Voleur dans la nuit
(accomplissement des prophéties sur le retour du Christ)
Par WILLIAM SEARS


Chapitre précédent Chapitre précédent Retour au sommaire Chapitre suivant Chapitre suivant


Chapitre 5. LA PREUVE FINALE

5.1. Prenez garde aux faux prophètes

Le Christ avait averti Ses disciples de prendre garde aux faux prophètes et de ne pas, être induits en erreur par eux avant le jour de Son retour. Il dit:

"Prenez garde que personne ne vous séduise. Car plusieurs viendront sous mon nom, disant: C'est moi qui suis le Christ. Et ils séduiront beaucoup de gens".(Matthieu XXIV 4-5)

A nouveau, Il dit:

"Si quelqu'un vous dit alors: Le Christ est ici, ou Il est là, ne le croyez pas". (Matthieu XXIV 2 3)

jésus prévint Ses disciples qu'il n'y aurait pas un, mais, plusieurs faux Christ et faux prophètes:

"Car il s'élèvera de faux Christ et de faux prophètes; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s'il était possible, même les élus".(Matthieu XXIV: 24)

Ce fut pour protéger Ses disciples de l'erreur que le Christ leur donna Ses trois grandes promesses concernant la preuve de Son retour:
1) l'Évangile serait prêché partout;
2) le temps des Gentils serait accompli; et
3) l'abomination de la désolation dont a parlé Daniel serait arrivée. Il les mit en garde de "veiller avec des yeux et des oreilles spirituels à ces preuves, afin qu'ils ne soient pas induits en erreur. Le Christ savait que seuls ceux qui ont un coeur pur Le reconnaîtraient au jour de Son retour. Il savait que chaque Prophète avait été appelé faux par Sa propre génération. Cela avait aussi été vrai pour Lui. Le Christ était considéré, par la plus grande partie des gens de Son époque, comme étant un "faux prophète". Il est écrit:

"Il y avait dans la foule grande rumeur à son sujet. Les uns disaient: C'est un homme de bien. D'autres disaient: Non il égare la multitude". (Jean VII 12)

Quand les gens simples et humbles allèrent vers leurs chefs religieux et demandèrent la vérité sur la mission du Christ, il leur fut répondu qu'Il était un faux prophète. On les mit en garde contre Lui. Bien que le Christ montrât des signes et fit des miracles qui attiraient les gens, les chefs Le renièrent toujours.

Ceci est nettement décrit dans les paroles.

"Les huissiers répondirent: jamais homme n'a parlé comme cet homme. Les pharisiens leur répliquèrent: Est-ce que vous aussi, vous avez été séduits?". (Jean VII 46-47)

La séparation définitive entre les quelques personnes qui Le considéraient comme véridique et la vaste majorité qui Le considérait comme trompeur est claire dans les paroles de Jean:

"Il y eut donc, à cause de lui, division parmi la foule".(Jean VII: 43)

L'on raconta au peuple que seule la classe la plus basse croyait au Christ, et que les personnes importantes et influentes qui possédaient la connaissance, l'éducation et la sagesse savaient que le Christ était un faux prophète. L'on fit remarquer à ces insensés qui voulaient croire:

"Y a-t-il quelqu'un des chefs ou des pharisiens qui ait cru en lui?" (Jean VII 48)

Il était continuellement répété que seuls les ignorants, qui ne connaissaient pas le livre de Moise croyaient au Christ. Ces personnes qui étaient induites en erreur, et dont la fausseté égalait celle du Christ, les chefs les mirent en garde, disant:

"... cette foule qui ne connaît pas la loi, ce sont des maudits!". (Jean VII 49)

Le grand public de Palestine ne croyait pas en Jésus de Nazareth, parce qu'Il n'avait pas accompli, selon leur compréhension, les prophéties concernant la venue du Messie.

Aux disciples du Christ qui s'essayaient à gagner son adhésion, le peuple répliquait dédaigneusement que Lui, le Christ, était un faux prophète. Ils le prouvaient par les prophéties contenues dans leurs Écritures.

"Le Messie s'assiéra sur le trône de David", firent-ils remarquer. "Où est le trône du Nazaréen ?"

"Sion dansera au jour du Messie." "Qui a déjà vu ce miracle?"

"Le Messie régnera avec une épée". "Ce Jésus n'a même pas de bâton, lors laissons-là l'épée".

"Il sera un fils de David", "pourtant vous dites qu'il est né d'une vierge. Il ne peut pas accomplir cette prophétie".

"Daniel a promis qu'Il serait un prince." "Ce Jésus n'est qu'un charpentier, et non pas un prince de naissance noble".

"Il est écrit qu'un saint homme ne sera pas pendu à un arbre, pourtant ce Nazaréen fut cloué sur un arbre et pendu".

Dans le Deutéronome il est clairement énoncé:

"... car celui qui est pendu est un objet de malédiction auprès de Dieu". (Deutéronome XXI: 23 )

Les juifs faisaient remarquer toutes ces choses aux chrétiens, demandant: "Comment pouvons-nous croire en quelqu'un qui, d'après le livre, est maudit?"

Pour les chrétiens une des questions les plus difficiles à expliquer aux Juifs était la prophétie: "Le messie rassemblerait le troupeau dispersé d'Israël". Les juifs disaient: "11 est écrit du Messie qu'Il nous rassemblera hors des nations où nous sommes éparpillés, mais nous ne sommes pas éparpillés, nous sommes ici. Comment peut-il être un vrai prophète? Comment peut-il nous rassembler si nous ne sommes pas séparés?"

Par la suite, après l'an 70 après J.C., lorsque Jérusalem fut détruite et les Juifs dispersés, il devint encore plus difficile de répondre à cette question. Car les Juifs répliquaient alors: "A Sa venue, Le Messie doit nous réunir. Le Christ est venu et nous avons été menés hors de notre patrie. Ceci est le contraire de ce que doit faire le Messie. Dès lors, nous pensons qu'Il est un faux prophète. Comment voulez-vous que nous puissions croire en Lui?"

Philippe rencontra son ami Nathaniel et lui dit: "Nous avons trouvé celui à propos duquel Moise a écrit dans la Loi. C'est Jésus de Nazareth".

Nathaniel citant les Écritures, répliqua: "Est ce que du bien peut sortir de Nazareth?" Nicodème parlant de Jésus, dit aux Pharisiens:

"Notre loi condamne-t-elle un homme avant qu'on l'entende et qu'on sache ce qu'il a fait?" Les Pharisiens lui répondirent citant les Écritures: "Es-tu aussi Galiléen? Examine, et tu verras que de la Galilée il ne sort point de prophète".

Les gens de Palestine s'interrogèrent sincèrement: "Comment ce jésus de Nazareth pourrait-il être le Messie?"

Les gens de cette époque étaient sceptiques au sujet des Messies et plus particulièrement de ceux venant de Galilée. Au cours de ces temps ils proliféraient. judas le Gaulonite avait proclamé être le Messie, et s'était levé pour libérer les Juifs du joug de Rome. Plusieurs milliers de personnes périrent en Galilée dans la guerre qui s'ensuivit, jusqu'à ce que Josèphe, un historien contemporain, conclut: "que Dieu avait abandonné la Galilée aux Romains..." Ce Jésus de Galilée pourrait très bien être un autre faux prophète du même genre, raisonnèrent-ils. Il serait plus sage de l'ignorer.

Les disciples de jésus expliquaient au peuple que ces prophéties au sujet du Christ avaient été réalisées "intérieurement" et non pas "extérieurement"; que ces prophéties devaient être comprises symboliquement et non pas à la lettre. Le peuple, cependant, refusa d'accepter une telle explication.

Certains parmi les disciples du Christ pensèrent également, par la suite, qu'Il était un faux prophète parce qu'ils ne pouvaient pas comprendre la signification symbolique de Ses paraboles. C'était la vérité intérieure et non pas la forme extérieure qu'ils devaient comprendre, leur dit-Il:

"... C'est l'esprit qui vivifie; la chair ne sert à rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie".(Jean VI: 63)

Ils entendirent de Sa bouche des paroles qu'ils estimèrent contraires à toutes les choses qu'on leur avait enseignées pendant des générations; et l'on nous dit que:

"Dès ce moment, plusieurs de Ses disciples se retirèrent, et ils n'allaient plus avec Lui".(Jean VI: 66)

Pendant des centaines d'années, Sa Sainteté le Christ fut considéré par beaucoup comme étant un faux prophète. A ce jour, les disciples de Moise n'acceptent pas le Christ comme étant le Messie, pas plus d'ailleurs que la majorité de l'humanité.

L'historien romain Tacite écrivit que les chrétiens furent condamnés par Néron, "pour leur inimitié envers l'humanité". Ils étaient "des criminels et méritaient un châtiment exemplaire...". Plus tard, il écrivit que la religion chrétienne était une "superstition pernicieuse".

Un autre philosophe historien romain, Suetone, appela la sainte Foi du Christ "une superstition nouvelle et magique". Ses disciples, dit-il, "causaient continuellement du désordre..."

Au deuxième siècle, Celsus écrivit un livre important rempli d'effroyables récits diffamatoires et d'histoires terrifiantes sur la personne sacrée de Jésus. Celsus écrivit que Sa Sainteté le Christ était né hors mariage, qu'Il était petit, laid et ignoble, qu'à cause de sa pauvreté, Il alla en Égypte et travailla comme "semainier" (travailleur qu'on loue), y apprenant la magie, qu'Il allait mendiant, et réunit autour de Lui dix ou onze hommes infâmes.

Un des philosophes néo-platonicien, Porphyre, écrivit des livres similaires qui, par la suite, furent brûlés et détruits sur l'ordre des empereurs chrétiens.

L'empereur julien, que les chrétiens appellent l'Apostat, attaqua la chrétienté et le Christ dans ses écrits.

Fronto, le tuteur d'un des empereurs, publia une harangue contre la chrétienté.
D'après Mirzà Abu'l-Fadl, une liste des écrits de ceux qui renièrent le Christ et Sa Foi, à travers les siècles, remplirait à elle seule un volume.

Il apparaît que le Messie peut uniquement être reconnu par ceux qui ont des "yeux pour voir". Ces âmes spirituelles doivent trouver la vérité dans Ses enseignements et dans Sa vie par une recherche personnelle.

Aucun homme d'entendement n'acceptera les paroles d'un ennemi du Messie comme jugement personnel.

Pourtant, comment un chercheur sincère pourrait-il acquérir la certitude? Dieu a sûrement donné quelques directives auxquelles Ses enfants peuvent se fier.



5.2. Ennemi du peuple

Le Christ savait que cette même incrédulité serait répétée au jour de Son retour. Il mit en garde Ses disciples de ne pas se laisser induire en erreur par des miracles physiques extérieurs qui pourraient être faits en Son nom, mais de chercher le Personnage qui posséderait cet Esprit, humble et aimant, qui L'habitait.

Chaque fois qu'un Messager de Dieu, tel que: Jésus, Moïse, Zoroastre, Bouddha, Muhammad, le Bab ou Baha'u'llah apparaît, Il est considéré comme étant un "faux prophète" par ceux qui ne sont pas spirituellement éveillés.

Ceci n'est pas un problème nouveau. Il n'a pas commencé avec le Christ ou avec Baha'u'llah. Il est aussi vieux que la race humaine.

Dans ce même chapitre de Matthieu, dans lequel le Christ prédit si clairement le temps de Son retour, Il donne également Ses avertissements les plus sérieux au sujet des faux prophètes aux derniers jours. Il dit:

"Si donc on vous dit: Voici, il est dans le désert, n'y allez pas; voici, il est dans les chambres, ne le croyez pas". (Matthieu XXIV : 26)

Il est dit que, dans les cinquante années qui suivirent la crucifixion, plusieurs personnes se levèrent et prétendirent être le Messie. A travers les siècles, nombreux sont ceux qui ont élevé cette fausse prétention.

Malgré ces faux prophètes et ces faux Messies, W. Durant, dans son Age de la Foi, dit que le penseur juif Maimonides, "acceptait l'espérance messianique comme un support indispensable à l'esprit juif dans la dispersion (Diaspora), et en faisait un des treize principaux principes de la Foi juive".

