
76. Le Coran contredit cette affirmation. D'autres révélations antérieures au
judaïsme sont mentionnées. Il n'y a donc pas que trois révélations.
77. Langue commune aux peuples de la Grèce antique. Par extension langue commune
à diverses peuplades d'une même contrée.
78. On est loin d'une unanimité sur cette question. En tout cas, ceux qui voient
une différence de style pour évoquer la possibilité de plusieurs auteurs sont
dans l'erreur.
79. De Prémare, Les Fondations de l'islam, Ed. Seuil, 2002, page 313.
80. Hadith saint, commerçant généralement par: "Dieu a dit" et qui est censé être
une parole révélée à Muhammad par Dieu, mais qui n'a pas trouvé sa place dans
le Coran.
81. De Prémare, Les Fondations de l'Islam, Ed. du Seuil, 2002, page321.
82. Sourate 112 (Al iklas)
83. Traduction de Blachère. Masson traduit: "La Religion, aux yeux de Dieu, est
vraiment la soumission (Coran III, 19).
84. "Le culte de celui qui recherche une religion en dehors de la Soumission n'est
pas accepté" (Coran, III, 85).
85. Dans la littérature baha'ie, cette notion de "dernier" ou de "meilleur" prophète
est liée à l'eschatologie de l'islam. Après la dispensation coranique surviendra
le grand jour du jugement dont l'auteur ne portera plus le titre de prophète,
d'apôtre ou de messager, mais un autre nom, le très grand Nom (Baha) qui n'a pas
été révélé dans la dispensation coranique.
86. Cette pratique est contraire au Coran qui stipule qu'il ne peut y avoir de
contrainte en matière de foi.
87. Les pierres utilisées dans les cultes païens.
88. Dès l'Antiquité, des flèches servaient à rendre des oracles en Arabie, Assyrie,
Babylonie.
89. À ne pas confondre avec qalam (plume).
90. Al-Ash'ari, selon Corbin in "Histoire de la Philosophie islamique", page 161).
91. Pour le soufisme, l'Etre qui procède de la Réalité transcendante est immanent
dans la création. Il est le point de départ de l'arc de descente dans le cercle
ontologique. L'homme qui est l'aboutissement de cet arc de descente peut, en remontant
l'arc de montée, se fondre dans l'Etre primordial. Dans la doctrine baha'ie, la
Réalité transcendante se trouve manifestée dans l'âme-esprit des Manifestations
de Dieu, miroirs de l'Esprit-Saint, et qui sont d'une essence différente des hommes.
Ceux-ci ne peuvent donc que tendre, dans l'arc de montée, vers la condition de
ces Manifestations, sans jamais avoir la possibilité de l'atteindre réellement.
92. Lawh-i-Madsud, Tablettes de Baha'u'llah, page 171.
93. Extraits des Écrits de Baha'u'llah, page 127.
94. Extraits des Écrits de Baha'u'llah, page 99.
95. Idem, page 101.
96. Idem, page 34.
97. Idem, page 14.
98. Livre de la certitude, page 99.
99. Livre de la certitude, page 100. (N.B. Ces mots ont été traduits comme suit
par Shoghi Effendi: "divinité, souveraineté, prophétie, messager, gardien, apôtre,
serviteur" (Extraits des Écrits de Baha'u'llah, page 39).
100. Livre de la certitude, page 85.
101. Idem, page 98.
102. Coran, XVIII, 110: Livre de la certitude, page 98.
103. Pages 39-46.
104. Extraits des Écrits de Baha'u'llah, pages 50-51.
105. Extraits des Écrits de Baha'u'llah, page 23.
106. Nom de l'heure selon la sourate LVI, al-Waqi'a.