Bien que la chrétienté et le judaïsme attendent tous deux impatiemment la venue du Messie, l'ensemble des croyants perdit tout intérêt et devint indifférente, alors même que, dans les deux Fois, chaque jour dans les prières, il est fait allusion à la venue du Royaume.

Alors je me demandai s'il n'y avait pas un moyen positif par lequel je pouvais éprouver la proclamation de Baha'u'llah, afin d'acquérir la certitude qu'Il est un prophète véritable et non pas un faux prophète.

Heureusement il existait un moyen. Il avait été donné par le Christ Lui-même. Il donna à tous les chrétiens un moyen par lequel ils pourraient éprouver chaque prophète qui viendrait:

"Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtement de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs".(Matthieu VII : 15)

Le Christ promit que, si nous recherchions la vérité "intérieure" et non l'aspect "extérieur", nous saurions reconnaître le vrai du faux, car:

"Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis... il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix". (Jean X 2, 4)

Le Christ, dans cet avertissement, parlait nettement du jour de Son retour, car Il dit:

"J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie (chrétienté), celles-là il faut que je les amène; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger". Le Père m'aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre" (Jean X 16-17)

Dans cette même prophétie dans laquelle le Christ avertit Ses disciples de "prendre garde aux faux prophètes", Il leur donne le moyen par lequel ils peuvent discerner le vrai du faux. Il a pourvu l'humanité d'un moyen infaillible par lequel chaque personne peut déterminer par elle-même si un prophète est vrai ou faux.

je trouvai ce moyen dans le septième chapitre de Matthieu.

Dans ce chapitre, le Christ donne l'avertissement concernant les faux prophètes, et donne le moyen de les démasquer.

Je sentis que je n'avais pas d'excuse, pas plus que n'importe quel disciple du Christ, pour ne pas connaître la vérité, car elle est établie dans Son célèbre Sermon sur la Montagne:

"Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtement de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons? Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits... C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez".

Je décidai alors de me servir de cette base logique pour établir mon jugement. je ferais comme le Christ avait conseillé. je jugerais Baha'u'llah par ses fruits, d'après le moyen que le Christ avait donné, sachant que cela prouverait une fois pour toutes si Baha'u'llah avait le droit d'être appelé le Messie.

Si le fruit est bon, l'arbre est bon; et le prophète est vrai. Telle serait mon épreuve. je décidai de considérer ceci la plus fondamentale, parmi mes preuves car je sentais que la solution du cas du Millenium manquant dépendait de cette preuve, peut-être davantage que de n'importe quelle autre.



5.3. L'arbre de vie

Le Christ prédit que Celui Qui viendrait en Son nom au temps de la fin serait l'"Esprit de Vérité" :

"... il vous conduira dans toute la vérité"(Jean XVI: 13)

Dans un autre passage, il dit:

"... il vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit". (Jean XIV: 26)

Et à nouveau:

"... il prendra ce qui est à moi et vous l'annoncera". (Jean XVI : 14)

J'étais déterminé à chercher cette vérité intérieure derrière le symbole extérieur des paroles du Christ, car je trouvai à nouveau mentionné dans:

"... la parole que j'ai annoncée, c'est elle qui le jugera au dernier jour (le croyant)". (Jean XII - 48)

Je découvris que Baha'u'llah avait écrit plus de cent volumes.

Je n'ai ici la possibilité que d'en mentionner quelques-uns et de la manière la plus brève. C'est comme essayer de mettre l'océan dans une tasse.

Le savant Charles Baudouin, dans son livre Contemporary Studies, traite des enseignements de Baha'u'llah, disant que ce "code de l'éthique est dominé par la loi d'amour enseignée par jésus et par tous les prophètes. Dans les mille et un détails de la vie pratique, cette loi est sujette à de nombreuses interprétations. Parmi celles-ci, celle de Baha'u'llah est incontestablement l'une des plus compréhensives, des plus exaltées, et des plus satisfaisantes pour l'esprit moderne..." (Appreciations of the Baha'i Faith, pp. 25-26)

L'ancien Président de Tchécoslovaquie, Edouard Bénès, écrit au sujet des enseignements de Baha'u'llah: "la cause baha'ie est une des grandes forces morale et sociale dans le monde aujourd'hui". M. Bénès écrivit une autre fois "l'enseignement baha'i est une des forces spirituelles absolument nécessaire actuellement afin de permettre à l'esprit de prédominer dans cette bataille contre les forces matérielles... l'enseignement baha'i est un des grands instruments pour la victoire finale de l'esprit et de l'humanité".(Appreciations of the Baha'i Faith, p. 62)

Le savant Dr. Glenn A. Shook, ancien chef de la section de physique au Collège Wheaton à Norton, Massachusetts, écrivit concernant les enseignements de Baha'u'llah: "Voici un fleuve puissant de connaissance. Il attire l'homme de science autant que le profane.

Les enseignements de Baha'u'llah font face au défi de notre époque, et offrent des solutions logiques et raisonnables. Pour moi, en tant qu'homme de science, ils ont été une découverte inestimable; un trésor et un réconfort en tant qu'individu".(Letter, Glenn A. Shook, july 1946)

La reine Marie de Roumanie écrivit dans le Daily Star de Toronto, Canada, le 4 mai 1926: "Si jamais le nom de Baha'u'llah (ou celui de son fils) vous tombe sous les yeux, ne vous détournez pas de leurs écrits. Cherchez dans leurs livres, et laissez leurs paroles et leurs leçons glorieuses, pacifiantes et créatrices d'amour, pénétrer dans vos coeurs comme elles ont pénétré dans le mien".(Appreciations of the Baha'i Faith, p. 10)

Huit années plus tard, elle écrivit encore: "Ces livres m'ont réconfortée au-delà de toute espérance et je suis maintenant prête à mourir chaque jour, remplie d'espoir... L'enseignement baha'i apporte la paix et la compréhension... Il accepte tous les grands prophètes du passé; il ne détruit aucune autre croyance et laisse toutes les portes ouvertes... Pour ceux qui sont à la recherche de la sécurité, les paroles du Père sont comme une fontaine dans le désert après une longue marche errante". (Appreciations of the Baha'i Faith, p. 13)

je sentis que les paroles suivantes de Baha'u'llah, reflétaient l'esprit de tout Son enseignement:

"O Vous, enfants des hommes !
L'objet fondamental qui anime la Foi de Dieu, et de Sa Religion, est de sauvegarder les intérêts de la race humaine, d'établir son unité et de développer entre les hommes l'esprit d'amour et de fraternité".(Extraits des Écrits de Baha'u'llah, Chap. CX)

A ce stade, je commençai systématiquement d'examiner les fruits de l'arbre de Baha'u'llah, pour pouvoir déterminer s'Il était un vrai ou un faux prophète.

Je recherchai les paroles de Baha'u'llah sur ces sujets qui, je le sentais, étaient le plus proche de mon coeur et du coeur de chaque individu, ces sujets que je pensais être les plus vitaux pour le bien-être de chaque homme:

1. Son foyer et sa famille.
2. Son pays.
3. Sa religion.
4. Lui-même.

Le premier fruit que j'avais l'intention de tester était celui se rapportant à la maison de l'homme et de sa famille.



5.4. Le premier fruit : le foyer et la famille

Baha'u'llah déclare que la maison et la famille sont sacrées. Ces possessions précieuses sont de la plus grande importance pour une vie utile et méritante. Il demande à toute l'humanité d'honorer la sainteté du mariage.

Il interdit à Ses disciples de vivre des vies de réclusion monacale. D'après Baha'u'llah, il n'est pas suffisant en ce jour de pratiquer la bonté dans l'isolement. Nous devons la pratiquer en groupe. Une vie familiale saine, nous dit-Il, est la base de la société.
Baha'u'llah dit:

"... Mariez-vous, afin que quelqu'un puisse vous succéder, car Nous avons banni l'impureté et prescrit la fidélité".(Baha'u'llah et l'ère nouvelle, Esslemont, éd. france. 1972, Chap. XI)

Le Dr. J. E. Esslemont dans son analyse des enseignements de Baha'u'llah, écrit:

"Quelles que soient les raisons qui aient pu justifier la vie monacale au temps passé et en des circonstances périmées, Baha'u'llah déclare que de telles justifications n'ont plus de raisons d'être; et en vérité, il est évident qu'un appauvrissement spirituel de la race peut survenir si un grand nombre d'êtres pieux, craignant Dieu, se retirent de toute association avec leurs semblables et rejettent leurs devoirs et responsabilités familiales".(Baha'u'llah et l'ère nouvelle, Esslemont, éd. france. 1972, Chap. XI)

Les enseignements de Baha'u'llah disent:

"Les fiançailles baha'ies impliquent un parfait accord et le consentement absolu de part et d'autre.

Les fiancés doivent se témoigner l'attention la plus courtoise et apprendre à se connaître mutuellement. Le pacte ferme qui les lie doit ensuite devenir un lien éternel et leurs efforts doivent tendre vers l'harmonie, l'amitié, l'unité et la vie éternelle... Le mariage baha'i signifie que l'homme et la femme doivent s'engager dans une union matérielle et spirituelle, afin d'atteindre à l'unité éternelle qui les liera dans tous les mondes divins, améliorant sans cesse mutuellement leur vie spirituelle. Tel est le mariage baha'i." (Baha'u'llah et l'ère nouvelle, Esslemont, éd. france. 1972, Chap. XI)

Baha'u'llah conseille à tous les hommes et à toutes les femmes de se marier afin d'élever des enfants qui honoreront le nom du Seigneur tout en rendant service à l'humanité.

Les disciples de Baha'u'llah ont reçu les conseils suivants concernant leurs foyers et leurs familles: "Que votre maison soit un havre de repos et de paix. Soyez hospitaliers et laissez les portes de votre maison ouvertes à la face des amis et des étrangers. Accueillez chaque invité avec une grâce radieuse et faites en sorte que chacun se sente chez lui.

Nourrissez continuellement l'arbre de votre union avec l'amour et l'affection, afin qu'il puisse rester toujours vert à travers toutes les saisons et, quand Dieu vous donnera des enfants beaux et bons consacrez-vous à leur éducation et soyez leurs guides pour qu'ils puissent devenir les serviteurs du monde de l'humanité". (Baha'i Prayers, London 1951, PP. 47-49 ,paraphrase)

Le fils de Baha'u'llah, 'Abdu'l-Baha, parla à Paris le 6 novembre 1911. Il dit: Cet atelier est un véritable foyer baha'i". Il révéla aux personnes qui étaient réunies dans cette maison que chaque fois qu'un tel foyer est établi dans une communauté, il doit se faire connaître par "sa spiritualité intense et par l'amour qu'il répand parmi les personnes".
Il dit:

"O amis de Dieu! Si vous mettez votre confiance dans la Parole de Dieu, si vous demeurez fermes, si vous suivez les préceptes de Baha'u'llah - soigner les malades, relever les êtres déchus, prendre soin des pauvres et des nécessiteux, abriter les indigents, protéger les opprimés, réconforter les affligés, et si vous aimez l'humanité de toute votre coeur, - alors je vous le dis, ce lieu de réunion verra, avant peu, se lever une moisson merveilleuse... Mais vous devez bâtir sur une fondation solide; il faut que vos buts et vos ambitions soient clairement compris par chaque membre.

On peut ainsi les formuler:
1. Montrer compassion et bienveillance envers tous les êtres humains.
2. Servir l'humanité.
3. S'efforcer de guider et d'éclairer ceux qui sont dans les ténèbres.
4. Être bon pour chacun et témoigner de l'affection à toute créature vivante.
5. Se montrer humble envers Dieu, rester en union constante avec Lui par la prière afin de s'approcher chaque jour plus de Lui.
6. Vous montrer si digne de confiance, et si sincère en toutes vos actions, que chaque membre soit connu comme la personnification de l'honnêteté, de l'amour, de la foi, de la bienveillance, de la générosité et du courage. Être détaché de tout ce qui n'est pas Dieu".(Causeries d'Abdu'l-Baha à Paris, causerie dans un atelier d'artiste, 6 novembre 1911, éd. française 1971, P. 98)

Le foyer et la famille qui réaliseraient ces conditions, dit-Il, seraient conformes aux enseignements de Baha'u'llah.

Ceci est un des fruits cueilli sur l'arbre de Baha'u'llah par lequel vous pouvez Le juger.



5.5. Le second fruit : le pays

Je trouvai que les enseignements de Baha'u'llah proclamaient explicitement:

"D'après les commandements directs et sacrés de Dieu, il nous est interdit de calomnier; il nous est commandé d'établir la paix et l'amitié; nous sommes exhortés à la rectitude de conduite, à la droiture et à l'harmonie avec tous les peuples de la terre".(Baha'i Revelation , P. 308)

De plus, ces enseignements affirment: "C'est le devoir de chacun de Ses disciples de démontrer leur loyauté absolue et leur obéissance envers leurs gouvernements respectifs".(World Order of Baha'u'llah, éd. 1938, P, 64)

Les disciples de Baha'u'llah considéreront la déloyauté envers un gouvernement juste comme une déloyauté vis-à-vis de Dieu lui-même. C'est une obligation sacrée de chaque baha'i. Les enseignements de Baha'u'llah énoncent:

"... promouvoir, de la manière la plus effective, les meilleurs intérêts de leur gouvernement et de leur peuple"(World Order of Baha'u'llah, éd. 1938, p. 65)

D'après les enseignements baha'is, c'est le désir sincère de chaque véritable et loyal disciple:

... de servir, d'une manière dépourvue d'égoïsme, non ostentatoire et patriotique, les intérêts les plus hauts du pays auquel il appartient".(World Order of Baha'u'llah, éd. 1938, p. 65)

Ces baha'is sont disposés à consacrer leurs énergies, leurs vies même, à un gouvernement juste qui ne leur demande pas de renier leur amour envers Dieu, et envers les enseignements spirituels donnés par le Christ et Baha'u'llah.

Bien que l'essence de l'enseignement de Baha'u'llah soit l'établissement de l'unité parmi toutes les nations, Ses paroles ne condamnent, ni ne déprécient, ni ne censurent un patriotisme intelligent; en aucune façon elles ne tentent de changer l'amour naturel et chaleureux pour son pays natal.

Les enseignements de la Foi de Baha'u'llah sont formels; Son Message concernant le gouvernement mondial et l'unité mondiale ne :

"... s'efforce pas de saper la fidélité et le loyalisme d'un individu envers son pays, ni d'entrer en opposition avec les aspirations, droits et devoirs légitimes d'un état ou d'une nation particulière. Tout ce qu'elle implique et proclame est l'insuffisance du patriotisme devant les changements fondamentaux intervenus dans la vie économique et l'interdépendance des nations, conséquence du rétrécissement du monde par la révolution survenue dans les moyens de transports et de communications, conditions qui n'existaient pas et ne pouvaient exister aux jours de Jésus Christ... Il faut donc un plus grand loyalisme, ne devant pas entrer en conflit et qui, en vérité, n'entre pas en conflit avec un loyalisme plus restreint. Cette parole de Baha'u'llah inculque un amour dont la portée doit inclure, et non exclure, l'amour de la patrie. Par ce loyalisme qu'elle inspire et cet amour qu'elle infuse, elle pose l'unique base sur laquelle le concept de citoyenneté mondiale pourra se développer, et sur laquelle pourra s'édifier la structure de l'unification du monde.

Cependant cette exhortation insiste sur la subordination des considérations nationales et des intérêts particuliers aux exigences impératives et souveraines de l'humanité envisagée dans son ensemble, étant donné que dans un inonde de nations et de peuples solidaires les uns des autres, le meilleur moyen d'obtenir ce qui est avantageux pour une partie est d'obtenir ce qui l'est pour tous".(Voici le Jour Promis, Shoghi Effendi, p. 127)

Les enseignements de Baha'u'llah ne demandent pas seulement que Ses disciples soient loyaux envers leur gouvernement, mais il leur est aussi spécifiquement et fermement interdit de prendre part à aucun mouvement subversif politique ou social.

Le vicomte Samuel, Haut-Commissaire de Palestine sous le mandat britannique, écrivit, en août 1959, au sujet de la Foi de Baha'u'llah: "les baha'is sont généralement considérés comme un élément valable de la population, intelligents, rangés, bien éduqués, et par-dessus tout, dignes de confiance. Au service du Gouvernement et dans les emplois commerciaux, ils sont très estimés car on ne peut pas les corrompre... ils sont de bonne conduite, courtois envers les autres..." La Foi baha'ie, dit-il, "commande le respect et la bienveillance de ses voisins".(Baha'i journal, British Isles, novembre 1959)

Qu'un baha'i soit un citoyen honnête, utile et désirable dans chaque pays, devient manifeste selon ces conseils que Baha'u'llah donne à Ses disciples:

1. "Il incombe, en ce jour, à tout homme, de s'attacher à ce qui est propre à servir les intérêts et à exalter la condition de chaque nation et de tout gouvernement équitable". (Extraits des Écrits de Baha'u'llah, Chap. XLIII)

2. "Que la droiture et l'intégrité marquent tous tes actes". (Extraits des Écrits de Baha'u'llah, Chap. CXXX)

3. "C'est en agissant de la sorte qu'un homme d'entendement se dévoue aujourd'hui au service de la race humaine". (Extraits des Écrits de Baha'u'llah, Chap. CXVII)

4. Parez vos langues de sincérité, O peuples, et ornez vos âmes de la parure de l'honnêteté. Gardez-vous, O peuple, d'agir avec perfidie envers quiconque. Soyez les représentants de Dieu parmi Ses créatures..." (Baha'i Revelation , p. 89)

Ceci est un autre fruit avec lequel vous pouvez éprouver l'arbre de Baha'u'llah.



5.6. Le troisième fruit: la religion

Baha'u'llah a écrit:

"0 vous peuples du monde! La religion de Dieu a pour but l'amour et l'union: n'en faites pas une cause d'inimitié et de conflit... Par cette seule parole, les différentes sectes du monde atteindront la lumière de l'union réelle". (Baha'u'llah et l'ère nouvelle, Esslemont, éd. française 1972, Chap. VIII)

Baha'u'llah enseigne que, de même qu'il existe un seul Dieu, il n'y a également qu'une seule religion. Tous les grands Prophètes ont enseigné cette même religion. Il n'existe pas, nous dit Baha'u'llah, de salut exclusif pour l'hindou, le juif, le zoroastrien, le bouddhiste, le chrétien, le musulman ou le baha'i.

La Foi baha'ie n'est pas une secte, mais une religion indépendante. Le célèbre historien Arnold Toynbee fut questionné... sur la Foi baha'ie.

Il répondit: "Mon opinion est que
(1) le baha'isme est sans nul doute une religion, et
(2) le baha'isme est une religion indépendante, au même titre que l'islam, la chrétienté et les autres grandes religions du monde. Le baha'isme n'est pas une secte d'une autre religion; c'est une religion distincte, et elle a les mêmes statuts que d'autres religions reconnues. Cette opinion est basée sur l'étude ainsi que sur des relations personnelles avec des baha'is." (Baha'i Journal, novembre 1959)

Toutes ces Fois pures et saintes font partie de l'unique et éternelle religion de Dieu, qui n'a pas de fin. Aucune religion ne contient la Foi exclusive, ni l'afflux final de la vérité venant de Dieu.

Chaque religion est véridique, magnifique, valable: elle est le Message de Dieu pour l'époque dans laquelle elle apparaît. C'est la seule vérité pour cette époque particulière. Cependant elle n'est pas finale.

Ce n'est qu'une partie d'une seule religion de Dieu, sublime, progressive, éternelle, qui n'a pas de commencement et n'aura pas de fin.

Bien que la Parole (Saint-Esprit) de Dieu soit une, les Orateurs (Messagers) de cette Parole sont nombreux. Elle est comme une lumière identique, brillante dans des lampes diverses.

La règle d'or peut être trouvée dans toutes les grandes religions du monde:

* Hindouisme: La règle véritable est de traiter les affaires des autres comme vous traitez les vôtres.
* Judaïsme: Ne faites pas à votre voisin ce que vous ne voulez pas qu'il vous fasse.
* Mazdéisme: L'on agira envers vous comme vous agirez envers les autres.
* Bouddhisme: L'on devrait rechercher pour les autres le bonheur que l'on recherche pour soi-même.
* Christianisme : Donc, toutes les choses que vous désirez que l'on vous fasse, faites-les aux autres.
* Islamisme: Que nul d'entre vous ne laisse un frère être traité d'une manière dont lui-même n'aimerait pas être traité.
* Foi baha'ie: Si tu considères la miséricorde, ne cherches pas ce qui te profiteras à toi-même; mais recherches ce qui profitera à tes semblables. Si tu considères la justice, choisis pour les autres ce que tu choisirais pour toi-même.

Les enseignements de Baha'u'llah comparent la religion à la croissance d'une plante. Le Dr. Esslemont qui passa de nombreuses années à étudier ces enseignements, écrit: "La religion de Dieu est l'unique religion et tous les prophètes l'ont enseignée, mais c'est une chose vivante et croissante, non inerte et statique. L'enseignement de Moïse fut le bouton, celui du Christ la fleur; l'enseignement de Baha'u'llah est le fruit. La fleur ne détruit pas le bouton, le fruit ne détruit pas la fleur. Il n'y a pas de destruction, mais il y a accomplissement. Les folioles du bouton doivent tomber afin que la fleur s'épanouisse et les pétales de la fleur doivent tomber à leur tour afin que le fruit se forme et mûrisse. Les folioles et les pétales étaient-ils donc mauvais ou inutiles, puisqu'ils ont dû être éliminés? Non, les uns et les autres furent utiles et nécessaires en leur temps; sans eux, il n'aurait pu y avoir de fruits. Ainsi en est-il pour les divers enseignements prophétiques; extérieurement ils changent d'âge en âge, mais chaque Révélation est l'accomplissement des précédentes; elles ne sont ni séparées ni discordantes, mais constituent des stades différents dans l'histoire du développement de la Religion Unique; celle-ci fut révélée graduellement, comme paraissent successivement la graine, le bouton et la fleur. Elle entre à présent dans la période de fructification".(Baha'u'llah et l'ère nouvelle, Esslemont, éd. française 1972, Chap. VIII)

De cette manière, une étape n'est pas plus importante qu'une autre. Aucun stade n'est exclusif. Aucune phase n'est finale. Même pas la période du "fruit". Le "fruit" est l'accomplissement de la "semence". C'est la fin d'un cycle, mais de ce "fruit" proviendra la "graine" d'un autre grand cycle. La Religion de Dieu est continue et éternelle et, comme la pluie, ne cesse jamais de répandre ces eaux vivifiantes sur l'humanité.

Cette unité et ce développement progressif de la vérité spirituelle peuvent être montrés dans la Bible. Moïse, sachant que Ses disciples ne pouvaient pas comprendre tous Ses enseignements, dit:

"L'Éternel, ton Dieu, te suscitera du milieu de toi, d'entre tes frères, un prophète comme moi: vous l'écouterez!" (Deutéronome XVIII : 15)

Cette prophétie annonce la venue du Christ. Quand Il vint, le Christ rappela au peuple de Son époque ces paroles de Moïse. Il dit:

"Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu'Il a écrit de moi".(Jean V : 46)

Puis le Christ le réprimanda d'être aveugle:

"Mais si vous ne croyez pas à Ses écrits, comment croirez-vous à Mes paroles?" (Jean V 47)

Par la suite, le Christ répéta à Ses disciples presque les mêmes paroles, semblables à celles que Moïse avait dites à ceux qui l'avaient suivi. Le Christ savait que Ses disciples ne pouvaient pas comprendre tout ce qu'Il leur avait enseigné. Il fut maintes fois déçu par leur incapacité à percevoir la signification de Ses enseignements. Il leur promit qu'un autre viendrait et expliquerait à l'humanité ces vérités cachées. Il dit:

"J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité..." (Jean XVI : 12-13)

Ceci prédisait l'arrivée du Messie. Quand Baha'u'llah vint, Il rappela au peuple de Son époque ces paroles du Christ. Il dit:

"N'entendez-vous pas la voix de Jésus, l'Esprit de Vérité, il vous enseignera toute la vérité".(Promised Day is Come, Shoghi Effendi, pp. 26-27)

Puis Baha'u'llah le réprimanda d'être aveugle:

"Pourquoi donc n'êtes-vous pas allés... être de ceux qui accèdent à Sa présence? ... et pourtant... vous refusez de tourner vos visages vers Lui..." (Promised Day is Come, Shoghi Effendi, pp. 26-27)

Baha'u'llah adressa des lettres personnelles aux chefs de la chrétienté. Ces lettres peuvent être étudiées.

Il les pressa de mener leurs troupeaux dans la bergerie sacrée. Parmi Ses paroles se trouvent celle-ci:

"Venez, O peuples... n'attendez même pas une heure!" (Baha'u'llah et Père Nouvelle, Esslemont, éd. française 1972, Chap. VIII)

Baha'u'llah proclame:

"En vérité, je vous le dis, quoi que ce soit qui abaisse la station élevée de la religion, augmentera la négligence des méchants" (Baha'i World Faith, p. 180)

Baha'u'llah conseille également aux gens de toutes les religions de suivre les préceptes donnés par le Christ dans Son sermon sur la montagne:

"Montrez ce qui est déclaré par l'Orateur de la Montagne (Jésus-Christ) et... rendez justice dans les affaires".(Baha'i World Faith, p. 168)

Baha'u'llah prône l'unité de la religion et des Prophètes à travers Ses Écrits. Dans un exemple, Il dit:

"Sache, à n'en Point douter, que ces Prophètes, en leur essence, ne font qu'une seule et même personne. Leur unité est absolue. Dieu, le Créateur, dit: Il n'y a de distinction d'aucune sorte entre les Porteurs de Mon Message.

Ils n'ont tous qu'un seul et même objet, et le secret de l'un est le secret de l'autre. Honorer l'un de préférence aux autres, exalter certains au-dessus de reste d'entre eux, n'est en aucune façon permis. Tout vrai Prophète a tenu Son message comme foncièrement semblable aux messages des Prophètes qui l'avaient précédé. Si, faute de comprendre cette vérité, quelqu'un se laissait aller sur ce point à de vaines et inconvenantes propositions, il n'est pas un homme d'esprit éclairé que ce vain bavardage pût faire hésiter dans sa croyance".(Extraits des Écrits de Baha'u'llah, PP. 78-79)

Baha'u'llah s'adresse au peuple des religions du monde, disant:

"Qu'ils soient bénis, ceux qui se tiennent fortement à la corde de compassion et de bonté et qui sont détachés de l'animosité et de la haine".(Baha'i World Faith, p. 169)

La grande tragédie de la religion, nous dit Baha'u'llah, est que l'humanité se souvient des Messagers et oublie le message. Sainte-Beuve dit à ses compatriotes qu'ils resteraient membres de sectes longtemps après avoir cessé d'être des chrétiens. Ils étaient plus intéressés par la lampe que par la lumière.

Les Prophètes sont tous des miroirs dans lesquels brille le soleil de la vérité de Dieu.

Le miroir n'est pas la vérité. La lumière qui y brille est la vérité. Le Christ insista sur cette vérité, disant que le peuple devait croire en Dieu, et non en Lui, Jésus. Il dit:

"Celui qui croit en Moi croit, non pas en Moi, mais en Celui qui M'a envoyé".(Jean XII: 44)

Baha'u'llah parle des Fondateurs de toutes les religions du monde avec grand amour, tendresse et admiration. Il conseille à Ses disciples de considérer les peuples de toutes les croyances avec joie et amitié. Il leur rappelle:

"Vous êtes tous les feuilles d'un même arbre et les gouttes d'eau d'un même océan".

Dans The Coming World Teacher, Pavri écrit: ... "chez les baha'is se voit ce mouvement remarquable qui souligne la fraternité des religions, une fraternité que seul "l'Enseignant", semblable aux dieux et aux hommes, peut rendre possible".

Baha'u'llah appelle Ses disciples à dédier leurs vies au bien-être et au bonheur des peuples de toutes les religions et de toutes les nations. A ceux qui Le suivront, Il dit:

"Appliquez-vous à développer parmi les enfants des hommes le bien-être et la tranquillité.

Que votre esprit et votre volonté se consacrent à l'éducation des peuples et des tribus de la terre, afin que de sa face disparaissent, par le pouvoir du Plus Grand Nom, toutes les dissensions qui la divisent, et que tous les hommes ne soient plus que les défenseurs d'un même Ordre et les habitants d'une même Cité. Illuminez et sanctifiez vos coeurs. Ne permettez pas qu'ils soient profanés par les épines de la haine et les ronces de la malice. Vous êtes tous les habitants d'un même monde et vous avez été créés d'une même Volonté. Béni celui qui se mêle à tous ses semblables dans un esprit de parfaite bonté et d'amour".(Extraits des Écrits de Baha'u'llah, Chap. CLVI)

Ceci est un autre fruit par lequel vous pouvez éprouver l'arbre de Baha'u'llah et juger Sa vie.



5.7. Le quatrième fruit: la vie individuelle

Baha'u'llah a expliqué que le but de Sa propre venue, et de la venue de Jésus-Christ, ainsi que celle de tous les autres Prophètes, est:

"d'effectuer une transformation dans le caractère entier de l'humanité, une transformation qui se manifestera extérieurement et intérieurement, qui affectera aussi bien la vie intérieure que les conditions externes." (Baha'u'llah et l'ère nouvelle, Esslemont, éd. française 1972, Chap. VIII)

La raison fondamentale pour laquelle un Messager de Dieu apparaît, nous dit Baha'u'llah, est:

"Pour éduquer les âmes et pour purifier le caractère de chaque homme vivant".(Advent of Divine justice , Shoghi Effendi, éd. 1939, p. 22)

Baha'u'llah a continuellement insisté sur la nécessité absolue d'une vie personnelle pure et sainte. Ses enseignements insistent sur:

"La tâche la plus vitale, en ce jour, est de purifier vos caractères, de corriger vos manières et d'améliorer votre conduite". (Advent of Divine justice , Shoghi Effendi, éd. 1939, p. 21)

Les disciples de Sa Foi:

"Doivent montrer un tel caractère et une telle conduite parmi Ses créatures, que le parfum de leur sainteté puisse être étendu sur le monde entier, et puisse vivifier le mort (spirituellement)." (Advent of Divine justice , Shoghi Effendi, éd. 1939, PP. 21-22)

Baha'u'llah écrivit un livre entier sur le sujet de la vie individuelle des croyants en Dieu. Il est appelé les paroles cachées.

George Townshend, ancien archidiacre de Clonfert et chanoine de la Cathédrale St Patrick à Dublin, écrivit au sujet de ce livre: "Les Paroles Cachées ne sont pas un abrégé, ni un exposé ordonné: c'est une création nouvelle. Elles sont une distillation de Parfums Sacrés, un point central dans lequel toutes les Grandes Lumières du passé se rejoignent en une Lumière, et tous les "Hier" de Dieu deviennent "Aujourd'hui."

"Elles nous sont données comme une force spirituelle unique, animée par la présence de tous les monarques spirituels du passé... Aucun livre éclatant d'une telle intensité de lumière n'a jamais été donné ou n'aurait pu être donné à l'humanité auparavant. Il contient la somme entière de toutes les Révélations menées à leur plénitude, renouvelées en puissance, et portées à la perfection de l'unité par les paroles suprêmes de Baha'u'llah".(Hidden Words , Baha'u'llah, Introduction par G. Townshend)

Baha'u'llah dit Lui-même des paroles cachées:

"Voici ce qui est descendu du Royaume de la Toute-Puissance sur les Prophètes d'autrefois, par la Langue de la Volonté et du Pouvoir divins. Nous en avons recueilli l'essence, que nous avons enveloppée du vêtement de la brièveté, comme une faveur pour les initiés, qui pourront ainsi être fidèles à l'Alliance de Dieu, et conserver le dépôt qu'Il leur a confié. Alors, dans le Pays de l'Esprit, ils seront parmi les Élus."

Le Livre commence ainsi:

"O FILS DE L'ESPRIT!
Pour Moi la chose préférée est l'Équité. Ne témoigne pas d'éloignement pour elle si tu as du penchant pour Moi; ne l'abandonne pas si tu M'es fidèle.
Par là, tu réussiras à voir les choses par tes propres yeux et non par ceux d'autrui, à les comprendre par ta propre intelligence et non par celle du premier venu. Réfléchis à cela dans ton coeur comme il convient: c'est un don que je t'ai fait (l'Équité), une de mes faveurs pour toi; aie la donc toujours devant tes yeux".

Cet esprit de justice et d'intégrité a été mentionné par le juge de la Cour Suprême William 0. Douglas dans son livre West of the Indus. Il parle de sa visite en Iran, le pays où naquit Baha'u'llah et Sa Foi. Des disciples de Baha'u'llah dans ce pays, Douglas dit: "Les baha'is comptent beaucoup d'hommes d'affaires parmi eux. Ils jouissent d'une bonne réputation comme marchands. La raison en est qu'ils maintiennent un haut degré de moralité dans toutes leurs transactions. Les marchands dans les bazars sont prompts à tirer profit; ils tricheront et écouleront des marchandises imitées ou de qualité inférieure. Les baha'is jamais. Ils sont scrupuleux dans leurs transactions; ce qui a pour résultat que leur prestige augmente".

Les versets suivants des paroles cachées feront comprendre l'esprit des paroles de Baha'u'llah:

"O RICHES DE MA TERRE!
Les pauvres sont un dépôt que je vous ai confié: prenez bien soin de Mon dépôt, et ne soyez pas occupés uniquement de votre confort."

"O FILS DE L'EXISTENCE! pourquoi oublies-tu tes propres défauts, et t'occupes-tu de ceux de mes serviteurs? Quiconque agit ainsi est châtié par Moi."

"O FILS DE L'HOMME!
Ne chuchote pas les fautes d'autrui, alors que tu te conduis mal. si tu agis ainsi, tu seras maudit, J'en suis témoin. "

"O MON SERVITEUR!
secoue les chaînes des biens terrestres et libère-toi de la prison de ton moi. Saisis l'occasion qui ne reviendra plus, car tu ne reverras jamais ces jours."

A travers Ses Écrits, Baha'u'llah exprime des pensées telles que celles-ci:

"L'essence de la foi est rareté de paroles et abondance d'actionS... Gardez-vous de marcher dans les pas de ceux dont les actes démentent les paroles... Les hommes doivent montrer des fruits. Un homme sans fruit, d'après les paroles de Sa Sainteté l'Esprit (Jésus-Christ), est comme un arbre sans fruit, et est bon à être jeté au feu... Que vos actes soient un guide pour toute l'humanité. C'est par vos actes que vous vous distinguerez des autres et que l'éclat de votre lumière pourra être répandu sur la terre".

Les enseignements de Baha'u'llah offrent des conseils semblables sur la conduite personnelle, tels ceux qui suivent:

"Ne vous contentez pas des paroles amicales, mais que votre coeur soit embrasé par une affectueuse bonté envers tous ceux qui peuvent croiser votre chemin" (Causeries d'Abdu'l-Baha à Paris: 1er causerie, éd. france 1971)

"Montrez la plus grande affection et la plus grande compassion aux malades et à ceux qui souffrent. Ceci a un plus grand effet que le remède lui-même. Vous devez toujours avoir cet amour... et cette affection quand vous visitez les souffrants et les affligés".(Promulgation of Universal Peace , p. 199)

Après avoir examiné les écrits de la Foi baha'ie, le grand Tolstoï, auteur de Guerre et Paix, a dit que les enseignements de Baha'u'llah "nous présentent maintenant la forme la plus pure et la plus élevée du sentiment religieux". (Appreciations of the Baha'i Faith, P. 36)

Quiconque devient disciple de Baha'u'llah, accepte comme étant d'obligation pour sa propre vie personnelle et intérieure, les paroles suivantes:

"O vous, bien-aimés du Seigneur! En cette Dispensation sacrée, les conflits et les discordes sont rigoureusement interdits. Tout agresseur se prive de la grâce de Dieu. Il incombe à chacun de faire preuve d'affection, de droiture, de franchise extrême et de bonté sincère envers tous les peuples et tribus de la terre, anus ou étrangers."

"L'esprit d'amour et de bonté doit atteindre un tel degré que l'étranger puisse se sentir comme un ami et l'ennemi comme un véritable frère, aucune différence ne les séparant plus. Car l'universalité vient de Dieu et toutes les limitations appartiennent à la terre... De même l'affection et la tendre bonté des serviteurs du seul vrai Dieu doivent, généreusement et universellement, s'étendre à tout le genre humain. Ni restrictions, ni limitations à cet égard ne sont autorisés."

"Donc, ô mes amis affectueux! Fréquentez tous les peuples, les tribus et les adeptes des religions du monde en toute franchise, droiture, fidélité, bonté, bonne volonté et amitié, pour que le monde de l'existence tout entier soit rempli par la sainte extase de la grâce de Baha, que l'ignorance, l'inimitié, la haine, la rancune disparaissent de la surface de la terre, et que les ténèbres de l'éloignement qui sévissent chez tous les peuples et tribus cèdent la place à la lumière de l'Unité. Si d'autres peuples et nations vous sont infidèles, montrez vous fidèles envers eux; s'ils sont injustes avec vous, soyez justes pour eux; s'ils restent distants, attirez-les... s'ils empoisonnent votre vie, adoucissez leur âme; s'ils vous infligent une blessure, soyez un baume pour leurs douleurs.

Tels sont les attributs des sincères! Tels sont les attributs des êtres de vérité".(Baha'i administration, Shoghi Effendi, éd. 1928, pp. 9- 10 de 'Abdu'l-Baha)

Le Révérend J. Tyssul Davis dans son livre A league of religions a parlé du schéma de vie personnelle établi par Baha'u'llah. Il écrit: "La religion baha'ie a fait son chemin... car elle fait face aux nécessités de son époque. Elle convient à la perspective plus large de notre temps mieux que les Fois plus vieilles, rigides et exclusives. Une de ses caractéristiques est sa libéralité et sa tolérance inattendues. Elle accepte toutes les grandes religions comme véridiques et leurs écritures comme étant inspirées. "Leur idéal éthique est très élevé et est du genre que nous, Occidentaux, avons appris à désigner comme étant "semblable à celui enseigné par le Christ". "Que fait-Il à Ses ennemis pour en faire des amis?" fut la question posée concernant le dernier "guide". Ce qui surprend les étudiants ne se trouve pas dans les morales ou la philosophie de ce mouvement, mais dans la réponse extraordinaire que son idéal a éveillé dans un tel nombre de personnes, l'influence puissante que ce modèle exerce réellement sur la conduite... "Vous les reconnaîtrez à leurs fruits! "Nous ne pouvons qu'adresser un salut de bienvenue à cette jeune religion. Nous ne pouvons manquer de voir dans ses activités, une autre preuve du témoignage vivant, à notre propre époque, du travail inlassable de l'esprit de Dieu dans les coeurs des hommes..." (Appreciations of the Baha'i Faith, PP. 33-34)

Baha'u'llah a prescrit les modèles suivants de conduite personnelle à observer par chacun de Ses disciples:

"Sois généreux dans la prospérité, et dans l'adversité ne cesse de rendre grâces. Mérite la confiance de ton voisin et ne lui montre jamais qu'un visage amical et souriant. Sois le trésor du pauvre... réponds à la plainte du nécessiteux... Ne sois injuste envers personne... Sois... une consolation pour les affligés, une mer pour ceux qui ont soif, un refuge pour ceux qui sont dans la détresse, un soutien et un défenseur des victimes de l'oppression... Sois un foyer pour l'étranger, un baume pour ceux qui souffrent, une forteresse pour les fugitifs, des yeux pour les aveugles, un phare pour les égarés ... un souffle de vie pour le corps de l'humanité..." (Extraits des Écrits de Baha'u'llah, Chap. cxxx)

Ceci est encore un autre fruit cueilli sur l'arbre de Baha'u'llah. Le Christ dit: "Vous les reconnaîtrez par leurs fruits!" C'était l'un des fruits par lesquels je pouvais juger si Baha'u'llah était ou non un vrai prophète.



5.8. Un oeil scrutateur

L'érudit irlandais George Townshend, qui fut pendant un temps archidiacre de Clonfert, déclare que lorsque les penseurs modernes parlent de gouvernement mondial, de sécurité sociale, de langue internationale, de tribunal mondial et de droits de l'homme, "ils chantent" simplement "sur tous les tons", les thèmes qui ont été établis dans un langage éternel par Baha'u'llah il y a plus de cent ans.

Les paragraphes suivants ne donnent qu'une petite sélection des autres fruits que j'ai découverts sur cet arbre vivant que Baha'u'llah a planté dans le monde.

"Chaque personne fera sa recherche indépendante de la vérité".

Non seulement Baha'u'llah approuve, mais encourage fortement l'usage des méthodes scientifiques en abordant une solution à nos problèmes. Pour citer le Dr. J. E. Esslemont: "Baha'u'llah insista pour que personne ne croie aveuglément en Ses déclarations et en Ses témoignages. Au contraire, Son enseignement débute par un sévère avertissement contre l'acceptation aveugle de son autorité et enjoint à tout le monde d'ouvrir les yeux et les oreilles, et d'exercer courageusement et en toute liberté son propre jugement, de façon à s'assurer de la vérité.

Il prescrit une investigation approfondie et, loin de S'y dérober, Il offre, comme preuves suprêmes de Sa mission prophétique, Ses paroles, Ses oeuvres, et leur pouvoir effectif de transformer la vie et le caractère des hommes".(Baha'u'llah et Ere nouvelle, Esslemont, éd, française 1972, Chap. I)

Baha'u'llah dit Lui-même: "Considère chaque chose avec un oeil scrutateur".

Chaque être humain devrait rechercher personnellement la vérité spirituelle. Sa relation avec le Dieu Tout-Puissant est la responsabilité de nul autre que lui-même. Il peut, et doit, apprendre par la connaissance et les expériences des autres, mais il ne doit pas accepter leurs découvertes comme la vérité finale pour lui-même, sans une recherche personnelle minutieuse. Il nous est dit dans la Bible que cette recherche pour la vérité spirituelle demandera un effort constant. Le Deutéronome énonce:

"C'est de là aussi que tu chercheras l'Éternel, ton Dieu, et que tu le trouveras, si tu cherches de tout ton coeur et de toute ton âme".(Deutéronome IV : 29)

Le prophète Jérémie fait écho à ceci, disant:

"Vous me chercherez et me trouverez si vous me cherchez de tout votre coeur"(Jérémie XXIX : 13)

Dans le chapitre où le Christ met en garde contre les faux prophètes et annonce "Vous les reconnaîtrez à leurs fruits", Il dit à ses disciples de chercher avec sincérité:

"Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit... et l'on ouvre à celui qui frappe".(Matthieu VII : 7-8)

Baha'u'llah a écrit:

"Levez-vous donc, et de tout l'enthousiasme de vos coeurs, de toute l'ardeur de vos âmes, de la pleine ferveur de votre volonté, et de toute la puissance de vos énergies, efforcez vous d'atteindre le Paradis de Sa Présence".(Extraits des Écrits de Baha'u'llah, Chap. CLI)

Baha'u'llah, comme le Christ, avertit que cela ne sera pas facile, car "beaucoup sont appelés et peu seront élus". Il dit:

"Seulement quand la lampe de la recherche, de l'effort sincère, du désir ardent, de dévouement passionné... est allumée dans le coeur du chercheur... l'obscurité de l'erreur sera chassée, les brumes des doutes et des soupçons seront dissipées et les lumières de la connaissance et de la certitude envelopperont son être". (Extraits des Écrits de Baha'u'llah)

La recherche de la vérité, nous enseigne Baha'u'llah, n'est pas le but entier de la vie. Une fois que la vérité est trouvée, elle ne doit pas être mise de côté. Elle doit prendre racine dans le coeur du chercheur et porter des fruits dans sa vie, ou alors elle ne lui sera d'aucun profit. Baha'u'llah dit qu'Il désire:

"... que l'homme se détache des superstitions et des contrefaçons, afin qu'il puisse discerner les Manifestations (Messagers) de Dieu avec l'oeil de l'Unité et considérer toutes choses avec une vue perçante".(Baha'u'llah et l'ère nouvelle, Esslemont, éd. française 1972, Chap. I)

Les enseignements de la Foi de Baha'u'llah disent nettement: "Le plus grand don de Dieu à l'homme est son intelligence". Il doit s'en servir pleinement pour découvrir la vérité.

Ceci est un autre fruit de l'arbre de Baha'u'llah.



5.9. L'oiseau aux deux ailes

Partout dans le monde, les hommes et les femmes devraient également avoir les mêmes droits, privilèges, éducation et opportunités.

Baha'u'llah attache une grande importance à ce principe. Ses enseignements mettent l'accent sur le fait que, pendant les premières années et les années de formation de l'enfant, la mère étant la première enseignante, il est dès lors extrêmement important qu'elle reçoive une éducation convenable.

L'éducation universelle prônée par Baha'u'llah donnerait une position égale aux garçons et aux filles.

Les enseignements baha'is disent que lorsque partout dans le monde, le rang de la femme sera élevé jusqu'à être équivalent à celui de l'homme, la stabilité et le bien-être seront largement améliorés dans le monde.

Les enseignements de Baha'u'llah disent aussi:

"Si la mère est éduquée, ses enfants recevront une bonne éducation. Une mère sage guide ses enfants dans la voie de la sagesse. Une mère pieuse leur enseigne comment ils devraient aimer Dieu. Une mère douée d'une bonne moralité dirigera ses jeunes enfants dans la voie de l'honnêteté".(Causeries d'Abdu'l-Baha à Paris, Égalité des sexes, Éducation des femmes, éd. française 1971, PP. 178-214)

L'élévation du statut des femmes est un des principes fondamentaux de Baha'u'llah. Il est écrit dans Ses enseignements:

"Comme l'oiseau, l'humanité possède deux ailes - l'une mâle, l'autre femelle. Si les deux ailes ne sont pas également fortes et mues par une force commune, l'oiseau ne peut s'envoler vers le ciel. Selon l'esprit de ce cycle, les femmes doivent progresser et remplir leur mission dans tous les domaines de la vie au même titre que les hommes. Elles doivent... jouir des mêmes droits." (Baha'u'llah et l'ère nouvelle, Esslemont, éd. française 1972, Chap. IX)

Ces enseignements de Baha'u'llah ont été donnés à une époque ou e rang es femmes était très bas dans toutes les parties du monde; dans certains pays, elle était à peine mieux considérée que les animaux.

Un des principaux premiers enseignants de cette Foi était une femme. Son nom est Tahirih qui signifie "celle qui est pure". Elle fut martyrisée pour sa croyance. Avant sa mort, elle travailla sincèrement pour sa Foi et pour la progression des femmes. Elle fut appelée la première suffragette martyre. Bravement et d'un air de défi, elle dit à ceux qui la gardaient captive: "Vous pouvez me tuer quand vous voudrez, mais vous ne pouvez pas arrêter l'émancipation des femmes"(Dieu passe près de nous - Shoghi Effendi, P. 75)

Le professeur E. G. Browne dit que, si cette Foi n'avait pas d'autre prétention à la grandeur, il serait suffisant qu'elle ait produit une héroïne telle que Tahirih. Sir Valentine Chirol écrivit "Aucune mémoire n'est autant vénérée, ou n'allume autant d'enthousiasme que la sienne, et l'influence qu'elle exerçait pendant sa vie, encourage encore toujours les personnes de son sexe".(Dieu passe près de nous - Shoghi Effendi, p. 76)

Ceci est un autre fruit cueilli sur l'arbre de Baha'u'llah.



5.10. Le véritable trésor

L'éducation doit être accessible à tous.
L'éducation est le véritable trésor de l'humanité, nous dit Baha'u'llah, et l'éducateur est l'agent civilisateur le plus puissant. Sa tâche (à l'homme ou à la femme) est la plus noble à laquelle l'humanité puisse aspirer.

L'éducation a été le but suprême de tous les saints Prophètes depuis le commencement du monde, et dans la Foi de Baha'u'llah, l'importance fondamentale et les possibilités illimitées de l'éducation sont affirmées dans les termes les plus clairs. Lorsque la véritable éducation se généralisera, l'humanité sera transformée, et le monde deviendra un paradis.
Baha'u'llah a écrit ce qui suit "concernant les sciences, les métiers et les arts":

"Les connaissances sont comme des ailes pour l'être humain. Ce sont les échelons de son ascension. Chacun doit acquérir des connaissances, mais dans les seules sciences qui peuvent profiter aux peuples de la terre et non dans celles qui commencent et finissent par de vains mots. La société a une grande dette envers les hommes de science et les artistes.. "Ce qui constitue la véritable richesse de l'homme, c'est son savoir. Le savoir confère l'honneur, la prospérité, la joie, la satisfaction, le bonheur et l'allégresse". (Baha'u'llah et Ere nouvelle, Esslemont, éd. française 1972, Chap. IX, p. 195)

Il n'est pas suffisant d'acquérir la simple connaissance. Il est également important de savoir comment prendre des décisions correctes. Le point le plus important est donc le développement du caractère. La connaissance seule ne garantit pas la sagesse.

Entasser dans sa mémoire des règles sur la grammaire, la géographie, les langues, l'arithmétique etc., exerce relativement peu d'effet sur la conduite d'une existence noble et utile, à moins que cela ne soit aussi accompagné d'une éducation morale.

Le Dr. Esslemont, écrivant sur les enseignements de Baha'u'llah, dit:

"De nos jours, rencontrer un homme réellement bien éduqué est un fait des plus rares, car presque tout le monde a conservé soit des préjugés, de faux idéaux, des conceptions erronées ou de mauvaises habitudes incrustées depuis l'enfance. Combien rares sont ceux qui, dès leurs plus jeunes années, ont appris à aimer Dieu de tout leur coeur et à Lui dédier leur vie, à comprendre que le dévouement à l'humanité est le but le plus élevé de l'existence, à développer leurs capacités au maximum pour le bien de tous! Cependant ce sont certes là les éléments essentiels d'une bonne éducation". (Baha'u'llah et Ere nouvelle, Esslemont, éd. française 1972, Chap. IX, p. 195)

Il y a presque un siècle de cela, Baha'u'llah déclara la nécessité vitale de l'éducation obligatoire pour tous les enfants du monde. Si les parents n'ont pas la possibilité d'assumer cette responsabilité, dit-Il, alors la communauté doit le faire. Les enfants sont comme des rameaux jeunes et tendres: si leur formation première est bonne, ils poussent droit; si elle est mauvaise, leur croissance dévie et jusqu'à la fin de leurs jours, ils pâtiront du manque de discipline et d'éducation de leurs jeunes années.
Baha'u'llah:

"enjoint à tous d'instruire et d'éduquer les enfants... Celui qui veille à l'éducation de son fils ou à celle de tout autre enfant, c'est comme s'il avait éduqué un de Mes enfants." (Baha'i World Faith, P. 200)

Ceci est un autre fruit par lequel vous pouvez mesurer l'arbre de Baha'u'llah.



5.11. Aucun homme n'est un étranger

Une langue internationale (auxiliaire) doit être enseignée dans le monde entier en plus de la langue maternelle de chaque pays.

Baha'u'llah a enseigné qu'une langue universelle devait être, ou bien choisie parmi l'une des langues existantes, ou bien créée de toutes pièces.

Ceci aidera grandement à briser les barrières de la mésentente existant entre les nations et les et facilitera le commerce sur toute la planète.

Cette langue internationale sera auxiliaire. Chaque pays conservera la beauté et le charme de sa propre langue maternelle, mais apprendra en plus la langue internationale auxiliaire.

Baha'u'llah fait remarquer que cette langue universelle est essentielle à l'établissement d'une paix mondiale durable. C'est une autre étape qu'Il avait entreprise en ces derniers jours pour réunir les nations du monde dans l'harmonie et la coopération. Cette langue mondiale a aussi été prophétisée dans les Écritures pour ce grand et redoutable jour du Seigneur, lorsque les nations seront toutes réunies.

L'Ancien Testament prophétise:

"Car j'ai résolu de rassembler les nations... Alors je donnerai aux peuples des lèvres pures, afin qu'ils invoquent tous le nom de l'Eternel pour le servir d'un commun accord".(Sophonie 111 : 8-9)

Les enseignements de Baha'u'llah disent:

"C'est elle qui fera du monde entier un seul tout et deviendra le plus puissant facteur de progrès humain. Elle élèvera l'étendard de l'unité partout dans le monde. Elle fera de la terre une communauté de peuples". (Baha'u'llah et l'ère nouvelle, Esslemont, éd. française 1972, Chap. X)

Le nom de Baha'u'llah n'est jamais traduit d'une autre façon que sous sa forme première. Moise est quelque fois appelé Moses; Jésus est connu sous le nom de Jésu ou de Jeshua, mais Baha'u'llah est toujours écrit ou prononcé Baha'u'llah.

Ainsi la signification des paroles du prophète Zacharie fut réalisée:

"L'Éternel sera roi de toute la terre; en ce jour-là, l'Éternel sera le seul Éternel, et son nom sera le seul nom".(Zacharie XIV : 9)

Aux dirigeants de la terre qui tiennent le bien être du monde entre leurs mains, Baha'u'llah donna un commandement:

"Choisir une des langues connues, ou un langage nouveau, et adopter de même une écriture universelle pour les enseigner aux enfants de toutes les écoles du globe, ainsi le monde ne formera plus qu'une seule patrie, un seul foyer".(Baha'u'llah et l'ère nouvelle, Esslemont, éd. française 1972, Chap. X)

Si ce seul principe de Baha'u'llah devait être adopté par les nations du globe, les différences de langage et la mauvaise compréhension qui résultent de ces différences, seraient effacées en une génération.

Baha'u'llah écrivit "concernant l'union et l'harmonie dans l'humanité":

"Le moyen le plus Puissant pour y parvenir est la connaissance de l'écriture et du gage des différents peuples... Le plus glorieux des fruits de l'arbre de la Sagesse cette parole sublime: "Vous êtes tous les d'un seul arbre et les feuilles d'une branche". (Baha'i World Faith, p. 199)

Ceci est encore un autre fruit provenant de l'arbre de Baha'u'llah par lequel vous pouvez le juger.



5.12. Associés en progression

La Religion doit être en accord avec la science raison, ou sinon elle n'est que simple superstition. Les enseignements de Baha'u'llah disent clairement:

"Tout ce que l'intelligence de l'homme ne peut pas comprendre, la religion ne devrait pas l'accepter. La religion et la science vont la main dans la main et une religion contraire à la science n'est pas la vérité".(Baha'u'llah et l'Ere nouvelle, Esslemont, éd. française 1972, p. 148)

Pour citer à nouveau l'analyse faite par le Dr. J.E. Esslemont des enseignements de Baha'u'llah: "Un des enseignements fondamentaux de Baha'u'llah dit que la vraie religion et la vraie science se doivent d'être toujours en harmonie. La vérité est une, et toute contradiction qui surgit découle, non de la vérité, mais de l'erreur.

Entre la prétendue science et la prétendue religion, il a existé, tout au long des siècles, des conflits farouches; mais si nous considérons ces conflits à la lumière d'une vérité plus complète (telle qu'elle est donnée par Baha'u'llah) nous verrons toujours qu'ils sont dus à l'ignorance, aux préjugés, à la vanité, à la convoitise, à l'étroitesse d'esprit, à l'intolérance, à l'obstination, ou à quelque excès de ce genre, - étranger au véritable esprit, tant de la science que de la religion, car l'une et l'autre relèvent du même esprit".(Baha'u'llah et l'Ere nouvelle, Esslemont, éd. française 1972, p. 148)

Ce point de vue est exprimé dans les paroles de Thomas Huxley: "Les grandes oeuvres des philosophes sont moins le fruit de leur intelligence que celui de la direction imprimée à cette intelligence par une prédisposition éminemment religieuse de leur esprit. La vérité a cédé plus à leur patience, à leur amour, à leur simplicité de coeur, à leur abnégation, qu'à leur perspicacité"(Baha'u'llah et l'Ere nouvelle, Esslemont, éd. france 1972, p. 148)

Le célèbre mathématicien, Boole, nous affirme que: "L'induction géométrique est essentiellement un processus de prière - un appel du fini à l'infini pour être éclairé sur des questions d'ordre limité". (Baha'u'llah et l'Ere nouvelle, Esslemont, éd. française 1972, p. 148)

Les enseignements baha'is, parlant du jour "du seul troupeau et du seul berger" prédit dans tous les Saints Livres du passé, disent: "Dans une telle société mondiale, la science et la religion, les deux forces les plus puissantes de la vie humaine, seront réconciliées, coopéreront, et se développeront harmonieusement".(L'Ordre mondial de Baha'u'llah, pp. 203-204)

Le mot "science" lui-même, provient de la racine infinitive "scire", savoir. Il n'y a pas de place pour le préjugé ou le privilège dans le domaine de la véritable connaissance. L'homme doit mettre de côté ses idées préconçues, lorsqu'il recherche la vérité, qu'elle soit matérielle ou spirituelle. L'harmonie entre la science et la religion est évidente à travers tous les enseignements de Baha'u'llah. La façon dont Ses disciples sont instruits à rechercher la vérité rend ce principe claire comme le cristal:

"Pour trouver la vérité nous devons renoncer à nos préjugés, à nos petites notions personnelles toutes superficielles; il est essentiel d'avoir l'esprit ouvert et réceptif. Si notre calice est rempli de notre moi, il n'y a pas là de place pour l'Eau de Vie. Le fait de prétendre que nous possédons la vérité et que tous les autres sont dans l'erreur est le plus grand de tous les obstacles vers le chemin de l'unité; or l'unité est primordiale pour atteindre la vérité, car la vérité est une... Aucune vérité n'est contraire à une autre vérité. La lumière est bonne en quelque lampe qu'elle brille! Une rose est belle quel que soit le jardin où elle s'épanouit!... Quand nous serons dégagés de tous ces liens, quand nous chercherons avec un esprit libéré, alors nous serons capables d'atteindre notre but". (Baha'u'llah et l'ère nouvelle, Esslemont, éd, france 1972, p. 6)

La parfaite harmonie entre la science et la religion est primordiale pour la vie heureuse et paisible de la société. Si la religion domine la science, le monde tombe dans la superstition et la bigoterie. Si la science domine la religion, nous tombons dans le matérialisme excessif et la corruption.
Nous avons besoin d'une qualité morale élevée dans notre vie religieuse pour donner aux pouvoirs de la science la direction correcte afin que sa force immense puisse servir au bien-être de l'humanité et non pas à sa destruction. Les enseignements de Baha'u'llah disent:

"Quand la religion, dépouillée de ses superstitions, de ses traditions et de ses dogmes étroits, démontrera sa conformité avec la science, alors il y aura dans le monde une grande unification, une force purificatrice qui balaiera devant elle guerres, litiges, discordes et luttes, alors l'humanité sera unie dans la puissance de l'amour de Dieu".(Baha'u'llah et l'ère nouvelle, Esslemont, éd, france 1972, p. 6)

Ceci est un autre des fruits provenant de l'arbre de l'enseignement de Baha'u'llah.



5.13. La beauté de l'arc-en-ciel

Tous les hommes sont les enfants d'un seul Père, Dieu, et sont les frères et les soeurs d'une seule famille humaine.

Les disciples de la Foi de Baha'u'llah ont reçu les commandements suivants:

"Vous serez les serviteurs de Dieu, demeurant près de Lui- Vous serez Ses divins assistants dans le service, secourables à tous. Toute l'humanité! Chaque créature humaine! N'oubliez jamais ceci!" (Causeries d"Abdu'l-Baha à Paris, L'Amour universel, éd. française 1971, P. 48)

Baha'u'llah a écrit:

"Béni est celui qui préfère son frère à lui-même". (Baha'u'llah et l'ère nouvelle, Esslemont, éd, française 1972, voir index à: Fraternité)

Aussi puissant que puisse être le conquérant, il est finalement enterré sans bien. Ses ossements reposent dans une petite parcelle de terrain. Ainsi est enterré chaque guerrier. La terre, nous dit Baha'u'llah, appartient à Dieu, et l'homme en est locataire ici-bas pour un court laps de temps. Sa plus grande possession, après l'amour de Dieu, est l'amour de son prochain.
Baha'u'llah insiste sur le fait que la dévotion à Dieu implique une vie qui est dévouée au service de notre prochain. Nous ne pouvons pas servir Dieu sans servir l'humanité. Si nous tournons le dos à notre prochain, nous le tournons aussi à Dieu. Le Christ a dit:

"Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous n'avez pas fait ces choses à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous ne les avez pas faites".(Matthieu XXV: 45)

Dans les enseignements de Baha'u'llah, nous pouvons entendre l'écho des paroles du Christ disant de Celui qui viendrait après Lui: "Il prendra de moi et vous le manifestera".

Baha'u'llah nous dit que la solution du problème des préjugés raciaux est l'élimination de la connaissance raciale. Nous devrions considérer les autres hommes non pas comme étant jaune, rouge, marron, noir, blanc, mais comme les enfants d'un Père commun à tous, Dieu.

Les différences de couleur parmi les créatures humaines sont simplement des facteurs de beauté et de variété agréable, et ne devraient pas être ces causes de préjugés et de divisions. Elles devraient être considérées comme les nombreuses couleurs différentes d'un jardin dont la variété ajoute à la beauté de l'ensemble.

Le problème de fraternité varie selon les différentes régions du monde. Dans certaines il existe un problème de classe, dans d'autres nous trouvons celui de caste, dans d'autres encore celui de la religion, ou encore celui de race. La corrosion due à ces préjugés a entamé le matériau de la société humaine.

Il n'est pas suffisant de croire simplement que ces choses sont fausses' et d'accepter le fait qu'elles sont intellectuellement erronées.

Nous devons nous conduire comme si nous savions qu'elles sont fausses et nous devons les corriger. Chaque homme a le pouvoir d'éliminer les préjugés de sa propre vie.

Les enseignements baha'is expliquent ceci clairement:

"La discrimination contre n'importe quelle race, sous le prétexte qu'elle est socialement arriérée, politiquement pas mûre, et numériquement une minorité, est une violation flagrante de l'esprit qui anime la Foi de Baha'u'llah. La conscience de n'importe quelle division ou séparation dans ses rangs est étrangère à son but même, ses principes et ses idéaux... chaque différenciation de classe, de croyance, ou de couleur doit automatiquement être effacée, et ne jamais avoir la latitude, sous n'importe quel prétexte et aussi forte que puisse être la pression des événements ou de l'opinion publique, de s'affirmer à nouveau... Au contraire des nations et des peuples de la terre, qu'ils soient de l'Orient ou de l'Occident, démocratiques ou autoritaires, communistes ou capitalistes, qu'ils appartiennent à l'Ancien ou au Nouveau Monde, - qui ignorent, piétinent, ou exterminent les minorités raciales, religieuses ou politiques dans la limite de leur juridiction, - chaque communauté organisée, enrôlée sous la bannière de Baha'u'llah devrait ressentir comme étant son obligation primordiale et impérative de nourrir, encourager et sauvegarder chaque minorité appartenant à n'importe quelle foi, race, classe ou nation qu'elle englobe".(Advent of Divine Justice , Shoghi Effendi, P. 29)

"Lorsque l'amour de Dieu et l'amour du prochain meurt dans un pays, l'heure des adeptes des préjugés et de la haine vient. Ils détrônent Dieu des coeurs humains et louent les dieux qu'ils ont forgés. Ces faux dieux sont: la supériorité de Nation, de Race, de Classe et de Croyance, doctrines erronées et destructives. Ils cherchent à soumettre toutes les nations à une seule. Ils cherchent à subordonner les nombreux peuples opprimés de la terre à l'une des couleurs de leurs visages. Ils établissent des discriminations entre les noirs et les blancs, les jaunes et les marrons, les blancs et les jaunes, etc. Ils tolèrent la domination d'une classe privilégiée sur toutes les autres. Ils interviennent dans le droit de l'homme de croire et d'adorer ce qu'il a choisi. Ce sont là de sombres, fausses et perverses doctrines. L'homme ou le peuple ou la nation qui croit en elles et agit d'après elles, doit, tôt ou tard, encourir la colère et le châtiment de Dieu". (Voici le Jour Promis , Shoghi Effendi, pp. 117- 118)

Baha'u'llah a écrit:

"La terre, cette poignée de poussière, est une seule demeure: qu'elle le soit dans l'unité."

L'élimination des préjugés raciaux, sous n'importe quelle forme, devrait être adoptée comme le mot d'ordre de la société en ce jour. L'abolition de tous les préjugés est un des enseignements de base de la Foi de Baha'u'llah.

"Dieu ne fait aucune distinction entre le blanc et le noir. Si les coeurs sont purs, tous deux sont agréables à Sa vue. Dieu ne fait aucune différence entre les personnes à cause de la couleur de leur peau ou de leur race... Tous les hommes sont égaux. Il n'y a pas de distinction ou' de préférence pour telle ou telle âme... La couleur n'a pas d'importance: le coeur est tout ce qui importe".(Advent of Divine justice , Shoghi Effendi, P. 31)

"Les hommes supérieurs sont ceux qui aiment l'humanité, quelle que soit leur nation, leur race, ou leur couleur". (Baha'u'llah et l'ère nouvelle, Esslemont, éd. française 1972, Chap. X)

Ceci est encore un autre fruit provenant de l'arbre de Baha'u'llah, par lequel vous pourrez juger s'Il est ou non un vrai prophète.



5.14. Les mondes de l'au-delà

L'âme est la partie primordiale en chaque créature humaine.

Baha'u'llah enseigne que l'âme est immortelle. Elle durera aussi longtemps que durera la puissance de Dieu, et est donc éternelle. Baha'u'llah dit:

"Sache en vérité que l'âme, après qu'elle a été séparée du corps, continue à progresser dans un état et dans des conditions que ne sauraient changer les révolutions des âges et des siècles... Elle durera autant que le Royaume de Dieu... Ma plume s'arrête, impuissante, lorsque je tente de décrire la gloire d'un si sublime état".(Extraits des écrits de Baha'u'llah, Chap. LXXXI)

Le but véritable des innombrables cycles d'évolution était de produire et de développer une créature capable de refléter "l'image de Dieu". L'objet de la création n'était pas l'apparition d'une créature physique parfaite aboutissant à l'homme. Le but réel de toute la création était de trouver un canal pour "l'esprit". L'homme représente la fin de l'évolution physique et le commencement de l'évolution spirituelle. Ceci est expliqué avec plus de détails dans le livre, The Wine of Astonishement.

L'homme, créature physique parfaite, montra au cours de son évolution qu'il était capable d'être le canal pour "l'esprit". Il fut la première créature à avoir la connaissance de soi et la connaissance de Dieu.

Au sujet de cette vérité de l'évolution, Baha'u'llah a écrit:

"Ayant créé le monde et tout ce qui y vit et s' y meut, Dieu a voulu conférer à l'homme, en privilège unique, par l'opération directe de Sa Volonté libre et souveraine, la capacité de Le connaître et de L'aimer - le dotant ainsi d'une faculté dont l'exercice doit, le cas échéant, être considéré comme l'impulsion génératrice et le but primordial et fondamental de toute la création".(Extraits des écrits de Baha'u'llah, Chap. XXVII)

Le corps de l'homme devint le temple dans lequel "l'esprit", ou âme, allait se développer. Le corps était la lampe et son âme la lumière qu'elle contient. L'âme de l'homme se montra capable de développer le corps humain dans la forme la plus parfaite de la création physique. Mais elle ne périt pas avec la mort du corps, pas plus que le soleil ne périt quand le miroir où il se reflète est brisé.

Ce facteur de vie, l'immortalité de l'âme, avec son "libre-arbitre", est la cause la plus puissante de moralité et d'ordre dans le monde. C'est la base de toute moralité.

Dans chaque homme existe une puissante revendication naturelle envers quelque chose de plus important que cette vie physique. Instinctivement, il aspire à une vie où il serait libre de choisir son propre chemin. Cette insistance intérieure pour une vie spirituelle a été si puissante que depuis le commencement des temps, elle s'est élevée et a écarté les écoles matérialistes qui ont essayé de priver l'homme de cette croyance fondamentale.

Leucippe et Démocrite élaborèrent la théorie "atomistique", une conception mécaniste selon laquelle "seuls les atomes et le vide sont réels". Mais Socrate et Platon donnèrent une nouvelle direction à la philosophie grecque, et l'esprit, au lieu de l'atome, devint pendant un temps considérable "le noyau central du cosmos".

Par la suite, le déterminisme matérialiste (ou mécaniste) vit le jour et le "choix" de l'homme lui fut une fois de plus retiré. La science, en révolte contre les effrayants enseignements orthodoxes d'une conduite religieuse "aveugle", établit à nouveau une forme de fatalisme qui ne laissait pas de place pour le libre-arbitre de l'âme. Cette fois-ci, la défaite du "choix" semblait être permanente.

Puis, soudainement, dans la dernière moitié du siècle, un nouvel état d'esprit fit son apparition dans le monde scientifique. L'ancienne "physique classique" de Newton disparut, et une physique "nucléaire" la remplaça. Le déterminisme fut remplacé par l'indéterminisme. Les études du comportement expérimental de l'électron menèrent à un nouveau principe "d'indéterminé".

Le fatalisme et l'athéisme sont mis de côté; ils sont "déchus", comme l'a exprimé un savant. C'est un réconfort pour le chercheur sincère de la vérité, de savoir que la véritable science et la véritable religion peuvent enfin, en notre époque, marcher la main dans la main; que les ressources de la recherche et de la science viennent petit à petit ou secours de la religion en défendant, cette aspiration intime vers Dieu. Dean Inge a écrit: "La science est devenue une alliée de la religion".

Baha'u'llah a incité ses disciples à ne jamais douter de cette voix intérieure disant à l'homme qu'il a une âme immortelle. Ses disciples sont assurés que toutes les forces de la vie, tant spirituelle que matérielle, confirmeront tôt ou tard cette vérité incontestable.

Plusieurs esprits scientifiques de notre temps soutiennent déjà cette vérité par leurs propres recherches. Ils font remarquer que la "matière" elle-même est indestructible. Elle ne "meurt" jamais. Elle prend simplement une nouvelle forme. Elle, également, possède une forme d'immortalité; dès lors comment "l'esprit" ou âme, qui n'est pas composé, peut-il être mortel?

C'est le "non-croyant", celui qui doute, l'athée, qui est "vieux jeu" en ce temps de physique nucléaire. Le courant de vérité et de vie passe par le sceptique, le sophiste et les sages de ce monde. Ils sont devenus "une côte stérile sans havre ou phare".

L'éminent biologiste C.C. Hurst écrit: "Les récentes recherches génétiques nous mènent à la conclusion inévitable que, en général, les gènes vivants sont relativement immortels".(Heredity and the Ascent of Man, C. C. Hurst, éd. 1935, P. 131)

A.H. Compton, Prix Nobel pour ses travaux de physique, dit:

"... ce n'est que justice de faire remarquer aussi que la science n'a trouvé aucune raison valable de supposer que ce qui est d'importance dans un homme puisse être enterré dans un tombeau".(Freedom of Man , A.H. Compton, éd. 1935, P. 121)

Le Dr. Compton dit dans un autre passage: "Biologiquement parlant, la vie, qu'elle soit une graine de pomme ou la cellule d'un homme, est essentiellement continue et éternelle... Ne pouvons-nous pas aussi logiquement dire que la continuité de conscience, esprit ou âme, peut être présumée de l'éternité essentielle de la cellule?" (Washington Star, éd. april 12th, 1936)

Baha'u'llah a écrit:

"Les Prophètes et Messagers de Dieu ont été envoyés dans le seul but de guider l'humanité vers le droit Sentier de Vérité. L'objet fondamental de leur révélation est d'instruire tous les hommes de telle sorte qu'à l'heure de leur mort, ils puissent, dans un état de pureté, de sainteté et de parfait détachement, s'élever jusqu'au trône du Très Haut". (Extraits des Écrits de Baha'u'llah, Préface XVI)

Le Christ a enseigné à chaque homme parmi Ses disciples:

... qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive... Et que sert-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perd son âme"? (Marc VIII :34,36)

Croire en Lui, le Christ, était le moyen pour l'homme de sauver son âme, leur dit Jésus.

S'ils avaient des coeurs purs et restaient fidèles, Il serait fier d'eux; mais s'ils étaient infidèles et honteux de Ses enseignements, alors au jour où il viendrait "dans la Gloire du Père",. Lui, le Christ, aurait honte d'eux.

Alors Ses disciples demandèrent à Jésus:

"Qui donc peut être sauvé?"

Il répondit:

"Je vous le dis en vérité, quand le Fils de l'homme, au renouvellement de toutes choses (jour du retour et du renouveau), sera assis sur le trône de sa gloire... vous qui m'avez suivi... hériterez la vie éternelle".(Matthieu XIX: 25-29)

Ensuite, le Christ leur conseille d'utiliser leurs yeux spirituels pour voir, car beaucoup de ceux qui gouvernent et ne croient pas, seront remplacés par les humbles qui croient. Il les met en garde:

"Plusieurs des premiers seront les derniers, et plusieurs des derniers seront les premiers".(Extraits des écrits de Baha'u'llah, XIX: 30)

Les enseignements de Baha'u'llah nous disent que croire au Messager de Dieu lorsqu'Il vient, est avoir la vie; ne pas y croire est être mort.

Toutes les choses sont vivantes, depuis la pierre jusqu'à l'être humain. Les royaumes minéral, végétal, animal et humain sont tous vivants.

Dans les atomes de la pierre, les électrons tournent et évoluent autour du proton central dans une étonnante forme d'existence, mais, par comparaison avec la vie de l'être humain, la pierre semble morte. Telle est la différence entre le croyant et le non-croyant dans le monde à venir. Tandis que toutes les âmes ont l'immortalité, et vivent pour toujours, la différence dans leur rang peut être aussi grande que la différence entre la pierre et l'être humain. Le croyant est au sommet de la vie spirituelle et vivant. Le non-croyant, bien qu'il ne soit pas mort, est dans un état qui est équivalent à une forme de mort, comme pour la pierre.

Baha'u'llah a écrit au sujet de l'âme:

"Elle est, de toutes choses créées, la première à proclamer l'excellence de Son créateur, à reconnaître Sa gloire, à s'attacher à Sa vérité et à se prosterner en adoration devant Lui. Si elle reste fidèle à Dieu, elle reflétera Sa lumière et, finalement, retournera à Lui." (Extraits des Écrits de Baha'u'llah, Chap. LXXXII)

Ceci est un fruit provenant de l'arbre de Baha'u'llah.



5.15. Nourriture pour l'âme

La prière est une bénédiction et une obligation. D'après les enseignements baha'is, la prière apporte la guérison à l'âme.

Elle apporte la joie et le bonheur, elle protège l'homme dans les épreuves et dans les difficultés. La prière est essentielle à la vie de l'esprit.

De même que le corps physique doit recevoir de la nourriture chaque jour, ainsi l'âme a besoin journellement de nourriture. La prière est la nourriture spirituelle de l'âme. Un corps physique qui n'est pas nourri régulièrement dépérit du fait de la malnutrition. Il devient malade et meurt. Le phénomène est identique pour l'âme de l'homme. Cet esprit doit être nourri régulièrement et convenablement, ou il souffrira de la même perte de forces. Lui aussi tombera malade. Bien qu'il ne meure jamais, il devient impuissant.

Le Dr. Alexis Carrel déclare qu'il existe une thérapeutique dans la prière que la science ne peut expliquer mais dont elle connaît l'existence, accomplissant des miracles de guérison dont Carrel lui-même a été témoin, ainsi que plusieurs autres savants célèbres.

Par exemple, si un homme laisse son bras pendre à son côté, sans jamais s'en servir, la faculté de bouger le bras disparaît rapidement. Le bras est devenu atrophié et sans utilité. L'âme d'un homme, en l'absence de la nourriture régulière de la prière, devient aussi sans utilité et atrophiée.

Baha'u'llah a laissé un riche héritage de prières magnifiques et qui élèvent l'âme.

Cependant, Il enseigne à l'homme de se souvenir que la prière n'est, en aucune façon limitée, à l'usage de ces textes.

Le travail lui-même nous dit Baha'u'llah, est une prière:

"Nous avons fait cette occupation qui est vôtre identique à l'adoration de Dieu"(Bahaï World Faith, p. 195)

Ses écrits proclament, dans un autre livre:

"Les arts, les sciences et les métiers sont considérés comme une prière.
L'homme qui fabrique un morceau de papier de son mieux, consciencieusement, concentrant toutes ses forces à le perfectionner, loue Dieu. En bref, tout effort et exercice accompli par l'homme de tout son coeur est prière, s'il est inspiré par les motifs les plus élevés et la volonté de servir l'humanité." (Causeries d'Abdu'l-Baha à Paris, éd. France 1971)

Il est aussi écrit:

"Un médecin qui soigne un malade, doucement, tendrement, sans préjugés, démontrant la solidarité de la race humaine, porte louange". (Causeries d'Abdu'l-Baha à Paris, éd. France 1971)

La Foi de Baha'u'llah enseigne que la vie entière d'un homme devrait être une prière.

Chaque pensée, parole ou action qui est dédiée bien-être de son prochain est une prière dans le sens le plus juste du mot.

Ceci est aussi un fruit provenant de l'arbre de Baha'u'llah.



5.16. Chaque âme est reine

Un enfant ne peut pas hériter de la foi de son père ou de sa mère. Il doit lui-même prendre sa propre décision concernant Dieu.

Baha'u'llah enseigne que nul ne devrait adhérer a aucune Foi simplement parce que ses parents ou sa famille étaient croyants.

Chaque créature humaine doit avoir le privilège de rechercher et de décider pour elle-même si elle veut croire ou non.

Pour cette raison, aucun enfant ne naît baha'i. La décision de devenir baha'i peut seulement être prise après que l'enfant a atteint l'âge de quinze ans, ce que Baha'u'llah appelle l'âge "de maturité spirituelle".

C'est le devoir des parents de donner à l'enfant une éducation spirituelle ainsi qu'une éducation matérielle. On devrait raconter à l'enfant l'histoire et les enseignements de tous les grands et saints Messagers de -Dieu. Ceci éviterait les préjugés religieux dès le plus jeune âge et serait une fondation sur laquelle la décision future à propos de sa propre croyance pourrait être basée.

Les parents, par l'exemple de leur propre vie, et en vivant en accord avec les enseignements de Dieu, pourront attirer leurs enfants à leur propre croyance. Cependant, il ne peut exister aucune obligation. Cela doit être fait par amour. Chaque âme est libre de choisir son propre chemin et chaque âme est la souveraine de sa propre destinée spirituelle.
Ceci est un autre fruit de l'arbre de Baha'u'llah.



5.17. Un troupeau et un berger

Une communauté mondiale de toutes les nations de la terre doit protéger les droits de l'homme.

Voici bientôt cent ans, Baha'u'llah s'adressa aux dirigeants du monde en ces termes:

"Soyez unis, ô Rois de la terre, car ainsi le tumulte de la discorde s'apaisera parmi vous et vos peuples trouveront le repos..." (Baha'i Revolution, p. 11)

En une autre occasion, Baha'u'llah écrivant au sujet de la méthode qui permettrait au monde d'obtenir la paix et la tranquillité, dit:

"Le temps doit venir où l'impérieuse nécessité d'une vaste assemblée, formée d'hommes venant du monde entier, sera universellement ressentie. Les rois et les dirigeants de la terre devront en faire partie, prendre part aux délibérations... établir les fondations de la grande Paix dans le monde.

Celle-ci exige une réconciliation complète entre les grandes puissances, en vue de la tranquillité des peuples".(Baha'i Revolution, P. 76)

La conséquence de leur incapacité à prendre en considération le bien-être des enfants de Dieu sur terre, est expliquée dans la sixième partie de ce livre, intitulée le défi.

A travers tous Ses Écrits, Baha'u'llah à posé les fondements d'un monde uni, de manière telle que les prophéties des Écritures soient accomplies, et que l'humanité puisse jouir de ce jour paisible et promis du "seul troupeau et du seul berger".

Baha'u'llah prophétise que l'humanité peut "rechercher" ce grand jour de l'unité par des méthodes paisibles. Si elle échoue, les circonstances lui feront fléchir les genoux, sans répit, jusqu'à ce qu'elle choisisse de consentir l'effort.

Baha'u'llah a donné à l'homme les étapes par lesquelles un monde uni peut être établi, mais la responsabilité de sa réalisation reste la sienne.

Baha'u'llah proclama la nécessité d'un grand corps universel qui serait consacré à assurer et préserver le bien-être de tous les hommes sur la planète. Il protégerait les petites nations comme les grandes. Il garantirait les droits des individus.

Baha'u'llah s'adressa aux dirigeants et rois de la terre, y compris les Présidents des Etats-Unis et des autres républiques de l'Occident.

Il les avertit des terribles conséquences entraînées par l'omission de bâtir une telle structure. Sans elle, leur dit-Il, désastre après désastre s'abattront sur le monde.

Cette organisation mondiale, dont la vision est inclue dans les enseignements de Baha'u'llah sera soutenue par un parlement mondial élu librement par les peuples du monde. Elle établira une capitale mondiale. Elle instaurera une force de police internationale et un tribunal mondial ou cour mondiale de justice.

Cette union mondiale des nations ne sera à la dévotion ni de l'Orient, ni de l'Occident. Elle ne favorisera ni les peaux claires, ni celles qui sont foncées. Elle n'accordera pas de privilèges spéciaux aux riches ou aux pauvres. Elle ne préférera pas les Gentils aux juifs. Ce rassemblement mondial des nations sera consacré à un seul but: le bien-être de la race humaine tout entière, le respect des droits et privilèges de chaque créature humaine.

Baha'u'llah ne prévoyait pas seulement la nécessité d'une telle institution universelle, mais Il donna la structure, les lois et les principes sur lesquels elle pourra être édifiée.

Ce grand corps universel établira un système commun de poids et mesures et une monnaie commune. Elle utilisera et développera les ressources naturelles et régularisera les marchés sur une échelle mondiale, de telle sorte que les nations "ne possédant rien" n'ayant plus de griefs.

Il éliminera la pauvreté et la richesse extrêmes, sans détruire les degrés naturels de différence que créent le talent et l'initiative, et auxquels ils ont droit.

Il harmonisera le capital et le travail, protégeant les droits du travailleur aussi bien que les droits de celui qui investit, à l'avantage des deux.

Il encouragera l'adoption d'une langue auxiliaire universelle.

En bref, il prendra les mesures nécessaires pour réaliser une famille humaine aimant la paix, progressiste, prospère, et dirigée spirituellement. Ce sera la famille des nations prédite par Moise, le Christ et tous les Prophètes du passé, le jour du "seul troupeau et du seul berger".

Ceci est le dernier fruit que j'ai cueilli sur l'arbre de Baha'u'llah, toujours lourdement chargé, et par lequel vous pouvez Le mesurer.

Le Christ a dit:

"Gardez-vous des faux Prophètes... Vous les reconnaîtrez à leurs fruits... Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits... C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez"(Matthieu VII 15-20)

Ces fruits ne sont qu'une poignée de la grande moisson de la Foi de Baha'u'llah, mais ils suffisent pour que vous puissiez juger de l'esprit de Ses enseignements. Baha'u'llah Lui-même (dans Son plus grand Livre, qui contient Ses Lois et ordonnances fondamentales) appelle ces enseignements les "fruits" de Son "arbre".(Dieu passe près de nous, Shoghi Effendi, P. 215)

Par ces fruits, et en vous servant du principe donné par le Christ, vous pouvez juger si Baha'u'llah est un faux ou un véritable prophète.

Ainsi, après de longues années de recherches et d'études je terminai le cas du Millenium manquant. Les preuves décisives avaient été rassemblées et pouvaient maintenant être publiées pour être jugées. Mon travail était terminé.

Lorsque, par la suite, j'embrassai la Foi de Baha'u'llah, je découvris qu'il existait beaucoup moins d'insistance sur la prophétie que sur la logique et la raison. Pourtant ces événements étaient si remarquables, et si étonnante la façon indéniable dont ils accomplissaient la prophétie, que je pensai qu'il serait injuste de priver les autres de la connaissance de ces faits. Il semblerait logique qu'en ce jour de la venue du "seul troupeau et du seul berger", il y eût un accomplissement extérieur ainsi qu'un accomplissement intérieur de la vision prophétique.

Vous devrez décider vous-même si j'ai résolu ce mystère vieux d'un siècle. C'est votre problème. J'avais encore à faire face à mon propre problème personnel.

Le choix le plus difficile qu'un homme ait jamais eu à faire. Parfois, dans la vie, il peut surgir devant n'importe quel homme ou femme. je l'appelai: le défi.


Chapitre précédent Chapitre précédent Retour au sommaire Chapitre suivant Chapitre suivant